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Tout est prêt pour la sortie du gouvernement Suminwa au courant de cette semaine. D'après Bernard Kayumba, cadre au sein de l'Union sacrée, les présidents des partis et regroupements politiques ne feront pas partie du prochain gouvernement. D'autant que, souligne-t-il, plusieurs chefs de partis et regroupements ont été élus sénateurs, gouverneurs et députés.

Un mois après sa nomination, Judith Tuluka demeure résolument engagée pour la mise en place de son équipe gouvernementale afin de répondre aux multiples attentes de la population.

Joint par nos confrères de Top Congo, Bernard Kayumba, l'un des cadres de l'Union sacrée, a souligné que la prochaine équipe gouvernementale sera constituée des hommes et femmes capables d'aider le chef de l'État Félix Tshisekedi à matérialiser sa vision.

" Le gouvernement Suminwa sera constitué de gens capables de booster le programme du chef de l'État, et aussi, relever le niveau social tant attendu par la population. La sécurité dans l'est de la RDC est une grande préoccupation. Voici ce qui attend la nouvelle première ministre sur la table", a expliqué Bernard Kayumba.

Et d'ajouter : " Les partis et regroupements membres de l'Union sacrée ont eu à soumettre chacun un carnet de charge, mais également les listes de potentiels ministrables. Il appartient maintenant à la discrétion du chef de l'état, qui va choisir l'une des personnes parmi les trois proposées".

Il sied de noter que cette publication du gouvernement Suminwa interviendra après les consultations initiées par la première ministre avec les regroupements politiques membres au sein de l'Union sacrée ainsi que de la société civile, spécialement les organisations féminines dans leur pluralité.

Grevisse Tekilazaya 



Malgré le foisonnement d’organes de lutte contre la corruption, particulièrement au sein même de son propre cabinet, le Président de la République, Félix Tshisekedi a fustigé la persistance de ce vice qui gangrène la société et qui coûte cher aux finances de l’État.

Devant la diaspora congolaise en Belgique, Félix Tshisekedi a affirmé que la corruption est devenue « normale » en République démocratique du Congo.

« La corruption est devenue une sorte de seconde nature en République démocratique du Congo, c’est devenue quelque chose de normal, les gens ne sont plus choqués parce que les mentalités ont été inversées », a-t-il vociféré.

Depuis son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, Félix Tshisekedi a mis en place plusieurs organes tels que l’Inspection Générale des Finances et la Coordination de changement des mentalités (CCM), un service spécialisé de la Présidence de la République avec pour mission entre autres la sensibilisation, la prévention et la lutte contre toute sorte d’antivaleur.

En mars 2020, Félix Tshisekedi a également créé par ordonnance, un nouveau service spécialisé au sein de son cabinet dénommé « Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption » (APLC).

Selon l’esprit de l’ordonnance Nº 20/013 bis du 17 mars 2020, l’APLC est censée être l’autorité nationale de référence en matière de lutte contre la corruption en RD Congo. Cependant, des membres de ces organes « anti-corruption » se retrouvent souvent sur le banc des accusés alors que les feuilletons devant la justice « malade » n’aboutissent qu’à des spectacles sans fin.

Beaucoup de proches du Président congolais ont en effet été accusés de corruption et de détournement présumé d’argent public. Même si la justice s’est saisie de ces affaires, très peu d’entre eux ont été condamnés. Ceux qui l’ont été ont été soit acquittés, soit ils ont bénéficié d’une liberté provisoire.

Carmel NDEO



Les députés provinciaux ont voté, lundi 29 avril 2024, au second degré (suffrage indirect), les Sénateurs ainsi que les Gouverneurs et Vice-gouverneurs de province. Seulement dans les vingt (20) provinces sur les vingt-six (26) que compte la RDC -République démocratique du Congo-. Que des surprises -agréables ou désagréables, c'est selon-, avec de nouvelles figures à la tête des dix-sept (17) provinces. Sauf dans les deux (2) provinces, le Lualaba et le Haut Katanga, où, respectivement, Fifi Masuka (qui était intérimaire) et Jean Jacques Kiabula ont été réélus. Au Sud Kivu, il y aura un deuxième tour dans 72 heures. Au-delà du spectacle électoral pour le moins désolant auquel les députés provinciaux ont fait assister l'opinion tant nationale qu'internationale, quelles leçons y tirer et quelles précautions prendre, pour que, dans l'avenir, des conséquences néfastes soient évitées à la RDC ?

Constat

Il s'est observé, d'une manière générale, que, dans les Organes délibérants de toutes les vingt (20) provinces, les scrutins combinés des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs se sont bien déroulés. Tout s'y est passé comme prévu, sous la direction de la CENI -Commission électorale nationale indépendante- et la surveillance des observateurs électoraux et des témoins tant des partis et regroupements politiques que des candidats indépendants. Aucun incident majeur, même mineur, n'y a été enregistré.

Des leçons tirées

Il ressort de ces élections, précisément celles des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, qu'il y a eu l'arrivée de nouvelles figures à la tête de la plupart des provinces. Ce qui, à première vue, répond aux aspirations des populations meurtries, qui ne juraient plus que sur la sanction négative à infliger à tous ces Gouverneurs affairistes n'ayant pas su bien gérer leurs juridictions respectives, les ayant rendues invivables, pour ne pas dire ingouvernables, exposées à une insécurité généralisée doublée de l'insalubrité. 

Seulement voilà : au fond, ce changement n'est que factice, de façade. Car, en clair, ceux que d'aucuns appellent à tort les Grands électeurs, les députés provinciaux, ont fait la honte de la République, en n'ayant pas voté en âme et conscience, comme le veut le principe sacro-saint du jeu démocratique. Par contre, ils ont préféré, toute honte bue, suivre le mot d'ordre de leurs regroupements politiques, tels des moutons de Panurge, ou se laisser corrompre, en monnayant leurs voix.

Au vu et su de tout le monde, les députés provinciaux, à cause du mot d'ordre de la hiérarchie et/ou de leur cupidité, ont voté, à quelques exceptions près, la médiocrité et l'incompétence au détriment de l'excellence et de l'expertise.

Ainsi, ils ont sacrifié les provinces et les populations sur l'autel de leurs intérêts politichiens et autres appétits gloutons.

 Des conséquences inévitables

Toutes choses restant égales par ailleurs, rien, en vérité, n'a changé au fond. Comme par le passé, les fameux Grands électeurs n'ont, en réalité, que confié la gestion des provinces à des gens qui ne seront jamais redevables à leurs gouvernés. Car, ces Gouverneurs visiblement nommés qu'élus, auront plus des comptes à rendre à leurs regroupements politiques, grâce au mot d'ordre desquels les élus provinciaux les ont votés.

Aussi, ces Gouverneurs et Vice-gouverneurs travailleront beaucoup plus pour leurs propres intérêts, afin d'amasser le plus vite possible des richesses qui devront combler les vides laissés par les fortunes englouties dans la corruption des députés provinciaux, pour se faire élire

Ce qui veut dire que les attentes et aspirations des populations seront reléguées au second plan, comme cela a toujours été le cas.

L'insécurité grandissante tant décriée, le banditisme urbain qui prend de plus en plus de l'ampleur dans toutes les agglomérations, au point de plonger toutes les provinces, pour ne pas dire tout le pays dans l'ingouvernabilité, l'insalubrité ainsi que les conditions sociales précaires des Congolais dues à la modicité salariale, l'érosion monétaire, la perte du pouvoir d'achat et au chômage cohabiteront encore longtemps avec les paisibles citoyens floués et déçus, qui n'auront que leurs yeux pour pleurer leurs mères, femmes et filles violées, ainsi que leurs parents, frères et enfants tués ou kidnappés par les rebelles, les miliciens, les terroristes ou les agresseurs.

Malgré la décentralisation du pouvoir voulue par le Constituant, pour rapprocher les gouvernants des gouvernés, en vue de promouvoir la politique de proximité, le petit peuple, pourtant souverain primaire, ne jouira nullement de la gestion participative de ses entités territoriales décentralisées.

 Vivement les suffrages directs

Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on. Tant que les élections des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs se dérouleront au second degré, c'est-à-dire au suffrage indirect, l'on assistera toujours à ce même spectacle désolant de corruption à ciel ouvert. Un spectacle entretenu par ceux-là même qui aspirent à diriger les provinces du pays, en complicité avec leurs électeurs qui seront leurs contrôleurs, sous l'œil complaisant des autorités compétentes et impuissant d'une Justice politisée.

Que faire alors ? Décidément, à l'unanimité, des voix s'élèvent de partout pour le changement du système électoral des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs.

Que plus jamais les députés provinciaux, qui font de ces élections indirectes leurs fonds de commerce, n'élisent les Sénateurs, les Gouverneurs et Vice-gouverneurs. Par contre, que désormais soient au suffrage universel direct les élections des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, comme l'est la présidentielle. 

Cela, de l'avis de plus d'un observateur, permettra de rendre les futurs Gouverneurs redevables devant leurs gouvernés, et responsables devant les députés provinciaux. Ces derniers, à leur tour, devront effectuer un contrôle parlementaire sans complaisance de l'action gouvernementale de l'Exécutif provincial, tant ils ne se sentiront nullement coupables d'une dette morale de la part de qui que ce soit, hormis leur redevabilité au peuple qu'ils représentent au niveau des Assemblées provinciales.

C'est seulement à ce prix là que les provinces du Congo ne seront plus jamais à la merci de ceux qui continueront de servir leurs partis politiques et leurs propres intérêts égoïstes, au grand dam des provinces elles-mêmes et des populations.

Agir autrement, même si l'on assiste à l'avènement de nouvelles figures à la tête des provinces, c'est déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul.

Bijou NDJODJI BATEKO



La première journée de la visite officielle du Président Félix-Antoine Tshisekedi en France a été consacrée à la diplomatie parlementaire. Le chef de l'Etat congolais a eu des entretiens, élargis à ses collaborateurs, avec Gérard Larcher, président du Sénat français.  

Entouré du président du groupe d'amitié France-Afrique centrale, Guillaume Chevronnier et Mme Sophie Primas, vice-présidente du Sénat et présidente déléguée pour la République Démocratique du Congo, le Président de la République a exploré plusieurs perspectives de coopération dans le cadre de la diplomatie parlementaire, rapporte la Présidence congolaise.

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi échange avec Mme Yaël Braun-Pivet, présidente de la Chambre basse du Parlement français, le 29/04/2024.
Présidence RDC

 À l'Assemblée nationale française, le Président Tshisekedi a eu des échanges avec Mme Yaël Braun-Pivet, présidente de la Chambre basse du parlement français, toujours sur une coopération parlementaire plus approfondie.

Au cours de ces audiences, le Président de la République était accompagné du vice-Premier ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, de l'ancien vice-Premier ministre, ministre de l'Économie Vital Kamerhe, candidat président de l'Assemblée nationale et des membres de son cabinet.

Ce mardi 30 avril à 13h, le Président Félix-Antoine Tshisekedi sera reçu par son homologue français Emmanuel Macron. 

radiookapi.net/CC



Dans le cadre des consultations politiques en vue de la formation prochaine du gouvernement, la première ministre Judith Suminwa a échangé ce vendredi 19 avril 2024 avec l'Union pour la Démocratie et le progrès social (Udps/Tshisekedi). Conduite par son Secrétaire Général Augustin Kabuya, la première force politique de la majorité parlementaire a, comme d'autres organisations politiques, été informée des critères pour faire partie de la prochaine équipe gouvernementale mais aussi les grands axes du programme du gouvernement qui devra être présenté dans les prochains jours devant la représentation nationale.

« Nous avons été en face d'une première dame très déterminée à répondre positivement surtout aux six axes édictés par le Président de la République lors de son investiture. Elle est soucieuse justement de l'accomplissement et celà ne peut être possible si et seulement si elle est accompagnée par les hommes et les femmes dignes, consciencieux et qui savent quel est le rôle d'un membre du gouvernement au sein de cette équipe. Et par conséquent l'UDPS a pris avec beaucoup d'intérêt justement l'appel de la première ministre et bien entendu, nous allons retourner dans notre quartier général avec les autorités pour statuer et proposer ce qu'a été la demande de la première ministre », a dit devant la presse au nom du groupe Adolphe Amisi député national et président de la ligue des jeunes.

S'agissant des critères fixés par la première ministre Judith Suminwa notamment la compétence, l'expertise, la probité morale et autres, le parti présidentiel se dit conscient des enjeux de l'heure et promet de mettre à la disposition du gouvernement attendu des hommes et femmes capables de répondre positivement aux aspirations de la population.

« Ce n'est pas un secret pour personne, le seul parti majoritaire aujourd'hui dans notre pays c'est l'UDPS, vous comprendrez quel est l'importance que l'UDPS accorde justement dans le sens de la gestion et surtout l'intérêt que le peuple doit tirer tout au long de la gestion de l'UDPS. Nous pensons que l'histoire nous renseigne même quand on a eu à assister dans le débauchage dans notre pays vous comprendrez que la qualité et surtout ce que veut le peuple ne se retrouver que dans l'UDPS. Maintenant là, nous sommes conscients et notre parti va pouvoir proposer les hommes dignes et les femmes dignes pour répondre positivement aux aspirations de notre peuple », a rassuré ce cadre du parti présidentiel.

Et de poursuivre :

« Nous attendons que nous puissions nous mettre au travail pour répondre comme je l'ai dis aux aspirations de notre peuple et la première ministre avait expliqué à l'équipe comment le Président de la République avait émis le vœu de voir les six axes du programme être une réalité et non un slogan et par conséquent celà devait être à l'œuvre si vraiment il y a des gens qui vont accompagner cette vision et je pense en commençant par mon parti nous n'avons jamais été pressé mais nous sommes prêts ensemble avec les autres nous allons faire l'affaire pour que le peuple puisse trouver son compte ».

Abordant la question relative au temps pris jusque-là pour la formation du gouvernement, la première force politique de la majorité parlementaire se refuse de spéculer et rassure que le nouveau gouvernement sera connu dans un délai raisonnable.

« Ce que je dois rassurer à l'ensemble de notre peuple d'être patients et je crois que le gouvernement est sur la route et bien entendu d'ici là nous aurons à découvrir qui sont les membres qui vont composer le gouvernement tant attendu par l'ensemble de notre peuple », a-t-il rassuré.

Il sied de signaler que c'est ce vendredi que ce sont clôturées les consultations initiées par la première ministre Judith Suminwa Tuluka depuis le week-end dernier. Selon son cabinet, la journée de samedi 20 avril 2024 sera consacrée aux échanges avec les organisations féminines dans toute sa pluralité.

Les résultats de ces échanges seront essentiels pour déterminer la composition du gouvernement qui accompagnera le Président Tshisekedi lors de son second mandat, face aux défis économiques, sociaux, et sécuritaires que rencontre le pays.

Clément MUAMBA



Judith Suminwa Tuluka poursuit ses consultations cruciales pour la formation de son gouvernement. Cette initiative fait suite à sa récente nomination par le Président Félix Tshisekedi, après sa réélection. Ces discussions, entamées samedi, avec les représentants des principales forces politiques à l'Assemblée Nationale, sont prévues pour durer sept jours.

Ce lundi marque une étape importante avec la participation des figures majeures de la politique congolaise. Parmi les participants figurent des leaders de grands blocs politiques tels que l'Action des Alliés et Union pour la Nation Congolaise (A/A UNC) et A/VK 2018 de Vital Kamerhe, qui représentent un total de 32 députés. De plus, l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) de Modeste Bahati, pesant 30 députés, et le Mouvement de Libération du Congo (MLC) ainsi que l'Alliance des Partis Politiques Alliés MLC (APA/MLC) de Jean-Pierre Bemba, avec 23 députés, sont également présents.

Ces rencontres de haut niveau incluent également des discussions avec des groupes plus modestes mais significatifs comme l'Action des Alliés Tous pour le Développement du Congo 2A/TDC de Jean Claude Tshilumbayi, qui apporte 19 députés à la table, et l'Alliance Bloc 50 (AB/50) dirigée par Julien Paluku Kahongya, comptant 17 députés. L’échange avec l’Alliance pour l’Avènement d'un Congo Prospère et Grand (AACPG) de Pius Muabilu avec ses 17 députés est également prévu pour ce lundi.

Judith Suminwa Tuluka, en conformité avec les exigences constitutionnelles, vise à constituer un gouvernement qui répond non seulement aux attentes de la population congolaise mais qui évite également les erreurs du passé, explique l’équipe de Judith Suminwa Tuluka. Elle s'est engagée à collaborer uniquement avec des individus qui démontrent à la fois probité et compétence, selon un communiqué de son bureau.

Le calendrier des consultations s'étend jusqu'au 19 avril.

actualite.cd/CC



Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dément avoir menacé d’invalidation les députés provinciaux membres de son parti si leurs candidats à l’élection des gouverneur et vice-gouverneur de Kinshasa, en RDC, ne sont pas élus, chose qu’il ne conçoit pas que sa famille politique largement majoritaire à l’assemblée provinciale avec 44 élus, soit battue dans une élection indirecte par des candidats n’ayant aucun élu. 

Dans un entretien samedi à 7SUR7.CD, Augustin Kabuya restitue le contexte et la portée de ses propos  lors sa causerie morale devant des députés provinciaux de l’Union sacrée de la nation qu’il avait réuni vendredi à Fleuve Congo Hôtel, pour garantir la victoire des tickets USN au bureau de l’Assemblée nationale et à l’exécutif provincial.

« Vous savez, je suis vraiment déçu et désolé. Je n'ai menacé personne ! C'était sous forme d'une causerie morale, j'étais en train de prodiguer des conseils aux amis. Je dis que c'est regrettable et malhonnête ! Je sais, ce sont des amis qui roulent pour les billets verts au détriment du développement de notre pays », a-t-il lancé contre ceux qui, d’après lui, ont détourné ses propos.

Le SG de l’UDPS a expliqué sa stratégie pour ne pas reproduire les erreurs du passé, comme en 2019 où son parti avec 14 députés provinciaux, n’en avait pas tiré les dividendes politiques. Pour lui, même si son parti est majoritaire avec 12 députés, il faut laisser de la place à ses partenaires de l’USN pour consolider la cohésion de leur famille politique. Il explique pourquoi, en tant que chef de parti, il a sermonné  un député qui voulait que l’UDPS ait deux postes au bureau au lieu d’un.

« Qu'est-ce qui s'est passé : j'ai trouvé des choses que moi comme, responsable, je ne pouvais pas permettre. Un membre de l'UDPS, il prend son courage pour diminuer les autres (partis et regroupement, NDLR), ils n'ont pas un poids politique. Ils ne peuvent pas occuper le poste de vice-président de l'Assemblée provinciale. Je lui ai dit, en politique, il faut respecter tout le monde. Ne donnons pas l'impression que l'UDPS veut tout prendre. , a-t-il renchéri. 

Avant d’ajouter : « ANB du premier ministre honoraire Sama a deux députés à l'Assemblée provinciale. Comme les autres avaient proposé ce poste, j'ai dit à notre ami du parti qui voulait contester, non! Nous sommes la première force politique, nous sommes un parti au pouvoir, on doit considérer tout le monde, il ne faut plus sous-estimer les autres et surtout qu'il y a une seule femme dans ce bureau là, elle peut occuper ce poste, je ne vois pas ce que nous perdons. Est-ce que j'avais mal fait ? »,  a-t-il relaté. 

Sur les ambitions d’un autre membre de l’ANB qui voulait avoir un autre poste au bureau, le SG Kabuya a dit qu’il n’était pas possible pour lui de l’avoir alors que l’AFDC-A avec 6 députés n’avait aucun poste.

« J'ai prodigué encore un conseil à un membre de l’ANB qui voulait postuler, puis qu'ils ne sont qu'à deux, au poste de rapporteur au moment où il y avait un délégué de l'AFDC du président Bahati. Je lui ai dit non, ça va mal sonner. L’AFDC a 6 députés et vous, avec vos deux députés, on vous donne le poste de premier vice-président de l'Assemblée et vous dites que ça ne suffit pas, vous voulez compétir  même avec l'AFDC au poste de rapporteur, ça ne va pas bien sonner, laissons cette place à l'AFDC », a-t-il indiqué.

En outre, Augustin Kabuya a dit avoir donné d’autres conseils aux députés provinciaux par rapport aux réalités politiques.

« J'ai dit à notre ami du parti, il y a d'autres réalités politiques qui peuvent faire qu'on laisse le poste à x personne sans tenir compte de son poids politique comme vous le dites. Je lui ai posé la question : pouvez-vous nous expliquer par quel mécanisme, Christopher Mboso était devenu président de l'Assemblée nationale ? Il avait combien de députés, si nous allons dans votre logique ? Nous, l'UDPS à Tshuapa , à Boende, nous avons un seul député provincial mais c'est l'UDPS qui dirige le bureau de l'Assemblée provinciale. Par quel mécanisme tu peux m'expliquer puisque tu parles de poids politique ? L'UDPS dans la législature passée avait un seul sénateur. Par quel mécanisme l'UDPS a eu le poste de premier vice-président du Sénat ? », s’est-il interrogé.

Le SG de l’UDPS a rappelé les efforts qu’il a consentis au niveau du parti pour avoir des résultats après 5 ans. Il a aussi dénoncé des mensonges visant à ternir son image.

" Nous sommes dans quel monde ? J'ai travaillé pendant cinq ans pour avoir ces députés au moment où les autres étaient dans des avions pour leurs business", a-t-il lâché.

Dans un message relayé sur les réseaux sociaux, l’on accuse le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, d’avoir sermonné et menacé d’invalidation les députés provinciaux de son parti si leurs candidats aux gouvernotales à Kinshasa ne passaient pas lors d’une réunion tenue  vendredi dans la capitale congolaise.

Prince MAYIRO



"Devant le manque de supports ( éléments de preuve ) ayant sous - tendu la Décision de la CENI , Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation , par ses lettres numéros 013 / D.023 / 18792 / -PGCCAS / MUK / 2024 et 078 / D.023 / 18792 / PGCCAS / MUK / 024 datées respectivement des 06 et 11 janvier 2024 et par réquisitions d'information n°127 / D.023 / 18792 / PGCCAS / MUK / 2024 du 18 janvier 2024 adressée à Monsieur le Commissaire Général Adjoint de la Police Nationale Congolaise chargé de la Police Judiciaire , a demandé à la CENI de lui faire parvenir les rapports des faits centralisés à son niveau et qui ont prévalu à la prise de la Décision sus évoquée afin d'y puiser les éléments de preuve corroborant les faits dénoncés pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés." C'est en substance le communiqué du cabinet du Parquet Général près la Cour de Cassation, daté de ce samedi 13 avril 2024. Alors que tous les candidats invalidés étaient déjà auditionnés après leur interpellation, "l'instruction au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation semble s'être enlisée devant la seule difficulté pour lui [la CENI] de réunir les éléments de preuve, pour asseoir les accusations portées contre" les incriminés. Voilà qui a poussé le Parquet Général près la Cour de Cassation à faire "appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l'instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet, pour contribuer à la manifestation de la vérité, et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l'anonymat".

Ci-dessous, l'intégralité dudit communiqué :

COMMUNIQUE OFFICIEL

Le cabinet de Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation informe l'opinion qu'en date du 06 janvier 2024, soit au lendemain de la publication de la décision n ° 001 / CENI / AP / 2024 du 05 janvier 2024 de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle , portant annulation des élections législatives, provinciales et communales et des suffrages dans certaines circonscriptions électorales, Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation avait procédé à l'ouverture d'une information judiciaire sur les faits mis à charge des incriminés, faits constitutifs de diverses infractions. La CENI ne saisira son office que par sa lettre n ° 022 / CENI - RDC / Cab - Prés / 2024 du 09 janvier 2024 par laquelle elle transmettait la Décision sus évoquée. Ladite information judiciaire ouverte au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation a été étendue à tous les offices inférieurs, voire auprès de la coordination nationale de la Police Judiciaire de la Police Nationale Congolaise, PNC en sigle. Devant le manque de supports ( éléments de preuve ) ayant sous - tendu la Décision de la CENI, Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation , par ses lettres numéros 013 / D.023 / 18792 / - PGCCAS / MUK / 2024 et 078 / D.023 / 18792 / PGCCAS / MUK / 024 datées respectivement des 06 et 11 janvier 2024 et par réquisitions d'information n ° 127 / D.023 / 18792 / PGCCAS / MUK / 2024 du 18 janvier 2024 adressée à Monsieur le Commissaire Général Adjoint de la Police Nationale Congolaise chargé de la Police Judiciaire, a demandé à la CENI de lui faire parvenir les rapports des faits centralisés à son niveau et qui ont prévalu à la prise de la Décision susévoquée afin d'y puiser les éléments de preuve corroborant les faits dénoncés pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés. De même, il a été demandé à tous les officiers du Ministère Public de s'activer dans la répression de tous les actes liés à ces dérives électorales. Quatre mois après le démarrage des investigations, plusieurs condamnations ont été prononcées par les juridictions ordinaires inférieures sur saisine des Parquets, principalement dans les Provinces, autant pour les candidats incriminés que pour les agents de la CENI. L'instruction desdits dossiers au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation semble s'être enlisée devant la seule difficulté pour lui de réunir les éléments de preuve pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés qui ont déjà TOUS été auditionnés après leur interpellation. Aussi , est - il encore fait appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l'instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet pour contribuer à la manifestation de la vérité , et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l'anonymat. 

 

Fait à Kinshasa, le 13 avril 2024



L'ex ministre des Transports Chérubin Okende sera enterré le 20 mars, a appris ACTUALITECD des sources de sa famille. Il sera inhumé sept mois après la découverte de sa dépouille. 

Le programme prévoit l’exposition du corps à l'hôpital du cinquantenaire le mercredi 20 mars prochain au lendemain d’une veillée mortuaire. Une messe sera dite à sa mémoire à la Cathédrale Notre-Dame du Congo avant la mise en terre du corps à la Nécropole de la N’sele.

Le corps de Chérubin Okende criblé des balles a été découvert le 13 juillet dans sa jeep sur la route Poids lourds. Les rapports d'enquête diligentée par la justice congolaise dit que le député s'était suicidé en se tirant une balle dans la trempe. Sa famille biologique et politique rejettent une conclusion "ahurissante".

Ivan Kasongo



De bruits de corruption qui courent faisant état des soupçons de monnayage de voix par les députés provinciaux sont arrivés aux oreilles du Président de la République. Félix Tshisekedi est passé à l’étape de la sanction et garde suspendue, l’épée de Damoclès au-dessus de la tête des députés provinciaux corrompus et des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-gouverneurs corrupteurs.

Devant ce fléau qui est devenu monnaie courante pendant les élections indirectes en RDC, le Président de la République, Félix Tshisekedi a tapé le point sur la table en échangeant, ce mardi 12 mars, avec la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, à ce sujet pour mettre fin cette corruption à «ciel ouvert».

Selon les informations rapportées par la Présidence, Félix Tshisekedi a, en sa qualité de gérant du bon fonctionnement des institutions, demandé Rose Mutombo d’échanger avec le Procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse attirer l’attention des différents procureurs généraux sur tous ces bruits de corruption.

Au sortir de cette audience avec le Chef de l’Etat, la ministre de la Justice a indiqué que ce comportement doit s’arreter car, dit-elle, «on ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert».

«Il faut qu’il y ait des sanctions sévères pour tout celui qui sera attrapé en train de monnayer sa voix», a-t-elle declaré.

Pour les récalcitrants, la patronne de la justice congolaise a insisté sur le fait qu’ils ne pourront s’enprendre qu’à eux-mêmes. « Celui qui sera arrêté ne pourra que tirer les conséquences de son comportement».

Alors que la CENI a repoussé les scrutins des sénateurs et gouverneurs respectivement le 21 et le 28 avril prochains, l’opération de dépôt de candidatures pour les deux scrutins a déjà pris fin depuis le 08 mars dernier.

F.Joseph

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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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