Le chanteur congolais Koffi Olomide va livrer 25 concerts pour célébrer les 37 années de succès connu durant sa carrière. C'est une "grande tournée mondiale", baptisée "Amy World tour", que va effectuer le Quadra en trois étapes.

La première étape aura lieu du 10 au 31 décembre 2021 et sera marquée par 3 productions dans deux villes, à savoir Niamey et Bamako, respectivement capitales du Niger et du Mali.

La deuxième étape de la tournée amènera le Rambo dans 12 autres villes africaines pour y livrer autant de concerts entre le 17 février et le 28 mars 2022. Il s'agit de Praia (Cap Vert), Dakar (Sénégal), Banjul (Gambie), Ouagadougou (Burkina Faso), Cotonou (Bénin), Lomé (Togo), Accra (Ghana), Lagos (Nigeria), Nouakchott (Mauritanie), Bissau (Guinée Bissau), Monrovia (Liberia) et Freetown.

La troisième étape va se dérouler du 24 mai au 27 juin 2022 en Amérique du Nord où il est programmé 10 concerts dans 8 villes états-unienne et canadienne. Aux États-Unis, Koffi Olomide sera sur scène à New-York, Atlanta, Washington, Boston et Huston. Au Canada, il va se produire à Montréal, Toronto et Vancouver.

Gabin K.



La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est disposée à revenir à la table des « négociations », en vue d’aboutir à la désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendance (CENI), a déclaré mercredi 13 octobre au cours d’un point de presse à Kisangani, Mgr Marcel Utembi, président de la CENCO et de la plate-forme Confessions religieuses. 

Les confessions religieuses ne sont pas parvenues à un consensus autour d’un candidat à la présidence de la CENI. A la question de savoir pourquoi elles ne sont passées au vote comme le prévoit leur charte, le président de la CENCO a indiqué que « le vote comme mode décision ne peut intervenir qu’en dernier ressort si toutes les conditions sont réunies ». 

Il s’agit notamment « des valeurs de vérité, d’honnêteté, de crédibilité et de justice ».  Or, celles-ci font défaut, a déclaré le prélat catholique. 

« Lorsqu’on s’aperçoit qu’en amont il y a des personnes qui développent des manœuvres qui vont à l’encontre de la vérité, qui vont à l’encontre d’une valeur morale, on ne peut pas arriver à organiser un quelconque vote. Nous en sommes arrivés à ce niveau-là », a rétorqué Mgr Utembi.   

Il a expliqué notamment que, selon la loi organique de la CENI, ne peuvent participer à ce processus que les « membres de la société civile et des confessions religieuses ayant une expérience avérée en matière électorale ». Pour la Cenco et l'ECC (églises néocoloniale), les six autres confessions religieuses (retenues par la loi du pays) n'ont pas une expérience avérée en matière électorale.

Par ailleurs, l’homme de Dieu exhorte la population à la vigilance pour, dit-il, qu’aucune personne ni institution ne puisse lui ravir sa souveraineté dans la gestion de la CENI. 

Le Nonce apostolique à Kisanagni 

Le processus étant actuellement en impasse, Mgr Marcel Utembi suggère par ailleurs la poursuite des opérations techniques par le secrétariat de la CENI, en vue d’éviter le retard dans la préparation des élections de 2023 au pays. 

Au cours de ce même point de presse, l'archevêque de Kisangani a annoncé l’arrivée ce jeudi 14 octobre dans la ville du Nonce apostolique. Celui-ci vient présider la cérémonie d’ouverture des manifestations relatives aux 125 ans d’évangélisation des missionnaires catholiques de la Congrégation de Sacré-Cœur de Jésus à Kisangani.  

radiookapi.net/CC



Le Musée national de la RDC (MNRDC) a dévoilé jeudi dernier des œuvres photographiques de 2 photographes américains pour une exposition permanente dénommée « l’esprit créatif : cultures traditionnelles de la République Démocratique du Congo ». La ministre de la culture, arts et patrimoine, Mme Catherine Kathungu, l’ambassadeur des USA, Mike Hammer, ainsi que le directeur général du musée, Henry Bundjoko, ont procédé au vernissage de l’exposition qui, du reste, est gratuite et pour une durée indéterminée.

Ces œuvres sont essentiellement composées des photos prises à l’intérieur du pays, notamment dans les tribus Kuba, Pende, Luba, Tshokwe, Lunda, Mangbetu ou encore Kitawala et bien d’autres. L’ambition de cette exposition conduite par les photographes Carol Beckwith et Angel Fisher ainsi que Angelo Turconi est de mettre en valeur les richesses des cultures et la vigueur des traditions congolaises, et donner un aperçu de la variété des ethnies qui composent la nation.

« Je suis ému de voir que des amis, nos frères, nos partenaires ont le souci que notre pays sorte de son isolement. Et lorsqu’on fait des photos du royaume Kuba, je me dis que c’est une occasion pour nous de contribuer à une bonne écriture de notre histoire. Nous l’avons apprise, elle a été racontée mais aujourd’hui, on présente des images de ce qui est réel, ce qui existe, ce que nous vivons. Nous pouvons écrire notre propre histoire avec nos propres mots. Je suis fière de voir qu’avec la photo, nous pouvons projeter beaucoup d’activités. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons l’obligation de ramener notre culture à sa place, la place de la préséance », a déclaré la ministre de la culture, Mme Catherine Kathungu Furaha.

Pour l’ambassadeur des USA, Mike Hammer, qui a eu le privilège de parcourir la RDC, cette exposition merveilleuse des œuvres des photographes de classe mondiale présente la riche vie culturelle du Congo saisie au cours d’une vie dédiée à documenter l’héritage culturel à travers le continent africain.

« Les liens entre les USA et la RDC sont très proches, mais c’est la culture qu’on doit préserver. Les traditions pour connaître l’histoire de la RDC. On peut également découvrir l’incroyable histoire de la culture de la RDC, à travers le travail des photographes américains, c’est très spécial. Ça montre que nous sommes amis du peuple congolais. Les Etats-Unis est un grand pays grâce à sa diversité et voilà aussi la diversité de la RDC qui a la même opportunité que les USA d’être un grand pays », a-t-il dit.

Des photographes à vocation africaine et congolaise

Carol Beckwith et Angela Fisher, internationalement reconnues pour leur travail photographique sur les traditions africaines, sont passées dans plus de 40 pays africains. Elles considèrent, cependant, les cérémonies traditionnelles congolaises comme les plus puissantes de toute l’Afrique. En 2011, elles ont été invitées au royaume Kuba par le prince Guy Kwete pour photographier les cérémonies des masques qui ne pouvaient se produire qu’en présence de la cour royale.

Au cours des années suivantes, les deux femmes ont suivi les rituels d’initiation et les cérémonies guerrières de Salampasu, le festival des masques du peuple Pende ou encore les rites d’initiation des Tshokwe. Elles ont photographié les parures originales des Mangbetu et des adeptes du Kitawala. Elles ont documenté les rituels et les cérémonies de plus de 150 groupes ethniques en Afrique et ont publié 17 ouvrages de référence tels que Africa Adorned (1984), African Ceremonies (1999) et plus récemment African Twilight (2018).

Quant à Angelo Turconi qui a passé 50 ans en RDC, il a toujours cherché à montrer l’importance des cérémonies traditionnelles dans l’organisation des ethnies congolaises. Il a publié de nombreux livres sur l’art et la culture des peuples congolais dont l’infini du Congo (2010), les Lunda (2017), Au cœur du Congo (2019) ou encore Les Tshokwe qui sortira en 2022.

Emmanuel Kuzamba



Le mouvement de grève est observé dans plusieurs provinces : Kinshasa, Kasaï oriental, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Lualaba, Haut-Katanga. La sénatrice Francine Muyumba du FCC initie une question orale avec débat au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Tony Mwaba devra s’expliquer sur la sanction extrême infligée aux enseignants qui ont décrété la grève qui dure depuis la rentrée scolaire le 4 octobre dernier. Ils ont décidé d’aller en grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions salariales. A la tête de ce mouvement, les enseignants des écoles conventionnées catholiques.

Face à cette fronde, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique a suspendu les discussions avec les syndicats des enseignants, avant de se raviser quelques jours plus tard. Tony Mwaba Kazadi a entretemps suspendu la paie des grévistes et a fait remplacer ces derniers par des non-grévistes.

Selon le secrétaire général du syndicat des enseignants catholiques, Jean-Bosco Puna (photo), il s’agit d’une violation grave de la Constitution. Jean-Bosco Puna se réserve le droit de porter plainte contre le ministre Tony Mwaba. Pour lui, la grève doit continuer jusqu’à la satisfaction totale des revendications.

L’affaire prend désormais une tournure politique. La sénatrice Francine Muyumba, du Front commun pour le Congo, a initié une question orale avec débat. Francine Muyumba veut, dit-elle, s’assurer de la légalité de la démarche du ministre Mwaba.

D’autres voix se sont élevées un peu partout à travers le pays. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, notamment, appelle le gouvernement à éviter une année scolaire chaotique.

Kamanda wa Kamanda Muzembe



Le cercle du savoir, une structure de promotion de la jeunesse, a tenu sa première conférence littéraire samedi dernier à la bibliothèque du centre Wallonie-Bruxelles, sous le thème « Le livre délivre de nombreuses ignorances ». Dans le souci de faire aimer le livre à certains, d’initier d’autres à la lecture régulière de ceux-ci ou encore de chercher à faire adapter la société congolaise aux exigences du livre, les panélistes ont exposé leurs propositions.

Sylvie Tshibasu, une des panélistes du jour qui est éducatrice et enseignante de littérature française, a affirmé que les parents devraient s’appliquer à connaître les désirs des enfants et les orienter dans la lecture des livres.

« La première des choses, il faut faire un état des lieux. Si vous avez des enfants, des apprenants, il faut voir ce qui les intéresse, qu’est-ce qu’ils aiment. Pour attirer l’enfant à lire, il faut commencer par ce qui l’intéresse. Un enfant qui aime le football, il faut lui acheter le livre qui parle du football, celui qui aime la technique, on peut acheter des livres qui parlent de la technique. L’enfant va comprendre qu’on peut apprendre dans son domaine de prédilection à travers le livre », a-t-elle dit à ACTUALITÉ.CD.

Et d’ajouter : « c’est le parent qui doit savoir comment faire pour que l’enfant aime le livre et que ce n’est pas une punition à donner à un enfant que de lire des livres, ça doit être un plaisir ».

Mme Tshibasu qui pense que le livre informe, éduque et libère, a exposé sur la question de savoir si la littérature peut contribuer à l’amélioration du vécu quotidien du congolais.

« Le livre peut contribuer à un meilleur dans la vie quotidienne des congolais. Le livre informe, il éduque, il libère. Parfois on ne connaît pas et le manque de connaissance nous empêche de nous libérer de beaucoup de choses. Pour cuisiner, on peut lire un livre de cuisine. C’est de la littérature. Le livre éduque, forme et libère », a-t-elle dit.

Richard Ali, un autre intervenant du jour est intervenu sur les stratégies ou la politique à mettre en place pour que les gens s’intéressent au livre, pour le promouvoir. Il a rappelé que c’est faux de dire que les congolais n’aiment pas lire d’autant plus que quand il y a des activités, des événements, le constat est que les kinois, les congolais sont de plus en plus intéressés par le livre. Il faudrait laver les esprits de ce stéréotype là.

Tony Elebe, écrivain, est intervenu sur la question de savoir en quoi le livre délivre de nombreuses ignorances et Andréa Moloto, entrepreneuse sociale et écrivaine, est revenue sur la question de savoir ce qu’il faut faire pour que la société congolaise s'adapte aux enjeux et exigences du livre.

Cette première conférence organisée par l’association Cercle du Savoir (CEDUSAV) a réuni écrivains, curieux, passionnés et amoureux de la littérature. Elle a été un moment de convivialité, d’initiation, de partage et d’échange autour de la littérature, de donner aux gens le goût de la lecture, les inciter à fréquenter les bibliothèques.

Le Cercle Du Savoir est une association sans but lucratif créé pour promouvoir la jeunesse congolaise dans tous les secteurs, notamment dans l’art et l’entrepreneuriat. Il a pour objectif d’éveiller la conscience de la jeunesse afin de permettre à cette dernière de participer au développement de la société congolaise en particulier et africaine en générale, d'informer et créer de l'engagement chez les jeunes sur les grands sujets et enjeux des sociétés.

Emmanuel Kuzamba



Cela fait exactement 32 ans, ce mardi 12 octobre 2021, depuis la disparition de l’artiste musicien, compositeur et chanteur François Luambo Lua Ndjo Makiadi dit Franco, décédé en 1989 en Belgique, à Mont-Godinne, à l’âge de 51 ans. En 33 ans de carrière, Franco a marqué de ses empreintes la rumba congolaise dont il est devenu l’un de grands maîtres. Il est considéré comme un des fondateurs de la musique congolaise contemporaine.

Né en 1938 à Sona-Bata, le fondateur du TP OK Jazz est considéré comme initiateur d’un influent courant de la rumba congolaise, une école qui a inspiré plusieurs autres musiciens.

« Je suis le seul musicien africain à avoir exercé mon métier trente ans durant sans me détacher de l’orchestre que j’ai créé, ni du style qui fait le cachet du groupe. J’en suis fier et je remercie le Bon Dieu de m’avoir donné une vie aussi remplie », disait-il.

Franco et son orchestre ont participé, en 1974, au festival Zaïre 74, tenu à l'occasion du mythique combat de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman, à Kinshasa, au stade Tata Raphaël. Son plus grand succès est le titre « Mario », sorti en 1985, dans lequel il raconte l'histoire d'un gigolo qui vit chez une femme plus âgée. Ce titre a été repris par le groupe musical sénégalais Africando en 2006.

Franco est décoré, en 1976, comme Officier de l'Ordre national du Léopard. Il fait partie en 1977, du FESTAC 77, un festival des cultures et arts noirs et africains qui se tient à Lagos, au Nigeria, et réunit près de 60 pays. À Kinshasa, l’avenue Bokassa a été rebaptisée en octobre 2019 du nom de Luambo Makiadi. Une statue a également été érigée en son honneur à la place des artistes, au rond-point Victoire.

À l’occasion des activités commémoratives du 31ème anniversaire du décès de Franco Luambo Makiadi, en 2020, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, avait promis d’ériger un monument dans la commune de Limete pour rendre hommage aux figures emblématiques de la Rumba congolaise dont Franco Luambo Makiadi, Tabu Ley Rochereau et Verkys Kiamwangana.

Emmanuel Kuzamba



Le collège culture, art et question religieuse de la présidence de la République, avec la commission nationale chargée de la reconstitution des archives et patrimoines culturels en RDC, organise un colloque scientifique international sur le retour du patrimoine culturel africain sous le thème : « la reconstitution des biens culturels et renaissance africaine ». Il se tiendra à Kinshasa, du 1er au 4 décembre prochain, au Musée national de la RDC.

Dans un point de presse tenu ce vendredi, Théo Tshilumba Kabeya, conseiller du chef de l’Etat en matière de la culture, a reconnu l’urgence de la question sur la reconstitution du patrimoine africain et congolais.

« La question est très préoccupante pour le moment et nous ne pouvons pas y aller comme tout le monde, c’est-à-dire discuter, parler comme ça, il faut coordonner et surtout la réflexion. C’est pourquoi nous faisons appel aux professeurs d’universités, aux chercheurs qui vont se joindre à nous pour qu’ensemble nous puissions réfléchir sur la question et envoyer des recommandations au Président de la République. Nous ne faisons pas cela tout seul, cela avec le ministère de la culture », a-t-il dit.

Et d’ajouter :

« D’ici le mois de février prochain, le mandat du chef de l’Etat à l’Union Africaine va s’arrêter. Il ne faut pas atterrir de n’importe quelle manière, c’est pourquoi au niveau du collège culture, art et question religieuse que le président a mis en place à la présidence, nous avons pris l’initiative de tenir un colloque international. C’est international parce que nous avons fait appel aux Congolais, aux Africains, aux Occidentaux ».

La question de la restitution des œuvres d’art africaines ramenées en Europe, comment les faire profiter à la nouvelle génération, la sûreté des conditions d’accueil dans les pays d’origine, les lois sur la protection du patrimoine, l’état des lieux des musées devant accueillir les objets dans leurs pays d’origine, l’implication des États concernés dans cette démarche, ces questions qualifiées de troublantes et angoissantes seront traitées dans le colloque dans près de 2 mois.

Emmanuel Kuzamba



La 3ème édition de « Laboratoire Kontempo », placée sous le thème « Kinzozi, réinvestir les perspectives », a débuté ce vendredi 8 octobre avec une introduction sur le projet et un débat ouvert avec quelques artistes.

Des échanges s'ensuivent depuis samedi 9 octobre à l’académie des beaux-arts, lundi 11 octobre au siège de la plateforme contemporaine, mercredi 13 octobre à la planète culturelle Esi Esimbi et le vernissage de l’exposition d’art contemporain se fera jeudi 15 octobre au Musée national de la RDC.

L’exposition ira jusqu’au 15 novembre prochain. Le projet « Laboratoire Kontempo », qui remet en question les structures communes du pouvoir postcolonial et les tendances dominantes des scènes artistiques contemporaines internationales, réunira des artistes, des spécialistes, des chercheurs de Kinshasa, de Berlin et autres, dans un espace expérimental, transdisciplinaire analogue et numérique pour relater et scruter les diverses perspectives sur la notion du « contemporain ».

Lydia Schellhammer, artiste visuelle et une des initiatrices du projet, a dit que le travail de cette édition sera une suite du travail sur les traces coloniales constatée lors de l’édition précédente. « C’est comme une suite de l’année passée où nous avons plus travaillé sur les traces coloniales qu’on trouve à Kinshasa, notamment dans la scène artistique. On s’est limité au constat. Et cette année, on s’est dit qu’on ne peut pas rester dans le constat, on doit proposer des manières pour dépasser le problème qu’on a constaté. Kinzonzi, c’est pour nous une manière de collaborer entre des cultures sans retomber dans les structures coloniales. Donc, sans tomber dans l’incompréhension, dans la domination culturelle des uns sur les autres mais travailler en égalité », a-t-elle dit.

Une édition prolongée jusqu’en 2022

Cette troisième édition ira jusqu’en mai 2022 où des artistes de Kinshasa et autres se réuniront à Berlin, en Allemagne, pour une autre phase du Laboratoire Kontempo. Les artistes de Berlin également prennent part à la phase du projet qui se déroule à Kinshasa, soit physiquement ou virtuellement. Dans l’esprit du projet, la collaboration est une stratégie importante de décolonisation. En tant que laboratoire d’interactions, de processus de négociation et de conflits, le Laboratoire Kontempo 2021/22 est un espace dans lequel des perspectives, des pratiques et des concepts à plusieurs niveaux sont mis en place.

« Je dois dire que la particularité de laboratoire Kontempo s’accentue plus sur la question d’échange et collaborations pour essayer d’élargir la réflexion et le travail artistique des artistes eux-mêmes, d’avoir des moyens pour élargir le discours, la théorie qu’on a sur notre propre travail, ensemble avec des chercheurs, des scientifiques », a indiqué Chris Mukenge, artiste visuel et membre de l’organisation.

Les artistes participants ont été sélectionnés par un jury après un appel à candidature. Un hommage sera rendu à l’artiste danseur Dorine Mokha, décédé le 8 janvier dernier. L’organisation a reçu l’autorisation de présenter son œuvre « Entre deux ».

Laboratoire Kontempo, un espace d’échange entre les perspectives locales de Kinshasa et de Berlin. Laboratoire Kontempo est un projet fondé par l'artiste congolais Chris Mukenge et l’artiste allemande Lydia Schellhammer à Kinshasa en 2019. La première édition s'est déroulée à Bandalungwa dans certains lieux culturels, la deuxième édition a été virtuelle en 2020 vu la pandémie. Cette édition se déroulera aussi bien en physique qu’en virtuel.

L’accent est mis sur un échange entre les perspectives locales de Kinshasa sur des sujets qui sont discutés au niveau international, mais qui ont une influence directe sur la vie quotidienne et les courants artistiques. Ces sujets incluent les stéréotypes dans la perception de l’Afrique et des cultures africaines, les réalités postcoloniales et leurs dynamiques de pouvoir et les hiérarchies linguistiques, intellectuelles et épistémiques.

« Kontempo » est un néologisme qui a émergé dans la scène artistique indépendante de Kinshasa, au début des années 2000, en contre-narration du discours académique et de l’influence occidentale de l’art. « Kontempo » est vu actuellement comme un nouveau code et une réinterprétation du terme « art contemporain » à Kinshasa.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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