L’Union européenne et l’Union africaine cimentent un nouveau partenariat



Le vendredi 18 février à Bruxelles, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) ont scellé un partenariat rénové. A l’occasion du Sommet des chefs d’état et de gouvernement des pays africains et des vingt-sept pays de l’UE, qui s’est tenu les 17 et 18 février, des promesses ont été faites comme toujours.

Il paraît que les participants à ce Sommet se sont mis d’accord sur une vision commune pour un partenariat renouvelé !  Cette vision commune aurait pour objectif de consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix et le développement économique durable. Encore des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Saperlipopette !

Les vingt-sept pays de l’UE ont promis de faire des investissements de 150 milliards de dollars sur sept ans et de fournir une aide pour produire des vaccins anti-COVID en Afrique. Comme il est dit et répété plus haut, c’est en principe un nouveau partenariat. Est-ce à dire que le mariage du cheval et du cavalier a pris fin ? On le saura un jour.

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, une rumeur s’était répandue avant le Sommet. Suivant ces racontars, les Européens allaient profiter de cette rencontre pour revisiter les frontières de l’Afrique. Enfer et damnation !

En fait, il s’agirait là d’une nouvelle Conférence de Berlin ! Stupeur et tremblements !

Pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est à la Conférence de Berlin (novembre 1984 à février 1885), que furent décidés le partage systématique et la colonisation de l’Afrique.  Les frontières de l’Afriques furent délimitées de façon arbitraire par les puissances coloniales.

D’après mon ami qui sait tout,  des tribus se retrouvèrent dans des pays différents. Quelquefois, la frontière passe au milieu d’un village, d’un clan, d’une famille. Ceci expliquant cela, des enfants d’une même famille se sont retrouvés nationaux de pays différents.  Saperlipopette !

Pas étonnant dès lors que face à cette décision arbitraire, Pasteur Bizimungu, président rwandais, poussa l’outrecuidance jusqu’à brandir en 1997 une carte sur laquelle une bonne partie du Kivu faisait partie du Rwanda. Il demanda urbi et orbi la révision des frontières héritées de la colonisation. Enfer et damnation ! 

Et pourtant en 1963, l’OUA (Organisation de l’unité africaine), l’ancêtre de l’UA avait décrété l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Mais cela n’a pas empêché la naissance de nouveaux pays comme l’Erythrée et le Soudan du Sud. Qui l’eût cru ? Qui l’eût dit ?

Concernant notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine, dès 1960, Patrice Lumumba redoutait la balkanisation. Il y eut des sécessions et des guerres jusque 1965. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres guerres commandées par des pays voisins continuent à ce jour. Bref, passons !

A côté du partenariat UE-UA, il y a aussi d’autres partenariats avec les USA, la Chine, la Russie, le Japon, la Turquie. Mais l’Afrique demeure toujours pauvre avec des degrés différents selon les pays. Les flux des capitaux qui quittent l’Afrique vers les pays industrialisés sont plus importants que les investissements directs étrangers et l’aide publique au développement qui entrent.

N’est-ce pas que le Maréchal Mobutu, après des calculs savants, était arrivé à la conclusion qu’un  franc investi au Congo rapportait quatre francs à la Belgique ? C’était à l’époque du mobutisme triomphant. Sapristi !

Tout compte fait, l’argent qui sort des pays africains est plus important que ce qui entre. Stupeur et tremblements !

D’après mon ami qui sait tout, c’est pour cela que nous demeurons sous-développés. Qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles, dit-on chez nous.

GML

 

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Ali Kalonga

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