La ministre d'État en charge du Portefeuille, Adèle Kahinda Mayina, a appelé, mercredi dernier, à Kinshasa, à la mise en place "urgente" des mécanismes "appropriés" et "efficaces" de paiement régulier des factures de la Régie de Distribution d'Eau (REGIDESO) et de la Société Nationale d'Électricité (SNEL). 

Elle a lancé cet appel lors de la clôture de la 4ème phase des travaux de la Commission technique mixte chargée de la réforme du mode de gestion des consommations d'eau et d'électricité des instances officielles et ayants droit.

"En tout état de cause, la mise en place des mécanismes appropriés et efficaces de paiement régulier des factures de deux sociétés s'avère être une urgence", a déclaré ce membre du gouvernement dit des "Warriors (guerriers, ndlr)".

En effet, le rapport final des travaux de la Commission technique mixte note que la conciliation des comptes au 31 décembre 2020 révèle que les créances étatiques dues à la REGIDESO et la SNEL sont respectivement de l'ordre de 190.628.904 de dollars américains et 118.774.874 USD. Les régies financières, souligne ce même rapport, doivent à la REGIDESO, 22.993.726 USD et à la SNEL, 59.336.832 USD. 

"Il va de soi que l'implication de l'autorité gouvernementale attitrée s'avère impérieuse et urgente, en vue d'une solution durable à l'épineuse problématique des consommations d'eau et d'électricité à charge du Trésor public", a martelé la ministre Kahinda Mayina.

La 4ème phase des travaux de la Commission technique mixte chargée de la réforme du mode de gestion des consommations d'eau et d'électricité des instances officielles et ayants droit a été clôturée par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Ces travaux ont débouché sur des recommandations devant conduire au payement des créances étatiques dues à la REGIDESO et à la SNEL.

Prince Mayiro



Le gouvernement de la République Démocratique du Congo annonce avoir mobilisé pour le seul mois de juin, plus de 1087 milliards de Francs Congolais sur des prévisions des recettes budgétaires arrêtées à 1047 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 104%. C’est le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui l’a annoncé lors de son intervention au conseil des ministres relative à la mobilisation des recettes publiques.

Évoquant les statistiques, il a indiqué que les régies financières consolident leurs efforts dans la perspective de l’atteinte de leurs assignations mensuelles. Il s’agit notamment de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui a mobilisé 508,2 milliards de CDF, soit 125% sur les prévisions de 406,5 milliards de CDF.

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D’autre part, Nicolas Kazadi a révélé que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a mobilisé 304,2 milliards de CDF, soit 82% sur les prévisions de 370,7 milliards de CDF alors que la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD) a collecté 274,9 milliards de CDF, soit 102% de ses prévisions arrêtées à 270,3 milliards de CDF.

Ainsi, le cumul des recettes au premier trimestre 2022 représente un total de 9.699,1 milliards de CDF, un taux de réalisation de 66% par rapport aux prévisions annuelles fixées à 14.790,7 milliards de CDF.

« Comparées aux recettes réalisées au premier semestre 2021 qui étaient de 5.402,4 milliards de CDF, il se dégage un écart positif de 4.315,1 milliards de CDF (plus de 2,150 milliards USD), soit une augmentation de 80%. Cette situation consolide ainsi la tendance haussière des recettes déclenchée depuis avril 2021 », a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les dépenses, les chiffres provisoires indiquent, pour le mois de juin 2022, un total de 2.057,1 milliards de CDF contre 8.781,4 milliards de CDF en cumul annuel.

Selon le ministre des Finances, les facteurs contraignants qui justifient cette pression sur le Trésor Public sont entre autres :

  • Dépenses exceptionnelles qui repésentent 11% des dépenses effectuées en juin 2022 grâce à un paiement de plus de 68 millions USD en faveur de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;
  • L’accroissement exponentiel des dépenses sécuritaires, conséquence logique de la guerre
    imposée à notre pays par le Rwanda, sous couvert des terroristes du M23 ;
  • Subventions de prix des produits pétroliers à la pompe de l’ordre de 58,2 millions USD en juin 2022.

« Comparées aux recettes mobilisées, il se dégage un solde déficitaire de 970 milliards de CDF. Il a été entièrement financé par les marges de trésorerie précédentes, notamment celles d’avril 2022 dernier », a renchéri l’argentier de la RDC.

Le compte rendu du Conseil des ministres a par ailleurs précisé que l’appui consenti à hauteur de 185 millions USD par la Banque Mondiale dont a bénéficié le Trésor Public vient compenser les dépenses publiques du secteur de l’éducation nationale réalisées dans le cadre de la gratuité de l’enseignement de base à travers le projet PERSE.

Sur un autre chapitre, le Ministre des Finances a annoncé la reprise de l’appui budgétaire avec la Banque Mondiale qui vient d’accorder à notre pays 250 millions USD, 17 ans après le dernier appui de cette nature.

Abordant le point sur la mobilisation des superprofits des entreprises minières,
Nicolas Kazadi a indiqué que la Direction Générale des Impôts (DGI) a été instruite de poursuivre les contribuables non en règle.

« Pour l’instant, les redressements effectués concernent 11 entreprises. La procédure se trouve encore dans la phase contradictoire pour neuf (9) entreprises afin de leur permettre de présenter leurs contestations », a souligné la même source.

A propos de la gestion des projets et programmes du Gouvernement financés par les ressources extérieures confrontée à une faible capacité d’absorption de fonds octroyés, le Ministre des Finances a préconisé une réponse globale et urgente.

Cette réponse devrait notamment passer par la signature de contrats de performance avec les unités de gestion des projets et programmes, le renforcement des structures en charge de l’exécution et du suivi des projets sur financement extérieur ainsi que la communication périodique au Conseil des Ministres.

Néanmoins, reconnaît le ministre sectoriel, grâce aux efforts exceptionnels consentis, le Gouvernement est parvenu à faire passer le taux d’exécution de 3% en février à 20% en juin 2022, atteignant ainsi l’objectif fixé de commun accord avec les partenaires.

La mise en œuvre réussie de cet appui budgétaire va ouvrir la voie à d’autres séries de financements dont un second est prévu d’ici fin 2022, ou au premier trimestre 2023, pour un montant de 250 millions USD.

Carmel NDEO



La 21ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et des gouvernements des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se tiendra à Kinshasa, capitale de la RDC, le 25 juillet de l'année en cours. Cette annonce a été faite lors de la 60e réunion du conseil des ministres par le ministre de l’Intégration régionale et francophonie, Didier Mazenga.

D'après le compte rendu de la réunion, cette rencontre de haut niveau, qui se tiendra en présentiel à Kinshasa, sera précédée, à partir du 20 juillet, de plusieurs réunions techniques préparatoires impliquant les experts des différents États membres.

" Il sied de noter que cette rencontre se tiendra dans un contexte régional marqué par plusieurs menaces à la paix, la sécurité et la stabilité parmi lesquelles la flambée des prix des produits de première nécessité consécutivement à la crise russo-ukrainienne, la persistance de l'activisme des groupes armés, des groupes terroristes et autres forces négatives dans la région, l'agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda sous couvert du M23 ", précise Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Fin janvier de l'année en cours, le Président de la République Félix Tshisekedi avait pris le flambeau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), lors de la cérémonie de passation du pouvoir avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, organisée en présentiel à Brazzaville, à l’ouverture de  la 20ème  session de la conférence des Chefs d’Etat et des gouvernements de la CEEAC.

Le thème de cette mandature à la CEEAC est : « l’éducation,  la santé et la culture ». Il y a un sous-thème : « former pour rendre autonome » en s’appuyant sur l’agenda 2063 de l’Union Africaine.

Une cellule d'appui à la mandature du Président de la République à la présidence de la CEEAC pour l'exercice 2022-2023 a été créée à l'issue d'une ordonnance présidentielle le vendredi 24 juin 2022 sur la chaîne nationale RTNC.

Clément Muamba 



Dans l’est de la RDC, les combats qui opposent l’armée congolaise et les insurgés du M23 continuent dans la province du Nord-Kivu, frontalière avec le Rwanda. Ce pays est accusé par les autorités de Kinshasa de soutenir le groupe armé rebelle. Ce que Kigali continue de nier. Pour le président congolais, il y a à l’est de son pays une « guerre économique pour la bataille des ressources ». L’est de la RDC est en effet riche en matières premières et les intérêts rwandais dans la zone semblent être largement miniers.

À cause de la tension entre les deux voisins, les autorités de Kinshasa ont demandé la suspension de tous les accords bilatéraux conclus entre la RDC et le Rwanda, y compris celui sur l’or. Extrait côté congolais, le minerai devait être raffiné côté rwandais. L’objectif était de mieux tracer l’or congolais afin de priver les groupes armés de revenus issus de cette filière. 

Car le secteur minier congolais est gangréné par la fraude et la contrebande. Le voisin rwandais, petit producteur minier, est souvent accusé, dans différents rapports des Nations unies et/ou d’ONG d’encourager cette filière de contrebande, pour l’or, mais aussi pour le coltan, l’étain, le tantale, juteux matériaux utilisés dans la fabrication de téléphones portables ou ordinateurs.  

Selon un acteur minier cité dans un rapport de Global Witness d’avril 2022, « 90% des minerais exportés par le Rwanda ont été introduits illégalement à partir de la RDC ». 

Mais au-delà du secteur minier, les échanges entre la RDC et le Rwanda sont énormes, à la fois dans le domaine agricole, commercial ou de service, parfois à sens unique, rappelle Daddy Saleh, expert congolais en économie et développement interrogé par la Radio France Internationale (RFI).

RFI/CC/opinion-info



Interrogé par la presse le mardi 21 juin 2022 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, au sujet de ce qui bloque le bon fonctionnement de la Cour des comptes, le président de cette institution, Ernest Izemengia Nsaa-Nsaa, a notamment pointé du doigt la problématique de la prestation de serment des magistrats. 

S'agissant de l'Inspection Générale des Finances (IGF) qui a pris le dessus sur la Cour des comptes, Ernest Izemengia Nsaa-Nsaa a indiqué que son institution peut faire tout ce que l'IGF fait mais pas le contraire.

C'était à l'occasion de la cérémonie de signature du protocole d'accord entre l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et la Cour des comptes, pour renforcer les capacités d’audit de cette institution de contrôle des finances publiques. 

« La Cour des comptes peut faire ce que l'Inspection Générale des Finances fait mais l'Inspection Générale des Finances ne peut pas faire tout ce que la Cour des comptes, parce que la Cour est une juridiction. Et dans ce cadre là, nous avons sans doute un syndicat parce que nous devons avoir cette ressource humaine, c'est très important surtout pour qu'elle participe dans l'aspect juridictionnel. Il faut absolument que le magistrat prête serment. Il faut qu'il y ait aussi le procureur près la Cour des Comptes ou son représentant, ils doivent avoir prêté serment aussi. C'est cet aspect qui bloque un peu la Cour", a-t-il déclaré.

Cependant, Ernest Izemengia Nsaa-Nsaa a rassuré qu'en dépit de ce blocage, la Cour des comptes continue de fonctionner.

« Mais la Cour continue de travailler. La Cour des comptes a des magistrats qui ont prêté serment et qui continuent de travailler », conclut-il. 

Pour rappel, la Cour des comptes est l’Institution Supérieure de Contrôle des finances publique en République démocratique du Congo. Elle a pour mission d’effectuer, de manière indépendante, un contrôle externe à posteriori des finances de l’Etat et de ses démembrements ainsi que des organismes, entreprises publiques et autres entités bénéficiant du concours financier de l’Etat. 

Elle porte un jugement sur la régularité des états financiers et des comptes des comptables publics selon une approche contradictoires et conformément à des normes généralement reconnues.

La Cour des comptes contribue par ses missions de vérification et de contrôle de conformité à l’amélioration de la gouvernance financière et au respect des principes de reddition des comptes. Elle soumet au président de la République, au Parlement et au Gouvernement un rapport assorti de recommandations sur les résultats de ses travaux.

Jephté Kitsita



Le secrétaire général au ministère de l'Économie nationale Célestin Twite Yamwembo a rassuré l'opinion sur le retour à la situation normale d'ici-peu de la vente régulière des carburants dans les stations services. 

Il l'a dit lors d'une conférence de presse animée ce jeudi 9 juin 2022 à Kinshasa autour du réajustement des prix de carburant à la pompe.

"Le comité d'amortissement du comité de suivi des prix des produits pétroliers est en train de s'atteler à présenter au ministre de l'économie nationale le niveau de la créance qui doit être payée à la production pétrolière concernant la période de semestre 2021. Il faut que les pétrolièrs disposent des moyens et c'est en fonction des moyens qu'ils planifient les commandes", a-t-il indiqué.

Et d'ajouter : "Un seul bateau ne suffit pas mais il y a des efforts qui sont fournis. Les stratégies sont en train d'être mises en place pour que d'ici-là on revienne à une situation normale".

Célestin Twite a aussi évoqué la question de la guerre Russo-Ukrainienne qui, d'après lui, ne favorise pas la gestion  du carburant mais a précisé que le gouvernement envisage d'autres alternatives.

"Comparaison n'est pas raison mais quand vous allez en France c'est 2€, nous nous sommes à 1€ et quelque, par rapport à ça vous devez comprendre qu'il ya beaucoup d'efforts qui sont consentis par l'Etat congolais. Et donc nous sommes en train d'explorer de nouveaux  marchés pour voir où est-ce-que pratiquement nos sociétés pétrolières peuvent acquérir ces produits à un bon prix pour réduire de manière drastique ces pertes et manque à gagner. Ça c'est dans le programme du ministre de l'économie actuel", a-t-il fait savoir.

Notons que les prix du carburant ont été revisités le 28 mai dernier par le ministre intérimaire de l'économie nationale Nicolas Kazadi en réponse à la crise qui a voulu frapper la société pétrolière SEP Congo.

Pour préserver le pouvoir d'achat de la population et l'augmentation des autres produits, Célestin Twite a renseigné que le gouvernement subventionne à près de 96% les sociétés pétrolières.

Christel Insiwe



Le Directeur général de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) séjourne à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba depuis le mercredi 8 juin 2022.

Sur place, Ahmed Kalej Nkand dit venir vérifier l'application de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé. 

« Le Chef de l'État a demandé à l'ARSP de procéder à des contrôles sur terrain auprès des entreprises et donner l'ordre pour vérifier l'application de la loi numéro 17/001 du 8 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé. Et il a insisté de procéder à des contrôles de la manière la plus stricte et d'appliquer les sanctions chaque fois que la loi aura été violée », a-t-il dit. 

Au cours de la réunion du Conseil des ministres tenue en date du 03 juin dernier, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a déclaré avoir été informé de la résistance de certaines entreprises minières à appliquer la loi sur la sous-traitance en vigueur au pays. 

D'après le ministre de la Communication et médias qui a rendu publique cette information, le Président Tshisekedi a encouragé la fermeture momentanée des entreprises récalcitrantes.

Il convient de noter que le Directeur général de ladite Autorité de régulation, accompagné du directeur provincial Danny Kabongo, a procédé à la visite du nouveau siège de l'ARSP/Lualaba. 

Marcelo Mfumu, à Kolwezi



Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Célestin Twite a annoncé, samedi 28 mai, la hausse du prix de carburant, à travers le pays.

Dans un communiqué parvenu à Radio Okapi, il a précisé que cette hausse sera effective à la pompe dès ce lundi 30 mai.

Selon le même document, dans la partie Ouest du pays, le prix d’un litre d’essence passe de 2 095 FC à 2 345 FC.

Dans la partie Nord, Est et Sud, il va se négocier à 2 845 FC au lieu de 2800 FC. 

Tandis que le litre du gasoil à la pompe revient à 2 335 FC à l’Ouest du pays, et 2 750 FC pour la partie l’Est et 2840 FC, au Sud du pays. 

Le secrétaire général à l’économie nationale attribue cette augmentation à la persistance haussière sur le plan international.

Célestin Twite a tout de même assuré que le gouvernement maintient la subvention des prix du carburant à la pompe afin de préserver le pouvoir d’achat de la population, à l’exception du jet A1 vendu aux compagnies d’aviation internationales. 

Depuis une semaine, des files de véhicules et motos avaient été observées dans des stations-services de Kinshasa.

Certaines ne vendaient pas de carburant. Après la situation de pénurie qui touche le secteur de l’aviation, selon certains pétroliers, cette crise était prévisible.

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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