Parfois les mots ne suffisent pas pour illustrer les maux de notre société. Si le verbe est impuissant, l’image doit prendre le relais. A travers trois histoires différentes et contemporaines, le scénariste Bob Moussa et le dessinateur Dick Esale  nous proposent, en 33 pages et aux éditions Dunya Pixel, un discours sans pudeur sur un fléau de notre société : les violences sexuelles. Et le titre de la bande-dessinée, aussi implacable qu’une équation mathématique, nous rappelle la réponse à apporter à ce fléau : Non=Non.

Une histoire de femmes et de choix

Dorcas l’élève, Nana l’avocate et Sarah l’étudiante sont confrontées à la bestialité des hommes ou plutôt de certains hommes. Des choix doivent être faits, des actes posés et assumés. Et là, résident toutes les interrogations : que faire ?  Que dire ? Que choisir ? Et sans vouloir dévoiler le dénouement de ces histoires, la question du choix est finalement le centre de cette bande-dessinée. La lectrice, ou le lecteur, peut légitimement s’interroger avec le personnage sur la démarche à suivre.

La narration est appuyée par un dessin épuré s’embarrassant peu de détails, ce dernier est même un peu sommaire voire frustre. On est loin du crayonné et de l’obsession du détail d’un Jean-Michel Charlier avec Blueberry ou de celui de Barly Baruti dans La voiture c’est l’aventure. La présence du personnage envahit chaque case comme si la réalité s’effaçait devant la situation tragique de chacun des protagonistes : pourquoi s’attarder sur autre chose que les personnages quand leurs vies sont en jeu ?

Un plaidoyer d’un genre nouveau

Réalisé avec le concours de l’Asbl Mille et Un Espoir, Non=Non propose un format narratif inédit et attrayant : chaque histoire est précédé d’un constat et termine, comme les films « basé sur une histoire vraie », par un résumé. Plusieurs lecteurs, dont moi, se sont d’ailleurs demandé si ces histoires étaient véridiques voire authentiques. Ces récits portent un parfum de déjà vu tant ils ont pour écho des situations passées ou présentes de notre société : qui ne connaît pas les notes sexuellement transmissibles ou la génération Androïd/IOS ?

Et pourtant, Bob Moussa, le scénariste, ne tombe pas dans un jugement moral, social ou simplement légal. Les histoires sont brèves parce que factuelles, courtes parce qu’artistiquement déterminées. Les différents récits s’attachent à montrer l’objectivation de la femme comme instrument de plaisir et de satisfaction masculine. La factualisation du récit et sa brièveté laisse place au silence de notre réflexion : la violence sexuelle est-elle normale ? Que puis-je faire ? Que dois-je faire ? Que devrait-il être fait ? Une conversation naît d’abord avec nous-même et peut être ensuite avec les autres parce qu’ils auront lu la bande-dessinée ou auront entendu des histoires dramatiquement similaires.

Bob Moussa, un écrivain de la sincérité

Il faut comprendre que Bob Moussa : c’est un style ! Une manière d’écrire, abrupte, dérangeante et parfois difficile qui brille par cette envie d’interroger, de titiller et de prendre son lecteur ou sa lectrice par la peau du cou et de le ou la plaquer contre le mur de ses réalités. En effet, il n’y a qu’au pied ou au dos du mur que se réalise la nécessité de se réinventer. Et Bob Moussa est multirécidiviste dans l’art de pousser dans ses derniers retranchements son lecteur ou son téléspectateur. Il a le malaise comme instrument de vérité, là ou Socrate avait la question comme moyen obstétrical de la raison. Dans son court-métrage Pardonner pour donner, il place le spectateur au centre d’un drame familial entre Nana et son grand frère Patou avec pour témoin la mère. Une histoire d’inceste où le grand frère ayant abusé de sa sœur doit avouer son crime pour avoir une greffe de rein sinon il meurt. Le film s’arrête au moment du choix. Quelle sera la suite ? Au spectateur de décider.

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Bob Moussa s’inscrit dans la lignée des écrivains de la sincérité au même titre que Yolande Elebe, Ange Kasongo, Richard Ali ou Eric Ntumba. Leur univers est à un pas de porte, loin de la recherche d’une langue parfaite ou d’histoires dans des pays imaginaires pour échapper au pénitencier de Makala. Leurs récits sont d’hier mais pas d’avant-hier, d’aujourd’hui et plus précisément de maintenant, et peut être de demain si nous ne faisons rien.

Cette sincérité appelle au changement et si nous ne rien faire nous rendrait comptable de la déliquescence de notre société. Non égale Non est un outil pédagogique sans pareil pour entamer la conversation sur le fléau que sont les violences faites aux femmes. Il devrait être traduit dans toutes les langues nationales et inscrit au programme d’éducation civique dans l’enseignement secondaire et supérieure. Il est un formidable outil au service du changement de mentalités.

Nous devons apprendre aux jeunes et aux moins jeunes que « toutes les femmes sont des reines » comme l’a chanté Ismaël Lo dans La femme sans haine.

Professeur Madimba KADIMA-NZUJI



L'évêque catholique du diocèse de Butembo-Beni a personnellement pris position après l'investiture par le chef de l'Etat du nouveau bureau de la CENI dont Denis Kadima, contesté à la fois par la CENCO et l'Eglise du Christ au Congo, est à la tête.

Samedi 23 octobre 2021, à l'issue d'un échange avec Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des opérations de maintien de la paix, monseigneur Paluki Sikuli Melchisédech a d'abord dénoncé l'irrégularité qui a entouré le processus de désignation de la nouvelle équipe. Il a, par la suite, indiqué que cette situation présage des scrutins entachés de beaucoup d'irrégularités en 2023.

Ce prélat catholiquet qui dit mener un combat en faveur des « opprimés » et des « sans voix », n'exclut pas non plus l'option d'accompagner le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour plaider la cause de la population.

« Le bien reste toujours le bien quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. L'Eglise travaille toujours dans le sens de ce qui est bien, de ce qui est vrai, beau. On a suivi tout ce qui s'est passé avant d'en arriver à cette étape qui consacre pratiquement une irrégularité. Nous redoutons ce qui peut se passer au pays avec le processus électoral qui commence sur fond de certains actes qui frisent le forcing. Mais, ce n'est pas pour autant que l'Eglise va se retirer ou renoncer à son rôle d'être la voix des sans voix. Nous allons voir comment travailler avec le président et continuer à plaider la cause de la population », a-t-il déclaré à la presse.

Par ailleurs, au sujet de la MONUSCO, du processus électoral déjà lancé ainsi que de l'insécurité, l'évêque de Butembo souhaite que les Casques bleus restent au pays en jouant un rôle dont les retombées seront palpables.

« S'ils partaient [les casques bleus, ndlr] avec tout ce qui se passe, qu'est-ce que nous pouvons attendre des élections qui vont arriver, s'il n'y a pas la MONUSCO au moins comme observatrice ? Et puis, nous avons encore un grand défi de tous ces massacres. Qu'ils se manifestent et que leur présence soit ressentie », a ajouté le pasteur de l'Eglise catholique.

Il sied de rappeler que les Églises catholique et protestante, représentées respectivement par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC), sont restées dubitatives au sujet de Denis Kadima soupçonné d'être proche du pouvoir en place en République démocratique du Congo. 

Plusieurs forces politiques dont l'ECIDé de Fayulu, Nouvel élan de Muzito, le FCC de Kabila et Ensemble de Katumbi ont annoncé de grandes actions pour s'opposer à une commission électorale aux ordres du pouvoir.

Ces formations politiques dénoncent l'irrégularité qui a entouré la désignation des animateurs de la CENI dont la prestation de serment est annoncée pour ce mardi 26.

Isaac Kisatiro, à Butembo



"C'est faux, c'est tout faux!": devant la cour d'appel de Versailles, la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé s'est vivement défendu lundi des accusations d'agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France.

A 65 ans, le chanteur à la renommée internationale, barbe grisonnante et pull blanc, s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu'il n'avait pas assisté à son premier procès en 2019 devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une de ces jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges qui pesaient contre lui.

Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel.

Le jugement de 2019 "laisse perplexe à certains égards", a estimé lundi la présidente de la cour, au début du procès en appel, suscitant l'approbation des conseils des parties civiles.

Invitées à s'installer au premier rang, les quatre plaignantes, toutes de noir vêtues, écoutent consciencieusement la présidente lire le long rapport d'enquête.

Ces quatre femmes congolaises, qui ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusent Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.

A la barre, de sa voie grave, peu audible, mais d'un ton assuré, coupant parfois la présidente, Koffi Olomidé balaie l'accusation de séquestration, en assurant qu'elles "allaient sur les Champs-Élysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne", alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré.

- "C'est du cinéma" -

Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties car "au Congo, ils ont tous le rêve français". Il a plaidé qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée parisienne.

Elles avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères.

"C'est du cinéma, ça, Madame", a assuré à la barre le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. "Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo", elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé.

Deux autres hommes, proches du chanteur, sont également rejugés, accusés de complicités.

L'un d'eux - qui évoque aussi des "mensonges" des parties civiles afin de rester en France - a reconnu qu'il était "obligé" de les suivre lorsqu'elles sortaient du pavillon, car "elles ne connaissaient pas la route", pour faire les courses par exemple, a-t-il dit.

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient également raconté que le chanteur les faisait venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui.

"C'est faux, c'est tout faux", s'est écrié à la barre M. Olomidé, "à aucun moment je n'étais seul avec ces filles", s'est-il évertué à répéter.

"Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants... Ça existe pas!", a-t-il lancé à la cour.

Il a aussi vivement rejeté les accusations de mauvais traitements pour lesquelles il est également renvoyé. "Je suis fier d'avoir des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée, a-t-il dit.

L'audience devait se poursuivre en soirée lundi avec l'audition des parties civiles.

Ulysse BELLIER AFP


Alors que Kabila, Katumbi, Fayulu épaulés par la Cenco et l’Ecc font bloc contre Tshisekedi, le secrétaire général de l’UDPS réfute les arguments des coalisés qui, jadis, ont pillé la RDC, selon lui.

Dimanche 24 octobre dernier à travers un communiqué, le FCC de Joseph Kabila, Ensemble de Moïse Katumbi, l’ECIDE de Martin Fayulu, ont décidé de faire bloc « malgré nos différences » pour mener des actions citoyennes en vue de s'opposer à la mise en place des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que Félix Tshisekedi a investi par ordonnance n° 21/084 du 21 octobre 2021. A eux, se sont joints quelques organisations de la société civile dont le CLC, la Cenco et l’ECC. Leur motivation? La mise en place des membres de la centrale électorale a suivi un processus entaché « d’irrégularité ».

Ils accusent le pouvoir actuel de « prendre toute une nation en otage » à travers une CENI « non indépendante ». 

A cela Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, cité par Top Congo dans son journal du 25 octobre, affirme sans concession, que les coalisés « ont convergé vers leur chef d'autre fois Joseph Kabila.  Rien d'étonnant.  Tous les citoyens savent à quel point ils ont pillé et détruit ce pays ». Et de poursuivre : « la vrai raison de leur opposition est le tribalisme. Ils s’opposent à Kadima parce qu’il est issu de la même province que le chef de l’Etat ». Le n° 2 de l’UDPS ne s’arrête pas là. Il affirme encore, selon la même source, que Katumbi avait envoyé ses émissaires Olivier Kamitatu et Salomon Della pour négocier des postes privilégiés au sein de la CENI. N'ayant pas obtenu gain de cause.....c’est le mensonge qui élit domicile dans le camp ENSEMBLE et le retour au bercail au FCC (dixit Kabuya).

Enfin quant aux marches citoyennes projetées par les coalisés, l'UDPS et Alliés envisagent aussi des marches pour soutenir les institutions.

Ali Kalonga



La première exposition de la semaine du design de Kinshasa (Kinshasa Design Week) a été vernie jeudi 21 octobre dernier à l’académie des beaux-arts dans la première salle d’exposition. Elle est ouverte au public tous les jours ouvrables et durera 7 jours, soit jusqu’au mercredi 27 octobre prochain. Des œuvres à visiter sont des matériels mobiliers, des tables, des chaises, des outils d’ornement, des tissus, et bien d’autres œuvres fabriquées tant localement qu’à l’étranger. Des œuvres des designers suédois et allemands sont également exposées.

Lancée par le ministre de l’entrepreneuriat et PME, Eustache Muhanzi, l’exposition Tala Tala rentre dans le cadre de la première édition de la semaine du design de Kinshasa qui a pour thème « l’entrepreneuriat créatif ». Le ministre pense que la culture est une grande richesse dont le politique devrait s’approcher. Il affirme également que l’Etat devrait accompagner ce genre d’initiatives par l’obtention des crédits, dans l’accès aux marchés même l’accès à la formation et l’information.

« J’ai découvert ce soir que des Congolais ont cet esprit entrepreneurial des œuvres d’esprit, des œuvres inventives. Et comme ministre de l’entrepreneuriat, je me devais d’être là, j’encourage ces initiatives et j’ai rassuré les artistes que j’ai rencontrés que le gouvernement est attentif à tout cela », a déclaré le ministre.

Les artistes suédois ont exposé des poêles en faïence, fauteuil simple et à bascule, des habits de mode, des meubles, du design spéculatif et des œuvres d’interpellation. Pour l’ambassade de la Suède en RDC, cette exposition est le début d’une coopération entre les deux pays.

« Pour nous, c’est une occasion d’échange entre la RDC, la Suède, l’Allemagne, la France et d’autres partenaires, en ce qui concerne le monde des créateurs. Je pense que c’est le début d’un dialogue sur le design entre la RDC, la Suède et d’autres partenaires », a affirmé l’ambassadeur de la Suède en RDC, Henric Rasbrant.

L’académie des beaux-arts qui a reçu cette première exposition l’estime d’une grande importance vu le lancement, il y a peu, d’un nouveau département de design.

« Comme on venait d’avoir un nouveau département, c’est important de mettre les étudiants devant les acteurs du design. Ceux-là n’ont pas attendu un département, pas une régulation du marché ou une structuration du marché, c’est des volontaires. Je remercie les organisateurs pour ce support didactique qui vient aider les étudiants à visualiser ce qu’ils vont devenir un jour », a dit, Henri Kalama, le Directeur Général de l’académie des beaux-arts.

Le Kinshasa Design Week (Kindeswe) est réparti en 4 phases dont le Kindeswe Tala Tala, qui comprend 2 expositions des designers locaux, de la diaspora, et internationaux de la scène émergente avec ceux accomplis, présentant leurs œuvres ou collection dans la salle d’exposition durant une semaine, à l’académie des beaux-arts. Une deuxième exposition qui met en valeur la jeune génération de designers à la fois congolais, africains et étrangers autour d’une exposition particulière qui leur est consacrée, sera organisée par une équipe curatoriale locale et internationale à l’Institut Français de Kinshasa du 27 octobre au 31 novembre 2021.

Le Kindeswe Masolo (Talk) réunira, du 26 au 29 octobre, enseignants, chercheurs, designers, artisans, chefs d’entreprises pour partager leurs expériences. Le Kindeswe Feti na Feti (Networking), c’est le cadre B to B, regroupant chefs d’entreprises, artistes, jeunes entrepreneurs créatifs et professionnels de la culture autour d’un cocktail d’affaires, en vue de provoquer des opportunités et augmenter les performances en termes de rentabilité. Le Kindeswe Tonga (Séminaire) qui se tient du vendredi 22 au samedi 23 octobre, est un séminaire de partage d'expérience entre les enseignants des écoles de design de Kinshasa et les designers locaux et étrangers.

Emmanuel Kuzamba



Le TP Mazembe et l’Association Sportive Maniema Union, éliminés de la Ligue des Champions Africaine de Football et le Daring Club Motema Pembe, qualifié après s’être débarrassé de l’AS Kigali seront fixés sur leurs adversaires à l’étape des 16èmes de finale bis de la Coupe de la Confédération Africaine de Football cette semaine.

Selon le programme de la Confédération Africaine, le tirage est prévu le mardi 26 octobre 2021, à 11h00 GMT, au siège de l’instance faîtière du football sur le continent. Les 16 équipes renversées de la Ligue des Champions devront s’attendre à tomber chacune sur les 16 qui ont franchi l’étape des 16èmes de la deuxième compétition interclubs de la CAF.

FootRDC/CC



Le nouveau Bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) va prêter serment, le mardi 26 octobre 2021, devant la Cour constitutionnelle. 

C'est le nouveau président de la centrale électorale de la République démocratique du Congo, Denis Kadima Kazadi, qui fait cette annonce via Twitter. 

"Le nouveau Bureau de la CENI, investi par le président de la République et que j'ai l'honneur de présider, prêtera serment ce mardi 26 octobre devant la Cour Constitutionnelle", fait-il savoir. 

Pour rappel, le nouveau Bureau de la CENI a été investi, vendredi 22 octobre dernier, par le président de la République, Félix Tshisekedi. L'ordonnance de leur investiture a été lue sur la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) par la porte-parole adjointe du chef de l'État, Tina Salama.

Le Bureau de la centrale électorale est présidé par Denis Kadima Kazadi. Ce dernier est secondé par Bienvenu Ilanga. Le poste de rapporteur est occupé par l'UDPS Nseya Patricia.

Prince Mayiro



Le procès Augustin Matata Ponyo et consorts s’ouvre ce lundi 25 octobre à Kinshasa. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo accompagné de Patrice Kitebi, ancien directeur général du Fonds de promotion des investissements (FPI) et Christo Grobler, un Sud-Africain vont comparaitre devant la Cour constitutionnelle. 

A peine ouvert la séance a été renvoyée le 08 novembre prochain au motif qu'il faut un interprète pour Christo Grobler (gérant de la société Africom) qui ne parle que l'anglais. 

La Cour a jugé utile de permettre au prévenu sud-africain de se trouver un interprète de son choix pour la bonne compréhension des audiences.

A cette première comparution, le juge pénal s'est déclaré régulièrement saisi à l'égard de tous les prévenus, nonobstant l'exception d'irrégularité soulevée par une des parties de la défense.

Il va prochainement poursuivre l'audition interrompue de la présentation des faits par le ministère public à charge des prévenus.

Tous ces prévenus sont poursuivis par le procureur général près cette Cour pour détournement présumé de deniers publics, fonds destinés au projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.  

Dans un rapport publié le 18 novembre 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) avait affirmé que le Trésor public avait débloqué 285 millions USD pour le futur parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Sur ce montant, 205 millions auraient été détournés.  

Et l’IGF avait présenté Augustin Matata comme auteur intellectuel de la débâcle de ce projet lancé en 2014. 

Tous les trois accusés comparaissent en étant libres. A ce début d’audience, la première des choses sera d’identifier les prévenus. Après cette étape, la Cour demandera au ministère public de présenter l’accusation. Il s’agit de relire son réquisitoire par lequel il détaille les griefs mis à charge des concernés. Puis la Cour passera à la vérification des faits.  Ce sera le début de l’instruction.

Le ministère public pourrait aussi solliciter des juges l’arrestation des prévenus pour telle ou telle autre raison. 

Il se pourrait aussi que la partie prévenue Matata soulève une exception d’irrégularité. Selon le conseil du sénateur, ils n’ont pas été notifiés de cette audience qu’ils ont apprise par la voie des ondes. 

Cette comparution augure une première jurisprudence, un nouveau droit. Car, on n’a jamais assisté à une telle affaire, dont une haute personnalité comparait sans que son immunité ne soit levée. 

A la rentrée judiciaire de la Cour constitutionnelle le 16 octobre dernier, le président de cette juridiction a annoncé qu’en six ans de son existence, sa juridiction va exercer une de ses missions consistant à juger, pour la première fois, un ancien Premier ministre.        

Un projet au goût d’inachevé 

 Le projet du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo s’est avéré, selon la Mission de la Banque Mondial en RDC, l’un des plus ambitieux initié par le gouvernement et qui touche directement sur le bien de la population. Initiée en 2014 comme projet pilote des 22 parcs agro-industriels que devrait compter ce pays, le parc Agro Industriel de Bukanga-Lonzo avait pour mission de produire du maïs, du haricot, des légumes frais ainsi que de la viande afin de répondre au besoin alimentaire. 

Ce projet aujourd’hui en abandon, devrait permettre à la RDC de réduire sensiblement les impacts néfastes de son économie extravertie qui lui fait dépenser près de 2 milliards de dollars USD chaque année dans les importations des vivres. 

Lancé avec pompe le 15 juillet 2014 par le président Joseph Kabila, le projet du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo a englouti, selon l’Inspecteur général des finances, plus de 200 millions de dollars américains, dans des détournements des fonds, sans atteindre les objectifs escomptés. 

Ce projet qui exigeait en totalité 500 millions de dollars pour sa matérialisation s’est vu couper de financement du gouvernement en 2017 alors qu’il commençait déjà à produire de la farine des maïs, entrainant la baisse du prix sur le marché, s’est indigné le gestionnaire Sud-Africain Africom. 

Au cours de sa visite à Bukanga-Lonzo le 20 aout 2020, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba était peiné et a cherché à comprendre ce qui a pu justifier pareil gaspillage des ressources publiques. 

Des épandeurs qui n’ont jamais volé parce que cloués au sol. Des tracteurs neufs jamais utilisés et dont les moteurs ont été retirés et montés sur des baleinières privés, des tonnes d’engrais chimiques abandonnés, tel était le constat fait par l’ancien Premier ministre. 

Dans un pays ou 3,3 millions d’enfant souffrent de la malnutrition en 2021 selon l’UNICEF, les organisations de la société civiles disent ne pas comprendre pourquoi le gouvernement avait décidé de couper brusquement le financement de ce projet et continuer à dépenser plus 1,5 milliards USD dans les importations des vivres ? 

Pour tirer tout cela au clair, le collectif des 33 ONGDH exige aussi la comparution de tous les acteurs impliqués à la gestion de Bukanga-Lonzo au moment de l’arrêt du projet. 

radiookapi.net/CC



La République Démocratique du Congo aura un autre représentant en barrage de huitièmes de finale de la coupe de la confédération. Déjà victorieux à Kigali il y a une semaine contre l’As Kigali, les Immaculés de DCMP ont refait le même coup ce dimanche au stade des Martyrs comptant pour le match retour de seizième de finale face au vice-champion de la dernière Ligue Rwandaise (2-1).

C’est dos à dos que Daringmen et Citizens se sont quitté au bout des 45 premières minutes. Malgré la maîtrise dans le jeu, les hommes d’André Landeut se sont fait surprendre sur coup de pied arrêté comme lors de la manche aller.

Ce sont les Immaculés qui ont été le premier à scorer par l’entremise de Joyce Katulondi à la 27eme minute de jeu. Une avance congolaise qui n’aura pas long feu puisqu’à quelques instants du retour aux vestiaires, comme à l’aller, Pierrot Kwizera sur coup franc remet la pendule à l’heure (1-1, 46e).

Pour dissiper tout doute, aussitôt revenus de la mi-temps, les Tupamaros appuient sur l’accélérateur et se voient récompensés. Déjà au zénith à Kigali, Karim Kimvuidi s’illustre à nouveau cette fois en remettant son équipe devant au score d’un joli but (2-1). Suffisant pour assurer la qualification de Daring.

Le Daring Club Motema Pembe devient le premier club congolais et peut-être bien le seul à franchir l’étape de 16e de finale d’une compétition africaine interclubs cette saison. Une qualification décrochée dans la qualité après une double victoire contre l’As Kigali.

Dans l'autre match en C1, la résistance des Unionistes n’aura duré que 20 minutes avant de céder à la pression de Masandawana. Sous l’effet de la pression, Maniema Union est poussé à la faute à l’entrée de la surface. Lyle Lakay à l’exécution enroule le ballon dans la lucarne droite de Brudel Efonge (1-0, 22è).

Les Vert et noir de Kindu tentent de remonter leur bloc en se projetant vers l’avant. Difficile de franchir le mur défensif des sud-africains qui dominent légèrement la partie. Image quasi identique en seconde période.

Au moment où les hommes de Daoula Lupembe tentent d’ouvrir le jeu, ils sont pris dans leur propre piège. Peter Shalulile met en marche son instinct de buteur pour doubler la mise à la 54è. Break !

Plus d’équipes congolaises en C1 cette saison. Maniema Union aura tout tenté sans trouver des failles. Une première participation, une expérience vécue, des leçons à tirer pour tenter de faire mieux lors de barrages de la Coupe de la Confédération.

Daniel Kabuanga et Gaethan V Kombi

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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