Le président de l'ABT -Armée des Bâtisseurs Tshisekedistes-, Fils Mukoko, a, dans un point de presse tenu ce mardi 16 janvier, jeté des fleurs aux élus et réélus des élections législatives en RDC -République démocratique du Congo-, avant de tirer à boulets rouges sur Gentiny Ngobila, qui, à l'en croire, décide de marcher contre la volonté du Chef de l'État, Félix Tshisekedi. 

À en croire celui qu'on appelle désormais "Baba de la jeunesse congolaise", Gentiny Ngobila a été révoqué de la tête de la ville de Kinshasa, pour des raisons fondées; le voir se rendre à l'Hôtel de ville avec tous les honneurs dignes d'un gouverneur, c'est nier le pouvoir en place.  

"Au moment où nous parlons, j'ai l'impression que les gens ont besoin de s'éterniser coûte que coûte au pouvoir. Cher Gentiny Ngobila, on vous a suspendu pour des raisons fondées. Se rendre dans un bureau de l'État avec tous les honneurs dignes d'un gouverneur, c'est nier le pouvoir en place. N'agissez pas sous le coup de l'émotion. On ne défie pas le pouvoir dont vous faîtes partie", a déclaré Fils Mukoko, à l'attention de Gentiny Ngobila. En entendant par là, ce dernier se verse de l'essence et du feu, en s'opposant aux dictats du VPM de l'Intérieur, et, par ricochet, aux dictats du Chef de l'État.

Il a, dans la foulée, signalé que Gecko Beya n'est pas impliqué dans les actes de vandalisme commis au siège de l'ACP -Alliance des Congolais Progressistes- de Gentiny Ngobila, situé sur Sendwe. Car, précise-t-il, Gecko Beya n'est plus à la tête des Forces du Progrès.

Ben Dongoko



À l'occasion de la commémoration des 63ème et 23ème anniversaires des assassinats de Patrice-Emery Lumumba et Laurent-Désiré Kabila, les débats portent sur ce qui reste de leur héritage politique.

Professeur des sciences politiques à l’Université de Kinshasa (Unikin), Michel Bisa Kibul relève, à travers une série d'interrogations basées sur l'hymne national de la RDC, plusieurs défaillances relatives à la conservation des idéaux politiques de deux héros nationaux.

‘Debout congolais’. « Sommes-nous effectivement debout ? », s'interroge Michel Bisa. Selon lui, le peuple congolais serait actuellement « couché » parce que l'État ne lui a pas donné suffisamment de raisons de rester debout, de vivre ou de mourir pour des causes supérieures attachées à la nation.

‘Unis par l’effort, unis dans l’effort’. « Est-ce que nous sommes unis ? », demande Michel Bisa sur cette partie de l'hymne national congolais. Il évoque les différentes tensions tribalo-ethniques, basées essentiellement sur le discours de haine développé notamment pendant le processus électoral en RDC. « Or, rappelle-t-il, même Kasavubu, adversaire politique de Lumumba, avait exigé sa libération et sa participation à la table ronde ayant abouti à l’indépendance ».

L'hymne national de la RDC appelle le peuple à dresser les ‘fronts, longtemps courbés’. « Est-ce que nos fronts sont dressés aujourd’hui ? », s'interroge ce politologue. L'agression permanente dont est victime la RDC de la part des voisins et d'autres partenaires suscite encore plus de réflexion sur la question. Selon lui, l'acceptation par Nairobi de la création d'un mouvement subversif à l'instar de l'Alliance du fleuve Congo (AFC) par Corneille Nangaa, ancien président de la Céni, pour combattre le pouvoir de Kinshasa est une preuve de la faiblesse congolaise face au Kenya.

La paix, l’assurance de la ‘grandeur’ du pays et de son peuplement sont parmi les matières abordées par l'hymne national. À ce sujet, Michel Bisa note les massacres perpétuels dans l'Est de la RDC et l'occupation d'une partie du territoire national par le Rwanda sous couvert du M23.

« Avec quelle qualité d’hommes avons-nous peuplé notre pays ? », s'interroge-t-il.

Il déplore l'absence des mécanismes mis en place pour « léguer » aux enfants congolais l'héritage reçu notamment de Patrice-Emery Lumumba et Laurent-Désiré Kabila.

Il plaide ainsi pour la revalorisation de l'éthique et la moralisation dans la vie quotidienne et publique, afin de lutter efficacement contre les trois agressions dont la RDC est victime : l'agression armée, l'agression de la faim et l'agression des vices. « Nous devons mettre fin aux antivaleurs », conclut-il.

Bruno Nsaka



Les Léopards de la République démocratique du Congo entrent en lice ce mercredi 17 janvier pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ils affrontent, dans le cadre des rencontres du Groupe F, les Cipolopolos de la Zambie à San Pedro.

Ils vont ensuite jouer les Lions d’Atlas du Maroc le 21 janvier avant de terminer avec les Taifa Stars de la Tanzanie le 24 janvier.

Pendant le stage à Abu-Dhabi (Emirats Arabe Unis), la RDC a livré deux matchs amicaux contre l'Angola (0-0) et le Burkina Faso (1-2).

Après avoir manqué la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2022 au Cameroun, les Léopards de la République Démocratique du Congo sont attendus par des Congolais.

Le calendrier des rencontres du Groupe F se présente de la manière suivante pour la RDC :

  • Mercredi 17 janvier : RDC vs Zambie (à San Pedro)
  • Dimanche 21 janvier : Maroc vs RDC (à San Pedro)
  • Mercredi 24 janvier : Tanzanie vs RDC ( à Korhogo).

Controverse autour de la victoire de la RDC face à la Zambie

Les Congolais sont partagés sur la victoire de leur pays qui joue la Zambie, ce mercredi 17 janvier, dans le cadre de la première journée de la phase de poule de la CAN 2023.

Ils ont donné leurs avis à quelques heures de cette rencontre lors des entretiens à Radio Okapi.

Si certains Congolais croient à la victoire des Léopards de la RDC face aux Chipolo Polo de la Zambie d’autres cependant émettent encore des doutes.

« Par patriotisme, nous allons soutenir notre équipe mais sincèrement il n’y a pas d’équipe type pour faire l’affaire. Nous allons pour jouer le tout pour tout, donc ça sera match pour match pour voir les résultats que ça va donner et surtout que nous sommes habitués aux calculettes pour avoir les résultats finals. Ça ne nous inquièterait pas », a rapporté un Kinois.

Un autre Kinois a douté de la victoire de la RDC à cause de sa vieille ossature.

Il a estimé que l’effectif de sélectionneur national de la RDC, Sébastien Désarbre est vieillissant avec des joueurs âgés entre 24 et 33 ans :

« Le plus vieux de cette sélection est Cédric Bakambu, né en 1991 et qui va avoir bientôt 33 ans ».

Pour sa part, un jeune, la trentaine révolue, est persuadé que la RDC va battre la Zambie sur le score de deux buts à zéro.

« C’est une équipe qui n’est pas expérimentée par rapport à cette compétition mais talentueuse qui peut faire du mal à différentes équipes qu’elle pourra rencontrer tout au long de cette compétition. Je crois à cette équipe parce qu’elle est talentueuse. Pour moi, nous pourrons gagner par deux zéros », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le sélectionneur national de la RDC, Sébastien Désabre a encouragé, mercredi 16 janvier, ses poulains à tout donner pour venir à bout des Zambiens.

Il l’a dit lors de la conférence de presse d’avant-match RDC-Zambie, comptant pour la première journée de la phase de poule de la 34e Coupe d’Afrique des Nations :

« Il va falloir donner une image de combattants, des soldats de notre pays et mouiller à 150% le maillot ».

radiookapi.net/CC


La Tunisie s'est inclinée (0-1), mardi 16 janvier, devant la Namibie au stade Korhogo (Côte d'Ivoire) dans un match disputé pour le compte de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).  

La maîtrise du collectif namibien, une équipe supposée la plus faible du groupe E, est récompensée à la deuxième période. Hotto parti seul dans le dos de la défense place une tête imparable à la 87e minute et marque le seul but du match 1-0.

La Namibie remporte le premier match de son histoire en Coupe d'Afrique des Nations. Pour la Tunisie, la malédiction se répète. L'équipe n'a remporté aucun de ses quatre derniers matches d'ouverture de la CAN (2 nuls, 2 défaites), soit depuis 2013.

Dans l’autre match du même groupe, le Mali a réalisé une belle opération pour lancer sa CAN avec une victoire sur l'Afrique du Sud 2-0, le même jour et dans le même stade de Korhogo. Les aigles ont scellé leur victoire sur les Bafana Bafana par des buts de Traoré et Sinayoko. Les Aigles prennent ainsi la première place du groupe E devant la Namibie.

Pour le premier match de la journée, disputé au Stade de la Paix de Bouaké, le Burkina Faso a fini par arracher la victoire grâce à un penalty dans les dernières minutes du match contre la Mauritanie dans le groupe D. Lors de son premier match, Bertrand Traoré, entré en fin de match, a inscrit le seul but du match sur penalty 1-0 dans le temps additionnel et offre aux siens la tête du groupe D de cette CAN, grâce au match nul de l'Algérie et l'Angola lundi soir. 

Voici comment se présente le classement dans le groupe D et E :

 Groupe D 

  • Burkina Faso 3 points +1
  • Algérie 1 point 
  • Angola 1 point 
  • Mauritanie 0 point 

Groupe E 

  • Mali 3 points +2 
  • Namibie 3 points +1
  • Tunisie 0 point -1 
  • Afrique du Sud 0point -2

radiookapi.net/CC



La RDC commémore ce mercredi 17 janvier, la mort du premier Premier ministre congolais, Patrice-Emery Lumumba, assassiné, il y a 63 ans à Élisabethville (aujourd’hui Lubumbashi), au Katanga. 

L’un des pères de l’indépendance du Congo, Lumumba est aussi une figure emblématique des indépendances africaines. 

Le discours qu’il avait prononcé le 30 juin 1960, au cours de la cérémonie célébrant l’indépendance de l’ex-Congo belge, est resté dans les annales.  

Lumumba y rappelle la longue lutte, « ardente et idéaliste », du peuple congolais jusqu’à la souveraineté.  

« Plus de 60 ans après sa mort, Lumumba incarne toujours et plus que jamais l’idée d’une grande nation congolaise qu’il voulait forte, une et indivisible », disait de lui, le 30 juin 2023, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege. 

Patrice-Emery Lumumba rêvait d’un Congo puissant au cœur de l’Afrique et catalyseur du développement de notre continent, avait-il souligné.  

Evoquant ce héros national, le professeur Justin Haguma, docteur en histoire déclarait le 15 janvier 2023 :  

« Nos héros nationaux sont pour nous un patrimoine. Leur existence constitue pour tout un peuple un engrais qui peut faire germer aujourd’hui des réalisations héroïques. Pour cela, il faut arriver à construire un patriotisme sur le fondement des idéologies nationalistes de Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba ». 

 Pour le professeur Blaise Muya, recteur de l’Université Simon Kimbangu de Kinshasa (USK), « Patrice Emery Lumumba a pérennisé le combat de Simon Kimbagu pour l’indépendance non seulement politique mais aussi spirituelle. Simon Kimbangu avait préparé le terrain pour que Lumumba vienne pérenniser et Laurent-Désiré Kabila ». 

Depuis le 30 juin 2022, la relique de Patrice-Emery Lumumba, ramenée quelques jours auparavant de la Belgique, repose dans le mausolée à la place de l’échangeur de Limete/Kinshasa. 

radiookapi.net/CC



Le Sénégal, tenant du titre, a réussi   son entrée dans cette CAN 2023 le lundi 15 janvier. Les hommes d'Aliou Cissé ont disposé de la Gambie 3-0 pour obtenir leurs premiers points dans le groupe C dans un match amplement disputé au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, grâce à un but de Pape Gueye et un doublé du jeune Lamine Camara.

Face aux Lions de la Teranga, des Scorpions de la Gambie affaiblis par une préparation entachée par un match annulé contre le Maroc, une grève des joueurs à l'entraînement et surtout un incident dans l’avion qui aurait pu leur coûter la vie, ont joué la deuxième mi-temps en infériorité numérique.

Le Sénégal n’a pas raté cette occasion pour engranger les trois premiers points.

L’autre favori dans le groupe C, le Cameroun n’a pas répondu présent. Les lions indomptables, troisièmes de la dernière édition à domicile et deuxième pays le plus titré avec cinq sacres derrière l’Égypte, ont vécu une première rencontre compliquée contre la Guinée. Score du match 1-1.  Les Syli national de la Guinée ont ouvert le score à la 10’ par Bayo. 

Les hommes de Rigobert Song ont égalisé à la 51’, but de Franck Magri d’une tête piquée. De quoi redonner un peu d’espoir aux Lions indomptables privés de leur buteur et capitaine, Vincent Aboubacar, blessé aux entraînements il y a quelques jours. 

Dans une rencontre du groupe D ce lundi, l’Algérie a été aussi contrainte au nul. Longtemps dominatrice face à l’Angola, les Fennecs ont ouvert le score à la 18e minute par  Baghdad Bounedjah. Les Palacas Negras ont égalisé à la 68e sur penalty transformé par Mabululo. 

Voici le classement dans le groupe C après cette première journée:

  • Sénégal 3 points +3 
  • Cameroun 1point 
  • Guinée 1 point 
  • Gambie 0 point -3.

radiookapi.net/CC



L’esquisse de l’Assemblée nationale de la prochaine législature s’est dégagée après la publication, dimanche aux premières heures, des résultats provisoires des législatives du 20 décembre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/ Tshisekedi), parti présidentiel, arrive, selon ces résultats, en tête des forces politiques dans la Chambre basse avec 69 élus, suivis de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et ses alliés, sous la houlette de Vital Kamerhe, qui a raflé 36 sièges. Les deux formations politiques, sur le volet des voix recueillies durant les législatives par l’ensemble de leurs candidats, forment également le duo de tête avec 1.664.049 voix glanées par l’UDPS/ Tshisekedi contre 903.928 voix en faveur de l’UNC et ses alliés.

Voici que comme au temps du Cap pour le changement -CACH-, cette coalition montée par Tshisekedi et Kamerhe à l’aune de la présidentielle de 2018, l’UDPS et l’UNC se retrouvent. Cette fois-ci auréolées du statut de deux premières forces politiques au sein de l’Assemblée nationale. Comme on se retrouve !

A l’instar des siamois, les deux formations ont, semble-t-il, le destin commun... du moins pour les cinq prochaines années encore durant lesquelles elles vont mener le peloton de l’Union sacrée de la nation (USN), cette famille politique née des cendres du CACH pour libérer le chef de l’Etat d’une épine dans sa jambe.

Kamerhe et son UNC, qui pèsent désormais 7,2% des sièges à l’hémicycle, sont rattrapés par le destin… probablement. Ils s’attendent, à n’en point douter, à être en avant-plan et à jouer un rôle plus important dans la mise en place des institutions pour la législature 2024-2029. Particulièrement, en ce qui concerne la formation du futur gouvernement, devant succéder à celui baptisé « équipe des Warriors » et conduit par Jean-Michel Sama Lukonde, sur le point de démissionner après son élection à Kasenga.

Figure quasi-incontournable du premier mandat de Félix Tshisekedi, l’ancien Dircab de ce dernier postule pour tenir les rênes au cours du quinquennat à venir, fort de trois autres sièges obtenus par l’entremise de la liste électorale du regroupement Alternative Vital Kamerhe 2018 (A/VK 2018). Autrement, Kamerhe, à lui seul, pèse 39 élus, soit quatre de plus que Modeste Bahati et ses alliés de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC/A). Le Premier ministre Sama Lukonde, à la tête du regroupement « Agissons et bâtissons (AB) », arrive un peu loin derrière avec 26 sièges dans sa gibecière. 

La success-story du SG Kambale

Des observateurs de la scène politique congolaise, qui évoquent déjà une heureuse ironie du sort en faveur de Vital Kamerhe, mettent en exergue la capacité de l’UNC, dans ce contexte politique hyper concurrentiel, de tirer son épingle du jeu et de continuer à tenir son rang aux côtés de l’UDPS dans la très grande famille de l’USN. 

Les uns sont d’avis que ces résultats vont sortir des tiroirs certaines clauses de l’accord CACH, conclu à Nairobi en 2018. Particulièrement, celle relative à la Primature. En cette année-là, l’alors candidat Président de la République Félix Tshisekedi s’était allié avec Vital Kamerhe. Ce dernier s’était retiré de la course pour porter son « partenaire » jusqu’au sacre. VK avait la promesse d’être le Premier ministre. Ce qui n’était pas arrivé faute pour le CACH d’avoir une majorité au Parlement. Cinq ans plus tard, le train est repassé. Nous voilà dans une configuration qui place l’UNC en pole position pour prétendre prendre la succession de Sama Lukonde. 

Les autres par contre préfèrent s’incliner devant le quasi-parfait casting réalisé par Billy Kambale, président ai de l’UNC. Catapulté secrétaire général du parti kamheriste en juin 2021, Kambale, expliquent-ils, vient de prouver par a+b qu’il a les épaules pour diriger l’UNC, faisant davantage taire les critiques -y compris les plus acerbes- à son encontre.

Affectueusement surnommé « SG 5 étoiles », Kambale a offert à l’UNC sa moisson la plus abondante aux législatives. De 17 sièges en 2011 et 14 en 2018 à 36 élus en 2023, le parti a réalisé un bond très important et s’est adjugé des sièges dans des provinces où il a toujours fait piètre figure par le passé.

A Kinshasa comme au Kongo Central, l’UNC et ses alliés se sont offerts trois sièges, outre celui obtenu dans l’espace Bandundu grâce à Patrice Kitebi, élu à Kenge, dans le Kwango. Dans l’espace Equateur, le casting de Kambale a permis au regroupement de se taper trois sièges par l’action entre autres de Molendo Sakombi, qui s’est exilé à Mongala.

Le plus grand contingent d’élus pro Kamerhe provient de la Grande Orientale qui vient ainsi titiller le Grand Kivu, naturellement réputé bastion de l’UNC. Dix élus, dans chacune de ces deux régions, ont gagné le droit d’investir les travées du Palais du Peuple durant les cinq prochaines années.

L’UNC et ses alliés ont en plus réussi à faire bonne impression dans l’espace Kasaï, d’habitude archi-dominé par l’UDPS, en repartant de là avec 5 sièges dans son escarcelle. La moisson a cependant été maigre dans le Katanga avec seulement un seul siège conquis par l’entremise de Cedrick Tshizainga Kapumba, élu à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga. 

Avec à son actif un tel résultat, estiment les mêmes observateurs, il est peu d’affirmer que Billy Kambale a signé une véritable success-story.

Ci-dessous la liste complète des 36 élus de l’A/A-UNC :

I. Kinshasa

Faustin Kaziteriko Kenda, élu de la Funa

Jean-Baudouin Mayo Mambeke, élu du Mont-Amba

Gaborian Mboma Kumeza, élu de la Tshangu

II. Kongo-Central

Guy Bandu Ngungidi, élu de Matadi ville

Edouard Samba Nsitu, élu de Seke Banza

Jonas Tsundu Tsundu, élu de Lukula

III. Kwango

Patrice Kitebi Kibol’mvul, élu de Kenge

IV. Mongala

Aimé Sakombi Molendo, élu de Lisala

V. Sud-Ubangi

Ernest Ndengo Bapalembi, élu de Kungu

VI. Tshuapa

Albert Lotana Lokasola, élu de Djolu

VII. Tshopo

Devaux Bolila Lola-Ga-Tshina, élu de Kisangani ville

Etienne Masanga Kisigay, élu d’Ubundu

VIII. Haut-Uélé

Joseph Bangakya Angaze, élu de Rungu

Jean-Pierre Kezamudru Musisiri, élu de Niangara

Etienne Andrito Alendo, élu de Faradje

Roger Abotome Bekabisya, élu de Watsa

IX. Ituri

Jefferson Abdallah Pene Mbaka, élu de Mambasa

Floribert Najabu Ngabu, élu de Djugu

Daniel Furaha Uma, élu de Mahagi

X. Bas-Uélé

Jean Bakomito Gambu, élu d’Isiro ville

XI. Nord-Kivu

Hubert Furuguta Mukasa, élu de Goma ville

Michel Moto Muhima, élu de Walikale

David Muhirwa Mutumayi, élu de Nyiragongo

Catherine Kathungu Furaha, élue de Butembo ville

XII. Sud-Kivu

Aimé Boji Sangara, élu de Walungu

Claude Misare Mugomberwa, élu d’Uvira

Théophile Basoshi Iubwe, élu de Fizi

Emile Sumaili Miseka, élu de Shabunda

Frédéric Bisimwa Batandi, élu de Kabare

Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi, élu de Bukavu ville

XIII. Sankuru

Gustave Ohaki Andiyo, élu de Katako-Kombe

XIV. Haut-Katanga

Cedrick Tshizainga Kapumba, élu de Lubumbashi ville

XV. Kasaï Central

Marcel Tshipele Ntumba, élu de Kananga ville

Martin Ntenda Ntenda, élu de Kazumba

XVI. Kasaï

Lajeunesse Mandjuandjua Mayembe, élu d’Ilebo

Adrien Bokele Ajema, élu de Dekese.

Edmond Izuba

 


23 ans jour pour jour depuis que l'ancien président de la République Laurent Désiré Kabila a été assassiné dans son bureau. Cette journée déclarée chômée et payée en République démocratique du Congo en hommage à ce vaillant combattant de la démocratie.

Père biologique ou adoptif (c'est selon) de Joseph Kabila Kabange - un autre ancien président de la RDC -, M'zée Kabila a accédé au pouvoir, le 17 mai 1997 après avoir chassé Joseph Désiré Mobutu, qui a régné durant plus de trente année au sommet de la RDC, jadis la République du Zaïre. Il deviendra dès lors le troisième président de la RDC. Révolutionnaire au rang de Lumumba, Kabila a su marquer les premières années de son pouvoir avec plusieurs réformes notamment dans le secteur agricole.

L'un de ténors de l'AFDL, M'zée Kabila avait pu bénéficier du soutien très massif tant en interne qu'en externe. Au niveau interne, M'zée Kabila a pu profiter d'un soutien indéfectible de la population très fatiguée de la dictature de Mobutu et déjà prête à se prendre en charge. Au niveau extérieur, M'zée et ses compagnons ont été appuyés par d'autres états partenaires de la RDC notamment le Rwanda.

Révolutionnaire au même titre que Patrice Emery Lumumba, Kabila le père avait axé son combat sur l'auto prise en charge de Congolais. Cette position a permis à beaucoup de congolais de se focaliser essentiellement sur la valorisation de l'agriculture et tant d'autres secteurs. Dans l'armée, M'zée a également inculqué un esprit résumé en une phrase devenue célèbre " Ne jamais trahir le Congo".

Face aux différentes réformées initiées, le combat de M'zée Kabila a fait naître beaucoup d'autres ennemis jusqu'au point d'une infiltration. " Je suis un Soldat du peuple, je sais qu’ils cherchent ma peau mais les impérialistes doivent savoir qu’il y aura plusieurs autres révolutionnaires qui aiment réellement notre pays, après moi” disait -il.

GT



Gentiny Ngobila Mbaka, se considérant toujours Gouverneur de la Ville de Kinshasa, s'est rendu lundi 15 janvier 2024, à l'Hôtel de Ville Kinshasa, foulant ainsi au pied les instructions du Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur Peter Kazadi.

À son arrivée sur ce lieu de travail, Gentiny Ngobila Mbaka a déclaré devant quelques membres de son parti politique ACP qu'ils ont volé les voix de l'ACP. "Nous allons les récupérer à la Cour constitutionnelle de la même manière, comme me l'a promis le président de la République".

Pour rappel, dans une décision rendue publique jeudi 11 janvier 2024, le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a révoqué trois gouverneurs qui ont été cités par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour avoir utilisé des méthodes de fraude afin de se faire élire lors des élections législatives du 20 décembre 2023.

Parmi eux, le Gouverneur de la Ville de Kinshasa qui continue à s'opposer farouchement de cette décision.

Serge Mavungu



Malgré qu'il est mécontent des résultats des élections du 20 décembre dernier,* *Ensemble pour la République de Moïse Katumbi opte pour l'Opposition républicaine.* *Olivier Kamitatu, la bouche autorisée de Moïse Katumbi l'a annoncé sur les antennes de RFI* *-Radio France Internationale-. Pas question, en tout cas, pour Ensemble pour la* *République de boycotter l'Assemblée nationale. "Nous continuons à défendre la voix du peuple et dans le* *schéma institutionnel et en dehors des Institutions...", a fait savoir le porte-parole du chairman de Ensemble* *pour la République, conscient peut-être du fait que la politique de la chaise vide ne paie pas.

Le porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu a, ce mardi 16 janvier, sur les antennes de la RFI -Radio France Internationale-, déclaré que Ensemble pour la République ne va pas déposer des recours à la Cour constitutionnelle, en termes de contentieux électoral, pour contester les résultats provisoires des élections législatives.  

Ce proche de Moïse Katumbi a fait savoir que, comme ce fut le cas pour la présidentielle, Ensemble pour la République ne fait pas confiance à la Haute Cour.

L'occasion faisant le larron, Olivier Kamitatu a indiqué qu'il n'y aura pas de boycott à l'Assemblée nationale.  

"Nous continuerons à défendre la voix du peuple et dans le schéma institutionnel, et en dehors des institutions, dans la rue, dans les marches pacifiques, par toutes les actions qui nous permettront de recouvrer notre liberté", a-t-il dit.

Pour rappel, le parti de Moïse Katumbi a remporté au total 23 sièges à l'Assemblée nationale.

Fadi Lendo

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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