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Le prix Nobel de littérature 2021 a été attribué au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah, a annoncé l’Académie suédoise, jeudi 7 octobre. L’auteur, connu notamment pour son roman Paradise (1994), a été récompensé pour sa narration « empathique et sans compromis des effets du colonialisme et du destin des réfugiés pris entre les cultures et les continents », selon le jury. Son œuvre s’éloigne des « descriptions stéréotypiques et ouvre notre regard à une Afrique de l’Est diverse culturellement qui est mal connue dans de nombreuses parties du monde », a expliqué le jury.

Ce prix est une surprise et de nombreux critiques et éditeurs ont confessé qu’ils ne connaissaient pas l’écrivain, absent de la liste des pronostics, même comme simple outsider. Son propre éditeur en Suède, Henrik Celander, a expliqué à la presse suédoise qu’il n’aurait jamais imaginé qu’il décroche le Graal littéraire. Quand l’Académie suédoise a appelé, « j’ai cru à une blague », a même confié Abdulrazak Gurnah.

Né en 1948 sur l’île de Zanzibar, Abdulrazak Gurnah est arrivé au Royaume-Uni en tant que réfugié à la fin des années 1960. Il est l’auteur de dix romans, dont Près de la mer (2001), et de nouvelles. Il vit à Brighton et enseigne à l’université du Kent.

Les réfugiés d’Afrique « ne viennent pas les mains vides »

Abdulrazak Gurnah a appelé l’Europe à voir l’arrivée des réfugiés venus d’Afrique comme une richesse. « Beaucoup de ces gens qui viennent, viennent par nécessité, et aussi franchement parce qu’ils ont quelque chose à donner. Ils ne viennent pas les mains vides », a affirmé l’écrivain dans une interview à la Fondation Nobel, appelant à changer de regard sur « des gens talentueux et pleins d’énergie ».

Jusqu’à sa récente retraite, il était professeur de littérature anglaise et postcoloniale à l’université du Kent, à Canterbury, où il était un fin connaisseur de l’œuvre du Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka et du Kényan Ngugi wa Thiong’o, qui figurait parmi les favoris pour le Nobel cette année. Il est le premier auteur noir africain à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires depuis Soyinka, en 1986. L’an passé, c’est la poétesse américaine Louise Glück qui avait été sacrée pour son œuvre « à la beauté austère ».

La Tanzanie a aussitôt salué cette distinction. « Vous avez sans aucun doute rendu justice à votre profession, votre victoire est celle de la Tanzanie et de l’Afrique », a déclaré sur Twitter le porte-parole du gouvernement, à l’adresse du natif de Zanzibar, cet archipel situé au large des côtes tanzaniennes.

Parmi les 118 lauréats en littérature depuis la création des prix, 95, soit plus de 80 % sont des Européens ou des Nord-Américains – la France, à elle seule, s’est vu décerner 13 % des prix. Ils sont 102 hommes au palmarès pour 16 femmes. Depuis 2012 et le Chinois Mo Yan – et jusqu’à Abdulrazak Gurnah –, seuls des Européens ou des Nord-Américains avaient été sacrés, et l’audace s’était plutôt manifestée dans l’éclectisme du genre – comme Bob Dylan en 2016. C’est la deuxième fois en trente-cinq ans qu’un auteur noir africain reçoit le prix Nobel de littérature après le Nigérian Wole Soyinka en 1986.

Les dix précédents lauréats du prix Nobel de littérature

  • 2020 : Louise Glück (Etats-Unis)
  • 2019 : Peter Handke (Autriche)
  • 2018 : Olga Tokarczuk (Pologne)
  • 2017 : Kazuo Ishiguro (Royaume-Uni)
  • 2016 : Bob Dylan (Etats-Unis)
  • 2015 : Svetlana Alexievitch (Biélorussie)
  • 2014 : Patrick Modiano (France)
  • 2013 : Alice Munro (Canada)
  • 2012 : Mo Yan (Chine)
  • 2011 : Tomas Tranströmer (Suède)

Le Monde avec AFP

 


Le livre « Moi, enfant du village Malala », du professeur Mathias Buabua Wa Kayembe Mubadiate a été verni le samedi 2 octobre dernier à Kinshasa. Dans une activité organisée par la coordination urbaine de l’Union des Écrivains Congolais (UECO), ville de Kinshasa, structure dont il est Président national, le professeur Mathias a amené aux fonts baptismaux son récit autobiographique.

Dans le récit qui se définit par l'identité revendiquée du « je » du narrateur qui raconte l'histoire, du «je» du personnage principal qui en est au centre et du « je » de l'auteur qui en est témoin, l’auteur est à la fois dans la confidence de l'histoire, dans sa justification et dans la recherche de soi. L’auteur a puisé les matériaux thématiques de son écriture dans sa propre vie, ce qui fait du livre un ensemble de quelques biographèmes de l'auteur et de ses tranches de vie.

« Moi, enfant du village Malala » est la deuxième version revue et corrigée de ce récit autobiographique publié aux éditions Nkansa'S en France en 2017. L’auteur raconte son cursus de formation, son parcours professionnel et associatif et donne sa conception sur certains faits de la vie et sur le développement socio-économique de la RDC. Le livre est la 20ème œuvre enregistrée par l’UECO en 2021.

Professeur Buabua raconte ses débuts dans le village Kayembe Malala dans l’ancien Kasaï occidental, ses études qui sont parties de ce village en 1956 jusqu’en 1974 à l’Université de Kinshasa. Deux faits ont marqué sa période d’étude primaire, la mort de son père et le fait de quitter sa mère pour poursuivre sa sixième année à 20 km. Mathias Buabua a été reçu premier au concours d’accès à l’Inspection générale des finances où il a été engagé Inspecteur des Finances et chef de division, à l’époque de l’âge d’or de l’économie congolaise. Il a gravi des échelons pour devenir contrôleur des dépenses dans quelques ministères, Directeur-Chwf de service de préparation et suivi du budget, il a dirigé pendant 13 ans, entre 2002 et 2015, l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements.

Mathias Buabua a obtenu de nombreuses distinctions et titres honorifiques, des médailles de bronze, d'argent et d'or des mérite des Arts, Sciences et Lettres, médaille de mérite civique, médaille de Chevalier de l'ordre des Héros Kabila et Lumumba pour le domaine de la Culture et des Arts, le prix littéraire Zaire-Canada, le prix de meilleur manager africain, etc. Il est plus flatté quand il reçoit des messages de sympathie des membres du secteur privé ou étranger qu'il a aidé à redresser et partant à promouvoir la situation socio-économique de la RD Congo.

Mathias Buabua est professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa et à l’Université Protestante au Congo. Il a été Inspecteur Général des Finances, vice-ministre à l’économie et Directeur général de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement. Globalement, le professeur Buabua écrit pour assumer le reflet de sa sensibilité vis-à-vis des réalités quotidiennes. Ce dernier récit témoigne spécialement de l'effort de laisser un témoignage, une lutte contre l'oubli, la volonté d'accéder à la postérité par l'écrit, l'envie de dresser un bilan de sa vie, qui va aller crescendo aussi longtemps que l'auteur sera en vie.

Emmanuel Kuzamba



Un livre qui sort la semaine prochaine, révèle le dernier secret de François Mitterrand : sa liaison de huit ans avec une très jeune femme alors qu’il était à l’Elysée. Et ce livre nous apprend que la vie sentimentale de François Mitterrand était un chef d'œuvre! On a beaucoup écrit sur sa double vie pendant ses deux septennats, il aurait fallu parler de sa triple ou de sa quadruple vie.

Le livre qui sort mercredi prochain chez Grasset s’appelle "Le dernier secret". Il est écrit par une journaliste du Monde, Solenn de Royer. Et il raconte l’histoire de Claire, une jeune fille qui a vécu une longue liaison au quotidien avec le président de la république. Claire débarque à Paris en 1984 pour faire ses études de droit. Elle est fascinée par le président, le suit dans tous ses déplacements comme une groupie et une liaison amoureuse commence en 1988. Elle a 22 ans et lui 72. Leur relation va durer jusqu’à la mort du président en 1996.

Dans l'ignorance de l'autre relation du Président avec Anne Pingeot

Elle est tombée des nues le 17 mars 1993 lorsque le journal d'extrême droite Minute a révélé la double vie du président qui habitait quai Branly avec Anne Pingeot, conservatrice du musée du quai d’Orsay. Elle a vu Mitterrand le jour même qui a nié en lui disant : "Tu ne vas pas croire ce torchon". Mais un an plus tard, en novembre 94, Paris Match publie la photo de Mazarine, la fille du couple. Le président ne peut plus mentir. Elle lui fait une scène. Aujourd’hui avec le recul, Claire dit qu’Anne Pingeot a été le grand amour de la vie de François Mitterrand.

Quadruple vie?

A l'Elysée, François Mitterrand est encore marié à Danielle Gouze épousée en 1944, le jour de ses 20 ans. Ils sont de fait séparés, mais apparaissent toujours ensemble, notamment à l’étranger et dînent tous les dimanches soirs ensemble rue de Bièvre. 

Depuis 1962, François Mitterrand est aussi avec Anne Pingeot et habite avec elle lorsqu’il est président. 

Et depuis 1980, il entretient une liaison avec une journaliste suédoise, Christina Forsne qui a eu un garçon en 1988. Ce garçon, Ravn, s’est présenté aux élections en Suède en 2014 et il a déclaré à la presse suédoise: "Oui, François Mitterrand était mon papa". Et quand on voit les yeux du garçon, on a peu de doute.

Danielle, Anne, Christina et Claire, ça fait donc quatre, épouse ou maîtresses officielles de Mitterrand, le dernier roi de France.

Nicolas Poincaré



RÉSUMÉ

Les Panama Papers de la RD Congo: pourquoi ce pays potentiellement riche est-il tellement pauvre ? Une accusation tranchante contre le pillage des matières premières du Congo, pendant que la population souffre
Dans Cobalt blues le journaliste Erik Bruyland plonge dans l’histoire postcoloniale de son pays natal, la République Démocratique du Congo. Le passé colonial belge transmue vers des scènes quasi d’esclavage dans les mines les plus riches au monde. Alors pourquoi ce pays tellement riche est-il si pauvre ? Son travail fouillis de journalisme d’investigation dévoile comment des opportunistes et de spéculateurs ont – comme des vautours – pu mettre main-basse sur les richesses minières. Bruyland effiloche les carrousels économiques et financiers et les manigances géopolitiques qui ont abouti à la tragédie du Cobalt blues: l’or bleu qu’engrangent des sociétés offshore, la sueur noire n’en récoltant rien. Et tout ça pour assouvir notre appétence pour nos téléphones intelligents ou voitures électriques. Une analyse tranchante du dépérissement économique et politique de la RDC, avec en miroir le rôle et la responsabilité de l’ancien colonisateur belge.

Dernièrement, lors de son passage à Kolwezi, pour la première fois, un président Congolais, Félix Tshisekedi, a dénoncé le bradage de cobalt et a indiqué des pistes pour renégocier les contrats léonins de ce secteur. Y parviendra-t-il ?



Les Nébuleuses de l'Ivresse sont les pages éparses du journal d'une âme, qui cultive la passion du voyage, de la beauté et de la nature. Chacune de ces pages est un poème qui condense, en l'espace de quelques vers, une l'expérience sentimentale ou une façon de penser de cette âme, parfois dans le désarroi mais souvent pleine de gaieté. Ce livre contient ces instants écrits avec l'élan d'un cœur, et qui, accolés les uns à côté des autres, forment le recours inespéré au verbe poétique.

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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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