(Agence Ecofin) - La société japonaise d’automobile Nissan va mettre en place une nouvelle unité commerciale régionale destinée à l’Afrique afin de réorganiser ses opérations sur le continent en les centralisant au sein d’une seule entité. Le groupe espère ainsi mieux pénétrer le marché africain, encore sous-exploité.

Le constructeur automobile japonais, Nissan, veut renforcer sa présence en Afrique. Dans un communiqué publié le mercredi 2 décembre 2020, l’entreprise a annoncé qu’elle va mettre en place une nouvelle unité commerciale régionale, destinée au continent.

Cette mesure vise à centraliser les opérations de l’entreprise sur le continent africain à travers une seule entité. Celle-ci devrait être dirigée par Mike Whitfield, qui occupait le poste de directeur général des unités de Nissan en Afrique du Sud et en Egypte. Grâce à cette stratégie, l’entreprise espère stimuler sa capacité de production et mieux pénétrer le marché africain.

Considérée comme l'un des plus grands marchés d’automobiles neuves non développés du monde, l’Afrique a attiré ces dernières années, de nombreuses sociétés automobiles qui ont annoncé d’énormes investissements pour profiter de la bonne performance du continent en termes de croissance économique.

Selon les statistiques, le continent compte pour à peu près 1% des ventes mondiales de voitures neuves, alors que sa population et sa classe moyenne augmentent. Les grosses firmes comme Nissan, Volkswagen, ou Toyota cherchent donc à bien se positionner sur le continent pour mieux profiter de ses perspectives économiques prometteuses, renforcées notamment par la zone de libre-échange économique africaine.

« Au-delà des améliorations opérationnelles internes, cela permet à Nissan de se concentrer sur l'opportunité massive que l'Afrique représente pour l'organisation au niveau mondial », a indiqué l’entreprise dans le communiqué relayé par Reuters.

Notons que la société Nissan est déjà présente en Egypte, au Nigeria et en Afrique du Sud considérée comme le centre opérationnel de son unité commerciale régionale subsaharienne.



Culture Numérique s’intéresse à l’innovation africaine, un modèle alternatif et inclusif très différent de la tech occidentale. Lorsque l’on évoque le monde du numérique, on pense tout de suite à la Silicon Valley. Il existe d’autres puissances numériques telles que l’Inde ou encore la Chine… mais il y a un continent dont on entend quasiment pas parler : l’Afrique. Avec Samir Abdelkrim, chroniqueur chez Le Point, entrepreneur et auteur, nous allons analyser le potentiel du continent africain et de son innovation. Samir Abdelkrim a parcouru 30 pays africains pendant quatre ans afin d’y étudier l’innovation et les startups. Il est arrivé sur le continent en 2014, alors que l’on ne parlait pas du tout de la tech africaine et qu’elle était au commencement de son émergence. Après son épopée, il a écrit un livre baptisé Startup Lions dans lequel il analyse en profondeur l’innovation africaine. Selon lui, nous sommes trop habitués à une couverture pessimiste de l’Afrique, ce qui s’est vu pendant la crise de Covid-19. Les entrepreneurs africains proposent pourtant un réel modèle d’innovation alternatif : un digital beaucoup plus inclusif et tourné vers les besoins fondamentaux de la population, c’est-à-dire l’éducation, la santé, l’agriculture ou encore l’accès à une énergie propre. Contrairement à l’Europe par exemple, les startups africaines ne profitent pas d’infrastructures fournies par l’État. Lorsque l’on s’éloigne des grands centres urbains, on se retrouve dans des zones non couvertes par un réseau Internet. Au contraire, ce sont ces mêmes startups qui, parties de rien, fournissent des services essentiels au peuple. C’est notamment le cas de M-Kopa, parmi d’autres, qui permet aux populations des bidonvilles de Nairobi d’être raccordées, et engendre ainsi de nombreux bienfaits. Les enfants peuvent faire leur devoir grâce à la lumière et améliorent donc leurs résultats à l’école, et cela contribue également à évacuer les ampoules à pétroles des habitations, elles sont en effet la cause de dizaines de milliers de décès par intoxication chaque année. Il s’agit là de la spécificité de l’innovation africaine, il y a urgence à innover et les contraintes sont sources d’innovation. Samir Abdelkrim explique : « Lorsqu’on est dans des pays fragiles où il y a la corruption endémique, où les services publics ne fonctionnent pas bien, où l’État et le régalien répondent souvent aux abonnés absents, les entrepreneurs et les startupers africains utilisent la tech pour apporter de nouveaux services digitaux inclusifs qui apportent des services aux populations ». Le domaine de la santé est un exemple parfait de cette tendance. À Bamenda au Cameroun, des startups développent des microscopes digitaux grâce à l’impression 3D pour réaliser des biopsies et détecter le cancer du sein. Envoyées sur le cloud, les images sont par la suite analysées par les plus grands cancérologues du continent, note siecledigital.fr.

Une innovation « organique » qui attire de plus en plus d’investisseurs

Samir Abdelkrim définit l’innovation africaine comme organique. Les entrepreneurs cherchent des solutions qui correspondent aux besoins des populations. L’innovation jaillit du peuple et a vocation à répondre le plus rapidement et efficacement possible aux problèmes auxquels il doit faire face. L’auteur prend l’exemple de M-Pesa, une application de paiement mobile utilisée par des millions d’Africains qui était au départ destinée à réaliser des micro-crédits aux PME : « Les populations se sont emparées de ce produit et l’ont adapté à leurs problèmes de manière organique ». Bien qu’à contre-courant de la tech dans les pays occidentaux, l’african tech est en plein boom, et cela se confirme lorsque l’on voit les chiffres relatifs aux investissements et aux levées de fonds. Selon le rapport de Partech Africa, il y a une multiplication exponentielle du niveau des levées de fonds sur le continent : il est passé de 200 millions il y a cinq ans à 2 milliards en 2019. L’argent est bien sûr le nerf de la guerre, et le modèle africain plaît de plus en plus. L’innovation du continent peut en effet répondre à des besoins dans d’autres pays émergents et se globaliser, comme le souligne Samir Abdelkrim : « C’est le pari que font aujourd’hui davantage d’investisseurs qui mettent de plus en plus volontiers des tickets dans les startups africaines parce qu’ils se disent que c’est là l’avenir de l’innovation. C’est véritablement là que l’Afrique se dessine une nouvelle manière d’aborder les problèmes par le digital avec un potentiel de passage à l’échelle globale très important ». Que pouvons-nous tirer comme leçon de l’innovation africaine ? Pour répondre à cette question, l’auteur décide de la contextualiser dans la situation actuelle avec la pandémie de Covid-19. Elle affecte de manière négative la majorité des startups et des entrepreneurs, que ce soit en Afrique ou en France. Selon Samir Abdelkrim toutefois, les startups africaines sont mieux armées pour faire face à cette crise car elles sont très résilientes. Elles se sont développées sans fonds et savent survivre et grandir dans des contextes difficiles et sont donc plus programmées pour affronter les contraintes de l’adversité. La crise va certainement en faire disparaître certaines, mais les autres vont en sortir très renforcées. Par ailleurs, l’innovation africaine a déjà trouvé des moyens très efficaces pour lutter contre le virus. Au Kenya, le paiement sans contact a été généralisé et a été érigé en geste barrière. Enfin, Samir Abdelkrim estime que le coronavirus va permettre de positionner le continent africain comme un leader dans le domaine de la télémédecine et de la santé. Il y a peu, la startup mPharma a ainsi levé plusieurs millions : une confirmation qu’il s’agit du grand secteur de demain en Afrique, ajoute notre source.        

Une ivoirienne devient la première femme à remporter le prix Africain de l’ingénierie

Une entrepreneure ivoirienne spécialisée dans le domaine de la technologie, Charlette N’Guessan, a remporté cette année (2020) le prix de l’Académie royale d’ingénierie d’Afrique pour l’innovation en ingénierie. Elle est la toute première femme à remporter le prix Afrique et la première lauréate d’origine ivoirienne. Charlette N’Guessan vit et travaille au Ghana depuis quelques années avec une équipe de collaborateurs. L’invention de la jeune femme de 26 ans et de son équipe, Bace API, utilise la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle pour vérifier les identités à distance, a déclaré l’académie. Elle utilise des images en direct ou de courtes vidéos prises par des caméras de téléphone pour détecter si l’image est celle d’une personne réelle ou la photo d’une image existante. Elle s’adresse aux institutions qui s’appuient sur la vérification d’identité. Deux institutions financières utilisent déjà le logiciel pour vérifier l’identité de leurs clients, a indiqué l’académie. Mme N’Guessan a gagné 33 000 dollars pour le premier prix. Le gagnant a été désigné par un public en direct lors d’une cérémonie virtuelle de remise des prix qui s’est tenue jeudi et au cours de laquelle quatre finalistes ont fait des présentations. Il s’agit d’Aisha Raheem du Nigeria – dont la plateforme numérique fournit aux agriculteurs des données pour améliorer leur efficacité, du Dr William Wasswa de l’Ouganda – dont le microscope numérique à faible coût accélère le dépistage du cancer du col de l’utérus et de David Tusubira de l’Ouganda – qui a conçu un système qui gère les réseaux électriques hors réseau en surveillant l’état des panneaux solaires. « Quinze entrepreneurs présélectionnés pour le Prix Afrique, originaires de six pays d’Afrique subsaharienne, ont reçu huit mois de formation et de mentorat, au cours desquels ils ont élaboré leurs plans d’affaires et appris à commercialiser leurs innovations », a déclaré l’académie dans un communiqué, a appris bbc.com.  

Moctar FICOU / VivAfrik        



Comment les pays d’Afrique peuvent-ils gérer la crise du Covid-19, rouvrir leurs économies et accélérer la relance ? (BAD)

(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) - Charles Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances à la Banque africaine de développement, s’exprime à l’occasion de la publication du supplément de « Perspectives économiques en Afrique 2020 » (PEA). Il fait part de recommandations sur les politiques à mettre en place pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les pays africains.

Quelle a été l’évolution de la trajectoire économique de l’Afrique depuis la publication, en janvier dernier, des « Perspectives économiques en Afrique 2020 » ?

Depuis janvier, presque tout a changé. L’arrivée de la pandémie de Covid-19 a bouleversé l’économie mondiale et notamment les économies africaines. En janvier dernier, lors de nos prévisions de croissance économique et de perspectives pour l’Afrique, personne ne pouvait imaginer l’ampleur des bouleversements que provoquerait le Covid-19.

Sur le plan économique, la pandémie et les mesures de confinement mises en place par les gouvernements pour limiter sa propagation ont eu des répercussions importantes. Les restrictions sur les déplacements internationaux, la fermeture des écoles et des lieux de travail, l’annulation des événements publics, les restrictions sur les rassemblements et la fermeture des frontières nationales et des entreprises non essentielles ont eu un impact sans précédent sur l’environnement économique, sanitaire et politique de l’Afrique.

Les conséquences directes et indirectes de la pandémie ont inversé la forte trajectoire ascendante que suivaient encore de nombreux pays d’Afrique en 2019. Nos analyses et projections contenues dans le supplément de l’édition 2020 de PEA rendent compte de cet environnement ébranlé.

Pourquoi un supplément de « Perspectives économiques en Afrique 2020 » est-il nécessaire aujourd’hui ?

La pandémie a inversé les prévisions de forte croissance présentées initialement dans nos « Perspectives économiques en Afrique 2020 » à cause des bouleversements importants qu’elle a provoqués dans les pays d’Afrique sur les plans économique et sanitaire.

Pour tenir compte de l’impact de la pandémie sur l’environnement socio-économique du continent, il a fallu réévaluer sa situation économique et revoir nos projections de croissance et nos perspectives pour 2020 et 2021.

Le supplément de l’édition 2020 de PEA présente une révision de la croissance économique et des perspectives pour l’Afrique en 2020 et 2021. Il évalue l’impact de la crise du Covid-19 et propose des politiques s’appuyant sur des stratégies sûres pour rouvrir les économies et accélérer la relance après la pandémie.

Pour ce qui concerne les politiques, quelles sont les principales recommandations faites pour encourager une croissance atteignant 3% en 2021 ?

 Tout d’abord, il est important de souligner que les projections de reprise de la croissance atteignant 3% en 2021 sont soumises à d’importants risques de révision à la baisse pouvant résulter de facteurs externes et internes. Par exemple, un risque non négligeable d’une deuxième vague d’infections au Covid-19 subsiste et pourrait obliger les pays d’Afrique à imposer à nouveau des mesures d’éloignement physique, de confinement et de quarantaine.

Nous ne devons pas non plus oublier les autres catastrophes naturelles, comme les nuées de criquets pèlerins dans certaines parties de l’Afrique de l’Est, qui affectent lourdement les rendements et les moyens de subsistance des exploitants agricoles. D’autres facteurs aggravants, dont la baisse des cours des matières premières, le poids considérable de la dette et le durcissement des conditions de financement au niveau international, accroîtront probablement les incertitudes quant aux perspectives de reprise économique en Afrique.

Le supplément de l’édition 2020 de PEA met en avant une approche politique à plusieurs volets pour lutter contre la pandémie, impliquant : des mesures d’intervention en matière de santé publique pour contenir la propagation du virus et minimiser les décès ; des mesures de politique monétaire pour atténuer les effets de l’insuffisance de liquidités et les risques d’insolvabilité ; des mesures budgétaires pour limiter les impacts économiques de la pandémie sur les moyens de subsistance des populations et aider les entreprises ; de nouvelles réglementations sur le marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois ; des politiques structurelles devant aider les économies d’Afrique à se reconstruire et à améliorer leur résilience face aux crises futures. Des détails concrets sur la façon de mettre en œuvre ces réponses politiques sont présentés en particulier dans la section 3 du supplément.

Comment les pays d’Afrique peuvent-ils bâtir des économies plus résilientes face à des crises futures ?

L’actuelle pandémie de Covid-19 n’est certainement pas le dernier choc majeur auquel sera confronté le continent. Dans le supplément de PEA, nous avons souligné qu’il était nécessaire d’accélérer les réformes structurelles pour permettre aux pays d’Afrique d’établir des économies plus résilientes et de mieux se préparer à faire face aux crises futures.

En augmentant la productivité et en éliminant les obstacles qui pèsent sur l’environnement des entreprises, les pays d’Afrique pourraient relancer leur base productive et accroître leurs niveaux d’industrialisation. Ces réformes destinées à renforcer la résilience nécessiteraient des investissements dans le capital humain pour constituer une main-d’œuvre possédant les compétences adéquates pour les secteurs à forte productivité ainsi que des investissements destinés à combler le déficit d’infrastructures, cela pour faire progresser le développement industriel de l’Afrique.

En outre, la promotion de la diversification des économies aidera les pays africains à s’adapter à une économie mondiale de plus en plus instable et à mieux se protéger face aux crises futures. Cela nécessitera des politiques ciblées, qui stimulent la productivité agricole et permettent de faire passer la main-d’œuvre des secteurs à faible productivité vers des secteurs à forte productivité, ainsi qu’une aide à des secteurs compétitifs, dont l’agro-industrie, les technologies numériques ou les services basés sur les technologies de l’information et de la communication, essentiels pendant la pandémie.

Parmi les autres problèmes qu’il faudra essayer de résoudre pour parvenir à des économies africaines à croissance plus rapide et plus résilientes, on peut citer la formalisation du secteur de l’économie parallèle, la garantie d’une stabilité politique, de la bonne gouvernance et de la transparence, et des mécanismes de protection renforcés des droits de propriété.

bad



Déconfinement progressif ou prolongement du confinement, l’industrie automobile en Afrique, toute aussi asphyxiée que le reste des secteurs de l’économie par la crise du coronavirus, reprend ses activités un peu partout sur le continent. Entre attentisme et optimisme pour l’avenir.

Redémarrage des machines pour la majorité de l'industrie automobile à travers le continent. Le japonais Honda vient de sonner la reprise progressive pour ses concessionnaires dans toute l'Afrique du Sud, avec une exploitation de l'assemble des effectifs seulement à partir du 8 juin prochain.

Volkswagen se déconfine au Rwanda

Au Rwanda, Volkswagen avait suspendu les activités de son usine d'assemblage pendant le confinement. Mais depuis que les autorités ont procédé au déconfinement de la population, « les activités ont repris. Nos usines fonctionnent à nouveau et nous assurons la sécurité sanitaire de notre personnel via des mesures strictes telles qu'édictées par le gouvernement », déclare à La Tribune Afrique une source au siège à Kigali.

Lire aussi : Automobile : le premier véhicule Volkswagen « Made in Rwanda » est sorti d'usine

Depuis le lancement de ses activités en juin 2018, Volkswagen, qui a investi plus de 20 millions de dollars, affiche de fortes ambitions pour son usine rwandaise. La crise du coronavirus est certes venue le court-circuiter, mais la reprise devrait lui permettre d'appuyer sur l'accélérateur, d'autant que le constructeur allemand cible plus largement le marché est-africain.

Renault et Peugeot écoutent le marché au Maroc

Au Maroc où l'état d'urgence sanitaire, confinement y compris, a été prolongé de trois semaines jusqu'au 10 juin prochain, les constructeurs et concessionnaires automobiles relancent progressivement leurs activités. Le géant du secteur, le français Renault a rouvert ses usines de Tanger et Casablanca fin avril-début mai. Cependant, la production totale qui atteint normalement 400 000 voitures par an, sera progressive et limitée pour l'instant aux commandes pré-confinement. Dans un communiqué récemment, le top management entendait faire évoluer la production en fonction de la reprise des marchés.

Le constructeur français qui a également opéré quelques changements dans l'organisation de son activité mondiale récemment, prévoit de relocaliser en Afrique du Sud sa production de camionnettes actuellement fabriquées en Espagne.

Toujours au Maroc, Peugeot a remis à flot son usine de Kenitra le 6 mai dernier avec au programme la reprise de la production de la Peugeot 208 et le probable montage prochain d'un véhicule électrique destiné au marché européen : Citröen AMI. Alors que Carlos Tavares, PDG du groupe annonçait son ambition de doubler d'ici mi-2020 la capacité de production de l'unité de Kénitra à 200 000 véhicules par an, il pourrait être freiné par la pandémie.

Flou sur le secteur en Algérie

En Algérie, certains équipementiers ont de nouveau fermé leurs usines après une relative courte réouverture. C'est le cas de Volkswagen et de Kia. La nouvelle politique adoptée par le gouvernement pour relancer l'industrie automobile nationale semble peu comprise pour l'instant.

L'Afrique, marché automobile de demain ?

Partout dans le monde, le secteur automobile a subi de plein fouet la crise provoquée par le coronavirus. Cependant, certains analystes estiment que ce recul ne serait qu'à court terme en Afrique. Dave Coffey, PDG de l'Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM), va même jusqu'à penser qu'en dépit de la pandémie du coronavirus, les ventes annuelles de véhicules neufs en Afrique subsaharienne pourraient passer de 100 000 unités actuellement (hors Afrique du Sud) à 2 millions d'unités au cours des 15 prochaines années. « Et c'est une estimation très prudente », a-t-il souligné sur Engineering News. Et ce serait une révolution, car le marché de l'automobile en Afrique est encore dominé à 80% par les véhicules d'occasion.

Ces prévisions de croissance confirment cependant l'appétit des géants mondiaux de l'industrie automobile pour les marchés africains ces dernières années. Plusieurs projets ont été annoncés à partir de fin 2019 notamment au Ghana, en Angola, en Tunisie, en Ouganda, ... Un récent sondage de Bloomberg révèle que plusieurs constructeurs internationaux dont Volkswagen et Nissan cherchaient avant la crise à étendre leur présence sur le continent, en Afrique de l'Ouest particulièrement, en ciblant les marchés où le crédit automobile est encore peu développé. Alors que le débat lancé par Bruno Le Maire en France pour la relocalisation de l'industrie automobile française éveillait quelques interrogations au Maroc notamment, reste à savoir si ce projet fera le poids avec tous les avantages présentés par les marchés africains.

 La Tribune Afrique



Le vendredi 17 avril lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Abe Shinzô a annoncé que la somme de 100 000 yens (environ 853 euros) sera versée à chaque résident au Japon, en tant que mesure économique exceptionnelle pour affronter la pandémie de coronavirus. « L’unité du peuple est plus importante que tout pour surmonter cette crise », a-t-il dit.

Le gouvernement a donc décidé de verser 100 000 yens à chaque habitant, Japonais et étranger. La population de l’Archipel est approximativement de 127 millions de personnes, dont un peu plus de 2,6 millions de résidents étrangers (chiffres du 1er janvier 2019).

S’il était tout d’abord question d’accorder une aide de 300 000 yens (environ 2 560 euros) aux foyers ayant encaissé des pertes financières importantes dues à la crise du Covid-19, le gouvernement a finalement changé de plan. « Je tiens à m’excuser profondément envers le peuple pour toute cette confusion. J’en prends la responsabilité », s’est exprimé le dirigeant japonais.

Les formalités à effectuer afin de recevoir les 100 000 yens se feront en ligne ou par la poste. Cela évite ainsi le risque de contamination en allant directement au guichet de la mairie.

Abe Shinzô a ajouté qu’il compte agir le plus rapidement possible afin de débuter la procédure. Selon un officiel du gouvernement, celle-ci se fera au plus tôt à la fin du mois de mai.

L’état d’urgence est actuellement décrété dans toutes les régions du Japon, et le nombre d’infections a dépssé les 10 000 cas.

Nippon/com

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Ali Kalonga

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