Le tribunal militaire de Kinshasa a refusé, mardi 25 juin, d’accorder la liberté provisoire aux prévenus poursuivis dans l’affaire de « tentative de coup d’état », par crainte de les voir se soustraire des poursuites et par manque de preuves de torture et de maladie.

Cette juridiction a ainsi motivé son jugement avant dire droit prononcé au procès des présumés assaillants de la tentative du coup d’Etat, à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.  

Ce tribunal militaire a ainsi décidé de poursuivre la procédure, en rejetant toutes les exceptions soulevées par la défense.

Il a également motivé son jugement sur sa compétence à juger des civils qui détenaient illégalement des armes létales et sont poursuivis notamment pour terrorisme, attentat et tentative d'assassinat, infractions dont la justice militaire est compétente, conformément au code judiciaire militaire.

Cette juridiction a rappelé une des jurisprudences en cette matière à savoir : l'ancienne affaire du pasteur Kutinho Fernando qui fut arrêté avec des armes létales et jugé par une juridiction militaire à l'époque, tout en étant civil.

De tous les procès-verbaux, seul le PV de l'OPJ de l'Agence nationale des renseignements ayant auditionné l'expert militaire belge Jean-Jacques Wondo a été rejeté, mais le tribunal y fera recours à titre de renseignement.

Face à cette situation, des avocats de Wondo ont des réactions mitigées :

« En ce qui concerne M. Jean-Jacques Wondo, le tribunal a effectivement constaté l’absence de mention substantielle dans les procès-verbaux de l’ANR. Le juge dès lors qu’il a déclassé un PV, ce PV ne peut plus revenir. Un procès-verbal, on ne sait même pas qui l’a établi. Ce n’est pas un document valable. C’est une grande victoire quand même, que de tous les PV, il n’y a que notre PV qui a été rejeté ».

C’est ainsi se clôture l’étape de la forme et dès lundi prochain, le tribunal débute l'instruction du fond de ce dossier. 

radiookapi.net/CC



Paul-José M'Poku Ebunge, 32 ans, a obtenu son diplôme UEFA B, marquant une étape importante dans sa reconversion. Le milieu de terrain congolais a entrepris cette formation en Belgique, dans le cadre des licences proposées par l'UEFA, qui incluent les niveaux C, B, A et Pro.

« Hier, j’ai reçu mon diplôme d’UEFA B. Personnellement, je ne sais pas si je veux être coach plus tard, mais je me suis toujours dit que je veux essayer de faire toutes les formations possibles afin d’être prêt pour ce qui viendra après », a déclaré M'Poku sur ses plateformes numériques.

Il a également partagé les détails de son parcours : « Quand j’ai rompu mon contrat à Konyaspor, en attendant de rejoindre mon club en Corée, j’avais six mois devant moi et à ce moment-là, il y avait une formation pour obtenir le diplôme UEFA B via l’Union Belge. J’en ai profité pour faire cette formation et l’année passée, pendant mes vacances, je suis rentré pour faire mon examen et me voici aujourd’hui avec ce diplôme en poche. »

L’ancien international congolais, qui ne sait pas encore s'il deviendra entraîneur, a exprimé sa gratitude : « Merci à toutes les personnes qui mettent ce genre de formation en place pour nous aider. N’oubliez pas les gars : les directeurs, coachs, chroniqueurs, etc., de maintenant étaient des joueurs hier. Soyons donc nous aussi les artisans de demain. »

Paul-José M'Poku a eu une carrière prolifique en club, jouant en Belgique, en Angleterre, en Italie, en Grèce, en Turquie, aux Émirats Arabes Unis et en Corée. Après avoir joué pour les équipes de jeunes de la Belgique, il a choisi de représenter l’équipe nationale senior de la RDC, avec laquelle il a participé à la CAN 2017.

actualite.cd/CC



Félix Tshisekedi doit utiliser son deuxième et dernier mandat pour remédier à la crise des droits humains qui sévit dans le pays, a déclaré Amnesty International suite à l’investiture du nouveau gouvernement, le 11 juin. L’organisation a présenté au nouveau gouvernement un programme en cinq points, décrivant les mesures nécessaires pour améliorer la situation des droits humains dans le pays.

« Au cours de son mandat précédent, le président Félix Tshisekedi avait pris de nombreux engagements en matière des droits humains, mais cinq ans plus tard, rares sont les progrès qui ont été réalisés. La plupart des mesures prises en vue de protéger les droits humains ont été superficielles, inefficaces ou incomplètes », a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

Et de poursuivre : 

« Les cinq prochaines années représentent la dernière chance pour le président Félix Tshisekedi de bâtir un héritage durable fondé sur les droits humains. Il doit, avec le nouveau gouvernement, prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux restrictions de l’espace civique, protéger les civils dans les zones de conflit, briser le cycle de l’impunité pour les crimes de droit international, réformer le système de justice pénale et assurer une gestion efficace des ressources afin de promouvoir les droits socio-économiques. »

Alors que les conflits armés se sont intensifiés et que la crise humanitaire en RDC s’est aggravée ces dernières années, dans un contexte de retrait de la mission de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO, Amnesty International appelle le président Félix Tshisekedi à respecter scrupuleusement le droit international humanitaire, particulièrement dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des opérations militaires. Le président Tshisekedi doit prendre des mesures concrètes pour protéger les civils dans les zones de conflit, enquêter sur les causes profondes des conflits armés et des violences intercommunautaires et lutter contre l’impunité généralisée pour les crimes de guerre.

Amnesty International recommande au président Tshisekedi de réformer le système judiciaire, qu’il a lui-même qualifié de « malade ». Les conditions de détention dans les prisons doivent devenir plus humaines, le recours systématique à la détention provisoire et à la détention arbitraire doit cesser et la peine de mort doit être abolie.

En mars 2024, après une interruption de deux décennies, le gouvernement a annoncé la reprise des exécutions pour les personnes condamnées à mort, affirmant que cette punition dissuaderait « l’infiltration » et la « trahison » au sein de l’armée. Le gouvernement a également déclaré que cette mesure aiderait à réprimer la violence des gangs, une initiative fermement dénoncée par les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International.

« Le président Tshisekedi doit annuler la décision du gouvernement et instaurer un nouveau moratoire sur les exécutions, et les autorités doivent envisager l’abolition de la peine de mort pendant ce mandat. Il est également essentiel que le système de justice pénale soit indépendant et équitable », a déclaré Tigere Chagutah.

Le président Tshisekedi et le nouveau gouvernement doivent également lever de toute urgence l’« état de siège » illégal et prolongé dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, et garantir la responsabilité et la justice pour les violations des droits humains commises au nom de cette mesure. Les autorités doivent adopter une législation respectueuse des droits humains protégeant et promouvant les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.

Malgré l’engagement du président Tshisekedi à éradiquer la corruption, le gaspillage présumé des ressources publiques a empêché l’État de financer adéquatement les services socio-économiques essentiels, compromettant ainsi la réalisation des droits humains, notamment les droits à une alimentation adéquate, aux soins de santé, à l’eau, à l’assainissement, à l’éducation et au logement.

L’expansion des mines industrielles de cuivre et de cobalt en réponse à la demande mondiale croissante a également alimenté des violations massives des droits au logement et à la santé, notamment les expulsions forcées et la pollution. Amnesty International appelle le gouvernement à instaurer un moratoire sur les expulsions de masse dans le secteur minier jusqu’à ce qu’une commission d’enquête soit mise en place et qu’elle achève une évaluation complète des protections juridiques existantes contre les expulsions forcées et que les réformes politiques nécessaires soient adoptées.

« La crise des droits humains qui touche la RDC dure déjà depuis bien trop longtemps. La communauté internationale doit faire pression sur les autorités congolaises pour qu’elles mettent pleinement et efficacement en œuvre les recommandations proposées », a déclaré Tigere Chagutah.

Le président Félix Tshisekedi a prêté serment pour un second mandat de cinq ans en janvier 2024. Le 1er avril, il a nommé Judith Suminwa Tuluka, première femme à occuper le poste de Première ministre du pays. Le 29 mai, la Première ministre Suminwa a nommé son gouvernement, composé de 54 ministres. Le nouveau gouvernement a prêté serment devant le Parlement le 11 juin.

En 2019, Amnesty International avait défini dix priorités en matière de droits humains pour l’administration Tshisekedi, alors qu’il entamait son premier mandat.

actualite.cd/CC



Félix Tshisekedi a inauguré une avenue rebaptisée en son honneur à Ndjamena, capitale du Tchad, en compagnie du Premier ministre tchadien Allamaye Halina et de Mme le maire de Ndjamena Bartchiret Fatimé Zara Douga. L'avenue, longue de 1,6 km, porte désormais le nom de "Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo" en reconnaissance de son rôle de Facilitateur de la CEEAC dans la résolution pacifique de la crise politique tchadienne.

"Je remercie le Seigneur pour cette chance et souligne que cela montre la grandeur des liens fraternels qui unissent les peuples du Tchad et de la RDC," a déclaré le Président Tshisekedi lors de la cérémonie.

Cette inauguration s'inscrit dans le cadre d'une visite d'État de 24 heures de Félix Tshisekedi à Ndjamena. En tant que Facilitateur du processus de transition tchadienne désigné par la Communauté Économique des États d'Afrique Centrale (CEEAC) après la mort du Maréchal Idriss Deby Itno en 2020, Tshisekedi a été élevé à la Dignité de Grand Croix dans l'Ordre National du Tchad, la plus haute distinction honorifique du pays, lors d’un dîner d'État offert en son honneur par le Président Mahamat Idriss Deby Itno le lundi 24 juin 2024.

"Cette distinction incarne l'engagement de la CEEAC à œuvrer sans relâche pour le bien-être de nos peuples et la prospérité de notre région," a déclaré Tshisekedi. Il a souligné que ce succès est le résultat d'efforts conjoints entre le gouvernement tchadien, les citoyens, et les institutions régionales et internationales.

Tshisekedi a mentionné plusieurs initiatives cruciales prises par les autorités de transition tchadiennes, telles que la levée des mesures de suspension contre des partis politiques, la grâce présidentielle pour des personnes condamnées, la promulgation de la Loi d'amnistie, et le retour des exilés politiques.

Le point culminant de ce processus a été l'organisation des élections présidentielles du 6 mai 2024 et l'investiture de Mahamat Idriss Déby Itno comme Président démocratiquement élu du Tchad le 23 mai 2024, mettant fin à trois années de transition.

Le Président Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir après la mort de son père en avril 2021, a remporté les élections avec 61 % des voix. La contestation du scrutin par son rival, Succès Masra, a été rejetée par le Conseil constitutionnel du Tchad.

Félix Tshisekedi a joué un rôle clé dans la signature d'un "accord de principe" à Kinshasa entre le gouvernement tchadien et le parti politique "Les Transformateurs", dirigé par Succès Masra, facilitant le retour de ce dernier au Tchad après les événements du 20 octobre 2022.

Cette visite et les honneurs rendus au Président Tshisekedi symbolisent la reconnaissance des efforts déployés pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région, témoignant de la solidarité africaine et de la capacité à surmonter les défis politiques et sécuritaires par le dialogue et la coopération.

actualite.cd/CC



Kinshasa est une ville dont le scénario de son vécu quotidien ne ressemble qu’à elle-même. Entre embouteillages, joie de vivre, chaleur, matchs de football, pluie, manifestations, activités culturelles ; le kinois n’est pas celui qui baisse le bras et se laisse traverser par les émotions afférentes à l’engouement populaire. Pour sa vie ou sa survie, sa passion ou son obligation, il se met à fond, se battant bec et ongle tant que c’est nécessaire.

Toutes ces particularités qui font la ville de Kinshasa, capitale de la RDC, sont bien transposées sur la scène d’un art vivant qu’est le théâtre lors du festival « Ça se passe à Kin » depuis 11 éditions maintenant. Cette mégapole qui ressemble et rassemble aux/de nombreux congolais a connu son festival de théâtre du 5 au 12 juin dernier. Les histoires d’ici, bien sûr, mais également avec une ouverture à l’international, avec quelques artistes étrangers qui se sont produits.

Un théâtre exigeant, un nouveau public, une fête autour de l’art, sont parmi autant de choses positives qu’a retenu Israël Tshipamba, initiateur de l’événement.

« On a fait tout ce qu’on voulait faire. On voulait un théâtre exigeant, nous l’avons eu, on voulait promouvoir la scène émergente théâtrale congolaise, nous l’avons fait. On voulait avoir des concerts dans la rue tous les soirs, ç’a été fait, on voulait avoir de très nombreux publics, c'était fait. C’était un véritable succès. C’était professionnel, c’était populaire et très agréable cette année », a-t-il dit en termes de bilan de cette onzième édition.

Avec une programmation quotidienne, un peu tard dans la soirée et avec accès gratuit, le festival “Ça se passe à Kin” a pu réunir 40 artistes dont la moitié est venue d’autres pays tels que la Belgique, le Congo Brazzaville, la France, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Maroc, le Burkina Faso, le Portugal et le Luxembourg. Avec une présence assez remarquée des femmes comédiennes et metteuses en scène. 

Pendant les soirées, les pièces de théâtre qui ont été présentées sont Guerre de Lars Noren, mise en scène de Tina Way ; Zone Franche d’Édouard Elvis Bvouma, mise en scène d’Aaron Lukamba ; Clôture de l’amour de Pascal Rambert, mise en scène de Tina Way ; Les Trois Marias avec la mise en scène de Laetitia Ajanohun ; Je suis à prendre ou à laisser de Bérékia Yergeau, mise en scène d’Abdon Koumbha et Rebecca Kompaoré ; Noces de Safoura Kabore, mise en scène d’Odile Sankara ; La nuit avant la forêt de Bernard Marie Koltès, mise en scène de Landry Banoudo ; et Ce que j’appelle l’oubli de Laurent Mauvignier, mise en scène de Sophie Langevin.

Certaines de ces pièces de théâtre ont été également jouées Chez les oblats et un peu plus tôt dans la matinée pour les jeunes et les associations des femmes.

Nathalie Fodderie, gestionnaire du restaurant Inzia dans la commune de la Gombe, a participé à 6 jours sur les 8 du festival, une expérience qu’elle se voit tenter de reprendre dans son espace.

« C’était un marathon. C’est comme une drogue. Quand on commence à venir, on a envie de venir tous les jours. L’ambiance est fantastique, on a un très beau moment culturel en commençant la soirée avec une pièce de théâtre. C’était une très belle découverte. Entendre de beaux mots, interprétés par de très bons acteurs, et un concert dans la rue par suite, c’est des soirées géniales », a-t-elle confié à ACTUALITÉ.CD

En plus des représentations, des ateliers ont été organisés avec des élèves. L’idée étant de préparer le public qui remplira les théâtres de demain. Cette édition a eu aussi la particularité de voir les performances des artistes qui ont bénéficié du projet Émergence théâtrale. C’est une initiative qui a été mise en place quelques mois plus tôt pour aider les artistes émergents à rendre visible leurs créations dans un cadre professionnel et professionnalisant. 

« Ma création a bénéficié du programme Émergence Théâtrale 2024, un projet qui a pour but d’accompagner les metteurs en scène, les créations artistiques. Il y a de l’accompagnement dans la dramaturgie et la mise en scène, cela a été très particulier », a expliqué Aaron Lukamba, un des bénéficiaires du programme.

Ce que j’appelle l’oubli

Le dernier spectacle de théâtre de cette édition est venu de Luxembourg. Il s’intitule « Ce que j’appelle l’oubli ». Un monodrame, avec un seul comédien sur scène. Il incarne tous rôles, se meut sur la scène, place chaque mot avec une prononciation quasi parfaite, Luc Schiltz, s’est fait remarquer dans la maîtrise des déplacements en adéquation avec les lumières pour donner du sens théâtrale à ce récit qui au départ n’est qu’une histoire vraie.

C’est l’histoire d’un jeune homme dans un supermarché qui se passe dans la ville de Lyon en France. Il s'est dirigé vers les boissons, a ouvert une canette de bière et l'a bue. Les vigiles l'ont arrêté, ni lui ni personne n'aurait pu imaginer qu'il n'en sortirait pas. Le procès et tous les bruits et l’indifférence qui s’en sont suivis sont racontés dans les détails les plus émotifs grâce à la mise en scène de Sophie Langevin, une autre luxembourgeoise.

« C’est un texte européen, il y a la question de savoir si ça va passer les frontières. Mais j’avais pas tellement de doute parce que je pense que c’est universel, ça s’adresse à fraternité, aux hommes. On a des cultures différentes mais on a les mêmes cœurs, on est porté par des émotions pareilles », a expliqué la metteure en scène de cette pièce.

La complexité du travail qu’elle a pu réaliser se base sur le fait de transposer le récit en théâtre. Sophie Langevin a réussi à trouver la dimension de l’absurdité, de la violence, l’horreur, de la parole fraternelle et humaniste pour en arriver là. Ce qui a laissé le public bouche bée, emporté par la dramaturgie.

« Je n’ai pas eu l’impression qu’il n’y avait personne. Les gens écoutent et sont très attentifs. Il n’y a pas une seule personne qui a toussé. Je me suis dit que je les ai, je les ai capturés dans l’histoire, je les ai embarqués, ça c’est génial », a dit Luc Schiltz, le comédien luxembourgeois qui a joué dans la pièce.

La pièce n’a été jouée qu’au Luxembourg avant de venir à Kinshasa. Le fond du texte interpelle sur l’oubli, la mise à l’écart et l’invisibilité de certaines personnes ou catégories de personnes dans la société. « Essayons de respecter tout le monde, de prendre en compte tout le monde et de ne pas s’entretuer », ajoute Luc.

Kuzamba Mbuangu 



La quatrième séance du procès des 51 accusés des attaques du 19 mai contre la résidence de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et le Palais de la Nation, où se trouvent les bureaux du président Félix Tshisekedi, s’est tenue mardi 25 juin à la prison militaire de Ndolo. L'audience a été suspendue et renvoyée au lundi 1er juillet à 9h30. Toutefois, si la fête de l'indépendance du 30 juin est reportée au lundi, l'audience se tiendra alors le 3 juillet.

Lors de l’audience du jour, le tribunal a rendu un jugement avant-dire droit, rejetant les mémoires uniques des prévenus et décidant de traiter le fond de l'affaire. Le tribunal a déclaré irrecevables les requêtes concernant la restitution des objets non saisis et la libération de la résidence ayant abrité Malanga et ses complices. En ce qui concerne le déclinatoire de compétence, bien que recevable en forme, il a été jugé non fondé, confirmant ainsi la compétence du tribunal.

Les moyens tirés du rejet des irrégularités des procès-verbaux (PV) dressés à la phase préjuridictionnelle ont été jugés recevables mais non fondés, à l'exception des PV d’audition de Jean-Jacques Wondo, dont les déclarations seront exploitées uniquement à titre de renseignements. En clair, concernant cet expert militaire belge, le tribunal militaire de garnison de la Gombe a relevé des lacunes dans les PV d'audition des renseignements militaires et a décidé d'exploiter ces déclarations uniquement à titre de renseignements.

Toutes les demandes de liberté provisoire présentées par les prévenus ont été rejetées, maintenant les accusés en détention durant la poursuite de l'instruction. Le tribunal a ordonné la poursuite de l'instruction au fond de l'affaire.

actualite.cd/CC



Plus de 10 artistes congolais de différents secteurs artistiques sont réunis autour d’une initiative dénommée DRC Contempo, qui leur donne 3 espaces d’exposition et vente de leurs œuvres à Kinshasa, pendant environ un mois. Le premier vernissage a eu lieu au Musée National de la RDC, samedi 22 juin dernier, avec la participation de biens des personnalités du monde culturel et artistique.

L’initiative, saluée par plusieurs voix et pas les moindres dans le secteur, est un appel à la réappropriation de la culture congolaise par les congolais. L’organisation explique qu’il était important de dynamiser la scène contemporaine de Kinshasa en créant des événements comme celui-ci, mettant en avant la créativité congolaise.

“ A un moment, c’était important de récupérer notre patrimoine, nous voulions voir des congolais qui font des choses, pas seulement les occidentaux qui viennent de l’extérieur. Je voulais cette légitimité là. Il n’y a pas mieux que nous qui connaissons nos vrais problèmes ”, a expliqué Yann Kwete, directeur de Kub’Art Gallery et commissaire de cette exposition.

Et d’ajouter :

“ A travers mes mouvements que je fais à travers le monde et que je vois la manière dont les autres pays sont organisés, voir un pays avec les potentialités créatives aussi élevées et ne pas avoir des événements ”.

L’exposition est ouverte du 22 juin au 15 juillet au musée national de la RDC et est gratuite. Jeudi prochain, un autre vernissage est prévu à l’académie des beaux-arts de Kinshasa. Une façon de célébrer, non pas seulement la créativité congolaise mais aussi les espaces congolais.

Ce projet est pilote pour plusieurs autres initiatives similaires dans le futur. Il est aussi une plateforme qui réunit artistes, commissaires d’expositions, critiques d’art, histoires d’art, etc. La peinture, la photographie, l’installation, la sculpture,  et la performance sont les médiums utilisés pour ce premier pas.

Parmi les 12 artistes exposants, il y en a qui sont établis, certains en début de carrière et d’autres qui sortent de l’académie des beaux-arts. Les exposants sont Rachel Malaika, Prisca Munkeni, Mustache Muhanya, Eddie Budiongo, Willy Mosete, Papy Tamba Pambu, Freddy Tsimba, Esther Mido, Catheris Mondombo, Luvie Luyeye, Steve Bandoma, Doudou Mbemba  et Dolet Malalu.

Dans les têtes de Steve bandoma et Mustache Muhanya

L’exposition DRC Contempo invite à explorer la richesse artistique et culturelle congolaise à travers un mois consacré à l'art contemporain à Kinshasa. Elle met à l'honneur les traditions vivantes, expressionnisme de demain et donne un regard nouveau sur les racines culturelles congolaises, à travers plus de 60 œuvres.

Présent au vernissage, Steve Bandoma, un des exposants, encourage l’initiative “d’un fils du pays qui ose faire quelque chose”. Ce qui l’a poussé à accepter de participer à cette exposition.

« L’art jadis a été pour une classe sociale aristocrate mais aujourd’hui, il rejoint le milieu populaire. Il faut le consommer car c’est le reflet de la société. L’organisation a réussi à faire venir une galerie d’art de renom qui œuvre entre New York et la Belgique. Nous avons aussi besoin des investisseurs congolais de pareil », souligne Steve.

L’art de Steve Bandoma n’est pas à accès facile aux communs de mortel. C’est une expression des initiés. Parmi ses toiles, il présente une œuvre réalisée en 2015 mais qui ressemble étrangement à la situation du Covid-19 qui est arrivée 4 ana plus tard. Cette inspiration, presque prophétique, le ramène dans un rôle antique de l’artiste qui fut à cheval à part entière entre l’humain et le divin. « De manière prophétique, je parlais déjà de cette pandémie de Covid-19 », a précisé Steve. 

Sur la main de son personnage empli de seringues sur le corps, il tient un livre dont le titre est Edit the Roy. Comme pour dire que le destin du noir a été scellé “comme qui dirait pour cacher quelque chose à un noir, il faut le mettre dans un livre, tout a été prédestiné dans le code noir. Même les vaccinations que nous prenons parfois de manière aveugle”.

De son côté Mustache Muhanya, photographe exposant, revient de 3 ans de pause. La cause, il en avait assez de n’être exposée qu’à l’extérieur du pays. Le concept de cette exposition, celui de mettre les artistes congolais ensemble avec une vision future pour l’art congolais, l’a poussé à s’y mettre.

« L’art, c’est la racine, et on a perdu nos racines suite à la colonisation imposée et bien des choses qui viennent de l’extérieur. Or, les œuvres de nos ancêtres font briller actuellement l’Europe. Cette exposition ramène la culture a sa place. C’est très important ce projet car ça fait longtemps qu’on n’avait pas mis tous les artistes ensemble. Peintre, sculpteur, photographe, etc. La culture a un peu perdu sa place pendant un moment », a dit Mustache Muhanya.

Dans une de ses photos, il lance un message direct aux jeunes, parmi lesquels plusieurs nourrissent le rêve de quitter le pays pour une meilleure vie ailleurs et quoi qu’il en coûte. Un phénomène devenu presque normal, alors que ceux-ci laissent derrière des tonnes de potentialités dans différents domaines dans leurs pays. Il représente cela par des graines de papaye que porte le personnage et son regard dirigé vers l’extérieur.

« La papaye avec ses graines pour dire que nous avons beaucoup de choses en mains, suffisant de mettre des lunettes qu’il faut pour voir le travail que nous avons à faire. Le personnage sur la photo à tous les potentiels mais il regarde ailleurs, à l’image de nos jeunes aujourd’hui. Il est temps qu’on travaille sur nous », alerte Mustache.

L’exposition 

DRC Contempo est un lieu de rencontre et de partage pour ceux qui apprécient l'intemporalité de l’histoire et la nécessité d’encourager l’audace. Le projet tisse un lien dans le temps entre le patrimoine riche de Ruinart et la vivacité de la scène artistique contemporaine de Kinshasa. Chaque édition de l’événement mettra en lumière des artistes locaux établis et émergents offrant une vitrine exceptionnelle à leurs œuvres.

Cette série de trois expositions, réparties dans différentes institutions artistiques de Kinshasa, offre une immersion complète dans la scène créative congolaise. Une exploration du patrimoine artistique contemporain congolais à l'échelle d’une métropole. Une expérience inédite pendant quatre semaines d’exposition.

Le but est de promouvoir l’art contemporain congolais, faciliter les échanges culturels et artistiques, soutenir les artistes émergents, mettre en lumière la créativité et l'innovation des artistes congolais, favoriser les échanges et les discussions sur les thèmes artistiques, sociaux et culturels ; et établir des connexions entre les artistes, les collectionneurs et les passionnés d'art.

Kuzamba Mbuangu



La phase de Play Off de la 15e édition du championnat national de football féminin démarre, mardi 25 juin, au stade de Kamalondo, à Lubumbashi (Haut-Katanga), après plusieurs reports.

Deux affiches sont prévues à la première journée de ce tournoi.

A l’ouverture, l’AS Kabasha de Goma jouera le Football Académie M’sichana du Hat-Katanga alors que la seconde rencontre de cette journée CSF Bikira de Kinshasa va mesurer au Football Club Mukuba.

Pour le coach du club kinois, Arnold Mbuyi, l’objectif est de remporter la coupe cette saison tandis que Barthelemy Mayanga, entraineur de l’équipe de Kalemie dit respecter l’adversaire qui ne connait pas.

Au total, huit clubs prennent part à cette compétition du football féminin apres la phase classique qui s’est déroulé sur trois zones de développement : Centre-Sud, Est et Ouest.

La zone Ouest basée à Kinshasa aligne que deux équipes alors que les deux autres zones en alignent trois chacune.

Voici comment se présente la liste des qualifiées par zone 

-La zone Centre-Sud basée à Lubumbashi

Football Club Féminin Mazembe (Haut-Katanga)
Football Club Féminin Mukuba (Haut-Katanga)
Football Académie M’sichana (Haut-Katanga)

-La zone Est basée à Goma compte trois équipes dont deux qualifiées direct et une comme meilleur troisième de zone Est et Ouest :

Association Sportive Féminine Kabasha (Nord-Kivu)
Daring Club Feminine Bweremana (Nord-Kivu)
Football Club Féminin Tosepela (Ituri)

-La zone Ouest basée à Kinshasa :

FCF Amani (Kinshasa)
CSF Bikira (Kinshasa).

radiookapi.net/CC

 
 


Retour discret de Joseph Kabila en République démocratique du Congo.

Après des mois d’absence, l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, serait de retour dans son pays, selon les déclarations du secrétaire permanent du Parti du peuple pour la Reconstruction et la démocratie (PPRD).

Interrogé par le magazine Jeune Afrique, ce responsable politique a en effet affirmé que « Joseph Kabila est au pays », sans toutefois en donner davantage de précisions sur sa localisation exacte.

Cette annonce intervient plusieurs mois après que Kabila ait quitté la RDC, en janvier dernier, pour se rendre en Afrique du Sud afin d’y défendre sa thèse doctorale. Son départ avait alors suscité de nombreuses interrogations, le secrétaire général de l’UDPS, Vital Kamerhe, évoquant même un départ « clandestin » de l’ancien chef d’État.

Depuis, aucune information officielle n’avait filtré sur un éventuel retour de Joseph Kabila dans son pays. Jusqu’à cette récente déclaration de son dauphin au sein du PPRD, qui lève le voile sur ce mystère.

Cependant, le responsable politique a refusé de donner plus de détails sur les conditions et le lieu exact du séjour de l’ancien président, indiquant que « cela ne servirait à rien ». Une discrétion qui traduit sans doute la volonté de Kabila de rester à l’abri des projecteurs médiatiques lors de ce retour au pays.

mbote/CC



Le gouvernement vient d’annoncer des mesures supplémentaires pour stabiliser le taux de change sur le marché monétaire local. C’est ce qui ressort de la première réunion de la Troïka tenue ce lundi 24 juin à Kinshasa, présidée par le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, avec pour objectif d’examiner en profondeur des indicateurs macroéconomiques en vue de mettre en place des stratégies devant endiguer l’inflation monétaire en dépit des chocs exogènes et endogènes.

A cette rencontre technique du gouvernement, le ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji et son Vice-ministre Elysée Bokumwana, la Vice-Ministre des Finances, O’Neige N’sele, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo ( BCC) Marie-France MALANGU, ainsi que le Conseiller Principal du Chef de l’État en charge des questions économiques, Léon Kankolongo ont pris part.

En effet, il est annoncé que des « des mesures supplémentaires de supervision ont été recommandées à la Banque Centrale du Congo, et plus de rigueur et de rationalité dans l’amélioration de la qualité de la dépense ont été recommandées au gouvernement de la République démocratique du Congo via le Ministère des Finances », a indiqué le Ministre Fwamba.

Les participants à cette réunion ont dans l’ensemble passé en revue la situation du cadre macroéconomique, les différents indicateurs, y compris les taux d’inflation et les taux de change. Le ministre Doudou Fwamba a révélé qu’il y a eu un resserrement de la politique monétaire sur le plan international.

Les politiques restrictives des différentes banques centrales ont maîtrisé les tendances inflationnistes du marché. Ainsi, le taux d’inflation moyen est projeté à 3,5% à l’international, avec une croissance projetée à 3% en 2024, a-t-il précisé. Sur le plan intérieur, il a été démontré que le taux d’inflation en glissement annuel est autour de 21%, avec un taux de dépréciation de la monnaie locale d’environ 6%.

Cette épineuse question du taux de change préoccupe aussi bien les populations qui en sont les principaux victimes et les autorités, au point que le ministre des finances a rappelé des mesures qui ont été d’ores et déjà proposées par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Il s’agit, notamment, des non-paiements au guichet de la Banque Centrale du Congo, mais aussi la coordination des politiques monétaires et budgétaires entre le gouvernement et la Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs d’autres mesures ont été également énumérées telles que la reprise des réunions du comité technique de PTR, ainsi que l’alignement du plan trésorier de l’État sur les niveaux de liquidité du marché bancaire.

Gloire Malumba

 
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A Propos

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Ali Kalonga

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