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Boxe : Victoire au poing de Maroy Sadiki face à l’angolais Fernando Pedro Chipriano !



Le combat professionnel de la catégorie des lourds-légers, qui a opposé à Matadi, et plus précisément dans la grande salle de fêtes de l’hôtelier Ledya, dans la nuit de dimanche 28 septembre 2025, le congolais Maroy Sadiki à l’angolais Fernando Pedro Chipriano, appartient désormais à l’histoire.

Le boxeur congolais vivant depuis au Kongo Central et qui, près d’une année durant, n’avait plus jamais monté sur le ring pour des raisons non encore élucidées, a tout de même eu raison de son challenger du jour, battu au poing au 8ème round, dans un combat professionnel prévu en 10 rounds.

Par cette victoire sans panache, Maroy Sadiki a ainsi défié toutes les promesses faites, contre lui, par le champion angolais, qui n’a pas pu résister à la force de frappe de son adversaire, caractérisée par des crochets, directs et autres uppercuts lui assemés en plein visage par celui là même qui n’a jamais concédé la moindre défaite devant son public à Matadi.

Pour tous ceux qui ont vécu ce duel des fauves, l’angolais Fernando Pedro n’a pas démérité. À noter que ce combat a été interpéllateur pour Maroy Sadiki. Etant donné que ce dernier, contre toute attente, était allé au-delà de trois rounds. Ce qui, de l’avis de nombreux de ses fans, paraît absurde.

Car, depuis sa carrière en boxe professionnel, il a toujours descendu ses adversaires avant les 5 premiers rounds, comme le faisait auparavant l’ancien champion du monde des poids lourds, Georges Foreman.

Quant aux férus de la boxe du Kongo Central, leur idole Maroy Sadiki devrait revoir ses calculs. Notamment en fournissant encore beaucoup plus d’efforts par le renforcement des séances d’entraînement de façon régulière et permanente en vue de maintenir sa forme d’antan ; mais aussi en multipliant des combats de gala contre des adversaires aguerris, pour ne pas décevoir à la longue. Un sage conseil à prendre au sérieux s’il tient à faire longue carrière.

Toutefois, coup de chapeau au champion d’Afrique des lourds-légers qui, par cette victoire à l’arraché le dimanche dernier, a honoré une fois de plus la RD. Congo, en général, et la province du Kongo Central, en particulier.

Malheureusement, les autorités politico-administratives de cette province, selon les propres dires de Maroy Sadiki sur les antennes de la RTNC/Kongo Central, ne lui avaient apporté aucun soutien moral et financier.

Il a livré ce combat, a-t-il précisé, avec les moyens du bord, provenant de ses nombreux fans et sympathisants. Ce qui, de l’avis des habitants du Kongo Central, est inconcevable. Car, abandonner un tel talent dans un combat, pas n’importe lequel mais plutôt professionnel, est un péché de lèse majesté.

Maintenant qu’il dit être menacé d’arrestation pour insolvabilité vis-à-vis de certaines personnes l’ayant prêté de l’argent pour la réussite de ce combat, il serait souhaitable, pensent les uns et les autres, que les décideurs de cette province ainsi que les hommes de bonne volonté, lui viennent en aide ne serait-ce pour l’achat des billets devant lui permettre de faire retourner tous ceux de ses fanatiques et proches venus de Kinshasa et de partout ailleurs à l’intérieur de la province, qu’il a fait venir à Matadi pour lui soutenir et qui se trouvent présentement en butte à de très sérieuses difficultés de trésorerie.

Cela va de la crédibilité de cette province chère au Prophète Simon Kimbangu et à Joseph Kasa-Vubu, le tout premier Président de la République Démocratique du Congo.

L’on croit donc savoir que le cri de détresse lancé par Maroy Sadiki est allé tout droit vers les oreilles des tenants du pouvoir du Kongo Central, qui n’hésiterons pas à mettre les mains dans les poches.

Surtout lorsqu’on sait que par sa victoire, Maroy Sadiki qui est déjà classé au top 10 de meilleurs lourds-légers de l’African Boxing Union (ABU), est d’office retenu pour prendre part à la soirée de gala du 30 octobre prochain, consacrée aux festivités de 50 ans du combat Ali – Foreman, lequel est resté gravé en lettre d’or dans les esprits des sportifs congolais.

Dieudonné MUAKA DIMBI 

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