Une marche de soutien aux institutions du pays est annoncée dans les prochains jours à travers toute l'étendue de la RDC. C'est ce qu'indique le député Bruno Kabangu, cadre de l'UDPS.

Si certains partis membres de l'Union sacrée demandent au président de la République de ne pas entériné le choix de la nouvelle équipe de la CENI entérinée par les députés, l'élu de Mbuji-Mayi Bruno Kabangu rassure cependant qu'il s'agit, pour l'UDPS et d'autres alliés présents dans l'USN, d'obtenir l'ordonnance d'investiture de la nouvelle équipe. 

L' initiative des élus nationaux, poursuit-il, démontre que l'assemblée n'est pas dans la logique de glissement. " Cette ordonnance permettra également à la population de donner le deuxième mandat en 2023." 

Moïse Katumbi, membre très influent avec son parti au sein de l'Union sacrée, demande au président de la République de ne pas entériner la nouvelle équipe. Martin Fayulu, principal opposant de Félix Tshisekedi, a appelé les forces politiques et sociales acquises au changement à faire un bloc pour s'opposer contre ce qu'il conçoit comme "la dictature Fatshiste"

G.T



La mise en œuvre du plan de transition et son exécution concrète pour le retrait de la MONUSCO a été au centre de l’échange que le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a eu mercredi 20 octobre à Kinshasa avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Jean-Pierre Lacroix a donné cet éclairage sur la mise en œuvre du plan de transition retenu de commun accord avec le gouvernement congolais :

« On parle souvent du départ, du départ programmé, d'un plan de départ de la MONUSCO.  Il n'y a absolument pas de plan qui aurait prédéterminé inéluctablement le départ de la MONUSCO dans trois, quatre ou cinq ans, parce que ça sera un calendrier artificiel qui serait détaché de l'évolution des conditions dans le pays. C’est que ce plan contient c'est un certain nombre d'objectifs qui sont prioritaires et qui sont liés notamment à des progrès dans la situation sécuritaire, des progrès dans le retour de l'État là où il n'est pas encore assez présent ou là où il est absent et d'autres critères importants ».

Il a fait notamment allusion aux droits humains, à la promotion de la place de la femme également ; bref « toute une série d'objectifs qui feraient que si ces objectifs étaient atteints les conditions seraient réunies pour que la MONUSCO graduellement s'en aille et cède la place à une forme différente de soutien des Nations unies, une forme plus classique de soutien de la part des partenaires internationaux ». 

Selon Jean-Pierre Lacroix, la RDC et la MONUSCO travaillent actuellement ensemble sur ces objectifs, qui sont vitaux au regard de l'objectif central, qui est la promotion de la paix, de la stabilité de l'ancrage démocratique en République démocratique du Congo.

« Nous avons un contexte qui est encourageant avec les autorités congolaises et notamment avec le gouvernement et donc maintenant les collègues de la MONUSCO se retroussent les manches pour faire avancer la réalisation des tous ces objectifs », a conclu le diplomate onusien.

 
radiookapi.net/CC


Le gouvernement a officiellement saisi la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour l’organisation de l’élection des gouverneurs et vice-gouverneur dans les quatorze (14) provinces marquées par les crises et déchéances des autorités provinciales. Dans une correspondance du lundi 18 octobre 2021, le VPM, de l'intérieur Daniel Aselo invite la CENI à prendre des dispositions utiles quant à ce.

"Faisant suite à ma lettre du 27 août 2021, je vous prie de bien vouloir prendre des dispositions utiles pour l’organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs sus évoquées en concerne, conformément à l’article 60 alinéa 5 de la loi électorale", a écrit Daniel Aselo à Corneille Nangaa.

À la suite de cette notification, les membres de la commission électorale nationale indépendante sous la direction de son président Corneille Nangaa ont passé mercredi 20 octobre 2021 en revue plusieurs aspects liés au processus électoral, à l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les provinces à problème. Une autre plénière, d'après la cellule de communication de la CENI se tiendra le vendredi 22 octobre 2021.

Les provinces concernées sont : Bas-Uele, Haut Lomami, Ituri, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kinshasa, Kongo Central, Kwango, Lomami, Mai-Ndombe, Maniema, Mongola, Tanganyika, Tshopo. Pour l’Ituri, cette élection interviendra après l’état de siège. Pour Kinshasa et Kwango, l’élection va concerner le poste de vice-gouverneur.

Clément Muamba



L’implication de toutes les communautés du Nord-Kivu est indispensable dans la recherche de la paix dans cette province. Cette problématique était au centre d’une séance de travail mercredi 20 octobre au quartier général de la MONUSCO à Kinshasa, entre le secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix et les représentants des communautés Nande et Hutu de la contrée.

Au sortir de leurs échanges, le président de la communauté Nande de Kinshasa, Jérôme Paluku Kandu a indiqué que l’implication des communautés locales était très capitale pour que tout le monde participe à l’avènement de la paix :

« Nous comme communautés beaucoup plus représentatives du Nord-Kivu, de la façon dont nous devons vivre ensemble, de la façon dont nous devons participer ensemble au développement de cette province du Nord-Kivu longtemps meurtrie, nous sommes venus lui dire que nous devons tous travailler ensemble. L’implication des communautés est très capitale pour que tout le monde participe à l’avènement de la paix et à l’avènement d’un développement durable dans cette province ».

Le président de la communauté Hutu, Samuel Rumashana, a, par ailleurs, ajoute que le processus dans lequel leurs communautés s’engagent ira dans la durée et nécessitera, par conséquent, l’accompagnement de la MONUSCO et des Nations unies ainsi que celui de l’Etat congolais :

« Nous lui (Jean-Pierre Lacroix) avons aussi exprimé notre souhait de voir la MONUSCO et les Nations unies nous accompagner pour mieux réussir ce processus. Mais c’est un processus qui, certainement, prendra du temps. C’est pourquoi nous avons besoin de l’accompagnement de la MONUSCO et de l’Etat congolais. Ça doit prendre du temps, non pas parce que nous voulons que ça prenne du temps, c’est parce qu’effectivement pour résoudre un problème, il faut réfléchir sur toutes les voies et sur tous les moyens qu’il faut mettre en œuvre pour aboutir à une solution pérenne ».

 
radiookapi.net/CC


Gentiny Ngobila Mbaka, gouverneur de la ville-province de Kinshasa, a présidé le mardi 19 octobre 2021 dans la salle de réunion de l'hôtel de ville, située dans la commune de la Gombe, la cérémonie de la remise officielle des études de faisabilité technique du projet de réhabilitation et modernisation du chemin de fer urbain de la capitale de la République démocratique du Congo.

Ce projet que mènent les entreprises SCTP, TCC, SINOHYDRO, porte sur la construction d'un réseau ferroviaire urbain de 300 Km dans la ville de Kinshasa dont 75 km existant sont à réhabiliter et moderniser.

D'après la Cellule de communication du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, ce projet de réhabilitation du chemin de fer dans ladite ville est réparti en 4 phases. La première part de la gare centrale à l'aéroport international de Ndjili sur une distance de 25 km ; la deuxième phase va se réaliser à la plaine de Kinshasa avec la construction d'un train urbain le long des grandes artères de la ville ; la troisième phase va être exécutée sur la Boucle Kintambo, Mimosas-Kinsuka, UPN, Cité verte-Kimwenza, Matete et enfin la dernière phase va partir de l'aéroport jusqu'à Maluku.

« L'objectif est de réaliser 3.000.000 de déplacements par jour à la fin de la construction de la troisième phase dudit projet », a dit le numéro un de l'entreprise Trans Connexion Congo (TCC), qui est le promoteur dudit projet.

Dans son adresse, le chef de l'exécutif provincial de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka dit être  satisfait de ce projet de réhabilitation de la  voie ferrée de la Capitale qui, poursuit-il, « va venir à bout des embouteillages » dans la ville-capitale de la République démocratique du Congo pour désengorger le trafic.

Pour y arriver, la TCC porteuse du projet en collaboration avec  la ville de Kinshasa, a fait recours aux experts du chemin de fer qui travaillent en synergie en vue de remplacer les vieux rails de l'époque coloniale qui ne répondent plus aux normes actuelles. 

Il s'agit notamment de la Société Commerciale des Transports et Ports (SCTP) qui va exécuter ces travaux financés par la Chine, l'Italie et des entreprises françaises y compris SINOHYDRO, une filiale  de Power change qui compte à son actif plus de 47 projets déjà réalisés en République démocratique du Congo mais aussi ITALFER, une société anonyme d'ingénierie ferroviaire qui intervient sur les grands projets à travers le monde.

Jephté Kitsita




3 officiers dont 2 de la Police et un de l'armée ont comparu comme renseignants à l'audience de ce mercredi 20 octobre 2021 à la prison militaire de Ndolo, devant la Haute Cour militaire siégeant en matière répressive au second degré sur le double assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 

L'un des anciens gardes rapprochés du prévenu Christian Kenga Kenga répondant au nom de Doudou Ilunga était le premier à témoigner. Il a reconnu avoir participé à ce forfait. 

Présenté comme l'un des commanditaires de ce double assassinat, le colonel Daniel Mukalay (inspecteur général à la division des renseignements généraux et services spéciaux) déjà condamné, a ensuite livré sa version des faits sur les contours de cette affaire. Dans sa déposition, il a décliné sa responsabilité dans la commission de cette infraction. 

« Le 1er juin 2010, le commandant Christian Kenga Kenga est entré dans mon bureau avec Jacques Mugabo. Ils sont venus avec une doléance auprès de moi pour me dire d'intercéder auprès du général John Numbi qui leur a confié la mission de tuer Chebeya et que précédemment, il y a eu 40.000 dollars américains disponibilisés pour ce même motif, mais la personne à qui on avait proposé cette somme n'a pas pu exécuter la mission estimant que le montant était minime, il fallait qu'on ajoute... », a-t-il déclaré. 

Au finish, c'était le tour du général Zelwa Katanga alias « Djadjidja » qui serait le propriétaire de la parcelle située à Mitendi où F. Bazana fut inhumé, à être verbalisé.

« À l'époque, j'étais le commandant de la police militaire de Kinshasa. C'est par la voie des ondes que j'ai appris au début du mois de février de cette année que Bazana serait enterré dans l'une de mes parcelles. J'ai directement porté plainte à l'auditorat militaire contre le policier qui a témoigné à la RFI. Moi, j'étais à Maluku pour les préparatifs de la fête du 30 juin 2010... », a-t-il fait savoir. 

Ces renseignants ont été confrontés entre eux, mais aussi avec le prévenu Jacques Mugabo. Ils ont également fait face aux questions des avocats des parties civiles ainsi que ceux de la République démocratique du Congo, partie civilement responsable.

Leurs dépositions ont poussé les parties civiles à solliciter la comparution d'autres officiers entre autres le lieutenant-général Jean-Claude Yav à qui la mission d'éliminer Chebeya aurait été confiée en premier lieu en contrepartie de 40.000 dollars américains. 

« Daniel Mukalay est venu avec de nouvelles déclarations. Il est revenu sur ce qu'il n'avait dit tant au premier degré qu'en appel devant la Haute Cour militaire en 2015. Aujourd'hui, nous avons entendu parler du général Jean-Claude Yav à qui on avait proposé 40.000 dollars pour tuer Chebeya. C'est une grande nouvelle qu'on ne connaissait pas avant. Même si Daniel Mukalayi n'a pas voulu aujourd'hui citer son nom, mais nous savons que dans les procès-verbaux, il avait dit que c'est le colonel Jean-Claude Yav. Nous voulons qu'il vienne à la prochaine audience pour nous dire qui lui avait proposé cet argent pour tuer Chebeya... », a dit à la presse Me Peter Ngomo, l'un des avocats des parties civiles. 

Pour le ministère public, cette requête est inopportune d'autant plus que leurs allégations ne sont que des simples renseignements. Sur cette question, la Haute Cour a promis d'user de son pouvoir discrétionnaire conformément à l'article 249 du Code Judiciaire Militaire. 

Le prévenu Christian Kenga Kenga qui a refusé de comparaître et son coaccusé, Jacques Mugabo sont poursuivis pour notamment détournement d'armes et des munitions de guerre, association des malfaiteurs, enlèvement, assassinat et terrorisme. 

Merveil Molo



L'artiste musicien, Koffi Olomide ne se produira plus, le samedi 27 novembre 2021, à Paris La Défense Arena, une des plus grandes scènes européennes, comme annoncé au début de l'année.

Initialement prévu le 13 février dernier, puis repoussé en novembre, le spectacle du chanteur congolais âgé de 65 ans n'aura pas finalement lieu, pour raison de crise sanitaire liée à la Covid 19.

"Après onze ans d’absence, Koffi Olomide devait se produire à Paris La Défense Arena, pour son grand retour en France. Les conséquences de la pandémie de Covid-19, notamment sur les voyages internationaux, ont malheureusement contraint la production de prendre la décision d’annuler le concert", a indiqué le site de la salle.

Et Paris La Défense Arena de poursuivre : "Toutes les conditions ne sont pas réunies pour accueillir les plus grandes stars de la musique africaine et internationale et offrir un show à la hauteur des attentes de Koffi Olomide pour son public. Les billets achetés pour le concert de Koffi Olomide seront remboursés dans les points de vente dans lequel l’achat a été effectué, à partir du vendredi 22 octobre 2021".

Il sied de rappeler que bien avant l'annulation de concert, plusieurs prestations scéniques des artistes congolais ont été annulées. Entre autres Werrason au Zenith de Paris et Ferré Gola au Casino de Paris.

Seul, Fabregas qui pourra se produire, le 07 novembre prochain au Centre des congrès Double Mixte de Lyon.

Gratis Makabi     

 



L’entérinement de Denis Kadima et son staff par l’Assemblée nationale pour occuper la tête de la Centrale Électorale est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique congolaise. À travers une correspondance adressée ce mercredi 20 octobre à Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, son allié de taille au sein de la coalition au pouvoir Union sacrée, manifeste son refus. L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga demande au chef de l’État de rejeter tout simplement la liste des membres entérinés par la chambre basse du Parlement.

« En nous rassurant hier dans vos discours que vous ne laisseriez aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur l’intérêt supérieur du peuple congolais et en nous assurant que vous ne ménageriez aucun effort pour préserver la paix et l’unité nationale, vous me donnez aujourd’hui l’occasion de vous demander de rejeter purement et simplement la liste entérinée par l’Assemblée Nationale. Cautionner les irrégularités qui ont émaillé le processus d’entérinement des membres de la CENI conduira inévitablement le pays vers un nouveau cycle de désordres », écrit Moïse Katumbi.

L’ancien opposant à Kabila et actuellement Président du Parti « Ensemble pour la République » rappelle que l’entérinement de Ronsard Malonda, dans un contexte aussi similaire à celui de Kadima, a été rejeté.

« Hier, vous avez rejeté une première fois et à juste titre une première liste non consensuelle. Nul ne peut envisager un seul instant qu’aujourd’hui vous puissiez avaliser le travail partisan d’une commission paritaire contestée au risque de jeter sur la CENI un tel voile de suspicion qu’il lui sera impossible d’accomplir sa mission d’organiser, en toute indépendance, neutralité et impartialité des scrutins libres, démocratiques, transparents et inclusifs », poursuit-il.

Se disant ne pas être à la recherche de poste, Moïse Katumbi rassure « demeurer soucieux de préserver les valeurs de la République ». Il invite Félix Tshisekedi à réparer là où l’Assemblée Nationale a échoué.

« En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas à la recherche des postes. Par contre, nous demeurons soucieux de préserver les valeurs de la République au rang desquelles figure le consensus qui demeure le ferment de la cohésion nationale. Nous vous demandons également d’imposer aux responsables de l’Union Sacrée le respect des textes afin de ne pas y laisser prospérer les anti-valeurs, notamment la corruption, le débauchage, l’achat des consciences, contre lesquelles vous avez engagé une lutte sans merci », a martelé Moïse Katumbi qui rappelle à Tshisekedi que « des millions de Congolais espèrent que qu’il au rendez-vous de l’Histoire ».

Stéphie MUKINZI



Le Regroupement des ONG de la société civile œuvrant pour la protection en RDC (ROPE), soutenu par 43 ONG internationales, a adressé ce mardi 18 octobre 2021 une note de plaidoyer au président de la République, Félix Tshisekedi, dans laquelle il dit avoir noté la croissance des activités illégales dans les aires protégées depuis un temps.

Pour les organisations membres de ce regroupement, 5 aires protégées sont les plus touchées, à savoir le parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) où on extrait de l'or avec la complicité de certains pygmées qui y vivent, le parc national des Virunga (PNVi) où les blocs pétroliers ont été attribués, le parc national d'Upemba (PNU) dans lequel le barrage électrique de Sombwe est en train d'être érigé, la réserve de faune à Okapi (RFO) où une quantité d'or d'une valeur de 1,9 millions de dollars à été saisie récemment, appartenant à une société chinoise et la réserve naturelle d'Itombwe à Mwenga au Sud-Kivu dans laquelle l'or est exploité par les entreprises congolaises et étrangères.

A croire ce regroupement d'ONG environnementales, ces activités qui se font souvent avec la bénédiction de l'administration ou de certains éléments de l'armée, alimentent les groupes armés.

"Outre le fait de menacer directement ces territoires, ces activités alimentent régulièrement de manière plus ou moins indirecte des réseaux mafieux, dont notamment l'activisme des groupes armés, menaçant ainsi directement la sécurité et l'intégrité du territoire", ont-elles déclaré.

Pour préserver les aires protégées du pays de ces activités illégales, les ONG sociétaires de ce regroupement recommandent au président de la République, entre autres, d'imposer l'application de la loi relative à la conservation de la nature, de faire respecter le code minier de 2018, de procéder à l'annulation des actes d'agrément des sociétés impliquées dans cette "mafia" et de doter le Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves (CorPPN) des moyens techniques et financiers nécessaires pour faire face aux groupes armés installés dans les aires protégées.

Bienfait Luganywa



La Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES S.A) se dit disposée à accompagner le programme de développement de 145 territoires de la République démocratique du Congo lancé par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le 09 octobre 2021.

À travers un communiqué dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD mardi dernier, cette entreprise minière salue le vœu du président de la République de voir la Chine et la RDC se pencher sur l'ensemble des sujets d'intérêt commun dans l'objectif "noble" de préserver et matérialiser le concept gagnant-gagnant, "déterminant dans toutes relations en matière de coopération ou d'affaires à travers le monde entier". 

Elle note aussi avec cette satisfaction la résolution prise par le chef de l'État de relancer les grands travaux de reconstruction, en priorisant les infrastructures structurantes, celles qui sont visées dans le contrat Sino-Congolais.

"Dans cette optique, la partie Chinoise, qui fournit jusque-là la totalité du financement en faveur des infrastructures de base de la RDC qui sont déjà réalisées et celles en voie de l'être, est disposée à répondre positivement à l'accompagnement du programme de développement de 145 territoires lancé depuis le 09 octobre dernier par le premier ministre, Sama Lukonde, à partir de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango", rapporte ce communiqué.

Et de poursuivre : "Ledit programme sur lequel le chef de l'État, Félix Tshisekedi, fonde ses espoirs, d'autant plus qu'il est basé sur les infrastructures sélectionnées dans le cadre du contrat Sino-Congolais, concernent toutes les provinces du pays. Donc, par ricochet, tous les territoires"

S'agissant du projet Sino-Congolais, elle laisse entendre que l'exécution à 30% du contrat dans son volet infrastructures ne devrait pas amener d'aucuns à déduire qu'il s'agit d'une défaillance ou encore d'une mauvaise foi de sa part. Loin s'en faut, déclare la SICOMINES S.A. 

Pour elle, la réalisation d'un tiers d'investissements dans les infrastructures en pleine construction au cours de 10 dernières années, pour un projet de 30 ou 40 ans, témoigne de grands efforts consentis par la partie Chinoise dans le but d'aider la RDC à bâtir et à développer son environnement, et non circonscrire ces efforts dans un but purement lucratif. 

"Pour le projet infrastructures, la partie Chinoise a assuré, au lendemain de la signature de la Convention en 2008, la totalité des financements dès l'exécution de la première infrastructure à Kinshasa, capitale de la RDC, tandis que la première tonne de cuivre ou de cobalt produite par la SICOMINES intervient en novembre 2015, soit 8 ans durant et sans contrepartie directe pour elle. Cependant, la partie Chinoise a, jusqu'à présent, peu reçu en retour au motif que la joint-venture Sino-Congolaise n'est pas encore entrée dans la phase de sa grande production minière, contrairement à la partie Congolaise qui jouit depuis 2008 des avantages prévus dans le projet d'infrastructures de base dont les unes sont déjà opérationnelles, d'autres en cours de réalisation", ajoute cette entreprise minière. 

Pour promouvoir l'industrie nationale Congolaise, explique-t-elle, la partie Chinoise s'investit activement en créant une société minière internationale compétitive avec une technologie de pointe implantée en RDC. Pour elle, les deux parties sont conscientes que si le projet échoue, ce sera une perte commune pour la RDC et la Chine. "Si, par contre, le projet réussit, c'est un gain pour les deux pays", affirme la SICOMINES. 

Quant aux engagements pris par les deux parties, Congolaise et Chinoise dans le cadre dudit projet, la SICOMINES indique que, pour l'heure, sur les 3 milliards de dollars américains réservés au volet infrastructures de base, près de 2 milliards USD, restent à disponibiliser. Toutefois, fait-elle savoir, il n'est s'agit pas d'un fonds à utiliser hic nunc. D'où, elle appelle au respect strict des engagements pris. 

Selon elle, ce respect constitue une base de confiance mutuelle. 

"Et c'est sur cette base que les deux parties entrent en dialogue, sur base de cette confiance renouvelée au nom du principe de continuité de l'État inscrit à l'article 69 de la constitution de la RDC, principe que la partie Chinoise entend respecter à travers l'accompagnement du programme en faveur de 145 territoires, qui est réalisable en fonction d'une programmation à convenir", souligne-t-elle.

En outre, la SICOMINES dit attendre avec "assurance" le dialogue avec la partie gouvernementale pour envisager la suite des événements, tout en précisant que c'est à l'honneur de la RDC de rassurer le monde des affaires et de coopération, de sa capacité à respecter tous ses engagements pris. Ainsi, elle salue la détermination du chef de l'État d'encourager les investissements portés sur les infrastructures.

Il sied de signaler que ce communiqué de la SICOMINES tombe après le Conseil des ministres du vendredi 15 octobre de cette année, au cours duquel le président Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement d'examiner les propositions formulées pour la suite du programme Sino-Congolais, notamment sur les sujets relatifs à la relance de grands travaux de reconstruction nationale en priorisant les infrastructures structurantes. 

Il avait aussi rappelé l'urgence de la mise en place d'une Commission mixte Sino-Congolaise qui se penchera sur l'ensemble de sujets d'intérêt commun pour que désormais l'exécution des contrats soit effectuée selon le principe gagnant-gagnant.

Prince Mayiro

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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