Le concert événement de la star gospel congolaise Moïse Mbiye, qui a rassemblé plus de 130 000 personnes dimanche dernier au Stade des Martyrs de Kinshasa, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Et c’est en particulier l’entrée spectaculaire de l’artiste qui a fait débat.

Lors de son arrivée sur scène, Moïse Mbiye a en effet été précédé par un groupe de jeunes danseurs habillés en blanc et munis de lampes torches. Cette mise en scène, aux allures quasi-rituelles, a choqué une partie du public.

« On dirait un rituel, c’est effrayant ! », a notamment réagi un internaute sur les réseaux sociaux.

Certains ont même établi des parallèles avec des pratiques occultes, ce qui a suscité de vives critiques.

Mais d’autres internautes ont pris la défense de Moïse Mbiye, affirmant qu’il s’agissait simplement d’un spectacle pyrotechnique impressionnant, dans la lignée des grands shows internationaux.

 

« C’est juste un numéro de danse et de lumière pour mettre l’ambiance, rien de plus. Pourquoi toujours voir le mal partout ? », a rétorqué un fan de l’artiste.

Au-delà du débat esthétique, cette polémique révèle les sensibilités et les interprétations divergentes au sein du public congolais, notamment sur les questions de spiritualité et de religion.

Pasteur de l’église Cité Bethel, Moïse Mbiye est une figure respectée du christianisme dans le pays. Mais son style musical et son apparence vestimentaire moderne suscitent parfois l’incompréhension d’une frange plus conservatrice des croyants.
 
Cette controverse autour de l’entrée du concert montre que l’artiste doit composer avec ces attentes et ces perceptions du public, tout en conservant sa propre vision artistique. Un équilibre délicat à trouver pour rester fidèle à son message tout en séduisant le plus grand nombre.
 
mbote/CC


Dans le sillage de la tentative de coup d’État d’un groupe d’hommes en tenue militaire après avoir manqué l’attaque contre la résidence du vice-ministre de l’Économie Vital Kamerhe à l’aube de ce dimanche 19 mai, une autre nouvelle vient ajouter de l’huile sur le feu déjà flamboyant.

Dans une vidéo publiée sur X (Twitter) par la Vice-Primature, ministère de la Défense de la RDC, un des asssaillants révèle que les résidences de la première ministre Judith Sumimwa, du VPM de la défense, Jean-Pierre Bemba et de l’honorable Vital Kamerhe, avant l’étape du palais de la nation, étaient les principales cibles, selon les témoignages des assaillants.

Toujours selon cette vidéo, si les deux résidences – c’est-à-dire celle de la Première ministre et du VPM de la Défense – ont été épargnées de cette attaque c’est parce que celle de la nouvelle patronne du Gouvernement a été difficile à localiser et que Jean-Pierre, lui, était absent de son domicile.

« Je viens de l’Angleterre et je me suis seulement laissé aller par son [Christian Malanga] mouvement. Il nous a rassuré que si l’on réussissait ce coup qu’il devait être appelé pour devenir président de la République », explique Ezangi Viatochir Youssouf, coordonnateur et recruteur du mouvement.

À en croire ce dernier, l’idée était qu’une fois Kamerhe éliminé, la prochaine cible serait la Première ministre Judith Suminwa, non pas dans le but de l’éliminer mais de l’utiliser pour proclamer Christian Malanga, leur leader, président de la République.

« On ne faisait que suivre son idéologie lorsqu’il nous disait qu’il va s’accaparer du pouvoir, parce qu’il a des Américains derrière lui alors qu’il n’y avait aucun Américain », révèle encore Ezangi Viatochir Youssouf qui ajoute que l’idée d’arborer le drapeau du Zaïre consister à faire appel du passé pour soigner les maux du présent.

Toutefois, cette version des faits révélée par le ministère de la défense, évoquant des attaques à l’intention de trois dirigeants, ne corrobore pas avec celle du gouvernement qui, dans sa version dite officielle, ne parle que de la résidence de Kamerhe comme la seule à être visée.

politico.cd/CC



L'artiste musicien du gospel, Moïse Mbiye a livré un concert historique et mémorable, le dimanche 19 mai 2024, au Stade des Martyrs de la Pentecôte.

Le Pasteur de l'église Citée Béthel a réuni plus de 100.000 personnes venues des quatre coins de Kinshasa, ainsi que d'autres villes de la République Démocratique du Congo. Plusieurs personnalités religieuses ont pris part à  rendez-vous dénommé "concert du peuple" au nombre desquels Patrice Ngoy Musoko, Matou Samuel, Aimé Nkanu et Joël-Françis Tatu.

Moïse Mbiye est devenu ainsi le tout premier chanteur du gospel, à avoir se produire dans la plus grande infrastructure sportive de la RDC, juste devant Mike Kalambayi, programmé deux mois plus tard. Il est le 11ème artiste tout court, après King Kester, JB Mpiana, Werrason, Koffi Olomide, Papa Wemba, Bébé Tshanda, Fally Ipupa, Héritier Wata,  Ferré Gola, et Félix Wazekwa.

Juste après le Stade des Martyrs, celui qu'on appelle affectueusement "La réserve de l'Éternel" va se produire le dimanche 09 juin prochain, au Stade Diur de Kolwezi, dans la province du Lualaba. Il va livrer un double, au Zénith de Paris, l'année prochaine.

Depuis le début de sa carrière musicale, en 2007, Moïse Mbiye compte à son actif six albums à succès. Il s'agit de Influence; Le Cœur de l'Agneau; Champion; Héros; Triomphe; et Royal.

Le natif de Matete a plusieurs chansons à succès, entre autres, Bi bomba bomba, Losambo, Tango naye, Na nzela na nga, Esimbi te, Ye oyo, Oza Mosantu, Molimo, Nabimi Molongi, O mérité, Fidèle, Na tiela yo motema, Bilaka, et Ta présence.

Gratis Makabi



Le bilan de la tentative de coup d’Etat déjouée dimanche 19 mai à Kinshasa par les forces de sécurité s’élève à quatre morts du côté des assaillants dont leur leader, Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain (photo ci-dessus).

Ce bilan a été présenté dimanche dans la soirée par le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge.

Intervenant à la télévision nationale (RTNC), il a a expliqué que les assaillants avaient du matériel sophistiqué, dont des drones.

Le général Sylvain Ekenge a par ailleurs assuré que la situation est sous contrôle, et a appelé la population à vaquer librement à ses occupations.

Retour sur la situation confuse

Tôt dimanche matin, les habitants de la commune de la Gombe, cœur des institutions, sont réveillés par des coups de feu.

La résidence de Vital Kamerhe, vice-Premier ministres et ministre de l’Economie, candidat au poste du président de l’Assemblée nationale, a été attaquée vers 4h30, par un groupe d'hommes armés en tenue militaire.

Michel Moto, porte-parole de Vital Kamerhe et député national de son parti, note que deux des policiers commis à sa garde, ainsi qu'un des assaillants ont perdu la vie.

Ces hommes ont par la suite fait une incursion au Palais de la Nation, siège de la Présidence.

Quelques heures après l’attaque, la Garde républicaine a interpellé  ce groupe d’assaillants, habillés en treillis avec des drapeaux de l'ex République du  Zaïre.

Ces assaillants ont affirmé, sur des vidéos partagées sur des réseaux sociaux « vouloir changer des choses dans la gestion de la République ».

La Garde républicaine s’est déployée sur le boulevard Tshatshi. Des blindés ont pris position dans les environs du Palais.

radiookapi.net/CC



Au moins quatre personnes ont été tuées dans ce que les responsables militaires qualifient de tentative de coup d’Etat ce dimanche matin à Kinshasa. Les assaillants ont été neutralisés et certains d’entre eux parmi lesquels au moins deux américains ont été arrêtés. Les motivations et les auteurs réels de ces attaques suscitent plus de questions que de réponses à l'heure actuelle. Quelle est la situation actuelle dans la ville? 

Les autorités affirment que la situation est sous contrôle. Déjà le même dimanche, après-midi, un concert populaire de musique gospel s'est tenu au stade des Martyrs, attirant environ 80 000 personnes. Cependant, à certains endroits de la ville, des barricades ont été placées et des pneus brûlés par des jeunes se présentant comme proche du pouvoir.

La circulation avait déjà repris dans la plupart des grandes artères de la ville, entraînant d'importants embouteillages à certains endroits de Kinshasa. 

Malgré cela, une présence militaire significative persiste autour du Palais de la Nation, le bureau officiel du chef de l'État, et un dispositif de sécurité renforcé entoure toujours la Cité de l'Union africaine, la résidence officielle du président Félix Tshisekedi. Ce lundi, le contrôle pour l’accès au siège de la télévision nationale a été aussi durci.

actualite.cd/CC



Le président du parti politique “La France Insoumise”, Jean-Luc Mélenchon, a réagi à la tentative de coup d’Etat dimanche 19 mai à Kinshasa. L’opposant d’Emmanuel Macron a pointé le Rwanda et ses alliés dans cette manœuvre qui a échoué.

« Plein soutien aux institutions de la RDC et au président Tshisekedi qui ont vaincu une tentative de coup d'Etat d'agents étrangers liés au Rwanda et ses alliés », a écrit Jean-Luc Mélenchon sur son compte X.

Le Rwanda est toujours accusé par les autorités de soutenir depuis quelques années le principal et majeur du groupe rebelle M23 qui sème terreur et désolation dans la partie Est de la RDC. Cependant, dans sa communication, l’armée congolaise a parlé d’une tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf, impliquant des étrangers et des congolais, sans citer le Rwanda.

Le Gouvernement congolais a également condamné cette tentative de “déstabilisation des Institutions du pays” qui s’est manifestée par une attaque du Palais de la Nation, siège du bureau du Président de la République. Peu avant, rappelle le gouvernement, ils ont également pris d’assaut, à quelques mètres de là, la résidence de Vital Kamerhe. "Deux de nos vaillants policiers commis à la garde de ce dernier sont tombés sur le coup", dénonce le gouvernement.

Par la même occasion, le Gouvernement de la République rassure tous les Congolais "de sa  détermination de lutter sans relâche, ni faiblesse ni concession pour leur  sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo, quoi qu’il en coûte"

La situation est revenue au calme dans l’après-midi et plusieurs assaillants ont été saisis, d’autres neutralisés. Les condamnations sont venues de plusieurs parties dont l’Union Africaine, les États-Unis, la Lucha, la Monusco et bien d’autres.

Kuzamba Mbuangu



La peine de mort sera exécutée en cas de condamnation pour participation à un mouvement insurrectionnel en cas de condamnation des perticipants au coup d’Etat manqué le dimanche 19 mai à Kinshasa. Ces assaillants, vêtus en tenues militaires et bien armés, déclarent lutter pour chasser le président Félix Tshisekedi du pouvoir. 

« Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais », a affirmé le porte-parole de l'armée congolaise, le général Sylvain Ekenge.

Les actes posés par ces hommes sont constitutifs des infractions telles que haute trahison, espionnage, participation à un mouvement insurrectionnel, etc. Pour lesquelles les autorités congolaises ont décidé, à travers la circulaire du 13 mars 2024, de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC. Ce qui fait qu’en cas de condamnation à la peine capitale et l’épuisement des recours à cette condamnation, ces hommes seront exécutés.

La décision de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC n’est toujours pas bien accueillie par certaines ONG internationales.

Blaise BAÏSE, DESK Justice



Le calme est revenu dans les communes de Limete et Ngaliema après une intervention de Police Nationale Congolaise (PNC) pour disperser des manifestations contre la tentative de coup d'État à Kinshasa à l'aube de ce dimanche 19 mai 2024.

En effet, à la 10ème rue, commune de Limete, les jeunes en colère se réclamant de Force du Progrès avait barricadé plusieurs artères brillant des pneus et perturbant la circulation. Une autre manifestation spontanée a été observée sur l'avenue poid lourd, toujours à Limete. 

Le même mouvement a été observé en début d’après-midi à DGC-Station Centre Supérieur militaire et Barret dans la commune de Ngaliema. 

Les Forces de l'ordre ont utilisé des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Aucun dégât ni perte en vie humaine n'a été enregistré, rassure la police qui a également demandé à la population de vaquer librement à leurs occupations.

Pour le contexte, le porte-parole de l'armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé ce dimanche que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont déjoué un coup d’État. Dans un bref message diffusé à la télévision publique, il a précisé que plusieurs auteurs de cet acte ont été arrêtés.

"L’armée rassure que la situation est sous contrôle et demande aux Kinois de vaquer librement à leurs occupations", a déclaré le général Ekenge.

Parmi les personnes impliquées à ces évènements, il y a Christian Malanga et son fils. Le premier cité est bien connu dans les milieux de la diaspora installée aux États-Unis pour ses prises de parole anti-gouvernementales. Souvent en treillis, il se revendique d’un mouvement appelé « New Zaire » et d’un regroupement qu’il appelle le United Congolese Party (UCP). Il se fait appeler commandant. Il partage régulièrement des photos de lui en tant que pilote d’aéronefs ou lors d’exercices de tir. Il diffuse également des vidéos de ses participations à des rencontres politiques tant en Occident qu’en Afrique australe. À un moment donné, il a déclaré son intention de se présenter comme candidat à la présidence de la République. Il affirme être un ancien militaire congolais et est père de huit enfants.

Âgé de 41 ans, Christian Malanga a grandi dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Il a ensuite été vu en Afrique du Sud puis au Swaziland avant de s’installer aux États-Unis. Il se présente également comme homme d’affaires.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

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