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Depuis 50 ans, George Forrest était à la tête d'un empire industriel au Katanga, mais il ne parlait pas. Aujourd'hui, il publie ses mémoires sous le titre Un siècle de rêves, (éditions Cherche Midi). Et il fait des révélations, notamment sur tous les chefs d'États congolais qu'il a fréquentés, de Mobutu à Tshisekedi. L'entrepreneur belgo-congolais s'exprime aussi sur Moïse Katumbi, au moment où celui-ci voit sa candidature menacée par un projet de loi sur la « congolité ». 



Pour le Prix Émilie-Flore Faigond qui sera remis en octobre 2024, la réception des candidatures des livres a débuté le 25 février. Elle se poursuivra jusqu’au 31 décembre de l’année en cours. Les livres éligibles pour remporter le prix sont ceux édités entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023. C’est la deuxième édition de cette récompense biennale qui est remise à un jeune écrivain congolais ou d’ascendance congolaise.

Le règlement prévoit que l’âge minimum pour être récipiendaire soit de 18 ans et l’âge maximum de 35 ans. Son œuvre doit apporter un regard positif et constructif sur la société, les mœurs, la culture, l’économie, l’histoire, le patrimoine, le peuple du Congo. Elle doit valoriser des principes et des valeurs qui contribuent à l’élévation de l’esprit, de la pensée, et des rêves. Trois genres littéraires narratifs sont admis pour concourir : roman, récit et biographie.

Les livres sont proposés par les maisons d’éditions, les auteurs ou par les membres du Comité de lecture et de l’organisation du prix. Le gagnant sera désigné selon les critères établis par le Comité de lecture qui est souverain. Celui-ci analysera les livres sélectionnés selon des critères liés à l’écriture, aux personnages, aux thèmes et à l’appréciation globale du livre. Un Comité de lecture est basé à Kinshasa pour les membres résidant en RDC, un autre est basé à Bruxelles pour les membres de la diaspora.

Le règlement est à retrouver dans l’entièreté sur la page Facebook « Prix Émilie-Flore Faigond ». Le Prix est doté de la somme de 1.000$. Il est organisé par l’association Bookutani. La première édition, achevée le 1er octobre 2022, a connu pour vainqueur Elvis Ntambua pour son livre “Makila”. Une année avant, l’édition spéciale a connu comme vainqueur Soroya Odia pour son militantisme littéraire.

Emmanuel Kuzamba 



Le Roman intitulé « le Parfum du savoir » de l’écrivaine Boale Manfroy a été porté sur les fonts baptismaux au cours d’une cérémonie organisée mercredi 01 mars dernier au Centre Wallonie Bruxelles dans la commune de la Gombe, en présence de quelques invités de marque venus pour la circonstance. 

Il a été baptisé par le Professeur Yoka  Lye Mudaba, recensé par Madame Angélique  Muyabo,  ministre honoraire de la Justice de la RDC. 

Dans son roman, l’auteur raconte les différentes potentialités du majestueux fleuve Congo et fait découvrir l'histoire d'une jeune femme équatorienne Bayaley et de son fiancé au bout du fleuve. 

Le Congo est comme un grand fleuve qui coule au cœur de l'Afrique, estimé par les uns pour sa générosité et redouté par les autres pour la virulence.

« Ce Roman est un instrument de sensibilisation à la population congolaise, afin de découvrir encore à travers ma plume le fleuve Congo, qui donne de la valeur qu'une vision au regard de ses potentialités », a-t-elle expliqué. Elle a indiqué, par ailleurs, que le fleuve Congo est considéré comme une source d'inspiration. 

Le professeur Yoka Lye Mudaba a profité de cette occasion pour féliciter toutes les mamans en particulier en ce début du mois de mars, dédié à la femme et en général les femmes congolaises qui valorisent la littérature. 

Stéphanie Boale Manfroy est née à Mbandaka en RDC et vit en Belgique. Elle est l'auteure de plusieurs romans et poèmes. Ses ouvrages sont écrits en francais et en lingala. 

Initiatrice de Buku, un espace culturel destiné à la promotion de la littérature auprès des Jeunes . En 2018, Stéphanie Boale a reçu le titre d'honneur de "Femme paix", décerné par la plateforme d'action belge de la Résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies. 

Hornela MUMBELA



Alors que le Pape François arrive ce mardi 31 janvier à Kinshasa, un livre qui retrace son histoire et sa relation avec le pays a vu le jour. Il est titré “Le Pape François et la RD Congo” avec en sous-titre “Aux sources des intuitions du pape, ami des pauvres et des oubliés”. Il est signé par le professeur Ghislain Tshikendwa. L’ouvrage, édité par la maison Mbb éditions, a été porté aux fonts baptismaux vendredi 27 janvier dernier.     

Dans cet ouvrage, l’auteur montre comment le souverain pontife tente d’entrer dans les méandres d’une dimension sociale à travers le lien qu’il établit entre celui-ci et la RDC. L’ouvrage contient 157 pages, divisé en deux grandes parties, chacune ayant deux chapitres. Les parties et les chapitres ont toutes pratiquement la même longueur, le style est vivant et simple. L’écriture de l’auteur part des faits et gestes saisissants de la vie des personnes qui tissent la trame de sa quête rédactionnelle.  

L’ouvrage est compréhensible même pour les simples gens, a-t-on souligné. L’auteur étaye sa pensée en s’illustrant par le souci de toucher les fibres sensibles de ses lecteurs partant des exemples, souvenirs et expériences de la vie. L’intention primordiale de l’auteur est de faire connaître le pape au peuple congolais et à quiconque désire le connaître un peu plus. Tous les 4 chapitres du livre sont ordonnés à cet objectif général.

« Le livre, c’est le dictateur le plus important, parce qu’il traverse partout. Il peut traverser les rivières, il peut aller loin et même traverser des siècles. C'est-à-dire que même quand je serai mort, il y aura quelqu’un qui lira et dira que de telle à telle autre date, le pape était au Congo. J’ai voulu que ma pensée et celle du pape soient condensées dans un document qui traverse les frontières et les siècles », a indiqué le professeur Ghislain Tshikendwa, l’auteur du livre.

La première partie du livre revient sur les sources de la vision spirituelle, pastorale et apostolique du pape François. Les deux premiers chapitres montrent un homme simple et affable dont le regard est souvent et si facilement dirigé vers les pauvres, les marginalisés et les oubliés.

Dans la deuxième partie, l’auteur tente de comprendre l’enseignement social du Pape François et le message qu’il lance aux Congolais. C’est un abrégé de la doctrine sociale de l’église présentée sous le prisme des interventions magisterielles du Pape François d’une part et d’autre part c’est une tentative de rapprochement du saint père avec le peuple congolais, en relevant les accointances qu’il y a entre l’idéal de vie en société contenu dans l’hymne national de la RDC.

Dans le troisième chapitre intitulé “Le pape François se révèle à travers ses entités sociales”, l’auteur montre le souci du pape pour notre maison commune qui est la terre. Ainsi que l’humanité commune, et qu’il faut vivre dans la fraternité. L’auteur a exposé les principes de la doctrine sociale de l’église. Il a révélé la personnalité d’un pape qui se préoccupe de l’avenir du monde au regard des distorsions du tissu écologique et fraternel de la volonté des puissances humaines.

Le quatrième chapitre est titré “Le pape aux congolais, debout mes amis, debout congolais”. L’auteur a tenté de rapprocher davantage le pape François avec le peuple congolais. Ce chapitre a eu comme ambition de laisser le pape s’adresser directement au peuple congolais dans le contexte qui est le sien : un peuple accueillant et religieux, peuple meurtri par la souffrance mais dont la joie de vivre étonne. Le pape invite le peuple d’éviter le consumérisme qui risque de lui enlever sa joie de vivre et de lutter pour la promotion de la paix, de la justice et la réconciliation.

L’auteur du livre, le professeur Ghislain Tshikendwa est Docteur en sociologie à l’Université grégorienne de Rome en Italie. Il est également détenteur d’une licence en développement rural et d’une autre en théologie biblique. Il enseigne à l'Université Pédagogique Nationale, à l'Université de Djuma, à l'Université Loyola du Congo et à l'Université Catholique du Congo. Depuis septembre 2022, il est professeur visiteur à l’Université Sophia au Japon. C’est un éducateur qui a pour souci de former à la bonne écriture et à l’analyse rigoureuse des faits sociaux les plus ordinaires. Ce qui lui a valu le nom de "sociologue de la banalité".

Il œuvre également dans le domaine de l’entrepreneuriat agricole en faveur des jeunes. Il se donne au développement rural urbain, à la culture africaine, à la famille, à la politique, à l’habitat social, à la doctrine sociale de l’église. Là dessus, il a publié plusieurs articles scientifiques. Il a créé le centre de recherche en communication durable au sein de la faculté des sciences agronomiques et vétérinaires de l’Université de Loyola du Congo.

Ghislain Tshikendwa a dirigé le secteur de recherche et d’animation socio-politique du CEPAS où il a été membre du conseil de rédaction de la revue Congo Afrique. Il a été directeur et rédacteur en chef du magazine Renaître. Il est prêtre de la Compagnie de Jésus (Jésuites) et directeur du Centre Teilhard de Chardin (CETEC).

Emmanuel Kuzamba



Le livre « Ces vérités qui nous mentent », de Laurent Kasindi, a récemment été réédité à Goma par la maison d’édition « Mlimani ».

En séjour à Goma, l’auteur, qui est un acteur dans la transformation des conflits dans la région, a échangé avec les jeunes sur ces vérités qui nous mentent et les mensonges qui sont devenus des vérités populaires.

Invité de Radio Okapi ce mardi 20 décembre, Laurent Kasindi a indiqué que pour lutter contre les « verités qui mentent » à la communauté, son livre est vendu à un prix abordable afin qu’il soit lu par un grand nombre des Congolais.

radiookapi.net/CC



En RDC, le secteur économique est régi par plusieurs lois qui régissent toutes les activités. Cependant, depuis plus d'une décennie, il y a une absence de codification de toutes ces lois.

Pour combler cette lacune et rendre accessible aux professionnels de droit à cette documentation et a d’autres personnes intéressées par la législation congolaise dans le secteur de l’économie, un recueil qui recense les textes légaux de 1937 à 2022 dans 36 secteurs d'activités économiques vient d'être édité sous le titre des Codes Katwala.

On y retrouve les lois sur l'agriculture, le partenariat-public et privé, le tourisme, le secteur de la poste, les mutualités, les mines, la chasse pour ne citer que ces domaines-là.

radiookapi.net/CC



La cinquième édition du prix littéraire Zamenga a connu ses vainqueurs lundi 19 septembre dernier. Dans une cérémonie qui était aussi celle de l’inauguration du nouveau bâtiment du centre Wallonie-Bruxelles, qui en est l’organisateur, les noms des dix (10) gagnants ont été dévoilés dans les deux catégories : adultes et junior ou élèves.

Bonheur Mutumba remporte le concours pour sa nouvelle dénommée “Dernier saut”. C’est le titre de l’anthologie qui sera éditée avec les neuf (9) autres lauréats ainsi que les élèves. Nzanzu Muhayrwa, Jessica Ntumba, Bénédicte Musuamba, Laurier Mukambilwa, Baby Mapanga, Vanessa Sada Balume, Yolbita Kisem, David Matasima et Gracien Bamenga sont respectivement lauréats de cette édition côté adulte.
 
Pour la section spéciale scolaire, Chloé-Marie Kitenge du Complexe scolaire Cardinal Malula est gagnante. Medi Bia Anne-Grâce du Lycée Motema Mpiko, Sage Kabala Lueya, Paola Farini Salama et Byenda Butaragaza font partie des lauréats.

La 5e édition du prix littéraire Zamenga a été lancée le 16 mai dernier et la soumission des candidatures s’est clôturée le 31 juillet. Le jury a reçu plus de 200 textes, selon les organisateurs.

À propos du Prix Zamenga

Ce concours littéraire est adressé aux Congolais de moins de 40 ans installé au pays ou à l’étranger. Ils soumettent un seul texte du genre littéraire nouvelle, de plus ou moins 5 000 mots, sur un thème libre ou proposé. Il est organisé par la délégation générale Wallonie-Bruxelles en RDC depuis 2017, dans le but de promouvoir le secteur littéraire, et d'honorer la mémoire de l'écrivain congolais le plus populaire, Zamenga Batukezanga.

Un jury, souverain de par ses décisions, composé d'écrivains et de personnalités du monde littéraire, sélectionne les 10 meilleurs textes et les 5 meilleurs pour les élèves, de façon anonyme, en fonction de la qualité, de l'originalité de la langue, du sujet ou du thème abordé et du style.

L’auteur Yannick Ethan Kaumbo avec sa nouvelle « Sous haute sécurité à Buluo » était vainqueur de la quatrième édition. Pour la section spéciale scolaire, l’élève Dilola Lamama Grâce, de la 5ème année secondaire au Complexe Scolaire Sagesse avait remporté le premier prix pour sa nouvelle « Nyota ya Congo ».

Les vainqueurs reçoivent des chèques allant de 1000 USD à 100 USD, du premier au cinquième. Les élèves reçoivent des cadeaux divers comme ordinateurs, téléphones, dictionnaires et des encadrements littéraires.

Emmanuel Kuzamba



Le professeur Néhémie Mwilanya Wilondja a présenté le vendredi 22 juillet 2022, son nouvel ouvrage intitulé « Région des Grands Lacs, Dynamique des conflits et système de sécurité collective ».

Cet ouvrage a été préfacé par le professeur émérite Augustin Mampuya et baptisé par le doyen Nguya Ndila, spécialiste des questions des frontières dans la Région.

Dans une interview accordée à la presse à l'issue de la cérémonie de présentation de cet ouvrage, Néhémie Mwilanya a indiqué que cette œuvre littéraire est une contribution à la gouvernance sécuritaire de la République démocratique du Congo. 

« C'est une modeste contribution à la gouvernance sécuritaire de notre pays. Vous savez, il faut un minimum de modestie lorsqu'on a été en charge (...) lorsqu'il s'agit de la répétition de l'histoire, interpellé par ce dont on est détenteur en terme des solutions qui ont été apportées hier, qui peuvent encore servir aujourd'hui, on ne peut pas se taire. Donc, c'est un apport à la République, aux gouvernants actuels et pourquoi pas à venir, de la manière objective d'aborder la problématique sécuritaire qui se pose dans notre pays aujourd'hui et dans l'ensemble de la région », a déclaré Néhémie Mwilanya.

Dans cet ouvrage, l'auteur fait remarquer que depuis près de 30 ans, au moins 6 pays de la région ont connu des crises politiques internes, qui ont dégénéré parfois en conflits internationaux de faible ou forte intensité, avec pour points de chute, des changements violents en RDC, Ouganda, Rwanda, RCA et Burundi.

Au nombre de conséquences, des crimes de masse, des mouvements des déplacés internes comme des refugiés régionaux, la prolifération et la circulation facile des armes, mais également, des groupes armés autonomes ou sponsorisés par des pays limitrophes, au voisinage bien intéressé.

A cela s'ajoute, selon le professeur Néhémie Mwilanya, le pillage des ressources naturelles, leur commercialisation et transformations dans le cadre de l'économie de la guerre.

D'après l'auteur dudit ouvrage, la conférence internationale sur la région des Grands Lacs a été conçue comme une tentative de cadre d'organisation d'un système de sécurité collective adapté à la résolution des conflits susmentionnés.

Par ailleurs, l'ouvrage rappelle ainsi comment différentes rebellions nées dans ce contexte (CNDP, ADF) l'actuelle rébellion du M23, ont été traitées par les structures de la CIRGL à partir de 2007, en vue de « galvaniser » le système de sécurité collective de cette organisation naissante, basée sur des piliers traditionnels, à savoir :

- L'imposition du respect du protocole de non-agression et de défense commune ;

- Les mécanismes de règlement pacifique des différends.

À en croire le professeur Néhémie Mwilanya, des décisions phares prises dans ces deux cadres participèrent certes à ôter toute légitimité a l'action illicite du M23 soutenu par le Rwanda mais ne purent empêcher cependant l'aggravation du conflit par la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

« Ce qui permet de rappeler qu'aucun système de sécurité collective ne peut se substituer à la responsabilité première incombant à tout Etat, de forger un système national digne et efficace de défense de son territoire et de sa souveraineté. Autant l'Ukraine en fait une amère expérience, autant c'est en définitive à travers une victoire militaire que la crise née de la pseudo rébellion du M23 fut résorbée en 2013. Y a-t-il des ressources à puiser dans l'expérience de résolution de toutes ces crises précédentes ? C'est évident. Devrait-on tirer les leçons des limites dudit systéme aussi ? Certainement », a souligné le professeur Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de l'ex-président de la République Joseph Kabila. 

Signalons par ailleurs que plusieurs personnalités du pays ont pris part à la cérémonie de vernissage de l'ouvrage « Région des Grands Lacs, Dynamique des conflits et système de sécurité collective », qui a eu lieu à Kinshasa, la capitale de la RDC.

Jephté Kitsita



« Les défis à relever dans le secteur des mines de la République démocratique du Congo » est l'intitulé du nouvel ouvrage du professeur Willy Kitobo Samsoni, ancien ministre des mines dans le gouvernement Ilunkamba (2019-2022). 

Édité par l’Harmattan, ce livre de 239 pages a été présenté le vendredi 17 juin 2022 à Kinshasa par son auteur.

Devant une assistance composée notamment des parlementaires (députés et sénateurs), le professeur Kitobo a indiqué que son œuvre scientifique est le fruit de son expertise, mais surtout de son expérience acquise pendant l'exercice de ses fonctions à la tête du ministère des mines. C'est donc, a-t-il laissé entendre, une thérapie contre les maux qui minent ce secteur crucial tant pour renflouer les caisses de l'État que pour booster l'émergence du pays. 

L'objectif primordial est d'inciter les décideurs et autres intervenants à appréhender les défis auxquels fait face le secteur minier congolais en vue d'adopter de bonnes pratiques (amélioration de la gouvernance, lutte contre la corruption, etc.) et de respecter de manière stricte les dispositions du Code minier de 2018.  

« J'ai rédigé ce livre pour nous interpeller tous pour que nous ayons à apprendre de bonnes pratiques dans la gestion de notre secteur des mines. Le secteur des mines, conformément à la loi, a beaucoup d'intervenants de la présidence jusqu'au simple travailleur qui fait le contrôle. Par exemple, des activités minières au niveau de la Division des mines. Et donc, tout le monde quelque part doit essayer d'améliorer une ou deux bonnes choses pour que notre secteur des mines profite plus à l'économie congolaise et que l'émergence tant attendue par le législateur arrive », a-t-il déclaré. 

S'exprimant sur les enjeux favorisant une industrie minière florissante, le professeur Kitobo a, de prime abord, mis un accent particulier sur la recherche géologique. L'amélioration de l'information géologique du territoire national, a-t-il renchéri, doit être menée par l'État congolais conformément à l'article 8 du Code minier. 

« Le potentiel dont on parle de ce Congo est un potentiel qui va faire que nous allons encore utiliser nos mines pendant plus d'un siècle. Ça peut étonner certaines personnes, mais quand vous lisez l'ouvrage, vous allez vous rendre compte que nous avons exploré et exploité moins de 12% du territoire national. Si nous ne faisons pas la recherche géologique, il n'y a pas moyen de pérenniser l'activité minière et nous ne parviendrons pas à promouvoir et à réguler le développement du secteur minier », a souligné l'ancien ministre des mines. 

Face aux multiples problèmes liés à l'exploitation artisanale, il a martelé sur la relance des activités des sociétés du portefeuille de l'État. Il a, par ailleurs, préconisé des pistes de solution pour que la redevance minière accordée aux collectivités contribue de manière véritable au développement des communautés locales concernées par les projets miniers. 

L'ouvrage « Les défis à relever dans le secteur des mines de la République démocratique du Congo » est subdivisé en 5 chapitres, à savoir : 

1. La problématique et les défis de la recherche géologique pour une meilleure valorisation de l'important potentiel minier de la RDC ;

2. L'administration du Code minier. De la gouvernance du secteur des mines ;

3. L'exploitation minière industrielle ;

4. Les problèmes et les défis à relever dans le secteur des mines pour protéger l'environnement et ;

5. Les problèmes et défis rencontrés dans l'application des dispositions de la loi minière sur la responsabilité sociétale des entreprises. 

Quid de l'auteur ? 

Le professeur Kitobo est docteur en sciences de l'ingénieur de l'Université de Liège (Belgique). Il est professeur à la faculté polytechnique de l'Université de Lubumbashi. Il est aussi un ancien directeur de l'École Supérieure des Ingénieurs Industriels (ESI) et ancien doyen de la faculté polytechnique. 

En 2016, il a été nommé ministre provincial des mines, affaires foncières et environnement du Haut-Katanga. Il a fait partie de l'équipe gouvernementale dirigée par Sylvestre Ilunkamba en tant que ministre des mines. 

Merveil Molo



L'Université de Kinshasa (UNIKIN) a abrité, le mercredi 8 juin 2022, une journée scientifique sur la gestion des eaux du bassin du Congo. Les travaux de cette messe scientifique se sont clôturés par le baptême d'un livre collectif intitulé, "Nexus Climat - Eau - Migrations - Conflits dans le bassin du Congo".

C'est l'un des conseillers du ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) empêché, qui a procédé au vernissage de cet ouvrage, devant un parterre de chercheurs issus de divers domaines et des étudiants de différents établissements de Kinshasa. 

Il s'agit d'un livre de plus de 500 pages, co-écrit par des chercheurs congolais et étrangers parmi lesquels 5 apprenants de Diplôme d'etudes approfondies (DEA). Fruit des recherches empiriques menées entre 2019 et 2022, ce livre d'une vingtaine de chapitres est publié aux éditions Espérance en France. 

"Il s'agissait aujourd'hui de restituer les résultats de la recherche sur le climat, eaux, migrations et conflits dans le bassin du Congo. Autour de cette étude, nous avons étudié l'indice de vulnérabilité dans la partie Nord-Est de la RDC. Nous avons répertorié les groupes armés qui pillulent dans cette partie du pays. Nous avons observé les causes, les conséquences et les effets des conflits à répétition dans cette partie. Nous avons proposé des solutions à partir des évidences scientifiques", a déclaré le professeur Michel Sama, l'un des chercheurs qui ont participé à la rédaction de ce livre.

Pour le secrétaire général en charge de la Recherche de l'UNIKIN, le professeur Tshimpi Wola Yaba, son établissement veut, à travers cette journée scientifique et cet ouvrage, contribuer aux efforts de la société congolaise de trouver des solutions aux problèmes qui s'imposent à elle, dont les conflits présents et à venir liés à la gestion des eaux du bassin du Congo.

"L'université doit être là pour réfléchir aux problèmes qui se posent dans la communauté et qu'elle propose des solutions. Les difficultés de la population méritent d'avoir des meilleures réponses que personne, mieux que l'université, ne peut donner. C'est aussi question de dire aux autorités que sur tel problème, l'université y a déjà réfléchi et voilà la liste des solutions. Nous venons d'assister à un festin scientifique. L'ouvrage baptisé a mis 4 ans, où les équipes sont descendues sur terrain, à travers le pays, pour mener les travaux autour du bassin du Congo, de l'eau, et tous ses enjeux sécuritaires, alimentaires, climatiques, etc", a-t-il indiqué.

Plusieurs communications ont précédé le baptême de ce livre. Le professeur Raphaël Tshimanga a présenté son article intitulé : "Changement climatique et vulnérabilité dans les bassins du Lac Tchad et du Congo". Pour lui, il est grand temps que la RDC prenne le leadership sur le bassin du Congo, elle qui  l'alimente à plus de 60%.

Ancien recteur de l'UNIKIN, le professeur Bernard Lututala Mumpasi a axé son intervention sur le thème : "Transhumance transfrontalière et enjeux d'intégration des éleveurs Mbororo dans le bassin du Congo". A titre de recommandations, ce démographe propose, entre autres, de recenser des migrants Mbororo, de développer des complémentarités entre ces migrants et les autochtones, de dissuader toute complicité des autorités coutumières et d'approfondir les études multidisciplinaires sur ce dossier.

Professeur des Sciences politiques, Michel Bisa a présenté une étude collective menée sur le thème : "Mobilités, conflictualités et accès aux ressources en eaux du bassin du Congo.  Autour de la mobilité des communautés Mbororo du bassin du Lac Tchad vers la RDC". Il a plaidé pour la refonte des services d'intelligence en RDC.

Juge à la Cour constitutionnelle, le professeur François Bokona a parlé de la "problématique et des perspectives d'une gouvernance unitaire des ressources en eaux du bassin du Congo". Les travaux de cette journée scientifique se sont clôturés avec la présentation d'Emmanuel -Tsadok, cordonnateur du projet et chercheur au Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CRREBaC).

Orly-Darel Ngiambukulu

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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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