L’Afrique connaît sa plus longue période de baisse du nombre de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie. Le nombre de cas enregistrés chaque semaine régresse depuis 16 semaines, alors que le nombre de décès a diminué au cours des huit dernières semaines, déclare l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué publié jeudi 14 avril.

Selon l’OMS, les contaminations, dues en grande partie à la quatrième vague induite par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas par semaine au début de l’année à moins de 20.000 cas au cours de la semaine qui s’est achevée le 10 avril 2022. Au cours de la semaine écoulée, environ 18.000 cas et 239 décès ont été notifiés, soit une baisse respective de 29 % et de 37 %, par rapport à la semaine précédente.

« Malgré la baisse du nombre d’infections, il est essentiel que les pays continuent à faire preuve de vigilance et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants de la Covid-19 en circulation, améliorer le dépistage et intensifier la vaccination. Le virus étant toujours en circulation, le risque d’émergence de nouveaux variants potentiellement plus mortels demeure, et les mesures de lutte contre la pandémie sont essentielles pour riposter efficacement à une recrudescence des infections », a indiqué Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Selon l’OMS, à l’approche de la saison de grande fraîcheur, qui court de juin à août dans l’hémisphère Sud, le risque d’une nouvelle vague de contaminations est élevé. D’une manière générale, les vagues précédentes de la pandémie en Afrique ont coïncidé avec des températures plus basses, lorsque les gens restent à l’intérieur des habitations et souvent dans des espaces mal ventilés.

Avec la diminution du nombre de nouvelles infections, plusieurs pays africains assouplissent les principales mesures de lutte contre la Covid-19, telles que la surveillance et la quarantaine, ainsi que les mesures de santé publique, y compris le port du masque et l’interdiction des rassemblements de masse.

Thérèse Ntumba



Plus de 1 million 600 mille d'enfants de 0 à 5 ans sont attendus pour la campagne de vaccination contre la poliomyélite au Sud-Kivu. Cette annonce a été faite par la Division provinciale de la santé (DPS) lors d'un briefing avec la presse locale, le jeudi 14 avril 2022.

Selon le docteur Claude Bahizire, chargé de communication à la DPS,  cette campagne de vaccination ira du 28 au 30 avril 2022 pour la première phrase sur toute l'étendue du Sud-Kivu.

Il précise que les autorités sanitaires ont décidé de lancer cette campagne de vaccination suite à un nouveau type de poliomyélite rapporté dans la province voisine du Maniema.

« Pour prévenir ce nouveau type de poliomyélite, le ministère de la santé en appui avec ses partenaires a jugé bon de vacciner les enfants dans toutes les provinces autour du Maniema. Déjà 22 cas sont rapportés au Maniema. C'est inquiétant », a-t-il déclaré.

Le docteur Claude Bahizire renseigne que la stratégie pour cette campagne sera celle de « porte-à-porte » pour ainsi atteindre l'objectif. 

Il précise qu'une deuxième phase sera lancée un mois après la première. Ce, dans les 34 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



A ce jour, 13.822 personnes ont reçu leurs doses de vaccin à six jours de la fin de la première phase de la campagne de vaccination lancée le 25 mars dernier à Bandundu. Ces chiffres représentent 5 % de la population attendue, selon les autorités sanitaires.

"Sur 272 398  personnes que nous attendons pour la vaccination, nous avons déjà vacciné 13 822 soit 5 % de la couverture. Si la complétude devient à 100%, nous pensons que à la neuvième journée, nous serons déjà à plus de 30% de la population couverte. Il nous reste encore six jours mais nous pensons que la province du Kwilu va atteindre en moyenne plus de 50% de la population qui sera vaccinée. C'est par zones de santé, s'il faut citer les données que nous avons, il y a la zone de santé d'Idiofa qui a plus de 3000 personnes vaccinées, Gungu, suivi de Koshibanda qui est à 2 209 et aussi la zone de santé de Lusanga qui suit. L'évolution est bonne" a dit le médecin coordonateur du programme élargi de la vaccination, Dr Steve Matoma. 

Dr Matoma précise que sur terrain s'observe encore une forte réticence de la population suite aux spéculations distillées sur les vaccins. 

"Nos mobilisateurs sont sur terrain, la communication est en train de se faire pour convaincre tous ceux qui ont encore dans la pensée que la vaccination est un frein à la reproduction", a-t-il rassuré. 

La province du Kwilu compte actuellement trois types de vaccins anti-covid: Moderna, Pfizer et Johnson&Johnson. 

Jonathan Mesa, à Bandundu

 



La mobilisation de fonds de l’état en faveur de la vaccination dans la province de l’Equateur reste faible, malgré le vote, il y a deux ans, d’un édit provincial pour le financement local de la vaccination. Ce constat a été fait vendredi 1er avril par des acteurs du secteur de la santé et de la société civile, réunis en atelier à Mbandaka. Cet atelier a été organisé par l’ONG Village Reach.

Les participants à cette rencontre ont constaté, par exemple, qu’en 2020, à peine 28 % des enfants ont été complètement et correctement vaccinés contre la poliomyélite. Pour la même période, seulement 17% des engagements pris ont été tenus pour la mobilisation des ressources financières. Ces données avaient été présentées lors du 2e forum national sur la vaccination et l’éradication de la poliomyélite, tenu à Kinshasa en octobre 2021. 

Les acteurs du secteur de la santé et de la société civile de l’Equateur ont déploré la léthargie qu’accuse cette province dans la mobilisation des fonds pour la vaccination au regard de l’édit provincial portant financement local de la vaccination.  

« Mais en 2020, l’activité vaccinale a plutôt été convoitée comme gagne-pain à l’Equateur alors que la province de Tshuapa, également moins nantie, a pu mobiliser 72 000 dollars américains », a déploré le délégué de l’UNICEF.

La représentante du parlement d’enfants à cette rencontre a plaidé pour l’implication personnelle du gouverneur dans le suivi et la mise en œuvre de l’édit promulgué par lui.  

Par ailleurs, la société civile a dénoncé « le clientélisme et l’ingérence politicienne, dans les activités vaccinales à l’Equateur ». Elle a plaidé pour son implication dans les opérations, afin de veiller sur la bonne utilisation des fonds.

Mais, les fonds en question sont très minimes, estimés à 800 dollars par mois, pour les 18 Zones de santé de la province, a révélé le médecin chef d’antenne  du Programme élargi de vaccination(PEV) à Mbandaka, Dr Jean-Robert ISANDJOLA. Il  a exhorté à un éveil de conscience tous les acteurs impliqués dans la vaccination. Il les appelle notamment à mobiliser des fonds susceptibles de basculer la couverture vaccinale de l’Equateur, de 63% en 2021 à au moins 80%, tel que souhaité par le plan national, a-t-il conclu. 

radiookapi.net/CC

 



Trois nouveaux cas de rougeole ont été enregistrés dans la zone de santé de Musienene, au sud de Butembo, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). D’après le médecin responsable du programme élargi de vaccination (PEV), Dr Bernardin Siviholya, qui livre l’information mercredi 30 mars, il s’agit des enfants dont l’âge varie entre zéro et 5 ans dans les aires de santé de Kyambogho et Makumo. 

Ces trois cas s’ajoutent au tout premier cas enregistré dans la même zone il y a quelques jours. 

« Actuellement, au niveau de la zone de santé, on est en train de vacciner les enfants de 6 à 59 mois contre la rougeole pour qu’elle ne puisse pas atteindre encore d’autres contrées de la zone de santé. Le 1er cas était de Kyambogho dans le village de Muluvo 2, Kyambogho comme aire de santé et Muluvo 2 comme village de l’aire de santé, le 2e cas était aussi de Muluvo, le 3e cas aussi de Muluvo. C’est seulement le dernier cas qui est sorti maintenant de Masumo », a-t-il indiqué. 

Il rapporte, par ailleurs, que les activités de vaccination sont en cours pour limiter la propagation de cette maladie : 

« Par rapport à ça je sais dire à la communauté de faire vacciner les enfants. C'est le premier conseil que je donne aux parents. Vérifier le calendrier vaccinal de leurs enfants, si on constate que l’enfant n’a pas encore reçu son vaccin contre la rougeole, il faut qu’on puisse l’amener rapidement au niveau du centre de santé pour qu’il soit vacciné. Deuxièmement, il faudrait surtout la distanciation. La rougeole se propage par la toux, par les gouttelettes. C’est comme ça qu’il faut éviter d’entasser les enfants là où il y a maintenant cette maladie-là ». 

radiookapi.net/CC



4.476 cas de tuberculose ont été recensés dans la province du Maniema au cours de l’année 2021 dont 96% ont déclaré avoir terminé le traitement avec succès.

Pour Docteur Ngongo Raphaël, coordonnateur provincial du Plan National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) qui a livré cette information à la presse, le mercredi 23 mars courant, le gap pour le dépistage est de 30% à rechercher chaque année.

« En 2021, nous avons eu à enregistrer 4.476 cas de tuberculose sensible et 20 cas de tuberculose pharmaco résistant qui ont été mis en traitement. Sur le plan de succès nous avons atteint l’objectif fixé par le niveau national et l’OMS, mais pour le dépistage, nous sommes en deçà de normes de l’OMS. Nous avions diagnostiqué 46% de cas incidents attendus, ce qui correspond à 65,7% de la cible donc nous avons un gap 30% », a dit docteur Ngongo Raphaël à la presse locale.

De son coté, Kibungi Mutangu Junior, ministre provincial de la santé, la lutte contre la tuberculose demande l’investissement financier non seulement du gouvernement central mais aussi de ses partenaires techniques et financiers.

Il sied de rappeler que le Maniema ne dispose pas de plusieurs centres de dépistages notamment dans les territoires, ce qui rend parfois la tâche difficile au personnel soignant de rencontrer les malades souffrant de cette pathologie.

Morisho Tambwe, à Kindu



Deux ingénieures congolaises ont procédé ce vendredi 04 mars dernier  à la présentation officielle d'un prototype de respirateur made in Congo, appelé "respirateur d'espoir". L'œuvre a été réalisée conjointement par leurs équipes à savoir, Investing in People et Women’s Technology. 

Lors de son intervention, la Cheffe du Département anesthésie et réanimation des Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) a relevé le fait que seulement deux respirateurs restent fonctionnels aux CUK, malgré le nombre important des patients nécessiteux, avant de saluer cette nouvelle initiative.

" Nous avons longtemps souffert ! Dans l'unité de réanimation des cliniques universitaires, nous n'avons actuellement que deux appareils qui peuvent fonctionner. Nous avons parfois 8 malades ou 4, qui nécessitent d'être branchés au respirateur, mais on ne peut y mettre que 2 malades. On tâtonne pour le reste. Nous pensons que ces deux équipes peuvent déjà nous aider à voir comment récupérer ces machines ", a expliqué Berthe Baraiga.

Raïssa Malu est revenue sur les quatre parties dans le développement d'un respirateur d'urgence. La partie mécanique, qui consiste à maîtriser le mode d'actionnement et le moteur de la machine, la phase électrique qui est la phase intelligente du respirateur, la plomberie, partie qui permet de relier le respirateur au patient, enfin, la gestion des risques, partie capable d'envoyer des signalements clairs aux médecins lorsqu'il y a dysfonctionnement, lorsque le patient reprend sa respiration naturelle ou s'il a un comportement qui le met en danger. 

" Tout le processus nous a pris deux ans", a-t-elle souligné.

Sur place, une démonstration à été faite appuyée par les explications de Thérèse Kirongozi. Elle a également signifié la particularité du respirateur qui peut fonctionner avec une électricité en basse tension.

"Nous savons que dans certains villages de la RDC, il y a un problème permanent d'électricité. Nous avons pu travaillé sur ces machines pour qu'elles puissent s'adapter à des situations complexes. C'est-à-dire que nos machines peuvent fonctionner avec 12 Volts. Même une batterie de 15A peut faire fonctionner le respirateur. Nous avons aussi adapté ces machines aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'âge et le poids du patient ont été pris en compte(...)" a-t-elle ajouté. 

Il est à noter que cette activité a eu lieu en marge de la journée mondiale de l'ingénierie pour le développement durable. Thérèse Kirongozi est à la base des robots roulages qui régulent la circulation dans la ville de Kinshasa. Mathématicienne et Physicienne, Raïssa Malu a mis en place la semaine de la Science, elle a accompagné le mandat de la RDC à l'Union Africaine.

Prisca Lokale



Plusieurs millions de citoyens vivent une situation humanitaire inquiétante liée à l'activisme des mouvements rebelles en Ituri, dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Dans son rapport du 23 février 2022, l'ONU fait mention de nombreuses attaques armées qui ont contraint les populations à fuir leurs régions. Une situation qui s'est considérablement détériorée au cours de 2 dernières années.

« Depuis le mois d'octobre en particulier, plusieurs attaques de grande ampleur contre les populations civiles, y compris sur les sites des personnes déplacées ont entraîné des mouvements importants des populations. L'insécurité alimentaire affecte près de 3 millions de personnes, notamment dans le territoire de Djugu dont 20% de la population se trouvent en phase d'urgence. La malnutrition aiguë sévère affecte plus de 5.000 enfants de moins de 5 ans », lit-on dans le document.

Par ailleurs, le rapport onusien décrit les conditions difficiles endurées par les femmes enceintes dans la même contrée. A cause de la même insécurité, ajoute-t-il, près de 300 écoles ont également été détruites.

« Près de 48 mille femmes enceintes risquent d'accoucher en situation de déplacement, s'exposant aux complications qui aggravent la morbidité maternelle et néonatale déjà trop élevées dans cette province. 290 écoles ont été détruites ou endommagées depuis le début de la crise », souligne l'ONU.

L'Ituri est l'une des provinces les plus instables du pays sur le plan sécuritaire. Tout comme le Nord-Kivu, la province de l'Ituri a été placée sous état de siège depuis le 6 mai 2022 par le président Tshisekedi.

Isaac Kisatiro

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