Le gouvernement provincial a rejeté la décision de l’assemblée provinciale portant sa déchéance à l’issue d’une motion de censure.

Le porte-parole du gouvernement Nguabidje parle d’un acte nul et relève une série d’irrégularités ayant entaché le déroulement de la plénière de l’assemblée provinciale de jeudi 2 décembre à Bukavu, ayant conduit à cette déchéance.
 
Au nombre d’irrégularités évoquées figurent celles d’ordre constitutionnelles sur la libre administration des provinces. Celles en rapport avec le règlement intérieur et encore les instructions reçues du ministère de l’intérieur à Kinshasa.
 
Le gouvernement provincial évoque le règlement intérieur de l’assemblée provinciale au sujet du quorum de décision qui, dans ce cas est de 32 députés présents sur les 48 inscrits.

or, affirme le porte-parole du gouvernement provincial, seuls 22 députés provinciaux ont participé à la plénière. Il accuse ainsi le bureau de l’assemblée d’avoir utilisé le mode de vote par correspondance.

Pour le gouvernement provincial déchu, cet acte posé par l’assemblée provinciale est de nul effet et que les responsables devront répondre devant la justice.

Par ailleurs, le gouverneur Théo Nguabidje Kasi a même présidé ce vendredi 3 décembre matin la réunion hebdomadaire du conseil des ministres provinciaux. Ce, avant de s’envoler pour Kinshasa où il est allé répondre à l’invitation de sa hiérarchie, a-t-il dit.

radiookapi.net/CC



Dans un communiqué publié jeudi 2 décembre à Kinshasa, la Fédération Congolaise de Football Association, (FECOFA)  a annoncé le décès du président de la ligue nationale de football féminin (LINAFF), Grégoire Badi Ediba Elonga. 

L'illustre disparu s'est éteint ce même jeudi à l’hôpital Général de Référence de Makala (Ex-Sanatorium).

Grégoire Badi Ediba Elonga est Président de la Ligue Nationale de Football Féminin depuis 2018, après avoir occupé les fonctions de Secrétaire Général de la Fédération congolaise de football association entre 2009 et 2017.

CC



Le film du réalisateur belge Thierry Michel intitulé « Empire du silence » retrace les 25 dernières années de la RDC pendant lesquelles l’impunité a largement régné. Le film a été projeté pendant 3 jours dans la salle de spectacle du Palais du peuple soit les soirées du vendredi 26, du samedi 27, et du lundi 29 novembre dernier.

Une foule hybride et métissée a mesuré l’atrocité des événements passés en revue, qui ont caractérisé plus de 20 ans d’atteinte aux droits de l’homme en RDC, dans ce film documentaire d’histoires vraies, qui rassemble images parfois horribles, interviews des victimes, des experts, des journalistes, des scientifiques, etc. C’est la résultante de plus de 10 films de Thierry Michel qui raconte chacun une partie de l’histoire de la RDC.

Le documentaire de 90 minutes est une vraie page d’histoire de la RDC partant de la fin des années 90 avec la chute de Mobutu, les conséquences du génocide rwandais sur l’Est de la RDC où des tueries sont perpétrées jusqu’à ce jour. Il remonte à la prise de pouvoir de Mzee Kabila puis Joseph Kabila, la période de 1+4 après l’accord de Sun city en 2002. Il évoque des sujets choquants comme la guerre de 6 jours à Kisangani, les violences au Kasaï avec les Kamwena Nsapu, ce qui a causé une mort tragique de Zaida Catalan et Michael Sharp, experts de l’ONU qui enquêtaient sur la situation en 2017.

Des illustrations du discours du docteur Denis Mukwege, qui a cité plusieurs atrocités, notamment des violences sexuelles, lors de la remise du prix Nobel de la paix en 2018. Les intervenants : militants, victimes, experts ou autres, sont unanimes sur l’application du rapport Mapping qui liste plus de 600 massacres commis en RDC et que les bourreaux répondent de leurs actes.

Le film pose une question sérieuse sur la présence de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix, qui coûte plus chère que n’importe quelle autre de l’ONU mais qui, malgré le temps passé dans le pays, ne produit les résultats requis.

Un des objectifs majeurs de ce film est de ne pas tomber dans l’amnistie, ni au niveau national ni au niveau international. « C’est un film contre l’oubli, pour reconstituer le puzzle. Ce qui s’est passé n’a pas été beaucoup médiatisé, on en parle rarement », a dit à Thierry Michel le dernier jour de la projection.

Ce même film est prévu d’être encore projeté en février 2022 à Goma, Bukavu, Kisangani, et de nouveau à Kinshasa et ultérieurement à Mbandaka, Kananga, Lubumbashi. Avant d’être diffusé au Palais du peuple, le film a été diffusé à Bruxelles, en Belgique et à Tunis, en Tunisie. Il sera également projeté à Ouagadougou au Burkina Faso, le 6 décembre.

Thierry Michel est un cinéaste qui fait des films documentaires essentiellement politiques et sociaux. Il est l’auteur des films tels que Mobutu roi du Zaïre ; l’affaire Chebeya, un crime d’Etat ; Congo river ; Katanga, la guerre civile, qui parlent déjà de la RDC.

Emmanuel Kuzamba



Une ligne verte dédiée à l'enregistrement et le suivi des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre dans les rédactions congolaises va officiellement être lancée dans les prochains jours, . Elle résulte d'un plaidoyer de l'Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) en collaboration avec les autorités judiciaires et policières auprès du gouvernement.

Actuellement, le numéro provisoire, est +243892432132. Il est accessible à tout professionnel des médias et ouvert 24h sur 24 même sans crédit téléphonique. 

"En effet, les violences sexuelles basées sur le genre sont une réalité dans les médias malgré le fait que les victimes ne les dénoncent jamais officiellement", renseigne Rose Masala, présidente nationale de l'UCOFEM. 

Elle cite parmi les formes de violence, le travail sans salaire ou sans contrat, ni promotion, ainsi que des écarts salariaux. 

"Cette précarité entraîne les VSBG, notamment le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Nous dénonçons cet état de choses. Et ce numéro va désormais permettre aux victimes de dénoncer en toute discrétion et sécurité les violences qu’elles subissent" ajoute la coordonnatrice. 

Des procès publics contre tous les cas signalés seront ouverts et dans la mesure du possible un accompagnement nécessaire sera proposé aux victimes durant tout le processus.

"Nous recommandons aux responsables des médias de veiller au bon climat de travail dans leurs organes respectifs, en appliquant sans complaisance la législation en vigueur."

Prisca Lokale



Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté.

Ami lecteur, arrêtons-nous sur cette définition et confrontons-la à la réalité du quotidien. Chaque jour, des enfants en situation de handicap ne peuvent accéder à une école, des travailleurs doivent quitter leur entreprise car les logiciels utilisés ne sont pas adaptés, des personnes ne peuvent aller où elles veulent en raison de multiples obstacles.

De nos jours, la plupart des personnes ont une vision restreinte, voire clichée, du handicap, en imaginant automatiquement une personne en fauteuil roulant, avec des malformations physiques ou une canne blanche à la main. Cependant, il ne faut pas oublier qu’un handicap n’est pas toujours visible.
En Occident, si on ne peut nier que des progrès ont été réalisés ces 50 dernières années, il reste des pans entiers à améliorer. Quant à la RDC, le chantier y est encore plus grand…
Car il est impossible de discuter de tout, ami lecteur, structurons dans cet article, notre réflexion autour de 4 grands défis, auxquels sont confrontés les personnes en situation de handicap. Ici, là-bas …

Défi #1 : se sentir chez soi partout, être libre dans son lieu de vie

Comme tout un chacun, les personnes en situation de handicap aspirent, quel que soit leur âge, à se sentir bien chez elles. Le défi consiste par conséquent à développer, selon les situations particulières, des services d’aide à domicile, médico-sociaux et sanitaires pour répondre à la diversité des types de situations.
L’accessibilité universelle évoque également le fait de permettre à tout un chacun, quel que soit son handicap, d’accéder sans entraves à son environnement de vie quotidienne (voiries, espaces publics, établissements recevant du public mais également l’accès aisé à des solutions de mobilité adaptées pour chacun).

Défi #2 : réussir les moments de transition de la vie

Ce défi regroupe les actions concernant la scolarité des enfants en situation de handicap mais aussi celles qui visent à accompagner les personnes de l’entrée dans l’âge adulte à la fin de vie. Prenons les questions d’accès à l’école. En 2006, l’ONU posait le « droit à l’éducation sans discrimination », comme clé de voûte morale de l’idéal inclusif. Quels que soient les données dans nos pays respectifs, convenons que derrière ces chiffres se pose la question de la réelle intégration des enfants en situation de handicap. Une école ouverte à tous, inclusive et solidaire est une chance pour les jeunes souffrant de handicap !

Défi #3 : La participation pleine et effective des personnes handicapées à la vie culturelle, récréative et sociale

Activités sportives, récréatives, culturelles, excursions, … beaucoup de personnes handicapées, ne peuvent aujourd’hui participer sur un pied d’égalité à ces activités importantes de la vie en société, simplement parce que la politique, la société et l’environnement ne sont pas conçus pour répondre à leurs besoins.

Dans ce sens, les personnes handicapées réclament une ouverture de la société et des adaptations (lieux, information…) pour leur permettre une participation active à la vie politique, culturelle et publique. Un élément important à ce niveau serait une communication et une information accessible, utilisable par tous pour exercer une citoyenneté inclusive.

L’ASBL de droit belge, « Je suis comme vous » fait un travail remarquable en la matière. « Une idée nous trottait depuis plusieurs années concernant les personnes vivants avec handicap », Aline Mamputu Ngiedikisa Présidente de l’ASBL.

Voir ces personnes, des fois, pas assez prises en charge nous a fait réfléchir. Afin d’apporter notre pierre à l’édifice, nous nous sommes réunis mon mari et moi et avons décidé de fonder une association dénommée « JE SUIS COMME VOUS », JSCV ASBL en sigle, car « le handicap est l’affaire de tous».

L’association a pour but :

  • de répondre aux besoins et attentes des personnes vivants avec un handicap en matière d’informations, de communication, d’accessibilité, d’autonomie et d’intégration
  • d’assister les personnes vivant avec un handicap ainsi que leurs familles, les orienter vers les services adéquats et de leur faire valoir leurs droits.

Nos objectifs sont de:

  • sensibiliser et démystifier le handicap auprès des personnes valides
  • les informer et orienter vers les services compétents 
  • les accompagner dans différentes étapes de leur vie
  • défendre leurs droits et répondre à leurs besoins.

Pour atteindre ces buts et objectifs, l’association organise :

  • des campagnes de sensibilisation auprès des personnes valides pour leur faire comprendre les difficultés rencontrées par les personnes vivant avec handicap ;
  • des conférences.

Développer et faciliter une offre d’activités pour les personnes en situation de handicap, en milieu ordinaire est dès lors également une absolue nécessité pour les sortir de leur isolement et de leur cloisement dans des ghettos hors de l’ensemble de la collectivité nationale.
N’est-ce pas une évidence de permettre à tout citoyen cette participation pleine et active ?

Défi #4 : Attention particulière sur les question d’accès à l’emploi

L’emploi des personnes en situation de handicap progresse extrêmement lentement. Trop de freins bloquent encore les avancées ! Pourtant, la capacité des personnes en situation de handicap à voir le monde différemment peut constituer un atout pour les entreprises qui savent les valoriser.
Les personnes en situation de handicap ont des qualités à part.
Certaines entreprises l’ont compris, et se sont adaptées pour valoriser leur potentiel via des business models innovants, dont tout le monde sort gagnant.

Comment encourager les entreprises à adopter une démarche plus inclusive ? 
En leur présentant des cas de personnes handicapées qui travaillent et leur montrant des exemples concrets de ce qu’est l’inclusion et ses succès.

En proposant également des formations sur la thématique du handicap et de l’accessibilité et en évangélisant les employeurs sur comment rendre leur entreprise inclusive.
En récompensant régulièrement ceux qui s’engagent dans cette démarche. En établissant des partenariats avec des chambres d’industries et des associations de dirigeants d’entreprises, pour essayer d’élargir le réseau professionnel vers lequel diriger ensuite les personnes handicapées à la recherche d’un travail.

En guise de conclusion provisoire : changeons le regard sur le handicap !

Ami Lecteur, vous l’aurez compris, l’esprit de ce texte est de faire évoluer le regard du grand public sur le handicap et de lutter contre la stigmatisation des personnes en situation de handicap.

L’inclusion des personnes handicapées est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société depuis plusieurs années. Il y a une réelle pression de la société civile en faveur de l’inclusion des personnes handicapées. Une société inclusive, c’est aussi une société où l’on reconnait les personnes en situation de handicap pour ce qu’elles apportent à la collectivité. Les personnes handicapées ont leur place dans notre société qui doit s’adapter, s’ouvrir à la différence pour être plus inclusive.
Colloques, conférences, articles de revues…, quelle sensibilisation au handicap pour permettre l’inclusion effective des personnes handicapées ?

Dans notre société actuelle, qu’est ce qui est fait pour l’intégration des personnes handicapées en matière d’emploi, de lieux de vie, d’accessibilité des lieux publics, d’activités de loisirs… ? Quels avantages peut retirer le citoyen lambda d’une société inclusive ? L’inclusion des personnes handicapées est à penser à tous les niveaux : éducation, travail, sport, culture…
Les personnes handicapées sont motivées, créatives et méritent de développer leur potentiel, comme chacun d’entre nous. Nous ne pourrons aller de l’avant que quand l’ensemble de la société sera pris en compte et aura accès aux mêmes opportunités et chances. Désireux d’en savoir plus ? Contactez « JE SUIS COMME VOUS ASBL», JSCV ASBL en sigle au +32 491 89 09 76 ou par email à l’adresse This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
Nous sommes à votre service pour organiser des activités sur cette hématique !

Aline Mamputu Ngiedikisa : Présidente de l’ASBL et Aimé Indenge : Président PUR Diaspora



En vue d’éclairer certaines zones d’ombres, le collectif d’avocats de familles des victimes et de la Voix des sans voix (VSV) a sollicité au cours de l’audience de mercredi 1 décembre, le report des plaidoyers dans l’affaire de l’assassinat de l’activiste de droit l’homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana.

« Ces policiers ont quitté Kinshasa avec la bénédiction de certaines autorités et nous devons savoir comment on a organisé cette désertion simple, parce que n’oubliez pas que la Haute cour avait aussi instruit sur cette infraction de la désertion simple des prévenus », a argué Maître Mbikayi Muamba Elie, l’un des avocats des parties civiles.

Pour maître Mbikayi Muamba, il est primordial de connaître les contours de la fuite des policiers suspectés afin de permettre aux parties civiles de compléter leurs plaidoiries.

Cependant, ce dernier déplore le fait que, depuis le début du procès en appel, Christian Ngoy Kenga Kenga, chef du commando Simba, suspecté dans cette affaire, a choisi de boycotter les audiences.

A l’instar des parties civiles, le ministère public, dans une brève intervention lors de la même audience, a sollicité lui aussi une semaine de report pour lui permettre de rendre ses conclusions avant les plaidoiries, « Le dossier est trop complexe et demande une étude approfondie », a-t-il affirmé.

Aussitôt ouverte, aussitôt clôturée, l’audience du jour, tenue en foraine à la prison militaire de Ndolo, au cours de laquelle la Haute cour militaire devait suivre les plaidoiries des parties n’aura duré que quelques minutes.

Le colonel Ekofo, président de la Haute cour militaire, a accordé le report sollicité, renvoyant les plaidoiries à la huitaine.

Bernard MPOYI



La plateforme des confessions religieuses, réunie en session extraordinaire du mardi 30 novembre au jeudi 2 décembre 2021, a élu à l'issue de sa plénière, l’Église du Réveil du Congo, représentée par l’évêque général Israel Dodo Kamba Balanganay, à la présidence de la plateforme et la Communauté Islamique en RDC représentée par son Imam, Cheikh Abdallan Mangala Luaba, à la vice-présidence. Et ce, conformément à l'article 16 de sa charte.

Le divorce est désormais consommé entre d’une part les six confessions religieuses signataires du procès-verbal désignant Denis Kadima Kazadi, comme président de la CENI, et de l’autre côté le tandem CENCO-ECC.

Pour ces 6 confessions religieuses, l’église du Christ au Congo (ECC) et l'église catholique ont « librement » pris leurs décisions respectivement en date du 22 octobre et 29 novembre 2021, en conformité avec article 13 de la charte de la plateforme.

A cet effet, les membres restants de la plateforme ont procédé à la désignation de nouveaux animateurs de leur structure pour sa redynamisation afin de lui permettre de jouer son rôle dans ce « contexte mouvementé » du pays.

Pour rappel, les évêques du comité permanent de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont à travers une déclaration faite le 29 novembre dernier, levé l’option de suspendre la participation de l’Eglise Catholique dans la plateforme des confessions religieuses.

A la base de cette décision, la « politisation » de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le climat de méfiance, qui selon eux, est susceptible de conduire aux élections « contestées » d’avance et qui porterait atteinte à la cohésion nationale et sociale.

Les évêques de la CENCO ont également estimé qu’il y a une grande divergence de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec les autres membres de la plateforme de confessions religieuses.

Carmel NDEO/CC



Le policier Paul Mwilambwe est arrivé à Kinshasa le jeudi 2 décembre au soir à Kinshasa, en provenance de Belgique où il était réfugié depuis plusieurs années. Il dit revenir à Kinshasa volontairement pour faire éclater la vérité dans l’affaire de l’assassinat des deux militants des droits de l’homme.

C’est une nouvelle avancée dans le procès de l’assassinat des deux militants des droits de l'homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, en juin 2010. En charge de la sécurité de l’inspection générale de la police congolaise au moment des faits, Paul Mwilambwe et son arrivée en RDC relancent l’affaire Chebeya-Bazana. « Je rentre dans mon pays pour rétablir la vérité concernant le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidel Bazana », a-t-il déclaré à son arrivée à Kinshasa.

Muselé

Depuis 11 ans, cet officier de la police nationale congolaise voulait être entendu. En 2010, lorsqu’il prend contact avec les responsables de la police nationale congolaise et la justice militaire pour participer au procès Chebeya et Bazana quelques mois après leur assassinat, c’est en tant que témoin qu’il agit. Mais il comprend rapidement qu’il est muselé.

Enfermé puis torturé, il échappe plusieurs fois à la mort. Transféré à Lubumbashi, il réussit à s’enfuir et à sortir de RDC. Il passe ensuite par la Tanzanie et le Sénégal avant d’arriver en Belgique.

« Rassuré »

Depuis le changement de régime, Paul Mwilambwe disait haut et fort qu’il voulait être entendu en RDC. Aujourd’hui, il se dit « rassuré ». Pour les parties civiles, la participation de Mwilambwe au procès Chebeya et Bazana permettra d’éclairer plusieurs zones d’ombre. Son témoignage est donc vivement attendu mercredi prochain, date à laquelle reprend le procès, car il pourrait permettre de nombreuses révélations.

Kamanda Wa Kamanda Muzembe



Le porte-parole de la Police nationale congolaise (PNC), le commissaire supérieur principal Pierrot Mwana Mputu s'est exprimé sur les opérations conjointes que mènent depuis mardi les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et Uganda people's defence force (UPDF) contre les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Pour répondre à ceux qui reprochent au gouvernement de n’avoir pas demandé l’autorisation du Parlement avant l’arrivée des troupes ougandaises, le porte-parole de la PNC répond :

« Il n'y a pas une procédure présentement en République Démocratique du Congo qui édicte que lorsque nous voulons avoir un appui des forces étrangères pour venir chez nous, qu'il y ait l'autorisation préalable du parlement », a-t-il dit au cours d’un point de presse conjoint avec son collègue de l’armée et le porte-parole du gouvernement.

Il a ajouté : « Je vous mets au défi de me montrer cet article là, dans quelle législation. Tu ne trouveras pas parce que moi-même j’ai fait toute la nuit pour chercher ça je n'ai pas trouvé ».

(Re)lire : ADF : « face à un ennemi commun terroriste qui décime à la fois en Ouganda et chez nous, nous avons l'obligation d'agir ensemble » Muyaya

Pour rappel, en 2009, sur demande de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila, près de 4 000 soldats rwandais étaient entrés au Nord-Kivu pour mener des opérations conjointes avec l’armée congolaise contre les rebelles de FDLR. Mais le président de l’Assemblée nationale de l’époque, Vital Kamerhe avait déclaré n’être pas au courant de l’arrivée des troupes étrangères au pays, et que le parlement n’avait pas donné son quitus. Cette prise de position avait coûté à Kamerhe son poste.

« C'était de la sensation à l'époque », a réagi le porte-parole de la police nationale congolaise. Pour lui, il faut juste que « le président informe les membres du bureau du Sénat et de l'Assemblée nationale ».

Il a rappelé que la mutualisation entre les FARDC et Uganda people's defence force (UPDF) fait partie des recommandations du parlement à l'endroit du gouvernement.

« Et pour le cas d'espèce, ce sont eux qui ont demandé, ils ont fait la recommandation, nous vous demandons-nous mêmes d'aller pour la mutualisation des forces »

Les députés du Nord-Kivu et de l’Ituri soutiennent les opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF, auteurs des millions de morts parmi les civils à Beni et en Ituri.

Lire ici : État de siège : opposés à une nouvelle prorogation, les élus du Nord-Kivu et de l'Ituri proposent la mutualisation des forces avec « les pays amis » pour combattre les groupes armés

Clément Muamba

 



L’artiste congolais Alesh est parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2021. Le lauréat 2021 sera désigné le 17 décembre lors d'une émission en Facebook Live après le vote du grand jury, présidé par Lokua Kanza ainsi que par le vote du public, rapporte les organisateurs. L’édition précédente était remportée par Young Ace Wayé, originaire de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Le jury de cette édition était présidée par le rappeur ivoirien Didi B. Depuis 1981, le Prix Découvertes RFI met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain.

Les finalistes de cette édition 2021 du Prix Découvertes RFI sont : 

  • Alesh (République Démocratique du Congo) 
  • Ashs The Best (Sénégal)
  • Blakkayo (Ile Maurice)
  • Kamar Mansour (Maroc)
  • Kaya Byinshii (Rwanda)
  • Keb (Haïti)
  • Mariaa Siga (Sénégal)
  • Maxim BK (Guinée)
  • Rodzeng (Gabon)
  • Tetero Laurette (Burundi)

Le lauréat recevra une dotation de 10 000 euros, et aura l’opportunité de faire une tournée en Afrique. Pour voter: https://musique.rfi.fr/prix-decouvertes/vote 

actualite.cd/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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