Dans un communiqué daté  samedi 11 mars, l'Association des médias d'informations en ligne de la RDC (MILRDC) qui a pour but la promotion et la défense de la production et l'accès à l'information en ligne en RDC, a pris acte du retrait de la plainte du ministre de la Défense nationale contre le journaliste Stanys Bujakera.

Tout en remerciant ses membres et toutes les organisations et les personnes de bonne volonté qui se sont mobilisées pour soutenir Mr Bujakera, le MILRDC affirme avec force qu'elle défendra toujours la liberté de la presse "quel qu'en soit le prix".

Enfin, cette Association des médias en ligne met en garde tous les fossoyeurs de la liberté de la presse, pourtant inscrite dans la Constitution, qui tentent de réduire en silence des journalistes et ainsi saper des avancées démocratiques chèrement acquises.

CC



L'Angola a annoncé samedi qu'il allait envoyer une unité militaire en République démocratique du Congo (RDC), après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles.

"L'objectif principal de cette unité est de sécurisé les zones où sont stationnés les membres du M23" dans l'est du pays "et de protéger" les membres d'une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.

L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d'une flambée de violence depuis que la milice du M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparée de pans entiers du territoire.

L’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit, mais le dernier cessez-le-feu qu'il avait négocié a été rompu mardi, le jour même où il devait entrer en vigueur.

Luanda a précisé que sa décision d'envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et ajouté que les Nations unies et d'autres dirigeants de la région en ont été informés.

Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le parlement angolais, où le parti au pouvoir depuis les années 1970 possède une majorité confortable.

Aucun détail sur la taille de l'unité qui sera envoyée en RDC n'a été donné dans l'immédiat.

Cette décision intervient alors que de violents combats ont été rapportés à l'est de la RDC, près de la grande ville de Goma, de plus en plus menacée par la rébellion du M23.

Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 mars, est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent à l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle.

En 2012, le groupe s'est brièvement emparé de Goma avant d'être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l'ONU.

Mais les combats ont repris fin 2021 après que le M23 ait accusé le gouvernement de Kinshasa de ne pas respecter son engagement d'intégrer ses combattants à l'armée régulière.

La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali. 

Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone. 

AFP avec CC/ACTUALITE.CD



La marche des partis d’opposition a connu une ambiance anormale au niveau de la 10e rue Limete. A la base, les militants de l’UDPS présents au siège de leur parti ont essayé de barrer la route aux manifestants. 

La police est intervenue à coups de gaz lacrymogène. Elle a ouvert le passage pour la poursuite de la marche sur le boulevard Lumumba. La police essaie de contenir le débordement des militants du parti présidentiel entre 10e et 11e rues.

La marche débutée au rond-point Ngaba est passée par Lemba avant d’atteindre le boulevard Lumumba à Limete. Le point de chute choisi par les organisateurs est le stade Cardinal Malula, dans la commune de Kinshasa alors que le gouverneur de la ville qui a autorisé la manifestation a demandé que cette dernière se clôture au stade Tata Raphaël dans la commune de Kalamu.

Ivan Kasongo



Une vidéo devenue virale sur la toile montre le ministre Muyaya et l'artiste-chanteur Ipupa déambulant nuitamment samedi 4 mars dernier en compagnie du président Français Macron dans les rues d'un quartier festif à Bandal a choqué toute personne de bonne foi. Pour couronner cette virée nocturne, le trio s'est arrêté dans une terrasse pour déguster des bières. Une escapade très commentée négativement sur les réseaux sociaux.

Muyaya a néanmoins reconnu qu'étant donné "le contexte", avec un conflit armé en cours dans l'est du pays, des gens ont estimé "que cela n'était pas approprié". En effet, "des personnes de bonne foi se sont senties heurtées, j'en suis désolé", a-t-il dit. 

Maigre excuse pour un ministre qui confond la charge de la communication gouverrnementale et le vedettariat. 

Pour rappel, le président Français était en visite officielle en RDC les 3 et 4 mars dernier. Il a terminé sa visite samedi dans la capitale de la République démocratique du Congo par l'escapade de Bandal by night.

Aucun journaliste n'était présent, mais la scène a naturellement été immortalisée par des vidéos amateurs.

CC 



Martin Fayulu et Matata Ponyo, respectivement présidents de l’ECIDE et de LGD ont rejoint leurs militants au rond-point Ngaba, lieu du rassemblement pour la marche contre l’agression rwandaise via le M23 au Nord-Kivu. Des milliers de militants sont présents.

La manifestation a débuté à 11H30 de Kinshasa. Les manifestants scandent des chants notamment à la gloire de l’armée. Ils sont munis pour la plupart du drapeau du pays. Ils convergent vers la commune de Lemba. La procession doit prendre le boulevard Lumumba. Point de chute, stade Cardinal Malula dans la commune de Kinshasa alors que le gouverneur qui a autorisé la marche prévoit la fin de la manifestation au stade Tata Raphaël,dans la commune de Kalamu.

Une forte présence policière est remarquée. La marche est organisée par les partis ECIDE de Martin Fayulu, LGD de Matata Ponyo et d’Ensemble pour la République de Moise Katumbi.

Ivan Kasongo



Un policier a été tué dans une attaque contre un centre d'inscription à Butembo (Nord-Kivu), la nuit de vendredi à ce samedi 11 mars 2023. Il s'agit d'une première dans la ville depuis le début des opérations d'identification et d'enrôlement. 

L'assaut a été lancé contre le centre d'enrôlement situé à l'École primaire (EP) Meso dans la cellule Mavono, au quartier Wayene en commune Bulengera. Les auteurs de cette attaque sont non identifiés, apprend-t-on de la société civile de ladite municipalité. 

« Une attaque a été dirigée contre un centre d'enrôlement situé à l'EP Meso et qui a coûté la vie à un agent de sécurité (élément PNC) qui était parmi ceux qui montaient la garde (...). Les auteurs de cet acte restent à découvrir », a confié dans une dépêche parvenue à 7SUR7.CD John Kameta, président de la société civile de la commune de Bulengera. 

Vendredi, un peu plus loin de Butembo, dans le territoire de Beni, une attaque des hommes armés contre un centre d'inscription a été repoussée par des miliciens Maï-Maï de l'Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) au village de Mabuku. 

Bien avant, le jeudi, des présumés miliciens venaient de pillé un kit d'enrôlement et blesser deux policiers dans le centre d'enrôlement situé à l'École primaire Tuendeleye, toujours dans le territoire de Beni. 

Consternée par cette situation, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, dans un communiqué vendredi, condamné ces actes et invité les autorités à lancer des enquêtes pour retrouver les coupables de ces actes. 

Joël Kaseso



Le procureur général près la Cour d'appel de la Gombe Robert Kumbu Phanzu a ouvert un dossier judiciaire à charge de l'Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et du Bureau de coordination du contrat chinois sur la surfacturation des infrastructures dans le contrat, dénoncée par l'inspection Générale des Finances (IGF) au mois de février. 

À travers une réquisition d'information adressée le jeudi 9 mars dernier à l'Inspecteur Général des Finances Chef de service de l'IGF et le Directeur Général du Bureau Technique de Contrôle (BTC), le procureur général près la Cour d'appel de la Gombe a fait savoir que les éléments en sa possession font état des cas de surfacturation des travaux d'infrastructures réalisés dans le cadre de la convention de collaboration du 22 avril 2008 du « Contrat Chinois » entre la RDC et le Groupement d'Entreprises Chinoises (GEC), et d'inachèvement des travaux pourtant totalement financés ainsi que d'inexécution des travaux déjà financés.

« La surfacturation dénoncée provient de plusieurs artifices mis en oeuvre à l'occasion de la conclusion des contrats des travaux d'infrastructures et de leur exécution. Il s'agit notamment de l'exagération des coûts unitaires et des taux de certains frais normaux, de l'introduction dans les coûts des travaux des rubriques inexistantes dans les marchés du genre SOMME A VALOIR », indique le Procureur. 

Selon le procureur, tous ces faits laissent présumer un détournement des deniers publics car les investissements desdits travaux sont des fonds prêtés à la République Démocratique du Congo qui les rembourse avec intérêts, sur ses minerais cédés à la Joint-Venture SICOMINES ». 

À cet effet, le procureur près la cour d'appel de la Gombe recommande la désignation des Inspecteurs des finances et Experts de l'IGF et du BTC afin de procéder avec le concours des Inspecteurs judiciaires divisionnaires Victor Kibanda, Lambert Mulebo de la Brigade Judiciaire de la Gombe et de l'Officier de Police Judiciaire Othniel Masiala Masiala de la Coordination Nationale de la Police Judiciaire, à Kinshasa/Gombe, afin de : 

- Descendre au siège de la SICOMINES, sis dans la commune de la Gombe pour obtenir toutes les preuves de paiement des travaux effectués avec les approbations données l'Agence Congolaise des Grands Travaux en sigle ACGT, et auprès de celui- pour obtenir les contrats des travaux, les décomptes finaux des travaux, les procès-verbaux de réception des travaux et les rapports de mission de contrôle de chaque projet, 

- Descendre sur terrain pour procéder à la contre-expertise de tous les travaux réalisés,

- Etablir et évaluer tous les cas de surfacturation et les modalités mises en œuvre en vue de son accomplissement, 

- Etablir et déterminer les responsabilités individuelles dans la surfacturation et le
détournement présumé des deniers publics, 

- Poser tout autre acte légal susceptible d'éclairer votre religion, et faire rapport à la Cour. 

Pour rappel, le 15 février dernier, l’Inspection générale des finances (IGF) a publié les conclusions finales du rapport d’audit sur la convention passée en 2008 entre Gécamines et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), qui a donné lieu à la création de la coentreprise congolo- chinoise Sicomines. À la suite de cet accord, la Chine est devenue le premier destinataire des exportations minières congolaises.

Selon le rapport publié par l'IGF, sur les 12 milliards $ déjà produits par le contrat chinois dit « gagnant-gagnant », signé en 2008, l’État congolais n’a obtenu que 822 millions de dollars en ce qui concerne les infrastructures qui, du reste, s'avèrent inexistantes à ce jour.

Jephté Kitsita



Avant la fin de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, certains requérants de Kindu (Maniema) se plaignent déjà de la dégradation de la qualité de la carte d’électeur qu’ils ont reçue. « Les écrits de la carte commencent déjà à effacer », a déploré l’un d’eux, vendredi 10 mars, à Radio Okapi.    

Plus le temps passe, plus les habitants de Kindu qui ont eu la chance de se faire enrôler, estiment que bientôt leurs cartes ne pourraient plus servir, puisque les écrits s’effacent déjà. 

« Je suis très désolé par rapport à la qualité de cette carte ! Vous voyez vous-même (…) Comment le visage est effacé, les identités également effacées. On n’a pas encore atteint même un mois ! Je ne sais pas si dans deux mois j'aurais une carte ou soit je dois rester un Congolais sans carte », a déploré l’un d’eux. 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI)/Maniema demande à la population de s’apaiser. Elle va faire remonter cette question à sa hiérarchie pour qu’une solution soit trouvée. 

Dysfonctionnement 

Certains habitants de la ville déplorent la longueur du temps qu'ils passent devant les centres d'inscription pour obtenir la carte d'électeur. 

Une dame rencontrée au centre-ville témoigne avoir fait cinq jours :   

« C'est après cinq jours que je (suis parvenue à) m'enrôler. C'est pénible ici, certains payent de l'argent mais par la grâce de Dieu j'ai obtenu ma carte après cinq jours ».  

Les autres indiquent que, depuis le début du processus, ils se présentent au centre d'inscription mais n'ont jamais eu la chance de se faire enrôler. Un étudiant dénonce le monnayage et le favoritisme des agents de la CENI :  

« On s'efforce pour qu'on arrive à se faire enrôler. Pour le moment il y a beaucoup des gens. Mais, il y a aussi la lenteur de la machine. Et encore plus, une (si on a une) connaissance (dans l’équipe de le CENI), on passe devant ». 

 radiookapi.net/CC

 



Bernadette Tokwaulu Aena, présidente de la Fondation Tuungane Mkono [Ndlr Unissons-nous] a annoncé, jeudi 9 mars, sa candidature à l’élection présidentielle de décembre prochain. 

Selon elle, le rétablissement total de la souveraineté de la RDC est la principale motivation de son engagement politique. 

Qui est Bernadette Tokwaulu ?

Bernadette Tokwaulu Aena née le  dans l'ancienne Stanleyville, est une personnalité politique congolaise. Elle est connue pour avoir été l’une de rares femmes à occuper une haute fonction à la direction managériale de la SNEL.

Bernadette Tokwaulu, fille d'un ancien ambassadeur mort d'un crash d'avion sous le régime du dictateur Mobutu, est diplômée de l’Université de Lille en Droit des affaires, en France, elle est juriste de formation3.

Depuis 1984, elle commence une carrière professionnelle à la Société Nationale d’Électricité en RDC, elle gravit plus tard les échelons pour y devenir, de 2007 à 2016, administratrice générale adjointe, laissant derrière elle trente bonnes années de carrière dans l'administration publique.

Mère de trois enfants sans être mariée, elle déclare tirer grand profit de son état-civil tout le long de son parcours professionnel car pour elle, la présence d'un mari à ses côtés aurait été un freinage indubitable mais elle trouve mal que certaines femmes accèdent à de hautes fonctions loin du modèle méritocratique.

« Une femme célibataire ne se regarde pas dans le miroir d’un homme. Un homme n’est pas une priorité pour moi, sinon je me serais mariée. Quand vous êtes une femme célibataire, votre vie tourne autour de vous-même et de vos enfants. Quand vous êtes une femme mariée, votre vie tourne autour de votre mari et de vos enfants. Moi, je pense que je ne pourrais pas être une femme mariée. Je suis du genre rentrer du travail et m’installer devant la télévision…. »

— Comme si rien qu’avec un sourire et une paire des talons, on peut arriver à tout (…) Des femmes PDG qui sont encore aux bancs de l’école essayant d’attraper tardivement un diplôme…

Elle est autrice de l'œuvre « Joseph Kabila, un pari fou »5,6, également ancien membre de l'AMP, ancienne plateforme du pouvoir sous la direction de l'ex-président Joseph Kabila qu'elle quitte pour rallier le camp de l’opposition. Bernadette Tokwaulu incarne l'image d'une femme battante qui ose se mêler dans n'importe quelle affaire.

radiookapi.net/CC/wikipedia



MILRDC dénonce et condamne la plainte du ministre de la Défense Gilbert Kabanda à l’auditorat militaire contre le journaliste Stanys Bujakera

L’Association des Médias d’Information en Ligne de la République Démocratique du Congo (MILRDC) a appris avec stupéfaction et incompréhension que le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda, a porté plainte contre le journaliste Stanys Bujakera au motif fallacieux qu’il a répandu de « faux bruits » par un de ses tweets informatifs du 5 mars 2023. Face à cette situation, les Médias d’information en ligne lèvent leur voix à travers la déclaration suivante :

1. MILRDC dénonce vigoureusement et condamne fermement cette tentative du ministre de la Défense Nationale de vouloir intimider et museler un journaliste professionnel.

2. MILRDC apporte, sans réserve, son soutien et sa solidarité à Stanys Bujakera. Car n’ayant commis aucune faute professionnelle ou déontologique dans l’exercice de son métier.

3. En effet, les propos du ministre de la défense tels que repris dans le tweet du journaliste, n’ont été ni altérés ni dénaturés. Au contraire, ils ont été repris fidèlement d’après le compte-rendu du gouvernement duquel le journaliste a puisé son information.

4. Parce que la liberté de la presse est sacrée, MILRDC appelle tous les journalistes, toutes les associations professionnelles de la presse, ainsi que toutes les personnes attachées au respect de la Constitution et aux valeurs démocratiques, à se mobiliser pour faire échec à ce qui apparaît comme une tentative d’instrumentalisation de la justice militaire pour faire taire des journalistes.

5. MILRDC constate avec regret que l’action du ministre de la défense contre le journaliste tend à ternir davantage l’image du gouvernement dans un contexte sécuritaire particulier et à quelques mois de la tenue des élections. Cette plainte inopportune sape les efforts du gouvernement sur la promotion de la liberté de la presse et est en contradiction avec le vœu exprimé par le président de la République en marge des états généraux de la communication et des médias.

6. MILRDC rappelle aux autorités politico-judiciaires nationales en général et au ministre de la défense en particulier que la liberté de presse est un droit constitutionnel. A ce titre, il doit être défendu et promu, et non brimé.

 Fait à Kinshasa, le 10 mars 2023

 Le président de MILRDC ASBL

Israël MUTALA

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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