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Le 15 août 1992, Etienne Tshisekedi est élu Premier ministre de la transition par la Conférence nationale souveraine (CNS).



SOUVENIR… SOUVENIR…
Ça s’était passé un 15 août, comme aujourd’hui…

Le 15 août 1992, Etienne Tshisekedi est élu Premier ministre de la transition par la Conférence nationale souveraine (CNS).
Ce jour-là, après d’innombrables tractations, Etienne Tshisekedi était élu Premier ministre par la Conférence nationale souveraine (CNS). Pour la première fois au Zaïre, un Premier ministre accédait à ce poste par voie d’élections et non par la volonté du Président Mobutu.
Etienne Tshisekedi sera, néanmoins, remercié dès janvier 1993 (soit 5 mois après), à la suite d’une controverse monétaire liée à la mise en circulation du nouveau billet de cinq millions de Zaïre. Cette éviction occasionnera une nouvelle crise qui va déboucher sur un blocage institutionnel de la transition.
Finalement, en juin 1994, tandis que la crise rwandaise permet au Président Mobutu de briser l’isolement international dans lequel il se trouve depuis 1990, et alors que l’opposition n’en finit plus de se déchirer, la “troisième voie” se concrétise par le retour à la Primature du réputé “bon gestionnaire” Léon Kengo wa Dondo. C’est à ce moment-là que l’opposition radicale se marginalisera de plus en plus. Tant et si bien qu’à l’aube de la chute du régime Mobutu, après six années de débats constitutionnels stériles, de reniements et de débauchages notoires d’opposants plus soucieux du relatif confort des per diem que de leur combat politique, la classe politique zaïroise avait perdu l’essentiel du crédit dont elle jouissait à l’étranger comme à l’intérieur du pays. Le changement devrait venir d’ailleurs… de Laurent-Désiré Kabila. 

Benjamin Babunga

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