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La province du Nord-Ubangi a un nouveau gouverneur. Il s'agit de Malo Ndimba Mobutu, petit-fils du maréchal Mobutu, qui a remporté l'élection organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans cette province située au nord-ouest de la République démocratique du Congo, ce mardi 12 juillet 2022.

Il a été crédité de 11 voix sur 18 votants dans un marathon électoral qui alignait au total 6 candidats gouverneurs.

Le nouveau chef de l'exécutif provincial du Nord-Ubangi succède ainsi à Izato Nzege Koloke qui avait démissionné de ses fonctions suite à la pression, disait-il, exercée sur lui par les élus provinciaux.

Le nouveau gouverneur du Nord-Ubangi, Malo Mobutu, est issu de l'Union Sacrée du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. 

Auparavant, le gouverneur Mobutu était Conseiller principal en charge de l’investissement et mobilisation des ressources au Ministère de l’Aménagement du territoire.

Il a aussi presté comme Conseiller chargé du Développement à la présidence de la République entre avril et novembre 2019.

César Augustin Mokano Zawa/CC



Le Président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Martin Fayulu a annoncé, ce mardi 12 juillet à travers son compte Twitter, le congrès ordinaire de son parti qui va se tourner autour du thème : «CONGO EKOLO MOKO».

À l’en croire, l’ECiDé organise ce congrès ordinaire pour marteler sur l’importance du combat contre la balkanisation de la République Démocratique du Congo et sur l’exigence des élections impartiales et apaisées en 2023. Ce congrès se tient du 11 au 14 juillet 2022.

Encore faut-il le rappeler, la semaine dernière à Kisangani dans la province de la Tshopo lors de son meeting populaire, Martin Fayulu a accusé le Président rwandais Paul Kagame de jouer avec Kinshasa dans la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est de la RDC.

« Kagame se joue de nous comme des petits enfants parce que la RDC n’a pas d’autorités légitimes », avait-il déploré avant de lancer : « Si j’étais au pouvoir, la guerre en République Démocratique du Congo allait prendre fin ».

Par ailleurs, il y a lieu de noter qu’à l’issue de ce congrès, l’ECiDé fixera l’opinion congolaise sur le choix de son candidat à la présidentielle de 2023, apprend-on des bribes d’informations glanées dans le couloir du parti.

Christian Okende



Le président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Christophe Mboso N'kodia, séjourne à Lilongwe capitale du Malawi, pour présider la 51ème assemblée plénière du forum parlementaire de la Communauté de l'Afrique australe (SADC).

En sa qualité de président du forum parlementaire, C. Mboso espère rencontrer le président Malawite Lazarus Chakwera pour discuter sur les différents problèmes de la SADC dont la situation qui prévaut dans l'est de la RDC.

« Nous nous sentons chez-nous. De même, nous sommes convaincus que le président du Malawi est notre frère. Nous allons bien nous entretenir avec lui des problèmes de la SADC, du continent et du monde entier », a déclaré Christophe Mboso à sa descente de l'avion.

Signalons par ailleurs que c’est pour la première fois que Christophe Mboso participe à ce forum à part les séances virtuelles.

Roberto Tshahe



Un collectif d'intellectuels réunissant des professeurs des universités, des avocats, chefs d'entreprises et responsables d'églises, appelle le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, à se présenter comme candidat Président de la République lors des prochaines élections de 2023 en RDC.

Il l'a fait savoir dans une déclaration lui adressée et publiée jeudi 30 juin 2022, jour de la commémoration de l'indépendance de la RDC.

Ce collectif d'intellectuels indique que le pays est dans le chaos et il faut un leadership capable pour le sortir du bourbier.

« Nous en avons assez d'être conduits par des parvenus ou des personnes qui, n'ayant rien réalisé dans leur propre parcours de vie, recherchent le pouvoir pour obtenir, par la corruption, le vol, la ruse et la violence, ce qu'elles n'ont pas réussi à avoir par le travail et par les études. Aujourd'hui, il est incontestablement établi que vous êtes (Mukugwe, ndlr) l'homme qu'il nous faut à la fonction de président de la République Démocratique du Congo », lit-on dans cette déclaration.

Les signataires estiment que c'est avec le docteur Mukwege que les congolais « pourraient retrouver la splendeur du pays, rétablir son lustre et son prestige, assurer la paix et recouvrer sa souveraineté ».

« Levez-vous pour prendre la tête de ce peuple meurtri. Présentez vous à l'election présidentielle de 2023 que vous emporterez haut la main, parce que notre peuple qui vous appelle est celui qui vous élira », l'exhortent-ils.

Ces derniers montrent que c'est le moment décisif pour accomplir sa mission de sauver le Congo.

Il sied de signaler que parmi les signataires, il y a les professeurs Alphonse Maindo, Jean Claude Maswana, Bily Bolakonga, Michel Bisa et Fraternel-Divin Amuri.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



C'est la suite des conséquences de la guerre du M23 contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui a conduit à la conquête de nombreux villages et la cité frontalière de Bunagana (territoire de Rutshuru) au Nord-Kivu). L'Assemblée nationale qui examine le projet de loi d'habilitation pour permettre au gouvernement de légiférer pendant la période des vacances parlementaires a annoncé à la surprise de l'opinion de grandes mesures parmi lesquelles, la suspension de la ratification des accords avec l'Ouganda. Pour cause, la chambre basse du Parlement congolais a estimé que "Kampala a trahi Kinshasa en signant des accords avec Kigali".

Pour la RDC, l'Ouganda tout comme le Rwanda ne sont pas des partenaires crédibles pour la RDC. Selon le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, la suspension de la ratification du projet de ratification des accords signés avec l’Ouganda est soutenue par des nombreux députés nationaux.

"Ce dossier-là nous a été déjà transmis. Nous l'avons bloqué au niveau du bureau, nous avons dit : il ne passe pas (...) ", a dit Christophe Mboso, Président de l'Assemblée nationale, s'adressant aux élus nationaux lors de la plénière de ce mardi 14 juin 2022.

M. Mboso pointe du doigt le comportement du fils du président ougandais, Yoweri Museveni qui, dans une série de tweets, a réitéré son soutien à Paul Kagame alors que le M23 qui est soutenu par Kigali, selon Kinshasa, mène des attaques dans le territoire de Rutshuru. 

" Nous nous sommes entretenus avec le ministre des Affaires étrangères. D'ailleurs, il est d'accord avec nous, avant même que ceci nous arrive, avant que ces troupes fassent ce qu'ils ont fait, nous avons dit à la suite du pacte que le fils de Museveni a signé avec le Rwanda, nous ne laissons pas passer cet accord. Il nous a montré qu'il avait signé son pacte, il vient de nous trahir. Nous avons dit, nous n’acceptons pas ". 

Parmi les récents accords signés avec l’Ouganda, il y a notamment ceux devant aboutir à la construction et la modernisation de 1 182 kilomètres de réseau routier principal reliant les deux pays. Ce projet se déroule par étape. La première concerne 223 kilomètres de routes prioritaires pour un coût estimé à 335 millions USD. Trois parties se sont engagées à financer cette première étape. L’Ouganda et la RDC contribueraient à hauteur de 20% chacun et Dott Services, l’entreprise de mise en œuvre va couvrir les 60% restants (201 millions). Kampala a déjà autorisé le décaissement de 66 millions, alors que Kinshasa ne s’est toujours pas prononcé sur les premiers décaissements alors que le projet a été officiellement lancé en juin 2021 par Yoweri Museveni et Félix Tshisekedi.

Clément Muamba



Interrogé ce mercredi 8 juin 2022 sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC, au cours d’une conférence de presse tenue conjointement avec le président Tshisekedi à Kinshasa, le premier ministre belge Alexander De Croo a indiqué que tout pays a le droit de défendre l’intégrité de son territoire.

Il a prix l’exemple de la situation qui prévaut en Ukraine. Pour lui, le pays de Lumumba a le droit d’exiger à tous ses voisins de respecter l’intégrité de son territoire.

« Vous avez le droit d’exiger à vos voisins que votre territoire soit respecté. Vous avez le droit de demander à chacun de vos voisins de faire les choses qui sont nécessaires pour éviter qu’il y ait une situation d’insécurité dans votre pays, c’est des règles de base », a déclaré Alexander De Croo. 

Dans la foulée, le premier ministre belge a rassuré que son pays est prêt à jouer un rôle si la République démocratique du Congo estime que c’est nécessaire.

« Je veux être clair : Il faut appeler à vos voisins de pendre leurs responsabilités. Et si vous estimez que c’est nécessaire, la Belgique est prête à jouer un rôle pour que cette responsabilité soit respectée », a rassuré Alexander De Croo.

Pour rappel, les relations entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda se sont détériorées depuis quelques semaines. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement terroriste du M23 qui crée l’insécurité dans l’est du pays.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement Sama Lukonde a suspendu tous les vols de la compagnie aérienne du Rwanda à destination de la République démocratique du Congo.

Jephté Kitsita



« Aujourd’hui nos peuples [Belges-Congolais] ont besoin plus de se rapprocher que de se regarder en chien de faïence », a déclaré le Président Congolais, Felix Tshisekedi lors de la conférence de presse qu’il a tenue conjointement avec le Premier ministre belge, Alexander De Croo, ce mercredi 8 juin au Palais de la Nation à Kinshasa.

Félix Tshisekedi a affirmé qu’il était important pour la Belgique et la République démocratique du Congo de ne plus se focaliser sur le passé colonialiste qui les lie mais de regarder plutôt vers le futur.

« Nos discussions n’ont pas servi à s’appesantir sur le passé, nous voulons regarder l’avenir. Le passé est à la fois glorieux et triste, on le dira, mais le but ici c’est de construire quelque chose de nouveau et surtout de définitif, qui soit constructif pour nos deux pays », a-t-il déclaré.

Et l’avenir pour le Président congolais, c’est notamment, la lutte contre les changements climatiques et les défis qu’ils imposent aux nations du monde.

Félix Tshisekedi a également rappelé qu’en ce domaine, le Royaume de Belgique appuie la RDC dans un programme environnemental dans la forêt de Yangambi (Tshopo).

Parmi les autres points abordés par les deux hommes d’Etats lors de cet échange avec la presse, figure la question sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Lutte contre la corruption

Pour sa part, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a souligné la nécessité pour la RDC et le Belgique de construire l’avenir ensemble. Il a d’ailleurs énuméré quelques domaine de coopération pour les deux pays.

Faisant allusion aux récentes tensions entre la RDC et son voisin le Rwanda, il a déclaré : 

« Vous avez le droit d’exiger à vos voisins que votre territoire soit respecté et vous avez le droit de demander à chacun de vos voisins de faire les choses qui sont nécessaires pour éviter qu’il y ait une situation d’insécurité dans votre pays. Ce sont des règles de base ».

radiookapi.net/CC



La visite officielle du roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique se poursuit en République démocratique du Congo. Ce mercredi 8 juin, lors de son discours aux côtés du président Félix Tshisekedi, le roi des Belges a une fois de plus réitéré ses regrets pour les blessures du passé. "Le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination", a-t-il dit. "Ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et des humiliations", a encore déclaré le roi Philippe.

Mais le roi, comme on pouvait s’y attendre, n’a pas prononcé d’excuses officielles, qui pourraient entrainer des demandes de réparations. Cette visite du souverain belge soulève pourtant des questions à propos des relations qui existent aujourd’hui entre les deux pays.

Pour l’historienne Bénédicte Kumbi Ndjoko, il faut replacer les premiers regrets du roi belge, exprimés en 2020, dans le contexte mondial de l’époque qui était celui de Black Live Matters. "Quelque part, par rapport à toutes ces statues qui étaient déboulonnées dans le monde, la royauté belge a cru bon d’exprimer des regrets. Je pense aussi que le choix d’exprimer des regrets et non pas des excuses, à ce moment-là, était assez bien calculé, dans la mesure où lorsqu’on exprime des regrets, même pas un remord, cela veut dire qu’on a pu commettre une faute mais que quelque part on ne peut rien y faire", explique l’historienne à la Deutsche Welle.

Vers de nouvelles relations Belgo congolaise ?

A Kinshasa, cette visite est suivie de près. Pour l’artiste et écrivain Sinzo Aanza qui vit sur place, il est tout de même à déplorer que de nombreux politiques fassent de cette visite une occasion de marketing politique. Il insiste sur la lecture faussée de certains responsables qui estiment que l’économie congolaise aurait régressé depuis l’indépendance alors qu’à l’époque, il était surtout question d’une économie coloniale. 

 

"Le Congo est un pays encore à bâtir, ce qui avait été bâti au moment de la colonisation c’était de l’investissement étranger. Et maintenant, il est plutôt question que le pays se concentre sur lui-même, sur les besoins de sa population. Le président Tshisekedi a souvent été critiqué pour les nombreux voyages qu’il fait pour ramener des investisseurs alors qu’il est avant tout question de voir comment un pays se développe avec ses propres moyens", estime Sinzo Aanza.

Contexte sécuritaire préoccupant dans l’Est

Cette visite se déroule dans un contexte sécuritaire préoccupant dans la partie est de la RDC placée sous état de siège depuis une année.

Pour Serge Welo, cadre au sein de la coalition Lamuka, le roi des Belges et sa délégation pourront constater les enjeux aussi bien économiques que sécuritaires auxquels font face les Congolais. "C’est aussi une bonne chose pour le souverain belge de venir toucher du doigt les réalités de la République démocratique du Congo tel que l’échec de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Il va toucher du doigt la réalité des violations répétées des droits humains et celles de la Constitution", confie le militant de Lamuka.

Le couple royal doit encore passer la journée du jeudi 9 juin à Kinshasa, avant de se rendre à Lubumbashi (sud-est) puis à Bukavu, dans l'Est, où il visitera dimanche la clinique du gynécologue Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix en 2018.

DW/CC



Le roi des Belges Philippe est arrivé ce mardi 7 juin après-midi à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Le roi, son épouse Mathilde et la délégation gouvernementale qui les accompagne ont été accueillis à l'aéroport international de N'Djili, à la périphérie de la capitale, par le président congolais Félix Tshisekedi et sa femme Denise.

Cette visite royale, la première depuis celle en 2010 d'Albert II, père de Philippe, a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.

Elle revêt une forte portée symbolique, deux ans après que le roi, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, a exprimé dans une lettre à M. Tshisekedi ses "plus profonds regrets" pour les "blessures" de la colonisation, une première historique.

Le souverain, qui règne depuis 2013, avait regretté les "actes de violence et de cruauté" commis à l'époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l'Etat belge dans l'immense pays d'Afrique centrale.

"Il y a eu des regrets, c'est le début d'un nouveau partenariat qui va aller en se consolidant", a estimé lundi soir à Kinshasa devant la presse le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lors d'un point de presse consacré à cette visite. 

"Nous n'oublions pas le passé, nous regardons l'avenir", a-t-il ajouté, en se félicitant des "relations raffermies" avec la Belgique, alors qu'elle étaient "par le passé au bord de la rupture".

La relation fut difficile entre les deux pays durant la fin de la présidence du prédécesseur de M. Tshisekedi, Joseph Kabila (2001-2018), critiqué y compris par Bruxelles pour s'être maintenu au pouvoir au-delà de son deuxième mandat, en violation de la Constitution. La coopération avait été un temps suspendue.

- "Construire un bon futur" -
"Je pense que parfois, pour pouvoir construire un bon futur, il faut affronter le passé", a également déclaré à la RTBF le Premier ministre belge Alexander De Croo, mardi matin avant son départ de Bruxelles pour Kinshasa, en évoquant lui aussi "la lettre tout à fait historique" du roi Philippe. 

Aller en RDC et porter "un message en prolongement de cette lettre est un moment très, très important, (...) un moment historique", a-t-il ajouté. 

Le passé colonial, avec entre autres la question de la restitution des oeuvres d'art à l'ancienne colonie, devrait de nouveau être évoqué durant ce voyage du roi qui, selon le palais royal belge, veut aussi donner un "nouveau souffle" au partenariat avec Kinshasa.

Santé, éducation, formation, protection des forêts... Philippe et son épouse devraient avoir un aperçu des secteurs où s'exerce l'aide au développement. La Belgique est le quatrième bailleur de fonds de la RDC, après les Etats-Unis, le Royaume Uni et l'Allemagne.

Le voyage du roi comprendra trois étapes: Kinshasa d'abord, avec notamment une visite mercredi au musée national et un discours sur l'esplanade de l'Assemblée nationale; Lubumbashi dans le Sud-Est minier, avec une intervention vendredi devant les étudiants de l'université, et Bukavu, dans l'Est, région en proie depuis près de trois décennies aux violences de groupes armés.

Le roi doit visiter dimanche dans un quartier périphérique de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, la clinique du gynécologue Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix en 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols.

Ce déplacement du roi Philippe intervient en plein regain de tension entre la RDC et son voisin le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir une ancienne rébellion réapparue fin 2021 et que de violents combats ont opposée fin mai à l'armée congolaise dans la province voisine du Nord-Kivu. Kigali dément mais M. Tshisekedi a assuré dimanche n'avoir "aucun doute" sur ce soutien.

AFP/CC/ACTUALITE.CD



La RDC ne va plus dialoguer avec les rebelles du M23 conformément à la décision prise lors du conseil supérieur de la défense tenue sous la direction du Chef de l'État Félix Tshisekedi. Pour le Chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula, le M23 est un groupe terroriste à combattre et à neutraliser comme étant réfractaire au processus de paix enclenché à Nairobi. 

« Avec le M23, je crois que le conseil supérieur de la défense a pris une décision, le compte rendu en a été fait par le ministre de la communication et des médias. C’est un mouvement terroriste,  il n’y aura pas de négociation, là c'est clair. Il faut combattre le M23, et l'accord de paix, disons, le processus de paix de Nairobi dans son volet politique termine en disant que les mouvements, les groupes armés qui n'entrent pas dans la dynamique de paix, qu'ils ne prennent pas la main tendue du Chef de l'État, la force d'intervention de la communauté va les écraser, neutraliser. On ne négocie pas avec le M23 et croyez moi, c'est ça la vérité, ce qui a été décidé à Nairobi », a dit Christophe Lutundula lundi 6 juin lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la communication et des médias.

M. Lutundula a indiqué que les discussions seront plutôt avec le Rwanda, qui a exhumé le M23 déjà défait pour en faire un virus contre la paix au niveau de la région.

« Le président a tendu la main avec une offre de paix parce que gouverner ce n'est pas toujours sanctionner avec la dernière énergie ou fermement mais pas sanctionner pour anéantir. Le Chef de l'État a, à dispositions, comme des bons et mauvais avec pour mission de convertir les mauvais en bons. Les négociations, aujourd'hui, c'est avec ceux qui soutiennent le M23, et nous avons eu à le démontrer de manière péremptoire. Ils ont attaqué aujourd'hui et les FARDC ont répondu c'est-à-dire qu’on a utilisé aussi la même arme comme on dit lorsque le fou te poursuit bien-sûr tu ne vas pas te retourner le poursuivre mais à un moment donné, il faut lui démontrer qu'il y a plus fou que lui, donc nous négocions avec celui qui est allé exhumer le M23 pour en faire un virus qui veut faire dérailler le processus de Nairobi ».

Contexte 

Les efforts de dialogue entamés depuis une semaine entre Kigali et Kinshasa ne semblent pas (encore) porter des fruits, du moins jusque-là. Hormis Félix Tshisekedi qui s’est rendu personnellement en Angola et au Congo-Brazzaville, Christophe Lutundula a aussi déployé la machine diplomatique. Les messages des organisations comme l’ONU, l’UE ou encore l’UA condamnent le M23, appellent à la désescalade, et au dialogue sans forcément condamner ouvertement Paul Kagame. Pourtant, pour Félix Tshisekedi, il n’y a point de doute: Paul Kagame est derrière le M23. Juang Xia, Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, s’était rendu la semaine dernière à Goma et à Kigali. Il a échangé avec les autorités des deux pays pour calmer les esprits. Visiblement, la reprise de ces combats démontre que le message n’a pas été entendu.

Clément MUAMBA

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A Propos

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Ali Kalonga

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