L'Eglise du Christ au Congo (ECC) décide de rompre avec les six (6) confessions religieuses signataires du Procès-Verbal de désignation du Président de la Commission Électoral Nationale Indépendante et d'un membre de la plénière pour le compte de la plateforme des Confessions religieuses. C'est ce que renseigne les résolutions de la 58ème réunion extraordinaire de l'ECC, tenue du lundi 25 au mercredi 27 octobre 2021, à la Cathédrale du premier Centenaire Protestant, axée sous le thème : « l'Eglise du Christ au Congo, sentinelle en République Démocratique du Congo» (Ezéchiel 33:1-7), en perspective d'examiner, la position de l'Eglise face aux enjeux de l'heure.

Pour l'ECC, la RDC traverse une crise multiforme, dont l'une des causes est l'entérinement "contesté" des nouveaux membres de la CENI. Sur ce, elle annonce sa rupture avec les six autres confessions religieuses.

"Décidons la rupture d'avec les six (6) confessions religieuses signataires du Procès-Verbal de désignation du Président de la Commission Électoral Nationale Indépendante et d'un membre de la plénière pour le compte de la Plate-forme des Confessions religieuses que nous décrions et proposons la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la Plateforme ainsi que la révision de sa charte", indique la déclaration de la 58ème session extraordinaire de l'ECC.

L'Eglise du Christ au Congo demande également aux 6 confessions religieuses pro-Kadima et les autres membres de la CENI, de demeurer indépendantes à l'égard du politique.

"Leur demandons de jouer leur rôle de moralisation de l'espace politique conformément aux valeurs éthiques et de demeurer indépendantes vis-à-vis du politique", note l'ECC.

Précisons que plusieurs branches de l'ECC ont pris part à ces assises telles que : la Mission des laïcs protestant (Milapro), les fédérations des jeunes, femmes et des hommes de l'église du Christ au Congo.

Jordan MAYENIKINI



Huit ans de prison ferme ont été requis lundi contre la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, jugé devant la cour d'appel de Versailles, en région parisienne, pour agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France, des accusations dont il s'est vivement défendu. 

A 65 ans, le chanteur franco-congolais à la renommée internationale s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu'il n'avait pas assisté à son premier procès en 2019. 

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges. Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel. 

Lundi, l'accusation a demandé de revenir sur le "naufrage" du premier jugement et de reconnaître coupable cet "homme puissant", star internationale qui vit désormais en France. 

Les quatre plaignantes, assises au premier rang, ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines. 

Depuis, aucune n'est retournée au Congo par "peur" des conséquences face à une star qu'elles surnommaient avant l'affaire le "président". 

A la barre, Koffi Olomidé - pull clair sous une grande veste marron - balaie l'accusation de séquestration, assurant qu'elles "allaient sur les Champs-Elysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne", alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré. 

- "Droit de regard" - 

Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties, plaidant qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée. 

Les plaignantes avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères. 

"C'est du cinéma, ça, Madame", a assuré à la barre le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. "Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo", elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé. 

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient accusé le chanteur de les faire venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui.  

"C'est faux, c'est tout faux", "à aucun moment je n'étais seul avec ces filles", s'est écrié à la barre M. Olomidé. "Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants...", a-t-il lancé. 

Il a aussi rejeté les accusations de mauvais traitements, soulignant avoir "des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée. 

A la barre, les parties civiles ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles "plusieurs fois" puis "trois fois par semaine" pour l'une ou "trois ou quatre fois dans le mois" pour une autre. 

"Je me suis laissé faire, mais je n'avais pas envie", a expliqué l'une d'elles, son avocat Me David Desgranges parlant d'"emprise" du chanteur sur ses troupes. 

"Il n'y a absoluement aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes", a estimé dans sa plaidoirie Me Antoine Vey, avocat du chanteur, plaidant la relaxe. 

Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre. 

Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l'une de ses danseuses. 

Avec AFP



Parfois les mots ne suffisent pas pour illustrer les maux de notre société. Si le verbe est impuissant, l’image doit prendre le relais. A travers trois histoires différentes et contemporaines, le scénariste Bob Moussa et le dessinateur Dick Esale  nous proposent, en 33 pages et aux éditions Dunya Pixel, un discours sans pudeur sur un fléau de notre société : les violences sexuelles. Et le titre de la bande-dessinée, aussi implacable qu’une équation mathématique, nous rappelle la réponse à apporter à ce fléau : Non=Non.

Une histoire de femmes et de choix

Dorcas l’élève, Nana l’avocate et Sarah l’étudiante sont confrontées à la bestialité des hommes ou plutôt de certains hommes. Des choix doivent être faits, des actes posés et assumés. Et là, résident toutes les interrogations : que faire ?  Que dire ? Que choisir ? Et sans vouloir dévoiler le dénouement de ces histoires, la question du choix est finalement le centre de cette bande-dessinée. La lectrice, ou le lecteur, peut légitimement s’interroger avec le personnage sur la démarche à suivre.

La narration est appuyée par un dessin épuré s’embarrassant peu de détails, ce dernier est même un peu sommaire voire frustre. On est loin du crayonné et de l’obsession du détail d’un Jean-Michel Charlier avec Blueberry ou de celui de Barly Baruti dans La voiture c’est l’aventure. La présence du personnage envahit chaque case comme si la réalité s’effaçait devant la situation tragique de chacun des protagonistes : pourquoi s’attarder sur autre chose que les personnages quand leurs vies sont en jeu ?

Un plaidoyer d’un genre nouveau

Réalisé avec le concours de l’Asbl Mille et Un Espoir, Non=Non propose un format narratif inédit et attrayant : chaque histoire est précédé d’un constat et termine, comme les films « basé sur une histoire vraie », par un résumé. Plusieurs lecteurs, dont moi, se sont d’ailleurs demandé si ces histoires étaient véridiques voire authentiques. Ces récits portent un parfum de déjà vu tant ils ont pour écho des situations passées ou présentes de notre société : qui ne connaît pas les notes sexuellement transmissibles ou la génération Androïd/IOS ?

Et pourtant, Bob Moussa, le scénariste, ne tombe pas dans un jugement moral, social ou simplement légal. Les histoires sont brèves parce que factuelles, courtes parce qu’artistiquement déterminées. Les différents récits s’attachent à montrer l’objectivation de la femme comme instrument de plaisir et de satisfaction masculine. La factualisation du récit et sa brièveté laisse place au silence de notre réflexion : la violence sexuelle est-elle normale ? Que puis-je faire ? Que dois-je faire ? Que devrait-il être fait ? Une conversation naît d’abord avec nous-même et peut être ensuite avec les autres parce qu’ils auront lu la bande-dessinée ou auront entendu des histoires dramatiquement similaires.

Bob Moussa, un écrivain de la sincérité

Il faut comprendre que Bob Moussa : c’est un style ! Une manière d’écrire, abrupte, dérangeante et parfois difficile qui brille par cette envie d’interroger, de titiller et de prendre son lecteur ou sa lectrice par la peau du cou et de le ou la plaquer contre le mur de ses réalités. En effet, il n’y a qu’au pied ou au dos du mur que se réalise la nécessité de se réinventer. Et Bob Moussa est multirécidiviste dans l’art de pousser dans ses derniers retranchements son lecteur ou son téléspectateur. Il a le malaise comme instrument de vérité, là ou Socrate avait la question comme moyen obstétrical de la raison. Dans son court-métrage Pardonner pour donner, il place le spectateur au centre d’un drame familial entre Nana et son grand frère Patou avec pour témoin la mère. Une histoire d’inceste où le grand frère ayant abusé de sa sœur doit avouer son crime pour avoir une greffe de rein sinon il meurt. Le film s’arrête au moment du choix. Quelle sera la suite ? Au spectateur de décider.

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Bob Moussa s’inscrit dans la lignée des écrivains de la sincérité au même titre que Yolande Elebe, Ange Kasongo, Richard Ali ou Eric Ntumba. Leur univers est à un pas de porte, loin de la recherche d’une langue parfaite ou d’histoires dans des pays imaginaires pour échapper au pénitencier de Makala. Leurs récits sont d’hier mais pas d’avant-hier, d’aujourd’hui et plus précisément de maintenant, et peut être de demain si nous ne faisons rien.

Cette sincérité appelle au changement et si nous ne rien faire nous rendrait comptable de la déliquescence de notre société. Non égale Non est un outil pédagogique sans pareil pour entamer la conversation sur le fléau que sont les violences faites aux femmes. Il devrait être traduit dans toutes les langues nationales et inscrit au programme d’éducation civique dans l’enseignement secondaire et supérieure. Il est un formidable outil au service du changement de mentalités.

Nous devons apprendre aux jeunes et aux moins jeunes que « toutes les femmes sont des reines » comme l’a chanté Ismaël Lo dans La femme sans haine.

Professeur Madimba KADIMA-NZUJI



L'évêque catholique du diocèse de Butembo-Beni a personnellement pris position après l'investiture par le chef de l'Etat du nouveau bureau de la CENI dont Denis Kadima, contesté à la fois par la CENCO et l'Eglise du Christ au Congo, est à la tête.

Samedi 23 octobre 2021, à l'issue d'un échange avec Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des opérations de maintien de la paix, monseigneur Paluki Sikuli Melchisédech a d'abord dénoncé l'irrégularité qui a entouré le processus de désignation de la nouvelle équipe. Il a, par la suite, indiqué que cette situation présage des scrutins entachés de beaucoup d'irrégularités en 2023.

Ce prélat catholiquet qui dit mener un combat en faveur des « opprimés » et des « sans voix », n'exclut pas non plus l'option d'accompagner le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour plaider la cause de la population.

« Le bien reste toujours le bien quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. L'Eglise travaille toujours dans le sens de ce qui est bien, de ce qui est vrai, beau. On a suivi tout ce qui s'est passé avant d'en arriver à cette étape qui consacre pratiquement une irrégularité. Nous redoutons ce qui peut se passer au pays avec le processus électoral qui commence sur fond de certains actes qui frisent le forcing. Mais, ce n'est pas pour autant que l'Eglise va se retirer ou renoncer à son rôle d'être la voix des sans voix. Nous allons voir comment travailler avec le président et continuer à plaider la cause de la population », a-t-il déclaré à la presse.

Par ailleurs, au sujet de la MONUSCO, du processus électoral déjà lancé ainsi que de l'insécurité, l'évêque de Butembo souhaite que les Casques bleus restent au pays en jouant un rôle dont les retombées seront palpables.

« S'ils partaient [les casques bleus, ndlr] avec tout ce qui se passe, qu'est-ce que nous pouvons attendre des élections qui vont arriver, s'il n'y a pas la MONUSCO au moins comme observatrice ? Et puis, nous avons encore un grand défi de tous ces massacres. Qu'ils se manifestent et que leur présence soit ressentie », a ajouté le pasteur de l'Eglise catholique.

Il sied de rappeler que les Églises catholique et protestante, représentées respectivement par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC), sont restées dubitatives au sujet de Denis Kadima soupçonné d'être proche du pouvoir en place en République démocratique du Congo. 

Plusieurs forces politiques dont l'ECIDé de Fayulu, Nouvel élan de Muzito, le FCC de Kabila et Ensemble de Katumbi ont annoncé de grandes actions pour s'opposer à une commission électorale aux ordres du pouvoir.

Ces formations politiques dénoncent l'irrégularité qui a entouré la désignation des animateurs de la CENI dont la prestation de serment est annoncée pour ce mardi 26.

Isaac Kisatiro, à Butembo



La première exposition de la semaine du design de Kinshasa (Kinshasa Design Week) a été vernie jeudi 21 octobre dernier à l’académie des beaux-arts dans la première salle d’exposition. Elle est ouverte au public tous les jours ouvrables et durera 7 jours, soit jusqu’au mercredi 27 octobre prochain. Des œuvres à visiter sont des matériels mobiliers, des tables, des chaises, des outils d’ornement, des tissus, et bien d’autres œuvres fabriquées tant localement qu’à l’étranger. Des œuvres des designers suédois et allemands sont également exposées.

Lancée par le ministre de l’entrepreneuriat et PME, Eustache Muhanzi, l’exposition Tala Tala rentre dans le cadre de la première édition de la semaine du design de Kinshasa qui a pour thème « l’entrepreneuriat créatif ». Le ministre pense que la culture est une grande richesse dont le politique devrait s’approcher. Il affirme également que l’Etat devrait accompagner ce genre d’initiatives par l’obtention des crédits, dans l’accès aux marchés même l’accès à la formation et l’information.

« J’ai découvert ce soir que des Congolais ont cet esprit entrepreneurial des œuvres d’esprit, des œuvres inventives. Et comme ministre de l’entrepreneuriat, je me devais d’être là, j’encourage ces initiatives et j’ai rassuré les artistes que j’ai rencontrés que le gouvernement est attentif à tout cela », a déclaré le ministre.

Les artistes suédois ont exposé des poêles en faïence, fauteuil simple et à bascule, des habits de mode, des meubles, du design spéculatif et des œuvres d’interpellation. Pour l’ambassade de la Suède en RDC, cette exposition est le début d’une coopération entre les deux pays.

« Pour nous, c’est une occasion d’échange entre la RDC, la Suède, l’Allemagne, la France et d’autres partenaires, en ce qui concerne le monde des créateurs. Je pense que c’est le début d’un dialogue sur le design entre la RDC, la Suède et d’autres partenaires », a affirmé l’ambassadeur de la Suède en RDC, Henric Rasbrant.

L’académie des beaux-arts qui a reçu cette première exposition l’estime d’une grande importance vu le lancement, il y a peu, d’un nouveau département de design.

« Comme on venait d’avoir un nouveau département, c’est important de mettre les étudiants devant les acteurs du design. Ceux-là n’ont pas attendu un département, pas une régulation du marché ou une structuration du marché, c’est des volontaires. Je remercie les organisateurs pour ce support didactique qui vient aider les étudiants à visualiser ce qu’ils vont devenir un jour », a dit, Henri Kalama, le Directeur Général de l’académie des beaux-arts.

Le Kinshasa Design Week (Kindeswe) est réparti en 4 phases dont le Kindeswe Tala Tala, qui comprend 2 expositions des designers locaux, de la diaspora, et internationaux de la scène émergente avec ceux accomplis, présentant leurs œuvres ou collection dans la salle d’exposition durant une semaine, à l’académie des beaux-arts. Une deuxième exposition qui met en valeur la jeune génération de designers à la fois congolais, africains et étrangers autour d’une exposition particulière qui leur est consacrée, sera organisée par une équipe curatoriale locale et internationale à l’Institut Français de Kinshasa du 27 octobre au 31 novembre 2021.

Le Kindeswe Masolo (Talk) réunira, du 26 au 29 octobre, enseignants, chercheurs, designers, artisans, chefs d’entreprises pour partager leurs expériences. Le Kindeswe Feti na Feti (Networking), c’est le cadre B to B, regroupant chefs d’entreprises, artistes, jeunes entrepreneurs créatifs et professionnels de la culture autour d’un cocktail d’affaires, en vue de provoquer des opportunités et augmenter les performances en termes de rentabilité. Le Kindeswe Tonga (Séminaire) qui se tient du vendredi 22 au samedi 23 octobre, est un séminaire de partage d'expérience entre les enseignants des écoles de design de Kinshasa et les designers locaux et étrangers.

Emmanuel Kuzamba



Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) estime que la suppression de RAM pour les téléphones de deuxième génération (2G) annoncée par le gouvernement est « une demi-mesure et une vaine tentative de briser la mobilisation de notre peuple contre ce vol en bande organisée sous couvert de l'Etat ».

LUCHA dit attendre la suppression totale et immédiate de cette taxe qui est une « arnaque » et le remboursement des crédits « indûment » prélevés.

« Par ailleurs, c'est une preuve de plus de la responsabilité directe du Président de la République et du chef du gouvernement dans cette arnaque: sa suppression ne tient qu'à leur volonté. Nous maintenons l'exigence de la suppression totale et immédiate de RAM, du remboursement à chaque Congolais des crédits indûment prélevés depuis septembre 2020, et de l'établissement de toutes les responsabilités dans la mise en place de RAM et l'utilisation aussi bien des fonds générés que des données personnelles des abonnés », dit la LUCHA dans un communiqué de presse, samedi 23 octobre.

Le gouvernement a décidé de la suppression de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) pour tous les téléphones de deuxième génération (2G) et la maintient totalement pour toutes les autres marques des téléphones (3G, 4G). Pour le gouvernement, la majorité des abonnés (75%) utilise encore les téléphones de la deuxième génération. D'après le compte rendu de la 25e réunion du conseil des ministres, le premier ministre Sama Lukonde va une nouvelle fois examiner la question en profondeur toujours en conseil des ministres.

Fonseca MANSIANGA



Le réalisateur somalien a reçu la récompense suprême du festival de cinéma de Ouagadougou (Burkina Faso) pour son film «La Femme du fossoyeur».

Tourné en 2021, La Femme du fossoyeur raconte l'histoire d'un couple amoureux, Guled et Nasra, qui vit avec son fils Mahad, dans les quartiers pauvres de Djibouti. Mais l'équilibre de cette famille est menacé parce que la mère est malade et son mari, fossoyeur, n'arrive pas à gagner assez d'argent pour couvrir les frais de santé. Ce film relate les batailles d'un homme pour sauver sa compagne, pour garder sa famille unie.

Il n’y a pas eu de débat au sein du jury, La Femme du fossoyeur a fait l’unanimité.

« Un film ne doit pas prétendre des choses, et ce film ne prétend pas. Ce film raconte l'humanité de façon touchante, raconte la pauvreté mais raconte surtout une histoire d'amour. C'est ça qui est beau, c'est ça qui est fort. Et venant d'un pays difficile, qui souffre, malgré les difficultés de la Somalie, lorsque vient un film comme ça, je trouve que c'est important pour le continent africain, pour le cinéma africain », confie le président du jury, le Mauritien Abderrahmane Sissako.

Khadar Ayderus Ahmed, 40 ans, n'était pas présent ce soir à Ouagadougou pour recevoir ce prestigieux Étalon d'or de Yennenga du Fespaco 2021. « Pour tout cinéaste africain, c'est le plus beau prix qu'on puisse avoir, c'est toute une fierté », a déclaré Abderrahmane Sissako. D'autant qu'il s'agit du premier film de Khadar Ahmed.

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► Relire l'interview de Khadar Ayderus Ahmed à l'occasion du Festival de Cannes 2021 : «La Somalie est une nation de conteurs»

Le triomphe d'une jeune génération 

Les femmes sont nombreuses à avoir été mises à l'honneur de cette édition. C’est ainsi une cinéaste haïtienne, Gessica Geneus qui remporte l’Étalon d’argent pour son film Freda, quand la Tunisienne Leïla Bouzid soulève l’Étalon de bronze pour Une histoire d’amour et de désir.

« La souffrance est racontée dans beaucoup de films que nous avons vus, mais la beauté surtout, la force. Et c'est ça le cinéma. Ce n'est pas un cinéma misérabiliste. Même si on rencontre la misère, ce n'est pas misérabiliste du tout. Et c'est porté par une génération jeune. Tous ceux qui ont eu des prix ont entre 30 et 35 ans maximum. Et ça c'est nouveau aussi, dans le palmarès du Fespaco. »

La Nuit des rois de l’Ivoirien Philippe Lacote repart avec le meilleur décor. Côté documentaire, c’est le Burkinabè Moumouni Sano qui se voit décerné l’Étalon d’or pour Garderie nocturne. L’histoire de Maman Coda qui accueille chaque soir chez elle les enfants des prostituées d’un quartier de Bobo Dioulasso. Pour le réalisateur, ce prix est donc une immense fierté.

Présent à la cérémonie, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a déclaré que l’État devait soutenir davantage le cinéma.

Guillaume Thibault et Pierre Pinto



Le gouvernement décide de la suppression de la taxe RAM [Registre des appareils mobiles] pour tous les téléphones de deuxième génération. C'est ce qui ressort de la 25eme réunion du conseil des ministres tenue, ce vendredi 22 octobre, par visioconférence.

D'après le gouvernement, ces téléphones de deuxième génération concernent 75% des abonnés. Ce constat, renchérit le compte rendu du conseil des ministres, fait suite à une étude menée sur ce dossier.

Il sied de rappeler que ce dossier avait été renvoyé au niveau du gouvernement après la question orale avec débat adressée au ministre des PTNTIC par le député Claude Misare. Ce dernier avait jugé les réponses apportées par le ministre Kibassa non satisfaisantes.

Opinion info/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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