L’ex-chef de gouvernement est notamment poursuivi aux côtés de Déogracias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo au moment des faits.

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé lundi 16 octobre de juger « par défaut » l’ancien premier ministre et candidat à la présidentielle Augustin Matata, poursuivi pour détournement présumé des deniers publics, dans le cadre d’un deuxième procès dans une même affaire.

A l’ouverture de l’audience, la défense de M. Matata a indiqué que ce dernier était malade et suivait des soins à l’étranger, avant de solliciter un délai de soixante jours pour le juger. La cour « retient le défaut à l’égard de M. Matata et prie ses avocats de se retirer », a déclaré son président Dieudonné Kamuleta après une brève suspension. Il s’agit d’une « décision inique, qui ne préserve pas le droit de la défense », a réagi auprès de l’AFP MLaurent Onyemba.

Aujourd’hui sénateur et président du parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), M. Matata était premier ministre de 2012 à2016, sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019).

205 millions de dollars détournés

En novembre 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) de la RDC avait conclu dans un rapport que 205 millions de dollars, sur 285 millions décaissés par le Trésor public pour le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, un projet pilote à 250 kilomètres au sud-est de Kinshasa, avaient été détournés. M. Matata était nommément mis en cause, comme « l’auteur intellectuel » du détournement. Ce qu’il conteste.

En novembre 2021, la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, qui juge en premier et dernier ressort, avait estimé qu’elle n’avait pas compétence pour juger un ancien premier ministre, coupant court aux poursuites contre lui. En juin 2022, l’affaire était ramenée devant la Cour de cassation qui, le mois suivant, renvoyait l’ancien premier ministre devant la Cour constitutionnelle pour être jugé à nouveau.

L’ex-chef de gouvernement est aujourd’hui poursuivi aux côtés de Déogracias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo au moment des faits, et d’un ressortissant sud-africain, Grobler Christo, gérant d’une société sud-africaine.

M. Matata, également candidat d’opposition à la présidentielle de décembre pour le compte de son parti, dénonce ce qu’il estime être des manœuvres visant à l’écarter de cette élection, à laquelle le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, est candidat pour un second mandat de cinq ans.

Le Monde avec AFP/CC



Dodo Kamba se considère toujours président de l’Église de réveil du Congo (ERC). Lors d’un point de presse lundi, il a qualifié d’illégale la procédure ayant conduit à sa destitution. 

Le week-end dernier, un groupe de pasteurs a annoncé la déchéance de Dodo Kamba à la suite d'une assemblée générale, et l'a remplacé par le pasteur Paul David Olangi. 

"Je ne suis pas au courant de quoi que ce soit, je n'ai jamais été saisi sur cette question. Selon la loi, l'assemblée générale est convoquée par le représentant légal des confessions religieuses. S'iI y a une assemblée générale pour le compte de ERC, c'est moi qui devrais la convoquer. Un autre article de la loi dispose qu'une assemblée ne peut se convoquer qu'en cas d'une crise, et c'est la majorité des membres effectifs qui peuvent convoquer cette assemblée générale. Jusqu'à  vendredi ou samedi, je n'ai reçu aucune correspondance pour me dire qu'il y a crise", a-t-il déclaré.

Il a ajouté: "Et  la seule personne qui peut attester qu'il y a majorité des membres effectifs ou que le quorum est atteint, c'est l'officier du ministère de la justice, en plus de cela, même si la majorité a été atteinte, il faut s'assurer que tous les membres effectifs ont reçu l'invitation pour participer à cette assemblée générale. Donc ça ressemble à une aventure".

Dodo Kamba est accusé "d’utilisation abusive de la réputation confessionnelle, de clientélisme, de démagogie, de cupidité, d'égoïsme et d’exclusion comme mode de gestion" à la tête de l’ERC. Il avait remplacé à ce poste Sony Kafuta.

Ivan Kasongo



Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon prévoitde passer une semaine en RDC fin octobre. Il y rencontrera leprésident Félix Tshisekedi et compte se rendre dans l'est dupays pour évoquer le conflit en cours au Nord-Kivu.

Jean-Luc Mélenchon a prévu de se rendre en République démocratique du Congo (RDC) à partir du 24 octobre, accompagné des trois députés insoumis Mathilde Panot, Carlos Martens Bilongo et Arnaud Le Gall. L'ancien candidat à la présidentielle compte rester une semaine à Kinshasa, où le
président congolais, Félix Tshisekedi, lui accordera une audience. Il souhaiteaussi prononcer un discours au Palais du peuple devant les sénateurs et les députés congolais et envisage une prise de parole devant le mausolée de Patrice Lumumba, ainsi qu'une conférence à l'Université de Kinshasa
(Unikin).
Après la capitale congolaise, le patron de La France insoumise (LFI) devraitse rendre deux jours à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Peu au fait des enjeux stratégiques du continent africain, où LFI pâtit d'un manque d'analyse, Jean-Luc Mélenchon entend faire de ce déplacement une pierre angulaire de sa politique étrangère. Mais aussi démontrer sa constance au pouvoir congolais. Ce dernier avait apprécié que LFI soumette en juillet une résolution à l'Assemblée nationale condamnant le soutien du Rwanda de Paul Kagame au groupe rebelle du M23, qui occupe toujours une partie du Nord-Kivu.


Martens Bilongo à la manœuvre


Cette initiative au Palais Bourbon avait été portée par le député Carlos Martens Bilongo, président du groupe d'amitié France-RDC, qui s'est rendu à
deux reprises à Kinshasa cette année, dont une fois en mars lors du déplacement d'Emmanuel Macron.
Le chef de l'État français est critiqué au sein du pouvoir congolais pour sa proximité avec son homologue rwandais, notamment sur le plan diplomatique et sécuritaire. Des critiques partagées et amplifiées par LFI, qui, avec la bienveillance de Kinshasa, cherche à provoquer le débat dans  les instances françaises sur la situation dans l'est de la RDC.

africa intelligence/CC



La République démocratique du Congo et la République de l'Ouganda conviennent de la suppression des droits d'entrée pour l'octroi de visa en vue de favoriser la libre circulation des personnes.

C'est la résolution phare de la 8ème session ordinaire de la grande Commission mixte entre les deux pays qui s'est tenue dans la ville de Kinshasa du 12 au 14 octobre 2023. 

Selon le communiqué conjoint sanctionnant ces assises, les deux parties ont, durant les travaux, reconnu que la géographie, la culture et l'histoire commune leur imposent des obligations, particulièrement en matière des concertations permanentes, pour l'intérêt de leurs peuples respectifs. 

Les délégués de la RDC et de l'Ouganda, indique la même source, ont aussi examiné les questions liées à la coopération militaire et sécuritaire, à la neutralisation des groupes armés hostiles aux deux pays, à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, au rapatriement des réfugiés, à l'administration publique et à la coopération décentralisée entre les entités territoriales décentralisées frontalières de deux pays. 

Par ailleurs, ce communiqué rapporte que les deux parties ont discuté des possibilités de coopération dans les domaines notamment de l'administration publique et de la lutte contre la corruption.

"Les travaux se sont déroulés dans un esprit de paix et de compréhension fraternelle", souligne ledit document.

À l'en croire, les deux parties ont convenu aussi de la mise sur pied endéans 3 mois d'un Comité mixte permanent de suivi en vue de la mise en œuvre des recommandations issues de cette 8ème session de la grande Commission mixte, mais également de se retrouver à Kampala pour la 9ème session. Ce Comité rendra rapport trimestriel, précise ce communiqué.

Il faut noter qu'à ces travaux, la délégation congolaise a été conduite par le ministre de l'Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwsi, et celle de l'Ouganda par la ministre des Affaires de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est, Rebecca A. Kadaga. 

Prince Mayiro



Le naufrage d’une baleinière à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, a fait plusieurs morts et des disparus dans la nuit du vendredi au samedi 14 octobre 2023.

Jusqu’à présent, le bilan n’est pas encore communiqué par le gouvernement provincial. Cependant, certaines personnes sur place à Mbandaka parlent de près de 100 morts et 120 disparus.

Joint par 7SUR7.CD, un journaliste de la radio-télévision Libérale a renseigné que l’embarcation se rendait à Bolomba, un territoire situé à 250 km de la ville de Mbandaka.

« Il s’agit de MB Mapamboli. Il a commencé à chavirer seulement 30 minutes après avoir quitté le port de Bankita en partance pour le territoire de Bolomba. Le capitaine a tenté de se rediriger vers la rive mais il n’a pas pu. L’embarcation est jusqu’à présent sous l’eau, certainement avec plusieurs corps à l’intérieur », nous a-t-il renseigné.

Il sied de noter qu’il est interdit depuis 2012 aux embarcations en RDC de naviguer la nuit sauf sur « autorisation expresse du commissaire fluvial ou du chef de poste ».

La circulaire signée par l’ancien ministre des transports Justin Kalumba menace de retirer « immédiatement » le permis d’appareillage en cas de surcharge, d’embarquement de passagers en surnombre et de défaut de gilets de sauvetage suffisants dans une embarcation et rend obligatoire le contrôle des manifestes des unités flottantes dans chaque port.

Bienfait Luganywa



Le procès opposant le ministère public à l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo et ses co-accusés dans l’affaire de détournement des fonds publics destinés au parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo reprend ce lundi 16 octobre à la Cour Constitutionnelle.

Lors de l’audience du 25 septembre dernier, le Procureur général avait dénoncé « des manœuvres dilatoires » ainsi qu’un manque de volonté de l’ancien chef du gouvernement sous Joseph Kabila de ne pas collaborer avec la justice.

De leur côté, les avocats de Matata Ponyo avaient présenté aux juges, le certificat médical accordant un repos médical à l’ancien Premier ministre congolais.

« Tout compte fait, Matata Ponyo doit se présenter impérativement devant son juge naturel peu importe son état de santé », avait argué le procureur général près la Cour constitutionnelle.

Candidat à la présidentielle de décembre 2023, Mapon qui séjourne à l’étranger et ses co-accusés sont poursuivis pour détournement des fonds publics destinés à la mise en œuvre du projet parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. Matata est aussi soupçonné d’avoir détourné les deniers publics alloués à la construction du marché international de Kinshasa en complicité avec l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC).

Persi M



Le chef d'État Major Général (EMG) des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le lieutenant-général Christian Tshiwewe a, lors d'une parade organisée ce lundi 16 octobre, rassuré de la montée en puissance de l'armée congolaise avant d'insister sur ses missions régaliennes

À l'en croire, les FARDC ont à ce jour près de 15 brigades déjà équipées pour en finir une fois pour toute avec la guerre d'agression dans l'Est de la RDC. 

"Aujourd’hui c’est notre troisième parade, nous devons faire un rappel de nos missions principales en tant que FARDC, premièrement c’est de protéger notre patrie, deuxièmement c’est de protéger notre population. Si je me suis tenu débout ici c’est pour vous rappeler que nous avons la mission de protéger notre pays car nous sommes en guerre. Mais j’ai la joie immense est de vous informer que la montée en puissance de notre armée est effective,... », a-t-il fait savoir.

Il a par ailleurs salué la bonne conduite des FARDC, y compris sa collaboration parfaite avec la population. À cette occasion, il invite ces dernières à renouveler leur loyauté envers le commandant suprême Félix Tshisekedi avec comme cheval de bataille : "Ne jamais trahir le Congo."

Stentor 



De nouveau le groupe 28 (G28) de la centrale électrique d'Inga 2 est opérationnel après les travaux d'évacuation des grumes qui avaient coincé la turbine de ce groupe. Conséquence, une amélioration sensible de la desserte en électricité est constatée à Kinshasa et ses environs. 

Sur six que compte la centrale électrique d’Inga 2 cinq sont de nouveau opérationnels après la fin des travaux de tronçonnage et d’évacuation exécutés par les techniciens de la SNEL. Par ce fait, la SNEL, par sa direction générale, présente à nouveau ses excuses à sa clientèle pour les désagréments causés par cette situation.

Les équipes techniques de la Société nationale d’électricité (SNEL) qui travaillaient d’arrache-pied pour la remise en service du Groupe 28, à la centrale électrique d’Inga2, ont terminé de tronçonner et d'évacuer toutes les grumes qui avaient coincé la turbine du G28. 

En effet, après la fin des travaux qui est intervenue le samedi 14 octobre dans la soirée, le groupe 27 (G27), voisin au G28, a été mis à l’arrêt à 23 h pour débâtarder le G28 et le remettre en service vers 6 h le dimanche 15 octobre. De ce fait, cinq groupes sur les six disponibles à Inga2 sont de nouveau opérationnels, ce qui améliore sensiblement la desserte en électricité à Kinshasa et ses environs. 

Le directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, a exprimé sa satisfaction quant à la remise en service réussie du groupe G28. «Ces travaux d'entretien ont été d'une importance capitale pour garantir la fiabilité de notre production d'électricité. Le G28 est de nouveau prêt à fonctionner en pleine capacité et à contribuer de manière significative à la production globale d'électricité », a déclaré Fabrice Lusinde visiblement content.

« Pour extraire ces troncs d’arbres, d’importants travaux étaient nécessaires, y compris l’intervention de plongeurs. Cette situation a contraint la société à arrêter temporairement les groupes voisins pour faciliter le désengorgement du G28. Et maintenant que les travaux sont finis, cette situation est derrière nous », s’est félicité le Dg Lusinde.

En dépit de ces difficultés, a-t-il noté, la direction générale de la SNEL qui était d’ailleurs sur place à Inga pour superviser les travaux de remise en service du G28, tient à rassurer la population en affirmant que « la situation est totalement rétablie ». 

En RDC,  la demande en énergie est en constante augmentation, la remise en service du groupe G28 est une avancée positive vers l'amélioration de l'infrastructure énergétique de la République Démocratique du Congo. Cela témoigne de la volonté du pays de moderniser ses installations pour répondre aux besoins énergétiques de sa population et de son tissu économique.

DESKECO 

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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