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C’est le mercredi 15 septembre à Kinshasa que la cession, essentiellement budgétaire, du Parlement a débuté. A cet effet, le gouvernement a déposé, dans le délai, le projet de loi des finances pour l’exercice 2022 (chiffré à 10 milliards USD), la loi des finances reddition des comptes de l’année 2020 ainsi que la loi rectificative 2021, à l’Assemblée nationale.

 Les parlementaires auront à cogiter sur les mêmes priorités consignées dans le programme gouvernemental. A savoir, la sécurité, le secteur social, la santé, l’éducation, l’agriculture et le recensement prélude des élections de 2023 qui doivent être organisées dans les délais.

Pour Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, « Fini la recréation », l’entérinement des animateurs de la CENI, un sujet qui fâche, doit être tranché au cours de cette cession. Tandis que son collègue du Sénat, Modeste Bahati, pense à la réforme de la chambre haute qui devra mieux intégrer les provinces.

 Un climat lourd entoure cette rentrée parlementaire avec une pétition, initiée par des députés de l’ «Ensemble pour la République », qui vise la déchéance du président Mboso.

Les prochaines semaines seront déterminantes.

Ali Kalonga



Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont été embarqués de force par la police et leurs sympathisants dispersés à coups de gaz lacrymogènes, avant même le début de la marche initiée par la coalition Lamuka et le regroupement NOGEC. Cette situation s’est passée mercredi 15 septembre matin à la Place Pascal, dans la commune de Masina, dans l’Est de Kinshasa. 

A Tshangu, des militants qui ont bravé l’interdiction de la police, ont été brutalisés et dispersés, selon le bilan partiel dressé par les organisateurs de cette manifestation. Il faut noter par ailleurs que plusieurs militants ont été interpellés, dont Prince Epenge, cadre de Lamuka. 

Les organisateurs avaient projeté cette manifestation à travers le pays pour notamment exiger "la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)". En outre, le siège de Nouvel Elan d’Adolphe Muzito à Mbandaka (Equateur) a été saccagé au cours de la même matinée.

La vie à Kinshasa a tourné normalement en dépit des déclarations incendiaires des dirigeants de Lamuka. Par exemple, les bus de la Société de transport au Congo (TRANSCO) étaient visibles sur les artères de la capitale. 

Le commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale congolaise (PNC) de Kinshasa, Sylvano Kasongo, avait prévenu mardi que toute personne qui tenterait ce mercredi de manifester sur la place publique trouverait la police sur son chemin. 

Au terme de négociation avec les organisateurs, le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait en effet autorisé cette marche pacifique mais à la date du vendredi 17 septembre au lieu du mercredi 15 septembre comme initialement prévu.

radiookapi.net/CC 

 

 



L’Assemblée provinciale du Lualaba a voté la mise en accusation du Gouverneur Richard Muyej.

Cette décision de l’Assemblée provinciale du Lualaba s’est fondée sur les conclusions des observations de l’Inspection Générale des Finances (IGF) après sa mission de contrôle dans cette province démembrée de l’ex Grand Katanga.

Ces enquêtes menées par l’Inspection Générale des Finances font état de plus de 369 millions de dollars américains non retracés.

Selon les conclusions de l’IGF, ces dépenses faramineuses auraient été effectuées sans justificatifs.

Face à l’évidence, l’IGF croit fermément à un éventuel détournement des deniers publics.

Ainsi, l’IGF charge à la fois le Gouverneur Richard Muyej, le Ministre Provincial des Finances Achille Muteke et le Comptable public de la province du Lualaba

Signalons que la plénière de l’Assemblée provinciale du Lualaba a été marquée par un débat houleux.

Sur les 17 élus provinciaux présents, 11 ont voté pour, 2 contre et 4 abstentions.

Bloqué à Kinshasa depuis l’année dernière, Richard Muyej n’a toujours pas su regagner sa province pour y poursuivre la gestion quotidienne des affaires.

Mitterrand MASAMUNA



Les états généraux de l'Enseignement Supérieur et Universitaire de la RDC ont débuté ce vendredi 10 septembre à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. A l'occasion, plus de 300 experts, responsables de plusieurs universités de la RDC sont présents dans la ville du cuivre pour assister à ces assises. Elles iront du vendredi 10 septembre au mardi 14 septembre prochain. 

C’est le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, qui a ouvert ces  travaux. Ces états généraux sont initiés dans le but de pousser les scientifiques à réfléchir sur les options qui doivent être envisagées pour le redressement du système éducatif congolais au niveau du supérieur.

M. Muhindo croit en la réussite de ces travaux qui vont consacrer la mise en œuvre des réformes, notamment le basculement de toutes les filières de formation au système LMD (Licence, Maîtrise et Doctorat) en RDC pour faire face à l'existence de deux systèmes d'éducation au sein des universités congolaises. 

" ... Tout doit se faire dans la contextualisation en évitant le copier-coller. Comme dispose l'article 18 de la loi cadre du 11 février 2014 sur l'ESU, il est institué le système LMD qui a pour objectif d'harmoniser le cursus de l'enseignement supérieur.

A partir de l'année prochaine, je  ne veux plus continuer à signer pour les mêmes universités congolaises, les diplômes de licence de 3 ans et les diplômes de licence de 5 ans ", a dit le ministre de l’ESU.

Et de poursuivre :

" Au regard des résultats des missions de contrôle de viabilité, certaines universités peuvent être qualifiées des cantines à diplômes tout simplement déterminées à déverser dans la société des diplômés qui ne savent pas se défendre. Cette situation me pousse à réfléchir sur la sanction, ne devrions nous pas fermer toutes ces universités ".

Ces travaux devraient, selon l'organisation, arriver à doter le pays d'un nouveau système d'éducation au niveau supérieur et universitaire.

José MUKENDI



Le Président Félix Tshisekedi a échangé mercredi 8 septembre à Istanbul avec les hommes d'affaires turcs, potentiels investisseurs et futurs partenaires économiques de la RDC, rapporte le compte Twitter de la présidence.  

Différents secteurs étaient représentés notamment « l'aviation, l'agro-alimentaire, les Bâtiments et travaux publics, les mines ou les énergies vertes », note la présidence.   

Le Président Tshisekedi a, selon la même source, réitéré sa volonté de bâtir des partenariats gagnant-gagnant, de créer des emplois et de faire du transfert de technologie en RDC une priorité.  

Bien avant, le chef de l’Etat avait été reçu mardi 7 août par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, au palace (palais présidentiel) en Turquie. Les deux personnalités avaient signé trois accords notamment sur le tourisme, la non double imposition et la protection, la lutte contre la fraude ainsi que la protection réciproque des investissements.  

Les deux chefs d'État avaient exprimé leur volonté commune d'augmenter le commerce entre les deux pays, avec l'objectif d'atteindre un volume d'échange de 250 millions USD à moyen terme.



Le vice-gouverneur du Kongo-Central, Justin Luemba, a officiellement pris ses fonctions de gouverneur intérimaire mercredi 8 septembre. Le ministre de l’Intérieur l’a désigné pour assumer l'intérim du gouverneur Atou Matubuana, déchu par l’assemblée provinciale en 2019.

Justin Luemba a été installé par l’inspecteur provincial adjoint de la territoriale, Ngoyi Kamba Kamba, en l’absence du gouverneur destitué, Atou Matubuana.

Cependant, plusieurs membres du gouvernement Matubuana et des membres du conseil provincial de sécurité étaient présents.

La remise et reprise prévue n'a pas été effective à cause de l'absence d’Atou Matubuana.

Ngoyi Kamba Kamba a fait la lecture du procès-verbal de constat de cette absence.

Officiellement installé, Justin Luemba va diriger le Kongo-Central conformément à la Constitution en attendant l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans les quatre provinces concernées.

Dans son mot à l'issue de cette cérémonie d'installation, le gouverneur intérimaire du Kongo-Central a promis de travailler pour le développement de la province suivant « la vision du Chef de l'État qui prône le bien du peuple d'abord en bannissant la politique de règlement des comptes. »



L'identification biométrique des fonctionnaires de l’Etat a débuté lundi 6 septembre à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Le vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui a lancé cette opération, précise que ce recensement des agents de l’administration publique permettra de lutter contre les doublons, les agents fictifs et les cumuls.

Il précise que cette opération se déroulera dans toutes les provinces du pays :

« Dans le cadre du fichier de référence de l’administrations publique, les informaticiens bien formés vont se déployer partout en provinces, en commençant par les provinces pilotes dont le Sud-Kivu, pour essayer de remonter de manière sécurisée et fiable les données concernant le fonctionnaire de l’Etat au niveau de toutes les administrations publiques. »

Pour M. Lihau, l’Etat doit savoir exactement, que les noms des agents qui se retrouvent sur les listes déclaratives sont bel et bien de ceux qui sont en poste.

« Et c’est en fonction de cela que nous allons prendre une série d’actions concernant la régularisation de nouvelles unités, la mécanisation de ceux qui ne reçoivent pas leurs salaires à la fin du mois et les primes. Mais aussi, la titularisation, la promotion en grade et la gestion rationnelle de la question de la retraite », a indiqué le ministre.

En 2013, l'Etat avait enregistré près de 600 fonctionnaires fictifs lors de l’opération de recensement biométrique à Kisangani après vingt jours de suspension. A en croire Didier Bakeke, coordinateur des opérations de recensement dans l'ex-Province Orientale, six autres « vrais » fonctionnaires ont été enregistrés.

En 2014, le député Grégoire Mirindi avait interrogé le ministre de la Fonction publique sur la réforme de la Fonction publique. Dans sa question orale adressée au ministre, il avait déploré le fait que cette réforme, annoncée par plusieurs gouvernements successifs, soit « en panne »; malgré les « sommes colossales » apportées par la Banque mondiale pour l’appuyer.



Les présidents des deux chambres du parlement réaffirment leur volonté de voir les élections se tenir dans le délai constitutionnel, en 2023. Le président l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Puanga, l’a affirmé à l’issue de sa rencontre avec son homologue du Sénat Modeste Bahati Lukwebo mardi 31 août à Kinshasa.

Selon Christophe Mboso, la plénière sur l’entérinement des futurs membres de la Commission électorale nationales indépendante (CENI) sera bientôt organisée ; car, dit-il, plus le temps passe, plus la tache de la CENI sera compliquée.

« Nous, nous voulons que les élections se tiennent en 2023. L’équipe de la CENI qui sera mise en place doit travailler d’arrache-pied pour que cette échéance-là soit respectée », a-t-il affirmé.



Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, sécurité et Décentralisation, Daniel Aselo Okito, a présenté jeudi 26 août à Kinshasa, le budget estimatif de cinquante-huit milliards de dollars américains, pour la mise en œuvre du plan directeur d’industrialisation de la RDC. 

D’après le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongia, penseur de ce plan, ce montant peut être facilement mobilisé, entre autres, par la diplomatie économique de la RDC. 

« Ce pays devra s’industrialiser par différents secteurs prioritaires, il y a la création des zones économiques spéciales dans les 6 espaces que nous avons indiqués. Il y a la construction des infrastructures industrialisantes comme les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et énergétiques. Et le budget donne le détail du montant qu’il faut pour chaque catégorie d’infrastructure et le total vous donne 58 milliards. Et je pense que les gens peuvent être affolés par le montant de 58 milliards mais ce n’est pas le montant que l’on va dépenser en 1 mois c’est un plan qui s’étend sur 10 ans. C'est-à-dire une moyenne de 5.8 milliards l’an suffit pour réinitialiser ce pays », a expliqué le ministre de l’industrie Julien Paluku. 

Et d’ajouter : « la première chose c’est la certification de nos ressources, nous avons des ressources qui nous permettent de lever les fonds, ce qui sera fait c’est le renforcement des diplomaties économiques, donc aucun pays ne peut évoluer en vase clos ». 



Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, se dit prêt à aider le gouvernement à maximiser les recettes pour répondre aux attentes de la population, en vue de permettre au président de la République de réaliser sa vision de « Peuple d’abord ». Il l’a affirmé ce jeudi 26 août, au cours d’une séance de travail avec le Premier ministre Sama Lukonde. 

La commission économique et financière (ECOFIN) du Sénat va se pencher sur les recommandations faites par les élus aux précédents gouvernements [pour l’amélioration de la gestion de la chose publique], qui n’ont été appliquées par ces derniers. 

« Si ces recommandations sont exécutées, elles vont se transformer en opportunité de maximisation des ressources de l'Etat, avec pour conséquence, l'augmentation du budget », a fait savoir le bureau du Sénat.   

Les membres de la commission économique et financière du Sénat ont pris part à cette rencontre, à laquelle était aussi associé le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara. Ce dernier a salué cette initiative dans cet extrait : 

L'équipe de la commission ECOFIN du Sénat et les membres du gouvernement concernés vont entamer les échanges y relatifs dans un bref délai. 

Le Sénat étant l'émanation des assemblées provinciales, Modeste Bahati Lukwebo a également profité de cette rencontre pour plaider en faveur des députés provinciaux de 26 provinces impayés depuis plusieurs mois. 

Le speaker de la chambre haute du Parlement a en outre demandé au Premier ministre d'insérer la rémunération des élus provinciaux dans le budget général des institutions, au lieu de l'inclure dans les frais de fonctionnement comme c'est le cas actuellement. 

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Ali Kalonga

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