RDC : Fortunat Biselele, une liberté provisoire au prix des vidéos compromettantes ?



Ancien bras droit du Président Tshisekedi, Fortunat Biselele, poursuivi pour « trahison, atteinte à la sûreté de l’État et propagation de faux bruits » est depuis ce samedi 21 juillet en liberté provisoire. Arrêté en janvier 2023 et détenu à la prison centrale de Kinshasa, « Bifor – B4 » est remis en liberté 48 heures après la publication, sur les réseaux sociaux, de ses vidéos compromettantes avec plusieurs femmes. Les services de sécurité sont soupçonnés d’être derrière cette publication.

Ces images privées sont publiées sur fond d’une guerre de palais très visible autour du Président Tshisekedi. Entre conseillers, ministres et sécurocrates dans le premier cercle de « Fatshi », tous les coups semblent être permis pour se faire plus de place et d’influence à la Cité de l’UA.

De Kabund à Biselele en passant par le monsieur sécurité François Beya, beaucoup d’hommes forts qui ont commencé le mandat avec l’actuel « Raïs » sont tombés en disgrâce. Ils sont pour la plupart, chacun à son tour, poursuivis pour les mêmes griefs. Et se disent tous être victimes des guéguerres intestines au cœur du pouvoir.

Chez le « Roi soleil » (comme désigné par ses partisans inconditionnels), il s’agit, à l’évidence, d’un conflit de clans suivant des intérêts entre ceux qui sont considérés comme des « parvenus » et des combattants qui ont « enduré des sacrifices »durant des années. Guerre d’égos individuels. Rien à avoir avec le progrès social, pourtant idéal traditionnel du combat même du parti au pouvoir.

Comme Beya – reprochés tous deux « d’atteinte à la sûreté de l’État » – l’ancien conseiller privé de Tshisekedi est remis provisoirement en liberté au moment où l’instruction de son dossier au tribunal de grande instance est restée pendante.

« Toujours malade » selon son conseil, Biselele avait saisi la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour suspicion légitime contre ce tribunal. Par cette procédure, il sollicite que la Cour renvoie son affaire à une autre juridiction car il n’a plus confiance en la juridiction qui examine son affaire, qu’il soupçonne d’être partial.

Stéphie MUKINZI M.

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Ali Kalonga

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