La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a poursuivi, mercredi 27 décembre à Kinshasa, la publication des résultats partiels de la présidentielle 2023.

Le président sortant, Félix Tshisekedi conserve toujours sa grande avance sur les dix-huit autres candidats.

A ce jour, la CENI a publié les résultats partiels de 173 circonscriptions électorales, plus la diaspora, sur 179.

Au total, sur 9.333.562 suffrages valablement exprimés, le candidat Félix Tshisekedi garde la première place en glanant 7.219.816 soit 77, 3%, suivi de Moïse Katumbi avec 15,7%. 

Martin Fayulu vient en troisième position, avant Adolphe Muzito et Radjabho Tebabho Sorobabho. 

La publication finale des résultats provisoires par la CENI intervient le 31 décembre courant.

radiookapi.net/CC

RDC; Muyaya tance Ambongo



À l'occasion de la célébration de la fête de nativité, Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa, a qualifié le scrutin du 20 décembre de « gigantesque désordre organisé ». Pour le cardinal, la Commission électorale nationale indépendante n'était pas prête à organiser les élections le 20 décembre, créant des frustrations au sein de la population congolaise.

En réaction, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, déplore le fait que le cardinal Fridolin Ambongo se base davantage sur ce qui n'a pas marché plutôt que de voir le processus dans son ensemble, marqué par l'engouement, la patience et la détermination des électeurs.

" J'ai vu des Congolais qui étaient frustrés lorsque je suis allé voter, mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont quitté la file d'attente et qu'ils n'ont pas voté plus tard. Ici, le cardinal a ses opinions, que nous connaissons tous. Nous ne pouvions pas nous attendre à ce qu'il ait une opinion différente, mais il pourrait envisager de regarder la question sous un autre angle. Lorsqu'un événement survient, pourquoi ne regarde-t-on que ce qui n'a pas fonctionné ? Nous reconnaissons tous, la CENI reconnaît qu'il y a eu des difficultés, mais tous ces Congolais qui ont voté par millions dans des conditions de sérénité, ne méritent-ils pas également d'avoir un mot du cardinal Fridolin Ambongo pour tout ce qui s'est bien passé ? ", s'est-il interrogé lors d'un briefing presse tenu mardi 26 décembre.

Patrick Muyaya affirme que les déclarations du cardinal donnent l'impression de soutenir un camp politique, alors que l'Église doit se tenir au milieu du village.

" Nous notons qu'il est allé voter, et quand le cardinal a voté, je ne pense pas qu'il y avait du désordre. Il y avait de l'ordre là où il a voté, car j'ai vu qu'il a voté et il a fait une interview juste après. Ici, il faut éviter d'avoir des positions qui risquent de donner des opinions aux gens. Certains considèrent que les propos du cardinal peuvent être interprétés comme favorables à ceux qui veulent contester le processus, et cela ne serait pas bon pour quelqu'un qui représente une institution censée être au milieu du village ", a fait remarquer Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Patrick Muyaya dit attendre de voir si les résultats de la mission d'observation de l'Église catholique seront différents de ceux publiés par la CENI.

" Il y a des observateurs qui ont été déployés, nous attendons de voir les observateurs présenter les résultats qui seront les leurs, si ces résultats diffèrent de ceux de la CENI. En ce qui concerne le retard dans l'ouverture des bureaux, tout le monde l'a reconnu, et la CENI a dit que là où il y avait du retard, les bureaux avaient le droit d'opérer pendant 11 heures et que toutes les personnes qui étaient dans la file, même lorsque les heures ont été dépassées, pouvaient attendre et être accueillies par les agents des bureaux de vote pour qu'ils votent. Faisons aussi un effort pour regarder ce qui fonctionne, nous allons contribuer à consolider notre démocratie, car on ne pouvait pas s'attendre à avoir une démocratie parfaite ", s'est défendu Patrick Muyaya.

Ce processus électoral est vivement critiqué du côté de l'opposition. Cette catégorie de la classe politique congolaise déplore les irrégularités et les ratés enregistrés le jour du vote, mais aussi la prolongation du jour de vote au-delà du 20 décembre, ce qui, selon eux, favorise la tricherie au profit du candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi. D'après les données partielles actualisées de la CENI, Félix Tshisekedi a devancé ses adversaires politiques.

Clément MUAMBA



La Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce qu’elle entamera la publication des  résultats aux élections législatives nationales et provinciales du 20 décembre dernier aussitôt après la fin de publication des résultats de la présidentielle qui sont en cours. 

Selon Jean-Baptiste Itipo, directeur de communication de la centrale électorale, qui l’annonce à ACTUALITE.CD, la CENI est d’abord concentrée sur la publication des tendances de la présidentielle issues de plusieurs circonscriptions électorales du pays et de la diaspora. Pendant ce temps, la compilation se poursuit dans plusieurs centres locaux à travers les provinces, pour les autres niveaux d’élections.

« Nous terminons d’abord la présidentielle. Nous faisons face également aux contraintes d’ordre légal, liées à la présidentielle. Le pouvoir a l’horreur du vide. Donc, la CENI va d’abord proclamer les résultats provisoires à la présidentielle. Ceux qui se sentiront lésés saisiront la Cour constitutionnelle, pendant que la CENI poursuivra la publication des résultats des législatives nationales et provinciales ainsi que ceux de tous les autres niveaux », a indiqué Jean-Baptiste Itipo.

Selon le calendrier électoral, la fin de la publication des résultats provisoires de la présidentielle intervient le 31 décembre prochain, soit ce dimanche. Dans leurs récentes interventions à ACTUALITE.CD, Dénis Kadima et Didi Manara, respectivement président et deuxième vice-président de la CENI avaient indiqué que la centrale électorale est  à pied d’œuvre pour le respect de cette date.

Bruno Nsaka



Depuis vendredi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est lancée dans la publication partielle des résultats du scrutin présidentiel de décembre 2023. Pour ce premier jour de publication, la CENI a jeté son dévolu sur la diaspora qui votait pour la première fois.

Bien que ne représentant pas grand-chose sur l’ensemble des votants, la diaspora congolaise ne vaut qu’un pour-cent sur l’échiquier électoral national. Cependant, ces cinq pays (Canada, USA, France, Belgique et Afrique du Sud ) ont l’avantage d’être les terres où la diaspora congolaise est la plus significative et permettent par conséquent de tirer quelques conclusions sur le jeu politique congolais.

Déjà le résultat annoncé par la CENI démontre une grande victoire de Félix Tshisekedi dans la diaspora avec des scores allant de 70 à 80% alors que la diaspora a été pendant longtemps, le bastion de l’opposition et donc contestataire vis-à-vis du pouvoir en place. Qu’est-ce qui explique ce vote à la soviétique en faveur de Tshisekedi ? ou mieux, qu’est-ce qui est à la base de cette bérézina de Moïse Katumbi dans la diaspora ?

Un engagement politique absent

Moïse Katumbi qui a quitté la majorité présidentielle de l’époque en 2015, a entrepris un long parcours pour prendre part à la compétition électorale de 2023. D’abord en étant chef de fil du G-7 (Groupe de 7 partis politiques ayant quitté Kabila pour le soutenir en 2015). Ensuite, la mise sur pied de deux regroupements à la veille des élections de 2018, Alternance pour la République (AR) et l’alliance Moïse Katumbi (AMK). Ces regroupements vont former au final « Ensemble pour la République », en 2019, parti de Moïse Katumbi.

Ces regroupements qui se sont regroupés pour former cette mosaïque (Ensemble pour la République) étaient pour la plupart des partis des cadres, mieux des partis individuels pour ne pas dire mallette afin de rester poli. Ils n’étaient donc pas des partis de masse (cfr Maurice Duverger) avec enracinement sociologique et politique comme l’UDPS, l’UNAFEC ou le PALU.

De facto, le parti « Ensemble pour la République » est quasiment inexistant sur le terrain de la diaspora où l’engagement politique est roi. Ainsi, les bureaux de vote dans la diaspora sont installés dans les capitales de ces pays. Il fallait donc pour beaucoup d’électeurs effectuer des déplacements pour voter et aux vus des distances à parcourir dans des pays comme le Canada et les USA. Il faut être politiquement engagé, militant et patriotique à la foi pour réaliser pareilles prouesses pour voter un Président dans un pays où l’on ne vit pas.

Le candidat Katumbi a aussi payé son laxisme sur la question sécuritaire en évitant soigneusement d’indexer le Rwanda et son Président Paul Kagame, sachant que la diaspora congolaise a longtemps été un terrain fertile de l’activisme et à l’engagement contre l’agression du Rwanda et son Président de la République.

Déni de l’évolution politique

Cet échec peut aussi s’expliquer par un déni de l’opposition, particulièrement de Moïse Katumbi, sur le changement dans le jeu politique. Il est fini l’époque d’un président impopulaire dans plusieurs coins du pays et dans la diaspora sans véritables militants. Félix Tshisekedi est un Président en fonction qui a des militants et des sympathisants prêts au sacrifice pour voir leur champion gagner.

En outre, l’adversaire de Katumbi et de l’opposition tout entière, a un parti de masse derrière lui, plus ou moins structuré et enraciné dans la diaspora depuis plusieurs années. Tshisekedi a le mérite d’être assez ouvert. Au milieu de ses nombreux voyages à l’étranger, il n’a pas manqué d’interagir avec la diaspora, de répondre aux préoccupations et questions de ces congolais de l’étranger. Ce n’est pas anodin si le sobriquet de « Béton » est venu de l’étranger, sans oublier qu’il a lui-même longtemps vécu dans la diaspora.

La non prise en compte de ce profond changement dans l’échiquier politique est peut-être à la base de la « Bérézina » de Moïse Katumbi dans la diaspora, pourtant un terrain fertile mieux un bastion de l’opposition depuis de nombreuses années.

Il faut que l’opposition tire les conséquences non seulement de son échec dans la diaspora, mais surtout du changement dans l’appréhension du pouvoir en place, car la vitalité d’une vie démocratique dépend du contrepoids de l’opposition.

David Mukendi



27 décembre 2021 – 27 décembre 2023, deux ans jour pour jour depuis la mort de l’artiste Général Defao.

Chanteur chevronné de la Rumba congolaise révélé dans les années 80, Général Defao a durant son parcours bercé ses nombreux fans par son talent pointu. Son titre à succès « Amour scolaire », lancé en début des années 90, est l’une de ses chansons les plus écoutés.

Sur les réseaux sociaux, quelques internautes n’ont pas oublié celui qui fut aussi connu comme un amoureux de la sape. On a vu quelques publications se remémorant de l’artiste.

On peut alors dire cet adage selon lequel « l’artiste ne meurt jamais ».
mbote/CC
 


Le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières Peter Kazadi a noté une négligence dans les chefs des autorités de la ville de Kinshasa mais aussi dans d'autres grandes villes de la République Démocratique du Congo en ce qui concerne l'assainissement et l'entretien de leurs juridictions respectives. 

Répondant à une question de la presse sur l'absence généralisée des autorités de Kinshasa et d'ailleurs face à l'insalubrité et le manque d'assainissement des routes et autres, M. Kazadi  a émis le vœu de voir les prochains dirigeants de la ville de Kinshasa prendre réellement en charge la question relative à l'insalubrité de la ville.

" Absence des autorités administratives ? Je dirais non puisque l'État continue à fonctionner. Ce n'est pas parce que la ville n'est pas entretenue que cela signifie qu'il y a absence de l'autorité administrative. Je pense qu'il s'agit tout simplement d'une négligence des responsables de la ville. Je crois bien qu'avec ces élections, les choses vont changer, certainement qu'il y aura des nouveaux dirigeants qui feront mieux que ceux qui sont là aujourd'hui. Je suis content que cela soit constaté en ce temps ci, nous allons avoir le gouverneur, un nouveau gouvernement provincial qui peut bien s'occuper du vécu quotidien des Kinois. Il appartient aux gouvernements provinciaux de prendre leurs responsabilités de faire face à certains défis qui relèvent de leurs compétences ", a déclaré Peter Kazadi lors d'un briefing presse avec son collègue de la communication et médias Patrick Muyaya mardi 26 décembre 2023. 

Conformément au calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), la convocation de l'électorat pour les candidats sénateurs, gouverneurs et Vice-gouverneurs est prévue pour ce lundi 1er janvier 2024. Du 2 au 16 janvier 2024, ce sera l’ouverture des BRTC pour le dépôt et traitement des candidatures pour les sénateurs et gouverneurs des provinces.

La date du 15 Janvier 2024 sera consacrée à la cooptation des chefs coutumiers qui doivent intégrer les assemblées provinciales. Le 24 février 2024, les députés provinciaux vont élire les sénateurs et le 12 mars 2024, les mêmes députés provinciaux vont une nouvelle fois élire les gouverneurs et Vice-gouverneurs des provinces.

actualite.cd/CC



Lors du message des vœux de fin d’année du couple présidentiel prononcé la nuit de ce lundi à mardi,  Félix Tshisekedi a salué la tenue des élections dans le délai en République démocratique du Congo (RDC) et ce, malgré d’énormes défis auxquels la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement ont fait face pour les organiser. 

Pour Félix Tshisekedi, ces élections sont une réussite dans la mesure où elles ont connu la participation de quelques Congolais de la diaspora, « une première », rappelle-t-il, dans l’histoire politique du Congo.

« Les élections sont toujours un moment où notre jeune démocratie est mise à l’épreuve, continuent à forger notre caractère en tant que république et à solidifier nos liens comme peuple », a-t-il déclaré.

Il appelle, par ailleurs, à l’unité, pendant que la CENI poursuit la publication des résultats partiels, qui le placent favori devant ses principaux challengers, Moise Katumbi et Martin Fayulu. 

« Je tiens à rappeler qu’au-delà de nos divergences, nous devons nous en sortir encore plus forts en tant que nation autour d’un Congo plus résilient, plus unis, et indivisible », indique-t-il. 

Le président sortant a par ailleurs émis son vœu de voir les candidats qui auront été déclarés vainqueurs par la centrale électorale travailler pour l’intérêt du peuple pendant l’exercice de leurs mandats.

Pendant ce temps à l’opposition, on appelle à l’annulation et à la réorganisation des élections, jugées « chaotiques » à cause de nombreuses irrégularités. 

La CENI, pour sa part, rassure du caractère transparent des élections, et appelle la population à lui faire confiance et à ne pas céder à la manipulation.

Bruno Nsaka



Kinshasa ne décolère pas et attend toujours explications du Kenya après l’annonce le 15 décembre dernier de la création sur son sol, d’un mouvement politico-militaire dénommé « Alliance Fleuve Congo ». La question était au cœur d’une conférence de presse animée ce mardi par le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Peter Kazadi à Kinshasa en cette période électorale au pays.

« Nous sommes membres des Nations Unies, il y a des règles qui unissent nos Etats. Aucun Etat ne peut servir de base arrière à un groupe pour déstabiliser un autre. Et nous sommes aussi membres de l’EAC. Nous sommes en droit de nous inquiéter qu’un pays ami qui joue un rôle important dans la recherche de la solution dans le conflit qui sévit dans l’Est de notre pays, que ce soit ce pays-là qui laisse naître sur son sol un mouvement armé et qui résout d’attaquer notre pays militairement », a indiqué M. Kazadi qui précise une mesure déjà prise suite à cette situation : « avons rappelé nos deux ambassadeurs au Kenya et à l’EAC ».

Le président kényan, William Ruto s'est exprimé sur cette question le lendemain de l’annonce de la création de l’AFC. Il avait notamment indiqué que le Kenya est un pays démocratique où on arrête les criminels et non des personnes qui font des déclarations « démocratiques ». Cette réponse n’a pas plus aux autorités congolaises.

« La réponse ne nous a pas plus, néanmoins il a dit qu’ils étaient disposés à ouvrir une enquête pour savoir ce qui s’est passé. Il s’agit là d’une brèche que nous pouvons exploiter pour en savoir plus pourquoi ce fait là s’est passé sur le sol kényan », a ajouté Peter Kazadi.

Corneille Nangaa, ancien président de la CENI qui a annoncé la création de ce mouvement politico-militaire affirmait qu’il y a plusieurs groupes armés de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et ceux du Katanga qui ont rejoint Alliance Fleuve Congo. Des regroupements et partis politiques ainsi que des personnalités, sans les citer, en font également partie.

Clément Muamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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