La commercialisation des poissons pêchés localement devient de moins en moins rentable depuis maintenant une année à Butembo(Nord-Kivu). Ce métier exercé majoritairement par des femmes est totalement affecté par l’insécurité qui secoue plusieurs régions des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où les marchands se ravitaillent. C’est qu’a affirmé à Radio Okapi, la coopérative des dépositaires des poissons de Butembo-Lubero, (COODEPOL). Pour essayer de sauver leur métier, de nombreuses femmes se sont tournées vers la vente des poissons importés, essentiellement le chinchard "Thomson".
La coopérative des dépositaires des poissons de Butembo-Lubero, (COODEPOL) plaide ainsi pour le rétablissement de la paix dans la région le plus vite possible.

Les poissons locaux frais ou salés vendus à Butembo proviennent du lac Albert en Ituri et du lac Edouard au Nord Kivu. D’après la secrétaire exécutive de la COODEPOL, Arlette Tsongo, avant que la situation sécuritaire ne se dégrade sur la route Luna-Komanda(Ituri), cette structure apportait 10 tonnes de poissons par semaine à partir du lac Albert.
Actuellement, elle n’apporte même pas une tonne par semaine. Ce qui constitue un manque à gagner, déplore-t-elle.

"Nos lieux d’approvisionnement sont insécurisés. En attendant le convoi, le peu de poissons que nous avons eu sur le lac Albert arrivent ici en étant déjà pourris. Aujourd’hui nous avons du mal à réunir même une tonne par semaine. Nous n’amenons qu’une demi-tonne. Avant nous amenions même 10 tonnes par semaine en provenance de Tchomia[Ituri]. Maintenant, du côté de Kyavinyonge[Nord-Kivu] n’en parlons même pas", a indiqué Arlette Tsongo.

Pour contourner cette situation, des nombreuses femmes ont choisi de vendre des poissons importés de l’Asie,  les chinchards appelés en RDC "Thomson" .

D'après l’une des vendeuses, Louange Kavira, la vente des poissons chinchards est plus rentable que les poissons provenant de Kyavinyonge, pêchés au lac Edouard :

"La vente du Thomson est plus rentable que les poissons qui viennent de Kyavinyonge. Parce qu’on y gagne quand même un peu d’argent. Parce que sur un poisson de Kyavinyonge on y gagne un bénéfice de 100 ou 200 FC (0.05 USD). Mais avec le Thomson on peut gagner, par exemple, un bénéfice de 5 000 ou même 10 000 FC (2.5 ou 5USD)''.

Plus de dix femmes, membres de la COODEPOL sont décédées dans des attaques des véhicules par des ADF depuis l’année passée, affirme cette cooperative.
 

Parmi elles, deux qui revenaient de Kasindi-Lubiriha ont été tuées la semaine passée dans une embuscade à Karuruma sur la route Butembo-Kasindi. Arlette Tsongo indique que dix autres sont mortes dans des attaques de convois sur la route Luna-Komanda. Elle demande au gouvernement congolais de rétablir la paix dans la région pour permettre la reprise normale de leurs activités commerciales.

radiookapi.net/CC



L'asbl Congo N'est Pas à Vendre (CNPAV) émet des doutes sur la préservation des intérêts congolais dans l'accord qui a abouti à la récupération des actifs pétroliers et miniers du groupe Ventora de Dan Gertler par l'Etat congolais.

En outre, le CNPAV y voit une arnaque qui fait plutôt les affaires de Dan Gertler au détriment de la Générale des Carrières et Mines (GÉCAMINES).

Cette coalition l'a dit dans un communiqué publié le samedi 5 mars 2022 dont une copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD. 

Pour le CNPAV, seule la publication de cet accord permettra de dire s'il est réellement bénéfique pour la population congolaise.

La coalition salue toutefois la conférence de presse tenue dernièrement par le porte-parole du gouvernement, la ministre de la Justice et le directeur de cabinet adjoint du président Tshisekedi. 

"Si cet exercice constitue un premier pas dans la bonne direction, il apparaît surtout comme une manœuvre pour garder secret un accord qui concerne le secteur minier et qui doit être publié selon les dispositions du Code minier. Le CNPAV ne comprend pas le refus de publier un accord présenté par tous comme bénéfique à la population congolaise. En plus, le peu d'informations partagées lors de la conférence de presse nous fait craindre un accord déséquilibré en faveur de M. Gertler", dit le CNPAV. 

Cette structure citoyenne voit mal que la question des pertes subies par la RDC, par exemple, estimées à près de 2 milliards USD, n'aient été évoquées durant cette conférence de presse et probablement pas sur cet accord de récupération. 

Il y a également le sort du prêt de $148 millions que le groupe de l'homme d'affaires juif avait octroyé à la Gécamines juste avant d’être sanctionné. 

En définitive, faute de publication de cet accord, le CNPAV reste convaincu que Dan Gertler garde le morceau le plus juteux dans l'histoire et crie à l'arnaque orchestrée par les deux camps contre le peuple. 

"La plus grande arnaque qui ressort de cet accord se situe ailleurs. Ce qui est le plus précieux dans le portefeuille de Gertler, ce sont les royalties qu’il touche dans le secteur du cuivre-cobalt. Contrairement aux blocs pétroliers et permis miniers précités, c’est de l’argent tangible, garanti et purement rentier : plus de 200.000 par jour, soit une partie des recettes de cuivre et de cobalt vendus par KCC, Mutanda et Metalkol, trois des plus grands projets en opération au Congo", denonce cette asbl.

La coalition CNPAV estime, de ce fait, que si  le Congo ne les récupère pas, "la RDC perdra 1,7 milliard à l’avenir".

"La seule chose dont le gouvernement congolais se félicite d’avoir reçu, au titre de royalties, c’est une compensation pour les royalties de KCC. Lors de ce point de presse, le gouvernement congolais a annoncé que le groupe Gertler paiera 249 millions comme valeur actualisée de ces royalties. Ce qui en soi est une catastrophe ! En effet, Dan Gertler a déjà réalisé un profit net de 360 millions sur l’ensemble des royalties, et la valeur future (actualisée) des royalties de KCC est de 380 millions, selon les chiffres conservateurs du Congo n’est pas à vendre. Doit-on se féliciter de récupérer 249 millions?",  s'interroge cette structure. 

L'on fait remarquer également que si tous les royalties de Mutanda et Metalkol n'ont pas été inclues dans les actifs récupérés par la RDC, le pays perdra dans ce cas plus de 600 millions USD en plus, à l'avenir.

Rappelons que c'est depuis le 24 février dernier que le Gouvernement a signé un accord avec l'homme d'affaire israélien Dan Gertler et son groupe Ventora pour récupérer plus de 2 milliards USD des blocs pétroliers et actifs miniers afin de mettre fin au contentieux judiciaire qui les opposait depuis un moment.

Moise Dianyishayi



Les enjeux de la deuxième revue du programme avec le Fonds Monétaire International ont été abordés par le Chef de l'État Félix Tshisekedi lors de la 43e réunion du conseil des ministres vendredi 4 mars 2022. D'après le compte-rendu de la réunion, le Président de la République a rappelé au gouvernement la nécessité de satisfaire à cette deuxième revue prévue au mois d'avril prochain pour se doter des moyens financiers supplémentaires dans l'exécution du programme de développement local de 145 territoires de la République Démocratique du Congo.

"Le satisfecit permettra le décaissement au mois de juin d'un deuxième droit des tirages spéciaux (DTS) qui constituera pour le gouvernement de la République Démocratique du Congo un financement additionnel en faveur de la mise en œuvre optimale du plan de développement local des 145 territoires. Ainsi, le Premier Ministre, Chef du gouvernement ainsi que le ministre des Finances ont été invités à ne ménager aucun effort pour accélérer au travers les agences d'exécution la réalisation des travaux en vue de maximiser le taux d'absorption des ressources de la première tranche des DTS de 3 millions USD", dit le compte-rendu du conseil des ministres.

Le rapports entre Kinshasa et les institutions de Bretton Woods se sont améliorés davantage ces derniers mois. Le Conseil d'administration du FMI a d’ailleurs achevé la première revue au titre de l'Accord de facilité élargie de crédit (FEC). Il a par la même occasion ordonné le décaissement de 212,3 millions de dollars pour la RDC. Cet argent a servi à renforcer les réserves internationales de la Banque centrale et aider à répondre aux besoins de la balance des paiements. « Cela compte tenu des risques à la baisse pour les perspectives et la reprise de l'économie nationale et mondiale », précise le FMI.

La RDC est en programme avec le FMI. Cet accord de 36 mois concerne 1,52 milliard de dollars. Il avait été approuvé par le Conseil d'administration du FMI le 15 juillet 2021. Cette enveloppe financière de trois ans soutiendra un programme de réformes structurelles ambitieux visant à promouvoir une croissance économique durable en intensifiant la mobilisation des recettes intérieures, améliorant la gouvernance et renforçant la politique monétaire.

Ce deuxième décaissement se fait dans un contexte favorable pour l’économie congolaise qui se redresse. La croissance pour 2021-2022 a été revue à la hausse (5,4% et 6,2%). L’autre bonne nouvelle est la production minière qui est au vert dans un pays où l'inflation est restée ancrée à environ 5%. Le premier décaissement était également de 216,9 millions USD. Il avait lieu en juillet dernier.

Clément Muamba



Communiqué

La Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations, « DGRAD» en sigle, et la Direction Générale du Cadastre Minier, « CAMI » en sigle, informent les titulaires des droits miniers et/ou de carrières que les Notes de Débit et de Perception relatives aux droits superficiaires annuels par carré, pour l'exercice 2022, sont disponibles aux guichets du CAMI, situés :

- A Kinshasa, au croisement des Avenues Mpolo Maurice et Kasa-Vubu, dans la Commune de la Gombe ;

- A Lubumbashi, Avenue Lumumba, N°2575, Commune de Kampemba ;

- A Bukavu, Avenue Kalehe N°32, Q/Nyalukemba, Commune d'Ibanda;

- A Kisangani, Boulevard du 30 juin, Rond-Point Canon, Commune de Makiso ;

- A Kindu, Avenue du 4 janvier, N° 344, Commune de Kasuku.

Par conséquent, tous les titulaires sont invités à les retirer en vue de procéder 2022, conformément aux dispositions légales et réglementaires paiement desdits droits, au plus tard le 31 mars.

Passé ce délai, le CAMI se réserve le droit d'enclencher la procédure de déchéance du droit minier et/ou de carrières non payé et ce, sans préjudice de l'application, par la DGRAD, des pénalités prévues par la loi.

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La fin de paiement de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) est entrée en vigueur le mardi 1er mars 2022. Le gouvernement avait décidé de rendre complètement gratuit ce service à la suite de l'adoption du projet de décret pour la fin de paiement de RAM dès le 1 mars, présenté par le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l'information et de la communication, Augustin Kibassa lors de la 41e réunion du conseil des ministres.

Dès ce mois de mars, les usagers des appareils mobiles en RDC ne seront plus facturés par le registre des appareils mobiles.

D'après le compte-rendu de la 41eme réunion du Conseil des ministres, ce projet de texte pour la suppression du RAM est une réponse aux cris de détresse du peuple congolais face au prélèvement des unités de communication et aux recommandations pertinentes de l'Assemblée nationale.

"S'inscrivant dans la suite de la décision gouvernementale portant suspension de la perception du taux de 1 USD pratiqué sur tous les appareils mobiles de deuxième génération prise en octobre 2021, le ministre des PTNTIC a rassuré le conseil que toutes les dispositions sont prises pour que cessent définitivement à partir du 1 mars 2022 toutes les ponctions directes sur les unités des abonnés au titre de rémunération au service dit Registre des Appareils Mobiles (RAM)", renseignait le compte-rendu de la 41e réunion du Conseil des ministres.

Devant la représentation nationale, le Ministre des PTNTIC avait justifié le fondement légal et réglementaire du RAM dans le Décret nº20/005 du 09 mars 2020, modifiant et complétant le Décret nº012/15 du 20 février 2012, fixant les modalités des calculs et les taux de revenus des prestations de l’ARPTC signé par le Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. C'est au mois de septembre de la même année qu'il a été officiellement lancé. Après débat, les députés nationaux tout comme les sénateurs avaient exigé la suppression de ce prélèvement qualifié d'illégal. Si dans l'opinion la décision du gouvernement de supprimer ce prélèvement est saluée, des voies s'élèvent pour exiger aussi le remboursement à la population des frais perçus.

Jordan MAYENIKINI



Au total, 182 jeunes entrepreneurs de Lubumbashi, qui étaient encadrés par le Projet d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises, ont signé jusqu'au 25 février les conventions de financement de leurs projets. Ils espèrent qu’avec ces fonds, ils vont réaliser leurs plans d’affaires; ce qui va aussi promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes pour leur auto-prise en charge.

Au départ, 255 jeunes avaient été présélectionnés. Ils sont passés par le renforcement de capacités pour parfaire leurs projets qu’ils ont par la suite soumis au Concours de plan d’affaires (COPA). Seuls 182 ont finalement été retenus.

Ces derniers recevront une subvention allant de 15. 000 à 20.000 dollars non remboursables. Il s’agit d’une dotation de la Banque mondiale à travers le Projet d’appui au développement des micro, petites et moyennes entreprises.

Dans un premier temps, ils recevront 80% de ce montant et le reste suivra après.

Ces jeunes ont aussi droit à 2000 dollars qui leur permettront de réunir tous les documents nécessaires pour qu’ils exercent leurs activités en toute légalité. Il s'agit notamment du registre du commerce et du crédit mobilier, du numéro d’identification nationale et du numéro d’impôt. Ces documents feront migrer ceux qui sont dans l’informel vers le formel.

La signature des conventions de financement de subvention est donc l’aboutissement d’un parcours caractérisé par des formations et de renforcement de capacités des bénéficiaires. Ces derniers se disent tout heureux de voir leurs rêves se réaliser.

Parmi les bénéficiaires une dame  dont le projet consiste à monter les tricycles destinés au transport en commun. Elle dit sa joie après avoir signé sa convention :

« Nous sommes fiers de cet acte, nous ne pouvons que dire merci du fond du cœur. Notre projet est là pour faire la mise en œuvre, la maintenance et le montage des tricycles communément appelés 'Petita'. Pour un début, on pensait que c’était quelque chose qui ne va jamais marcher. Quelques mois seulement de patience et puis enfin voici le grand jour, nous venons de signer notre convention ».

Cette activité était ponctuée par la cérémonie d’ouverture symbolique des comptes bancaires dans deux banques sélectionnées, où seront logés les fonds destinés à la subvention. 

radiookapi.net/CC



Le gouvernement a signé, le jeudi 24 février, un protocole d’accord à l'amiable avec le groupe Ventura de l'homme d'affaires israélien Dan Gertler.  Cette attente vient mettre fin au contentieux judiciaire opposait les deux parties et permet à l'État congolais de récupérer des actifs miniers et pétroliers litigieux liés à Dan Gertler. La présidence congolaise se réjouit et parle d’une première historique pour le pays: « L'État congolais va donc revaloriser ces actifs au profit exclusif de la population selon la vision du Chef de l'État », dit le cabinet de Félix Tshisekedi.

Cependant, pour la société civile, ce n’est pas tout. « La récupération des quelques actifs dans l'opacité n'efface nullement les crimes passés ni la corruption de nos dirigeants.  Le temps faisant son travail, la justice sera rendue un jour pour le peuple congolais. Publiez le protocole », demande la Coalition Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) dont le porte-parole Jean-Claude Mputu a accordé une interview à ACTUALITE.CD

Que symbolise pour vous ce protocole d’accord?

Un premier pas dans la bonne direction. Ça fait plusieurs années que la société civile congolaise se bat pour obtenir justice et réparation pour les crimes de Dan Gertler sans voir les autorités s’impliquer. Pour une fois, il y a une réaction de la part d’un pouvoir congolais d’aller regarder dans les affaires de Dan, là où l’ancien régime le protégeait contre vents et marrées. Mais ce Protocole est aussi le symbole de tout ce qui ne va pas dans notre pays. 

C’est-à-dire?

Tout d’abord, l’opacité. Un tel texte doit être transparent et public, on doit respecter les règles et les principes. Le peuple congolais doit savoir ce qu’il contient et quelles sont les obligations respectives des parties signataires. Ensuite, l’absence de justice : Gertler a fait perdre $2 milliards au pays, mais on choisit d’abandonner les poursuites sans même expliquer au peuple ce qui a été récupéré en échange de quoi. On a besoin de l’excellence pour ce pays et de la normalité. Pas d’à peu près.

Etes-vous satisfait de la perspective de trouver un arrangement à l’amiable entre le gouvernement et Dan Gertler?

 La question n’est pas de la satisfaction mais que gagne le Congo et sa population ? On est habitué dans ce pays aux manipulations des politiques qui nous présentent des arrangements bidons entre amis comme si c’étaient des avancées significatives alors qu’au final l’Etat est le dernier dindon de la farce comme l’a dit plusieurs fois Jules Alingete de l’IGF. Il faut que cela cesse.

Le maître-mot pour vous, c’est la transparence…

Discuter avec Dan Gertler pour un arrangement à l’amiable ne peut pas se faire contre des miettes et contre l’intérêt du Congo. Un tel processus doit se faire d’une manière transparente avec l’implication des différents experts et de la société civile pour évaluer le préjudice subit et trouver un bon arrangement pour le peuple congolais. Chaque jour que le document restera secret fera croître nos craintes que nous n’avons toujours pas brisé le cycle des retro commissions considérées comme légales par les plus hautes autorités de la République.

Si la Présidence est réellement fière de ses négociations, si la Ministre de la Justice pense que le document qu’elle vient de signer constitue vraiment une victoire pour le peuple congolais, il ne devrait y avoir aucun obstacle à sa publication.

Sur quels axes aimerez-vous avoir plus d’explication de la part du gouvernement concernant ce protocole d’accord?

Pour ne pas être long, 4 principales choses :

1. La publication du protocole d’accord et de tous les actes y relatifs

2. La liste de tous les actifs, participations et royalties récupérés auprès du groupe de Dan Gertler et la liste des compensations éventuelles pour les pertes du passé

3. Des explications détaillées de la part de l’équipe de négociation au parlement et au peuple sur (1) le choix de ne pas associer le gouvernement aux négociations et (2) le choix d’un arrangement à l’amiable plutôt que de l’ouverture d’une procédure judiciaire, là où plusieurs pays à l’étranger ont ouvert des enquêtes contre Dan Gertler pour des faits de corruption en RDC

4. La publication d’un plan d’action clair sur le sort des biens récupérés pour qu’on puisse s’assurer qu’on ne retombe pas dans le piège d’un nouveau cycle de corruption et de marchés de gré-à-gré.

Que reste t-il à faire, selon vous?

 Malheureusement… TOUT. Car le plus important n’est pas de récupérer 100 millions ou deux blocs pétroliers à Dan Gertler pour les donner à je ne sais qui, là où le Congo devrait récupérer des milliards. Le plus important n’est pas de signer un arrangement mais de combattre efficacement la corruption et de mettre fin à l’impunité. Deux éléments qui détruisent notre pays.

Lutter contre la corruption et l’impunité? Mais c’est ce que fait l’actuel gouvernement non?

Regardez l’histoire des passeports avec Semlex : certes, on a obtenu une baisse du prix de passeport, mais le nouveau régime a signé un nouveau contrat avec les mêmes corrompus, sans appel d’offre et sans le rendre public. Où est la redevabilité ? Où est la justice ? Regardez aussi le RAM : on le déclare illégal et injuste, on fait semblant de nous annoncer sa suppression sans établir ni responsabilité, ni restitution et on veut nous faire croire que c’est une décision salutaire.

Ces cas me font craindre qu’on aura la même chose avec Dan : en dehors des pauvres millions qui seront versés au Trésor pour nous faire taire, on pourrait à nouveau avoir des centaines des millions destinés aux différents Offshores et en contrepartie, M. Dan Gertler va continuer tranquillement ses affaires sans rendre des comptes à la population congolaise. Il va juste avoir des nouveaux partenaires. Bref, il n’y a jamais des coupables dans ce pays. Avec un peu d’argent on peut tout racheter, y compris des crimes contre le peuple.

N’êtes-vous pas dans une sorte de procès d’intention?

Finalement la seule chose qui reste au gouvernement, c’est de publier ce protocole d’accord pour la transparence et le respect des règles, dans l’espoir que cela pourra montrer que j’ai tort de soupçonner le pire.

actualite.cd/CC



Au total, 34.848 camions de minerais d'une valeur estimée à plus de 27 millions $ ont été commercialisés entre 2019 et 2022 en toute illégalité. 

Ces chiffres sont contenus dans un rapport de deux enquêtes dont l'une diligentée par le gouvernement provincial du Lualaba et l'autre par des journalistes locaux,  parvenues à la Rédaction de 7SUR7.CD ce vendredi 25 février 2022. 

Selon des personnes interrogées durant l'enquête, le premier vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, serait le parrain de la propriétaire de 43 dépôts miniers qui travailleraient sans agrément et sans payer les frais de redevance dûs au Trésor public. 

"En résumé, le rapport que nous avons consulté fait état de l’existence en 2019 des 43 dépôts de stockage de minerais qui ont travaillé sur la route kakanda à 120 km de Kolwezi. Pour cette année seulement, au titre d’agrément et de redevance, l’ensemble de ces dépôts appartenant à une prénommée madame Joyce ( ...). Elle doit à la province du Lualaba un montant de 1.096.500 USD et pour l’année 2020, 39 dépôts ont fonctionné dans le meme système et doivent à la province 994.500 $. Pour l’année 2021, 36 dépôts ont travaillé dans le même village Kamimbi sur la route kakanda et doivent 918 000. $ à la province. Le total cumulé en y ajoutant le mois de janvier 2022 où les camions sortis frauduleusement doivent 663 000$ au Trésor public, se chiffre à 3.672.000$, un vrai pactole !", lit-on dans ce document. 

En outre, ce rapport de 9 pages datée du 3 janvier dernier, le paiement effectué au courant de cette période allant de 2019 à janvier 2022 par les partenaires à Madame Joyce se chiffre à 27 millions $. Ces enquêtes révèlent par ailleurs que 878.400$ pour 34.848 camions sont sortis sans être contrôlés. 

Il est à préciser que dans ce "commerce florissant, plusieurs chinois dont les noms apparaissent clairement dans le rapport ont travaillé de concert avec les dépôts illégaux". 

"Pour bien comprendre l'étendue de cette fraude, les enquêteurs ont établi que l'installation et le fonctionnement de ces dépôts ont été facilités par le ministère provincial des mines du Lualaba et couverts par la coopérative COMIAS SCOOP qui appartiendrait à Mr Erick Tshisola, le directeur de cabinet du ministre provincial des mines", lit-on dans ce document. 

Les mêmes enquêteurs appellent les autorités compétentes d'imposer des sanctions exemplaires contre toutes les personnes impliquées dans cette magouille afin de restaurer non seulement l'État dans ses droits mais surtout pour décourager la fraude fiscale. 


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Alphonse Muderwa

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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