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RDC : 30 centres de santé réhabilités dans 6 provinces pour améliorer le dépistage et la prise en charge de la maladie du sommeil



 Dans le but d'améliorer l'accès aux outils de dépistage et de soins pour les communautés les plus affectées par la trypanosomiase humaine africaine (THA) (appelée aussi maladie du sommeil) en RDC, 30 centres et postes de santé ont été réhabilités et dotés d'équipements de laboratoire dans 6 provinces endémiques (Kwilu, Maï-Ndombe, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï-Oriental et Lomami). 

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet intitulé : « Appui programmatique pour la mise en œuvre d'activités dans le programme de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine en RDC », arrivé à terme depuis le samedi dernier.

Financé par la Banque Mondiale à travers le projet de développement du système de santé (PDSS), ce projet a ciblé 14 zones de santé reparties dans les provinces précitées. Il a été exécuté pendant près de deux ans par le programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA) en collaboration avec DNDi (fondation de droit suisse engagée dans des traitements nouveaux contre les maladies les plus négligées). 

« Je salue cette initiative de DNDi soutenue par la Banque Mondiale à travers le PDSS, qui a permis pendant une année et 5 mois de faciliter l'accès au diagnostic et au traitement de la THA auprès des communautés affectées dans les 6 provinces cibles. Ce qui a permis complètement d'augmenter l'utilisation des services de santé offerts grâce à la réhabilitation des structures sanitaires, le renforcement des capacités du personnel de santé par la formation, etc. Après la présentation des résultats que nous venons de suivre avec attention, c'est vraiment une grande satisfaction pour moi. Je réalise les effets positifs de ce projet dans l'atteinte de l'objectif d'interruption de la transmission de la maladie du sommeil d'ici 2030 et je souhaite que des actions de ce genre soient multipliées pour le bonheur des populations affectées non seulement par la maladie du sommeil, mais par les autres problèmes prioritaires dans la communauté vers la couverture santé universelle », a déclaré Body Ilonga, secrétaire général à l'intérim au ministère de la santé publique, lors de la cérémonie de clôture dudit projet, le mardi 19 avril 2022 à Kinshasa.  

Outre la modernisation des infrastructures sanitaires, le renforcement des capacités de système de santé était aussi l'un points clés. À ce sujet, plus de 300 prestataires de santé ont acquis des connaissances sur le diagnostic et le traitement du THA dans les 14 zones de santé d'intervention.  

« Ce projet a donc permis de renforcer la capacité des communautés affectées dans les provinces concernées de se faire dépister, diagnostiquer et traiter de la THA et vise aussi à tirer profit du récent développement en matière des outils du diagnostic et de traitement de la THA afin d'améliorer l'accès aux services de santé liés à cette maladie négligée qui affecte la santé des communautés des zones de santé endémiques. Il s'agit notamment de la formation des prestataires sur l'exécution de TDR et parasitologie, la formation de formateurs sur le diagnostic du THA à l'INRB et la formation des formateurs sur les aspects communautaires, la dotation des 12 motos dont 8 du PDSS et 4 d'autres partenaires notamment ELMA », a souligné le directeur régional de DNDi, Chirac Bolanga. 

Pour sa part, le directeur général du PNLTHA s'est réjoui du fait que ce projet a donné des résultats escomptés. 

« En un temps record, nous avons réhabilité 30 formations sanitaires en les dotant des matériels de laboratoire. Cette première expérience de la mise en œuvre des activités de la lutte contre le PHA avec l'appui de la Banque Mondiale à travers l'unité de gestion PDSS, nous a permis de conclure qu'il est possible avec la volonté et le pragmatisme de ramener des soins auprès de la population abandonnée suite à l'inaccessibilité géographique. En évidence, cette nouvelle approche de réaliser les activités appliquées au développement des communautés touchées par la maladie du sommeil représente pour nous, tout un défi dont la réalisation requiert des moyens énormes. Mais, nous sommes très satisfaits des résultats obtenus avec peu de moyens », a-t-il fait savoir. 

Représentant du coordonnateur du PDSS, le docteur Claude Sese a martelé sur l'importance pour tous les acteurs de multiplier des efforts pour vaincre la maladie du sommeil d'ici 2030. Par ailleurs, il a félicité DNDi pour l'utilisation efficiente des fonds qui ont servi à la réhabilitation des formations sanitaires à de moindres coûts. 

À ce jour, la maladie du sommeil est soignée par Fexinidazole, le tout premier médicament entièrement oral approuvé pour traiter les deux stades de cette pathologie.

Merveil Molo

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