La Chambre de commerce et d'industrie franco-congolaise (CCIF) aspire à accroître les échanges économiques entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France. C'est dans cette perspective qu'est organisée une Semaine française à Kinshasa, 24 au 26 avril 2024.

Bertrand Bisengimana, président de cette chambre, estime que le volume des échanges commerciaux entre la RDC et la France reste en deçà du potentiel économique des deux pays :

"A notre sens, ces volumes sont insuffisants. La chambre de commerce peut jouer un rôle important pour augmenter le volume des échanges. Je crois que nous ne sommes pas assez connus auprès des entreprises françaises en France. Un des premiers enjeux de la Semaine française c’est de donner plus de visibilité économique à la France en RDC", explique Bertrand Bisengimana.

La Chambre de commerce et d'industrie franco-congolaise (CCIF), créée depuis 1987, veut mettre l’accent sur la présence des entreprises françaises qui sont en RDC mais aussi offir plus de visibilité à celles qui voudront venir investir en RDC.

radiookapi.net/CC



La 60e édition de la Biennale de Venise, en Italie, a ouvert ses portes le samedi 20 avril. La  République démocratique du Congo y est représentée par les artistes du Cercle d'art des travailleurs de plantation congolaise (CATPC). Venus tous de Lusanga, une localité de la province de Kwilu, les Pays-Bas ont mis à la disposition de ces artistes leur pavillon. Ils vont y exposer du 20 avril au 24 novembre 2024.

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce pavillon au public, le vice-président du CATPC Ced’art Tamasala, s’est félicité pour la prise de conscience collective qui est en train de se réveiller. Ainsi, il a appelé à un monde plus équitable, un monde sans exclusion, un monde sans travaux forcés, comme c’était à Lusanga lors que la multinationale anglo-néerlandaise Unilever y exploitait l’huile de palme à l’époque coloniale.
 
« Maintenant que la conscience collective universelle se met à se réveiller, le temps est venu de partager le sacré, la vie que nous avons tous en commun, et de nous remettre à envisager un monde meilleur, plus équitable sans exclusion d'un seul humain sur toute la planète, en considérant l'apport de tout un chacun peu importe l'endroit que nous contribuons sur la planète, et ainsi inclure tout le monde pour permettre aux générations futures, nos chers enfants et petits enfants demain de cohabiter ensemble en harmonie et de continuer à partager ce que nous avons toujours eu de plus précieux, le sacré qui n'est autre que le souffle de vie sans laquelle rien ne peut être possible », a dit l’artiste.

Il a par ailleurs remercié ceux qui ont rendu possible cette exposition, en particulier les Pays-Bas à travers le Fonds Mondriaan.

« Au nom de toute notre communauté à Lusanga avec qui nous partageons ces instants de fête, qui serions un blasphème s'ils étaient célébrés sans nous, et profitons de l'occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que cet événement planétaire soit conclut en beauté comme c'est le cas pour cette biennale unique dont nous félicitons les organisateurs pour le courage manifesté en invitant des communautés semblables ou vivant une situation similaire à la nôtre », a ajouté Ced’art Tamasala.

Pour sa part, la directrice générale en charge de la culture et médias au ministère de l’Éducation, culture et sciences du royaume des Pays-Bas, Barbera Wolfensberger, a félicité les artistes du CATPC pour l’exposition, car elle va leur permettre d’avoir les moyens de racheter des terres dégradées à Lusanga pour les restaurer au moyen de l’agroforesterie.

« L'art peut aider à renouer avec le passé. C'est le cas avec le prêt de la sculpture ancestrale Balot. Cette œuvre est exposée pendant la Biennale : physiquement dans le White Cube à Lusanga et numériquement ici à Venise. Le retour de cette sculpture ouvre le dialogue sur le passé et son impact sur le présent. En même temps, vous construisez l'avenir grâce au succès de votre propre art, qui vous permet d’acheter de nouvelles terres et de restaurer l'écosystème local », a-t-elle dit.

Cette exposition dans le pavillon néerlandais est retransmise en direct à White Cube, un musée construit à Lusanga par le CATPC. Dans ce musée, la sculpture ancestrale Balot y est exposée depuis mars dernier. Propriété du musée des Beaux-Arts de Virginie (Virginia Museum of Fine Arts), aux Etats-Unis, cette statue Pende avait quitté le territoire de Gungu, en RDC, en 1973 après avoir été rachetée par un collectionneur d’arts. Ce dernier la revendra à son tour au musée américain.

Bienfait Luganywa



Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 23 avril 2024 à Kinshasa, le coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela, a dénoncé la prise en otage du peuple congolais par une classe politique égoïste, ainsi que la privatisation de l'appareil de l'État, dans un contexte où la RDC est confrontée à plusieurs urgences, notamment une situation sécuritaire précaire dans l'est du pays.

Près de 4 mois après l'investiture du président de la République réélu, il a désapprouvé des consultations politiques interminables, tout en dénonçant avec véhémence le fait que les mêmes figures politiques qui ont mené le pays à la situation actuelle tentent de revenir aux affaires en usant des mêmes méthodes d'opportunisme politique, allant jusqu'à placer des membres de leur propre famille dans des postes clés.

Pour lui, cette privatisation de l'appareil de l'État par une minorité égoïste a relégué les véritables besoins du peuple congolais au second plan, au moment où des milliers de civils continuent de subir les affres de la guerre et de l'occupation étrangère.

« Pendant ce temps, à Kinshasa, cette préoccupation majeure et vitale de la nation est reléguée au second plan et devenue le cadet des soucis de la majorité au pouvoir. L'heure est plutôt à la guerre de positionnement dans les institutions de la République. Près de 70 % des députés nationaux ont pour suppléants les membres de leurs familles biologiques. La NSCC craint que cela ne se répète dans la nomination des membres du gouvernement, de la diplomatie et des entreprises publiques. Décidément, le pays est pris en otage et privatisé par une minorité de la classe politique égoïste actuellement au pouvoir, c’est toujours les mêmes figures politiques qui ont mis le pays à genoux qui tentent de revenir ou se maintenir avec les mêmes méthodes de positionnement politique des membres de leur famille », a affirmé J. Tshiombela.

Alors que les armées rwandaise et ougandaise opèrent en toute impunité sur le sol congolais, causant des pertes humaines inacceptables et forçant des millions de personnes à fuir leurs foyers, la NSCC a mis en garde contre la perpétuation de ce cycle vicieux.

« Le renouvèlement de la classe politique a encore du chemin en RDC, une promesse sans lendemain. Pendant ce temps, le Rwanda et l’Ouganda sont à la manœuvre de la balkanisation et pillage des richesses, à l'intérieur du pays, c’est la privatisation qui semble prendre corps, le peuple congolais n’est pas dupe et vous observe », a indiqué J. Tshiombela.

Par son intermédiaire, la NSCC a appelé à une mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays de cette prise en otage par une classe politique cupide et pour contrer toute tentative de privatisation de l'État au détriment du peuple congolais.

« Pour toutes ces raisons, la NSCC avertie déjà qu’elle sera comme toujours du côté du peuple abandonné et appelle désormais à la mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays et contre sa prise en otage par une certaine classe politique et sa privatisation. Disons non à la République des familles et des mêmes figures politiques, que personne ne vienne prétexter l’ignorance », a-t-il affirmé. 

Dans un communiqué reçu le dimanche 14 avril dernier par 7SUR7.CD, la NSCC avait exhorté la Première ministre Judith Suminwa à conclure des contrats de performance avec chaque membre du futur gouvernement ainsi qu'avec les futurs responsables des régies financières, pour des évaluations trimestrielles et rendre publiques ces évaluations.

Merveil Molo



La délégation du Département National de femmes Travailleuses qui est une Branche spécialisée de la CSC- Confédération Syndicale du Congo en matière des droits et promotions de la femme dans le milieu du travail a figuré parmi les organisations de la société civile invitées par la Première Ministre, Judith Tuluka Suminwa, dans le cadre de ses consultations, en vue de la formation du nouveau gouvernement.

Après échanges avec la Première Ministre, Judith Tuluka Suminwa, la Secrétaire Générale en charge du Département National de femmes Travailleuses et d'office Presidente de la Commission Nationale  de femmes, Brigitte Sharadi Munkokole, a confié à la presse qu'elle a insisté, au cours de ces entretiens, sur la mise en place d'un cadre de dialogue pour les travailleurs de l'économie informelle, dans le cadre de leur fonctionnement sur base de leur pourcentage qui est de plus de 90% de la population, dont les femmes sont majoritaires. Il a également été évoqué, a-t-elle ajouté, plusieurs points dont la situation sécuritaire, la guerre qui continue à occasionner des pertes des emplois et accroissement de travail informel, avec toute les conséquences sur les femmes; la mise en place d'un cadre de concertation ou du dialogue social pour les travailleurs; 
le changement climatique; le genre ; les VBG-Violence basée sur le genre et la Convention 190 sur l'élimination de la violence au travail; les problèmes  de voies de communications; et la santé sécurité au travail.

L'occasion faisant bien son larron, la Cheffe de la délégation du Département National de femmes Travailleuses de la Confédération Syndicale du Congo,  Brigitte Sharadi Munkokole a d'abord réitéré ses remerciements au chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, à travers cette nomination, a très  honoré la femme à la face du monde.Elle a aussi, des vives voix, présenté ses félicitations à la Première Ministre pour sa historique nomination.

Serge Mavungu 



La Cour constitutionnelle a, enfin, rendu ses arrêts ce lundi 22 avril 2024. C'était au cours de son audience publique, tenue sous la houlette de son président, Dieudonné Kamuleta, dans la salle d'audience de son siège, à Kinshasa.

Siégeant en matière des résultats de contentieux électoral, spécialement en matière de correction des erreurs matérielles, la Cour a, sur les 134 requêtes réceptionnées, déclaré seulement 19 recevables et fondées.

Parmi les députés nationaux invalidés jadis puis réhabilités après examen des erreurs matérielles, figurent Serge Bahati Mygende de la circonscription électorale de Kabare, dans le Sud Kivu, de Jean Bakomito Gambu de la circonscription électorale d'Isiro, dans le Bas Uele, de Robert Niondo Toko de la circonscription électorale de Moanda et dans le Kongo central.

Ci-dessous lire in extenso des députés nationaux réhabilités après examen des erreurs matérielles ainsi que leurs circonscriptions électorales :
1. MUTEBA KASAMBAY Joseph :Lubumbashi
2. NSENDULA KAZADI Olivier : KATANDA
3. MUKENDI FONTSHI KANYINDA : TSHILENGE
4. NIONDO TOKO Robert : MOANDA
5. TUNDA KASONGO LUKALI Prosper : KIBOMBO
6. SUDI AL AMIN ZIMAMOTO : KASONGO
7. KILUBU KUTUNA Séraphine : TSHANGU
8. MBODINA IRIBI Pierre Célestin : IRUMU
9. TITAKO ONGOKI Jacques : POKO
10. KOLONGO DARUWEZI Élie : UBUNDU
11. BAHATI MAYGENDE Serge : KABARE
12. MWINA KYANGEBENI Joseph : Mont amba
13. KAWEN KABWIT Francine: LUBUDI.
14. NDJAZA LINDE Jean Marie: DJUGU
15. MUYOMBI  TSHIMBU Jethro: LUBUMBASHI
16. BAKOMITO GAMBU Jean  : ISIRO
17. SHAKASAKA TETE : TSHANGU
18. LOTIKA LIKWELA Theoveul : KISANGANI
19. MUNGANGA GADIMBA Cleophas : BULUNGU

opinion-info/CC



La Cour constitutionnelle a rendu lundi 22 avril un arrêt unique proclamant définitivement élus 500 députés nationaux. Elle s’est prononcée après avoir déclaré recevables et fondées 19 requêtes sur les 134 introduites en rectification d’erreurs matérielles de ses arrêts rendus le 12 mars dernier. De ces 19 députés, certains qui siégeaient déjà à l’Assemblée nationale conservent leurs sièges.

Parmi les 19 députés ayant eu gain de cause, figure, par exemple, pour la circonscription électorale de Kabare dans le Sud-Kivu, Serge Bahati de l'AFDC-A. Il reprend son siège à l'Assemblée nationale en remplacement de Claude Nyamugabo.

Jethro Muyombi de l'UVT est réhabilité dans la circonscription électorale de Lubumbashi (Haut-Katanga).

Gilbert Kankonde de l'UDPS/Tshisekedi conserve son siège, au détriment de Pascal Manshimba dans la circonscription électorale de Ndemba au Kasaï-Central.

Tunda Kasongo est définitivement élu dans la circonscription de Kibombo et Cléophas Munganga, dans celle de Bulungu.

Robert Myondo remplace Modero Nsimba pour la circonscription électorale de Moanda (Kongo-Central).

Fontshi Lukendi est proclamé élu pour Tshilenge (Kasaï-Oriental).

Taylor Lubanga conserve son siège, alors que Nkuna Mudikolele débouté.

Olivier Nsendula remplace Samy Badibanga à Katanda.

Cet énième arrêt définitif de la Cour vient ainsi clore le débat sur la correction des erreurs matérielles en créant des mécontents qui étaient pourtant déclarés définitivement élus.

radiookapi.net/CC



La taille du prochain gouvernement de la République démocratique du Congo, les critères de probité et de compétence, la proposition de trois ministrables issus des provinces différentes résument les règles imposées aux partis politiques par la Première ministre, telles que relayées après les audiences.

Il y a cette célèbre phrase : « Ne me faites pas tarder » que toutes les délégations ont confirmé avoir entendu de la bouche de la Première ministre sur un ton sans équivoque. Puis, elle s’était donnée sept jours pour boucler les consultations avec les acteurs politiques de la majorité à l’Assemblée nationale. La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a tenu le délai.  Aux délégations, Mme Suminwa a expliqué les orientations claires données par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi notamment sur la taille du gouvernement. Le prochain gouvernement sera resserré avec un nombre limité des ministres. La Première ministre Suminwa l’a dit aux délégations qui l’ont répété à la sortie des audiences et dans les cercles politiques.

Probité et compétence

La Première ministre a également dit à ses visiteurs de marque qu’il faut montrer patte blanche en lien avec les critères de probité et de compétence. Ne seraient membres de ce gouvernement que des personnalités dont la probité ne souffre d’aucune zone d’ombre. Par ce critère, le chef de l’État veut que ce gouvernement ne souffre pas du rejet de l’un ou l’autre de ses membres à cause de la clameur publique du fait de sa perception par l’opinion publique congolaise et internationale, a expliqué un membre de l’Union sacrée de la nation après son échange avec la Première ministre. 

De même, ce gouvernement qui ne bénéficiera pas d’un état de grâce, le peuple attend palper du doigt les retombées de cette gouvernance dès les premiers jours. « La différence doit être nette et la rupture totale », a analysé auprès de l’ACP, un opposant. Pour le député d’opposition Christian Mwando, le choix de Mme Suminwa est « le meilleur opéré par le président Tshisekedi ». Il intervenait sur la radio Top Congo. Dans son mot aux délégations, la Première ministre a demandé que lui soit transmise une liste de trois personnalités ministrables. « Les trois noms ne doivent pas provenir d’une même province », a témoigné également auprès de l’ACP un acteur politique de l’USN. « Sur chaque liste, il doit y figurer trois noms des ressortissants de trois provinces différentes », a explicité un autre cadre de l’USN.

« La Première ministre Tuluka  a imposé ses règles à tous les partis politiques, dès les premiers contacts. Ce sont ses règles qui ont conduit les consultations. Elle a du caractère. Cela se voit clairement », a conclu un membre du présidium de l’USN.

Consultation lundi de la masse laborieuse

L’agenda de la Première ministre Judith Suminwa prévoit la consultation lundi de la masse laborieuse notamment,  l’Intersyndicale de l’administration publique, (INAP), l’association de professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN), l’Union  nationale de la presse du Congo (UNPC),  ainsi que les producteurs locaux. Il sera également question pour la cheffe du gouvernement de consulter le même jour les associations des comédiens et des musiciens Congolais.

ACP/CC



La direction de la Réserve de Faune à Okapi (RFO) a  indiqué avoir mis la main sur un groupe d'individus munis d'armes blanches dans la nuit du 17 avril dernier en pleine exploitation des minerais dans un site minier illicite nommé « Bapela » au territoire de Mambasa en province de Ituri. 

Dans un communiqué rendu public ce samedi 20 avril et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, ce groupe de personnes a été surpris par les écogardes de la RFO en flagrance en pleine exploitation des minerais à Bapela.

« Ces individus se sont insudieusement et violemment introduits dans la zone de patrouilles de la RFO à Bapela pour s'attaquer aux écogardes en plein exercice de leur mandat regalien », peut-on lire dans ce document. 

Tout en qualifiant cet acte d'une provocation de la part de ces exploitants miniers illégaux, la RFO attire l'attention des autorités politico- administratives et coutimières mais également toutes les couches sociales de bien vouloir privilégier les activités des substances propres et durables afin de protéger l'écosystème qu'elle abrite. 

Il convient de signaler que selon l'UNESCO, la RFO occupe environ 1/5 de la forêt de l'Ituri et plusieurs espèces menacées des primates et d'oiseaux y abritent. 

Joël Losinu, à Komanda

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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