Florimond Muteba, PCA de l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) s'oppose à l'entame du procès en diffamation intenté à Jean-Claude Mputu - porte parole du Congo N'est Pas à Vendre - par Dan Gertler. 

Il estime que ce procès contre un activiste qui réclame justice pour son peuple ne devrait pas avoir lieu. 

"Le CNPAV est dans le même combat que nous, celui de la lutte contre la corruption. Je pense que le procès contre Jean-Claude Mputu est un procès de la honte. C'est honteux de voir qu'un milliardaire appuyé par les autorités congolaises s'allient ensemble pour écraser un activiste qui ne fait que réclamer justice pour le peuple congolais en luttant contre la corruption. Qu'est-ce qu'il a fait de mal?", déplore Florimond Muteba. 

Pour Florimond Muteba, ce procès vise à faire taire les lanceurs d'alertes qui dénoncent les méfaits de la corruption.

"Dan Gertler qui toucherait, selon des calculs, 200 milles dollars chaque jour, plus que le salaire annuel du président de la République, a du courage de traduire en justice un activiste qui lutte contre la corruption ! C'est le procès de ceux qui manipulent la justice avec leurs grands moyens pour faire taire tous ceux qui veulent mettre fin à la corruption", a-t-il déclaré. 

Une année après, la société civile notamment l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) dresse un bilan négatif de l'accord entre le gouvernement congolais et le groupe Ventora de Dan Gertler car les 2 milliards USD promis n'ont pas été récupérés et les annexes de cet accord ne sont pas toujours publiés. L'ODEP appelle à renégocier ce contrat. 

Rappelons que Jean-Claude Mputu,  le porte-parole du CNPAV, a été traduit en justice par Dan Gertler pour avoir affirmé à la presse que "Dan Gertler a déjà gagné plus de 60 millions USD au titre des royalties depuis la signature de l’accord avec le gouvernement congolais", une affirmation partagée par la plateforme qu'il représente. 

Jordan MAYENIKINI 



Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a présidé ce mercredi 5 avril 2023 une nouvelle réunion d'évaluation des préparatifs des IXe Jeux de la Francophonie prévus cette année à Kinshasa, Capitale de la République Démocratique du Congo. Il était question pour le chef du gouvernement de se rendre compte du niveau d'avancement des travaux de construction des infrastructures qui seront mises à contribution et statuer sur d'autres aspects organisationnels.

"Vous savez que nous nous approchons des échéances parce qu'il y a les équipes de la francophonie qui vont venir à tour de rôle, faire le point des préparatifs. Nous sommes plutôt optimistes au regard du rapport qui nous a été fait sur le déroulement des travaux tant sur le plan organisationnel pour tout ce qui concerne hébergement, restauration, transport, que sur le plan des infrastructures. Moi même j'ai eu l'occasion de voir le site de l'UNIKIN avec le Ministre de l'ESU il y a quelques jours.  Donc de ce côté là, il y a peu d'inquiétude à se faire", a-t-il rassuré devant la presse à l'issue de la réunion tenue à la primature.

Et d'ajouter : 

"Mais il faut tout simplement donner un coup d'accélérateur sur les différents chantiers pour nous assurer que les différents prestataires soient dans le délai parce qu'il faut bien qu'on ait le temps de nous concentrer aussi. Il y avait le Ministre des Sports qui siégeait avec nous, parce qu'il faut préparer les athlètes. Il faut préparer les aspects culturels. Il faut faire un peu plus d'avantages dans la Communication. Nous avons déjà Masano ( Ndlr: la mascotte de  ces Jeux). Je pense que tous les congolais doivent s'habituer. Les jeux c'est le grand rendez-vous que le Congo donne aux jeunes de tous les pays francophones. Il faut que tout le monde soit prêt".

À ceux qui pensent que rien n'avance sur le terrain en ce qui concerne les infrastructures, Patrick Muyaya, a donné des assurances quant à la livraison de toutes les infrastructures à temps.

"Les infrastructures se font sur des sites fermés . Et donc au-delà de tous les sceptiques et de toutes les manipulations parce qu'il en existe. Les gens qui, depuis le début, pensent que la RDC ne peut pas organiser ces jeux. Il y a eu plusieurs tentatives, plusieurs polémiques. Aujourd'hui, c'est acté, au niveau de la francophonie, nous allons faire ces jeux et les sites où les travaux se font seront ouverts parce qu'il y a des visites qui sont prévues cette semaine, notamment celle que nous avons effectuée mais il y aura d'autres visites notamment à haut niveau pour faire le point de l'évolution sur le terrain avec les différents prestataires et à l'occasion, nous serons accompagnés des médias pour que les sceptiques voient, que les saints Thomas voient que les choses se font et se font de manière professionnelle et rigoureuse telle que prévue dans les cahiers des charges" s'est défendu le porte-parole du gouvernement.

Reportés plus d'une fois, ces 9èmes Jeux de la Francophonie se tiendront à Kinshasa fin juillet et début août 2023 sur plusieurs sites retenus.

Clément MUAMBA



30 mars 2019 - 30 mars 2023, cela fait quatre ans, jour pour jour, que s’est éteint l’artiste musicien congolais Lutumba Ndomanueno Simaro Masiya. Le monde de la musique se souvient de lui, en ce 30 mars, notamment pour sa capacité hors normes d’écrire et composer des chansons, avec beaucoup d'images, de profondeur et de vie.

Le patron du groupe musical Bana OK est mort à l'âge de 81 ans, en 2019, à Paris, en France. Guitariste accompagnateur de son état, il s'est particulièrement distingué dans la création des tubes à succès qui sont de vrais poèmes tels que "Fifi nazali innocent", "Mabele", "Verre cassé", "Maya", "Ebale ya Zaïre", etc.

Probablement le meilleur auteur de la musique congolaise par cette sensibilité, par cette profondeur et par l’écriture de ses chansons, Lutumba avait pourtant conservé une forme d’humilité et de recul rare dans la musique congolaise.

L’artiste avait fait une confidence lors d’une conférence organisée par des jeunes de Barumbu, selon laquelle quand il finissait d’écrire une chanson, avant de l’amener aux répétitions, il en soumettait le texte à la critique d’un de ses voisins qui n’était qu’un simple mélomane mais l’artiste appréciait sa sagesse, sa philosophie de vie et donc modifiait ses textes sur ses conseils.

Plusieurs personnalités politiques ont participé aux hommages rendus à cet artiste musicien à Kinshasa où le corps a été rapatrié fin avril 2019. Félix Tshisekedi a déposé, au Palais du peuple, une gerbe de fleurs devant la dépouille mortelle de ce poète.

A l’annonce du décès de Lutumba Simaro, le président honoraire Joseph Kabila lui a rendu hommage en parlant particulièrement d’« un artiste exceptionnellement talentueux qui a su marquer son temps d’une empreinte spéciale ».

Emmanuel Kuzamba



La RDC a décrété le 6 avril comme journée du Combat de Simon Kimbangu et de la Conscience Africaine. L’ordonnance le confirmant a été publiée ce lundi.

Né le 12 septembre 1887, Simon Kimbangu et mort le 12 octobre 1951, Simon Kimbangu est un prédicateur et un précurseur de la lutte pour l’indépendance. Il est à la base dès 1921 d’un mouvement religieux qui deviendra plus tard le kimbanguisme.

C’est le 6 avril 1921 que le jeune Simon Kimbangu avait déclaré avoir eu une apparition de Jésus, qui lui aurait permis d'accomplir une guérison miraculeuse sur Nkiantondo.

Le chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste est Simon Kimbangu Kiangani, fils de Salomon Dialungana Kiangani. Il est en fonction depuis 2001. Depuis 1987, elle est appelée « Église de Jésus Christ sur la Terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu » (EJCSK). 

actualite.cd/CC



Au ministère de la culture, il a été célébré la journée nationale de l’intemporalité des œuvres d’art, de la culture et du patrimoine congolais, le 30 mars dernier. Décrétée il y a une année, la journée est aussi une façon de rendre hommage à l’artiste musicien Lutumba Ndomanueno Simaro Masiya dont les œuvres qui dépassent l’usure du temps ont inspiré plusieurs générations.

Pour ce faire, la ministre de la culture, arts et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, s’est adressée aux culturels congolais à l’occasion. Dans son mot, elle a dit voir l’intemporalité, également dans l’ordre de penser aux droits d’auteurs et à la vie sociale des artistes. Aussi, dit-elle, avoir initié un travail intellectuel et lancé un appel pour honorer à jamais les œuvres culturelles et leurs auteurs.

Par ailleurs, dans la liste des œuvres intemporelles, la ministre de la culture, arts et patrimoine a cité quelques autres qui ont été rajoutées. Dans l’architecture, l’immeuble Forescom, le tout premier de Kinshasa et de toute l’Afrique noire, construit entre 1923 et 1945. En sculpture, la statue de la Penseuse d’Alfred Liyolo et la pleureuse de son congénère Donatien Wuma Ndombasi, érigée devant la cour suprême de justice et la cour de cassation.

Dans les arts visuels, la ministre a proposé les œuvres en bande dessinée Jeunes Pour Jeunes avec pour héros Sinatra, Apolosa, Coco, Didi, Erol. Dans la musique, les titres choisis sont Masuwa de Lutumba Simaro, Indépendance Chacha de Grand Kallé, puis Marie-Louise de Wendo Kolosoy. La chanson « Ndaya » de Mongo Love figure aussi dans la liste.

En littérature, toute l’œuvre d’Antoine-Roger Bolamba a été sélectionnée. Dans les arts de scène, le ballet et le théâtre classique « Epopée Lianja » un chef-d’œuvre de la culture Mongo et la pièce de théâtre « Procès à Makala » de Mobyem Mikanza, stigmatisant la responsabilité universelle des adultes dans l’éducation des jeunes.

« D’autres œuvres seront prochainement soumises aux choix d’un jury spécial qui sera composé des personnalités venant de tous les onze arts de la culture et seront publiées pour un sondage afin que la population congolaise et tous les culturels participent à la sélection », a déclaré Catherine Kathungu.

La promotion de la culture, des arts, du sport et des centres de loisirs est contenue dans le pilier 15 du programme du gouvernement de l’Union Sacrée. Dans l’axe 61, il est même demandé de travailler pour la réhabilitation de l’économie culturelle.

Emmanuel Kuzamba



Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) qui a appris, par les réseaux sociaux, l’agression de son président Christian Bosembe, affirme avoir déjà porté plainte contre ce réseau des combattants ou bataillon front populaire qui a exécuté cet acte. Dans un communiqué de ce dimanche 02 avril, le CSAC demande, par ailleurs, aux autorités françaises d'assurer plus de protection aux hauts responsables de la République qui séjournent en mission officielle dans leur territoire.

Le bureau élargi de l’autorité de régulation des médias, réuni en urgence pour ce faire, n’a pas manqué de condamner avec la dernière énergie, ce qu’il qualifie d’« agression barbare, ignoble et indescriptible exécutée par ceux qui se disent combattants ou bataillon front populaire, qui utilisent les méthodes des terroristes, et qui pour la plupart vivent en situation irrégulière en France et dans d'autres pays de l'Europe occidentale », peut-on lire dans le communiqué.

Le CSAC demande ainsi aux autorités françaises de rechercher activement, d'arrêter, de juger, et de sanctionner sévèrement, jusqu'au refoulement de ces professionnels du chaos qui ne sont pas à leur premier forfait.

« C'est au prix de la réparation holistique de l'opprobre subie que le CSAC évaluera la bonne foi des autorités françaises », ajoute le communiqué.

La vidéo fait le tour des réseaux sociaux ce dimanche. On y aperçoit, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication tabassé par des gens qui se disent « combattants », et qui le traitent de collabo et s’encouragent à filmer la scène.

Dans la matinée, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya avait rassuré avoir échangé avec Christian Bosembe et que tout se passe bien. Il a aussi condamné cet acte et promet que justice sera faite car, a-t-il écrit sur Twitter, la violence n’a aucune place en démocratie.

Pour sa part, l’Association des Médias d’Information en Ligne de la RDC (MILRDC) a condamné fermement l’agression dont a été victime Christian Bosembe, Président du CSAC. MILRDC encourage les autorités congolaises, en collaboration avec la justice française, à se saisir de ce cas afin que les auteurs de cette agression cruelle soient identifiés et subissent de manière exemplaire la rigueur de la loi. L’association lance également un appel pressent aux activistes et leaders politiques proches de ces agresseurs à se désolidariser et à condamner publiquement cet acte.

Dans des vidéos publiées cet après-midi, Christian Besembe est aperçu bien portant, après cet acte de la soirée de samedi 1er avril. A ses côtés, d’autres congolais de la diaspora qui affirment qu’il n’a pas de choc grave, ni égratignure.

Au cours de ce séjour à Paris, depuis le 28 mars, Christian Bosembe a échangé avec les responsables de Canal Plus, France Médias Monde, de TV5 et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans le but de renforcer les relations entre le CSAC d'une part et toutes ces structures spécialisées dans le domaine de l'audiovisuel et de la promotion de la francophonie.

Emmanuel Kuzamba



L’Association des Médias d’Information en Ligne de la RDC (MILRDC) condamne fermement l’agression dont a été victime Christian BOSEMBE, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de la Communication (CSAC).

Dans la vidéo de cette agression ignoble, largement partagée sur les réseaux sociaux, on y voit le président de cette institution d’appui à la démocratie, en mission à Paris, sauvagement violenté le 1er avril 2023 par une horde.

MILRDC encourage les autorités congolaises, en collaboration avec la justice française, à se saisir de ce cas afin que les auteurs de cette agression cruelle soient identifiés et subissent de manière exemplaire la rigueur de la loi.

MILRDC lance un appel pressent aux activistes et leaders politiques proches de ces agresseurs à se désolidariser et à condamner publiquement cet acte.

MILRDC constate l’émergence d’un climat d’intolérance à quelques mois de la tenue des élections générales. MILRDC remarque que les promoteurs et les auteurs de ces actes opèrent parfois à visage découvert sans être inquiétés. Cette impunité, qui motive des cas de récidive, est à bannir à tout prix.

MILRDC exhorte les autorités nationales, les institutions spécialisées et les organisations professionnelles actives dans la prise de parole publique à œuvrer urgemment pour l’adoption des politiques et des décisions qui luttent efficacement contre des actes d’intolérance et qui favorisent la liberté d’expression. 

MILRDC en appelle à la conscience et à la responsabilité de tous devant la Nation et l'histoire.

 opinion-info/CC



Le célèbre chanteur congolais Werrason a été reçu samedi 1er avril à la Présidence de la République par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. À l’ordre du jour, la concrétisation de plusieurs projets en faveur du secteur artistique et culturel du pays.

Selon Werrason, il a soumis au Président Tshisekedi des propositions visant à promouvoir et soutenir les artistes congolais.

Il s’agit notamment de la création d’un fonds de soutien aux artistes, d’une maison des artistes, et d’une industrie culturelle forte pour valoriser le patrimoine culturel congolais.

Le Chef de l’État a accordé son soutien à ces initiatives qui visent à promouvoir la culture nationale et à donner plus de visibilité aux talents artistiques congolais. Le président Tshisekedi a instruit le gouvernement à explorer les voies et moyens pour la mise en œuvre rapide de ces projets structurants.

Cette réception à la Présidence est une reconnaissance du rôle important que joue le secteur culturel dans le développement de la République Démocratique du Congo. Elle traduit la volonté des autorités à investir dans ce domaine pour valoriser l’identité congolaise.

Sur son compte twitter, l'artiste chanteur a écrit: « Sur base des propositions que j’ai introduites pour le développement du secteur artistique, et pour porter haut la voix des sans voix, le Président Felix Tshisekedi m’a reçu dans son bureau pour la concrétisation matérielle des dits projets. C’est le Congo qui gagne »,

Mbotr/CC

 

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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