Lundi 18 septembre, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a organisé un atelier de renforcement des compétences à l'intention des professionnels des médias dans la province du Maniema, en République Démocratique du Congo. L'objectif de cet atelier était de discuter de la vaccination et de la situation des enfants non vaccinés dans la province.

Yves Ndjadi, responsable de la communication de PATH-RDC détaché au PEV à Kinshasa, a déclaré que l'atelier visait à renforcer la collaboration entre le PEV et les médias.

Il a ajouté :

"On devait carrément revenir sur notre travail, parler un peu des difficultés que racontent les médias dans la collaboration qui existe, bien sûr, entre le Programme Elargi de Vaccination et les médias."

L'atelier a également donné l'occasion aux journalistes d'en apprendre davantage sur les différentes maladies contre lesquelles les enfants sont vaccinés. M. Ndjadi a souligné l'importance des vaccins en déclarant : "Ils doivent savoir que le vaccin sauve des vies et évite que nos enfants meurent encore de maladies que l'on appelle tueuses d'enfants."

En outre, les participants ont été invités à visiter des sites de vaccination pour observer comment les vaccins sont administrés aux enfants. Cette expérience vise à mieux informer les journalistes sur l'importance de la vaccination et à les sensibiliser à son impact positif sur la santé publique.

Le PEV espère que cet atelier contribuera à améliorer la couverture vaccinale au Maniema, une province qui présente actuellement une faible couverture vaccinale par rapport à la moyenne nationale. Cette situation découle de divers facteurs, notamment l'accès limité aux services de vaccination, les croyances culturelles et les obstacles financiers.

Le PEV s'engage à renforcer la couverture vaccinale au Maniema en collaborant étroitement avec les médias, les autorités locales et les communautés locales.

Chadrack Londe - Maniema



Le gouvernement congolais travaille sur un projet qui pourrait booster significativement la filière manioc en République Démocratique du Congo. C’est le projet de structuration et de modélisation de la filière manioc à travers la promotion de la farine panifiable. Il est piloté par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku depuis l’année dernière. La matérialisation dudit projet pourrait réduire le taux d'importation de blé sur les marchés, selon les autorités congolaises. 

En RDC en général et particulièrement à Kinshasa, le pain est une denrée importante très consommée dans les familles. ACTUALITE.CD a interrogé une nutritionniste sur ce que pourrait apporter à la santé humaine, l’introduction du manioc dans la fabrication de pain. Selon la professeure Nkuadiolandu Adolphine, pédiatre nutritionniste œuvrant aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, le manioc seul ne peut que contribuer en amidon et sucre. Ce qui n’est pas suffisant.

“Le manioc peut servir de base dans la fabrication des pains parce qu'il apporte de l'amidon et du sucre, mais il faut l'adjoindre à d'autres céréales riches en vitamines, protéines et lipides. Le manioc seul n'est pas très nutritif pour couvrir les besoins alimentaires”, a-t-elle dit à ACTUALITE.CD.

Et d'ajouter :

“Il faut bien le formater à l'aide des bactéries spéciales, durant le processus de fabrication de pain, pour obtenir une farine pauvre en cyanure afin de prévenir certaines maladies comme le Konzo. D'où l'importance de diversifier des céréales dans ce processus. Le pain à base du manioc seulement n'est pas du tout avantageux pour la croissance d'un être humain”.

Cette initiative constitue un avantage en termes de renforcement de l’économie nationale, de la création d’emplois et d’appui aux producteurs locaux pour accéder au marché national et international. Selon le ministère de l’industrie, les minoteries opérant en RDC importent annuellement en moyenne 500.000 tonnes de blé par an, ce qui revient à une dépense de près de 3 millions de dollars américains l'année.

L’incorporation de 10% de la farine de manioc réduirait en moyenne 5 $ de dépenses sur chaque sac de farine de blé ; sans considérer les revenus transférés aux producteurs de manioc, aux transporteurs et autres acteurs locaux qui sont impliqués dans la chaîne de valeur manioc.

Nancy Clémence Tshimueneka



Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Équateur en RDC, est fortement ébranlée par une épidémie de rougeole qui sévit avec virulence. Une préoccupation sanitaire majeure, la rougeole reste un enjeu de santé publique d'envergure dans cette région. En l'espace de huit mois seulement, cette maladie infectieuse a causé le décès de 87 personnes, portant la létalité à 1,7%.

Selon la division provinciale de la santé de l'Équateur, qui compte 18 zones de santé, 3 282 cas de rougeole ont été recensés. La zone de Bolomba détient le triste record de la plus affectée, avec plus de 1 200 cas à elle seule. Cette situation alarmante a incité les autorités sanitaires à lancer, le mardi 5 septembre à Mbandaka, une campagne de vaccination contre la maladie.

Le docteur Taylor Nganzi Nkeka, vice-gouverneur de la province, qui a inauguré cette campagne, exhorte les parents à emmener leurs enfants, âgés de 6 mois à 5 ans, dans les centres de santé les plus proches. L'objectif est de vacciner cette tranche d'âge, particulièrement vulnérable face à cette pathologie.

Le Ministère de la Santé, à travers le programme élargi de vaccination (PEV), dirige cette campagne de cinq jours, bénéficiant du soutien technique et financier de partenaires internationaux tels que l'OMS, l'UNICEF, GAVI et l'USAID.

Il est essentiel de souligner que cette épidémie n'est pas confinée à la seule province de l'Équateur. D'autres régions de la RDC sont également touchées. Dans la province de Maniema, la rougeole a mis à mal les enfants de moins de 5 ans à Kindu. Dans le Kwilu, la maladie a été fatale pour une centaine d'entre eux. 

L'Ituri a enregistré plus de 380 cas durant la première semaine de juillet. Par ailleurs, selon MSF à Salamabila dans la province du Maniema, plus de 54 195 consultations médicales ont été réalisées pour répondre à cette crise. Depuis le début de l'année, la RDC a comptabilisé plus de 148 000 cas de rougeole, illustrant l'ampleur de cette épidémie.

Les autorités, en collaboration avec les organisations internationales, sont à pied d'œuvre pour endiguer cette crise sanitaire et protéger les populations les plus vulnérables. La vigilance reste toutefois de mise, et le succès de ces campagnes de vaccination est primordial pour espérer inverser la tendance.

Peter Gbiako, à Mbandaka



L'épidémie de choléra est déclarée dans la zone de santé de Shabunda en province du Sud-Kivu dans l'Est de la République démocratique du Congo.

L'annonce a été faite à la presse, mercredi 30 août 2023, par Kongakonga Muzalia, administrateur intérimaire du territoire de Shabunda. L'autorité territoriale demande à ses administrés de respecter les mesures d'hygiène notamment de construire des toilettes pour éviter la propagation de cette maladie.

« L'épidémie de choléra est belle et bien confirmée dans notre territoire de Shabunda. C'est pourquoi je demande à tous les responsables des villages d'exiger aux ménages de construire des toilettes. Les récalcitrants seront sanctionnés », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le médecin Chef de zone de Shabunda invite tous les patients  à se rendre à l'hôpital général de Shabunda pour une prise en charge gratuite.

Par ailleurs, Justin Bengheya, Chef de bureau d'information sanitaire et surveillance épidémiologique à la division provinciale de la santé (DPS), indique que la zone de santé de Shabunda a enregistré en deux semaines 67 cas de choléra dont 11 décès. Il précise que 5 sites miniers sont affectés par le choléra à Shabunda.

Il sied de signaler par ailleurs que sur les 34 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu, 7 sont touchées par le choléra.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



Le centre de santé de référence de Lokando, érigé à quelque 60 kilomètres de la ville de Kindu, au cœur de la province du Maniema, connaît une situation alarmante. Depuis plus d'une demi-année, cette structure n'a bénéficié d'aucun approvisionnement en médicaments. Une situation qui met en péril des vies dans une région où les défis sanitaires sont déjà colossaux.

Ce complexe hospitalier est la seule structure sanitaire gouvernementale de la région. Lokandu est également connu pour accueillir un camp militaire des Forces Armées de la République démocratique du Congo.

Le dernier soutien en médicaments, provenant du Fonds mondial, remonte au dernier trimestre 2022. Depuis lors, le personnel médical de l'établissement tente de prodiguer des soins sans les ressources nécessaires. Gervais Djela Luka, médecin directeur du centre, témoigne de cette situation désastreuse : "Il est grave de constater que nos patients peuvent décéder pendant leur transfert à cause de l'état déplorable de nos routes."

Les échos de Lokando sont le reflet d'un système de santé en souffrance en RDC, où malgré l'abondance de ressources, les infrastructures peinent à répondre aux besoins vitaux des habitants. Le centre de santé, pivot de la vie de nombreux villageois de la région, est confronté à une double peine : l'absence de médicaments et des voies de communication en état de délabrement.

Un incident survenu le mois dernier illustre la gravité de la situation. "Une femme enceinte a tragiquement perdu son enfant en route vers Kindu, à la suite d'une hémorragie. Faute de médicaments, nous n'avons pu la secourir à temps", confie avec émotion le Dr Luka.

Face à cette détresse, les appels à l'aide se multiplient. Le médecin directeur interpelle non seulement le gouvernement congolais et les partenaires internationaux, mais également les natifs de Kailo, les exhortant à un sursaut de solidarité pour remédier à cette situation. "Il est impératif que nous obtenions du soutien, en médicaments et en matériel médical. Par ailleurs, l'entretien de notre route, principal accès au centre, est tout aussi crucial", insiste le Dr Luka.

La République démocratique du Congo, malgré ses richesses naturelles et humaines, reste confrontée à d'immenses défis pour garantir un accès équitable à la santé pour tous ses citoyens. Le destin du centre de santé de Lokando en est, malheureusement, l'une des nombreuses illustrations.

Chadrack Londe, à Kindu



Le chef de division provinciale de la santé du Kasaï-Oriental, docteur Bonheur Tshiteku, a indiqué le week-end dernier auprès de Radio Okapi qu’au moins 84 000 enfants âgés de 0 à 59 mois n’ont pas été vaccinés contre le poliovirus depuis l’année passée.

Le médecin a précisé que certains enfants n’ont reçu qu’une seule dose de vaccination lors de leurs naissances. « Nous avons trouvé qu’il y a environ 84 000 enfants qui n’ont pas été en contact avec les services de vaccination, que nous appelons « enfant zéro dose », ou qui n’a reçu juste qu’une dose de VPO (ndlr : Vaccin poliomyélite oral) ou BCG (ndlr : Basile de Calmette et Guérin) à la maternité », a soutenu le docteur Tshiteku.

Accompagné par la délégation de partenaires techniques et financiers dont notamment Bill et Melinda Gates Foundation, Digital Public Infrastructure (DPI), Bonheur Tshiteku a révélé ces statistiques aux députés provinciaux.

Cette rencontre avait pour but de mener un plaidoyer auprès des élus du peuple afin de solliciter leur implication dans la mise en place des mécanismes susceptibles d’attendre tous ces enfants qui échappent encore à la vaccination un an depuis.

« Nous sommes passés par l’assemblée provinciale, qui est l’émanation de la population, sollicitant son implication. Alors, il fallait un plaidoyer fort, analyser les obstacles qui font que les parents ou les gardiens des enfants n’amènent pas leurs enfants au niveau des centres de santé pour bénéficier de leur vaccination », a confié le chef de division sanitaire kasaïen.

La délégation a, à cette occasion, plaidé aussi pour l’accélération de la promulgation de l’édit provincial sur la vaccination dans toute la province du Kasaï-Oriental.

Odon Bakumba



Plus de 1,6 million enfants âgés de 0 à 5 ans sont ciblés par la campagne de vaccination contre la poliomyélite dans la province du Sud-Kivu. Le lancement officiel de cette campagne est intervenu à Bagira, dans la ville de Bukavu, ce jeudi 10 août 2023. 

Le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Marc Malago, qui l'a lancé cette campagne, souligne qu'elle vise à renforcer le système immunitaire des enfants après la notification de plus de 407 cas de poliomyélite en République démocratique du Congo entre janvier 2022 et fin mai 2023.

"Les cas notifiés en RDC représentent une alerte et une situation d'urgence dans notre province. D'où il faut une intervention immédiate. L'organisation de cette campagne est justifiée par le risque élevé de circulation de cette maladie dans toutes les provinces de la RDC. Vacciner c'est aimer, vacciner c'est protéger", a-t-il déclaré.

Le gouverneur intérimaire du Sud-Kivu souligne que les équipes de vaccinateurs iront de porte-à-porte pour atteindre la cible. Il appelle les parents et les leaders d'opinion à sensibiliser et à s'approprier cette campagne pour protéger les enfants.

Il sied de signaler par ailleurs que cette campagne qui s'étend dans les 34 zones de santé du Sud-Kivu, va de ce 10 au 12 août 2023.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



Pour la deuxième fois cette année, le Fonds central d'intervention d’urgence (CERF) de l’ONU a alloué, cette semaine, 750 000 USD à des actions anticipatoires pour prévenir et contrôler le risque de propagation du choléra en RDC, annonce un communiqué de OCHA.

Selon ce document qui nous est parvenu samedi 15 juillet, ces fonds ont été octroyés à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et au Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), après trois semaines consécutives d'un nombre de cas supérieur à la moyenne dans la zone de santé de Kiambi (Tanganyika).

Cette aide financière du Fonds central d'intervention d’urgence de l’ONU fait partie d'un projet appelé « Action anticipatoire contre le choléra », qui implique la communauté humanitaire et le gouvernement de la RDC.

L'objectif du projet est de détecter les poussées du choléra et d'y répondre avant qu'elles ne se transforment en épidémies de grande ampleur.

Ainsi, l’allocation de 750 000 USD devra-t-elle permettre à ces agences du système de l’ONU et à leurs partenaires locaux de détecter rapidement les cas, d'assurer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour les communautés à risque, de fournir des soins médicaux de qualité et de promouvoir des pratiques d'hygiène sûres afin de réduire la propagation de la maladie.

Pour le coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, cette allocation permettra d'apporter une aide vitale à plus de 100 000 personnes.

Le Fonds central d'intervention d'urgence de l’ONU est l'un des moyens les plus rapides et les plus efficaces de garantir que l'aide humanitaire d'urgence parvienne aux personnes prises dans les crises.

Créé par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2005 en tant que fonds mondial d'intervention d'urgence des Nations Unies, le CERF permet aux intervenants humanitaires de fournir une assistance vitale chaque fois que les crises surviennent, et où qu'elles se trouvent.

radiookapi.net/CC

Page 6 of 22

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles

Newsletter

Rejoignez notre newsletter et recevez des news dans votre boîte de réception. Nous ne vous enverrons pas de spam et nous respectons votre vie privée.