Une plainte du ministre intérimaire de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) a été déposée à Bruxelles, en Belgique, contre le porte-parole du mouvement rebelle de l’Alliance fleuve Congo (AFC), soutenu par le Rwanda, pour diffamation, a-t-on appris mercredi de ce ministère.

« Me Samuel Mbemba porte plainte à Bruxelles contre Jean-Jacques Mamba, le porte-parole de l’AFC, qui le diffame de ne pas disposer du diplôme de droit, lui permettant de se prévaloir de sa qualité d’avocat », a-t-on lu dans le communiqué des services du ministère de la Justice. Le vice-ministre de la Justice, qui fait l’intérim de son titulaire démissionnaire, a pourtant exercé la profession d’avocat à Bruxelles entre 2009 et 2012, avant de rentrer à Kinshasa, pour occuper le poste de conseiller au même ministère. 

« L’actuel ministre de la Justice y était donc bien inscrit au barreau de Bruxelles », a précisé ce communiqué. Me Jean-Marc Picard, ancien président du bureau d’aide juridique au barreau de Bruxelles, a déclaré, dans une radio émettant à Kinshasa, qui va porter aussi plainte pour diffamation contre Jean-Jacques Mamba.

Me Samuel Mbemba a été inscrit au barreau de Bruxelles de 2009 à 2012. C’est ainsi que Me Jean-Marc Picard a annoncé avoir fait la demande de duplicata du diplôme de ce ministre congolais auprès du barreau et de la faculté, et avoir accepté d’amener cette affaire en justice parce qu’il connaît bien Samuel Mbemba. 

ACP/CC



Le vice-premier ministre chargé du plan et de la coordination à l’aide au développement, Guylain Nyembo, prend part à la 4ème conférence internationale sur le financement du développement, où il a plaidé pour « la rémunération juste » de la République Démocratique du Congo pour ses services écosystémique qu’elle rend au monde, grâce notamment à ses forêts du bassin du Congo qui représentent plus de 60% deuxième réservoir du carbone au monde après l’Amazonie.

« Ces écosystèmes ne sont pas seulement un patrimoine mondial, mais des biens communs de l’humanité. Ils doivent faire l’objet d’une rémunération juste pour les services écosystémiques qu’ils rendent à la planète », a-t-il exigé, insistant sur une reconnaissance des crédits carbones générés par ces forêts sur le marché international.

Dans la foulée, ce membre du gouvernement Suminwa, fait entendre la voix de la RDC qui souhaite un nouvel ordre mondial plus équitable où la voix du continent africain ne serait pas inaudible lors de la prise « des décisions stratégiques globales ». Face au dérèglement climatique, pandémies, conflits et instabilité économique, Guylain Nyembo a mis l’accent sur la nécessité urgente de revitaliser les mécanismes de coopération au développement qui s'appuient sur la transparence, l’équité et la responsabilité mutuelle.

 Le VPM du plan a par ailleurs dénoncé les conditions difficiles imposées aux investisseurs par certains bailleurs de fonds, à la base du freinage de l’implémentation des politiques de développement alignées sur les priorités locales.

« La République Démocratique du Congo plaide pour une représentation plus équitable des États au sein des institutions de Bretton Woods ; des instruments de financement plus flexibles, moins conditionnés à des politiques d’austérité susceptibles de conduire à des troubles sociaux ; une coordination renforcée entre bailleurs et une affectation judicieuse des financements vers les besoins réels définis par les pays eux-mêmes, pour éviter la fragmentation des appuis et leur utilisation pour des projets non structurants…La RDC soutient également une fiscalité mondiale plus juste », a-t-il déclaré, plaidant pour une transparence accrue des juridictions fiscales et pour une taxation adaptée des multinationales dont les activités nuisent à l’environnement et à la santé publique. 

Ces Conférences Internationales sur le Financement du Développement constituent le seul forum où les dirigeants de tous les gouvernements, ainsi que les organisations internationales et régionales, les institutions financières et commerciales, les entreprises, la société civile et le système des Nations Unies, se réunissent au plus haut niveau, et renforce ainsi la coopération internationale. Pour cette quatrième édition qui se tient du 30 juin au 3 juillet 2025 en Espagne, elle représente une opportunité majeure pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et promouvoir la réforme de l’architecture financière internationale. 

Samyr LUKOMBO



L'ancien premier ministre Adolphe Muzito était ce mercredi 2 juillet à la Cité de l'Union africaine pour échanger avec le président Tshisekedi.

Si le contenu de leurs échanges n'a pas encore été dévoilé, l'ancien Premier ministre a passé de longues heures en tête-à-tête avec le chef de l'État, selon le Secrétaire général de Nouvel Elan, Me Blanchard Mongomba.

« Les échanges ont tourné autour  des questions essentielles de l'État, le contenu sera dévoilé dans l'interview de l'ancien Premier ministre qui va passer tout à l'heure », a-t-il affirmé à 7SUR7.CD au sortir de ces échanges.

Adolphe Muzito, récemment favorable à un dialogue inclusif, se montre disposé à soutenir l'effort national pour la paix et la stabilité. Cette rencontre pourrait s’inscrire dans la dynamique engagée par le chef de l’État, pour renforcer la cohésion nationale face aux défis sécuritaires.

MD



Alors que la musique francophone continue de gagner en notoriété à l’international, un nouveau classement révèle le poids grandissant de ces artistes sur le marché américain.

Le top 10 des artistes francophones les plus streamés aux USA

Selon les données de Billboard France, voici le classement des 10 artistes francophones les plus écoutés en streaming aux États-Unis en 2025 :

  1. Céline Dion
  2. Stromae
  3. Pomme
  4. Indila
  5. Joé Dwèt Filé
  6. GIMS
  7. Yseult
  8. Videoclub
  9. L’Impératrice
  10. Tayc

La percée de GIMS outre-Atlantique

Parmi ces noms, on retrouve la présence remarquée de GIMS, l’artiste français, qui se hisse à la 6e place de ce classement. Sa capacité à séduire un public international, notamment grâce à des collaborations, lui a permis de s’imposer comme l’un des artistes francophones les plus écoutés aux États-Unis.
 
La montée en puissance de la scène francophone

Ce top 10 témoigne de l’appétit grandissant des auditeurs américains pour la musique chantée en français. Des artistes comme Stromae, Pomme ou Indila confirment leur statut de valeurs montantes, aux côtés d’icônes comme Céline Dion.

Cette dynamique illustre le rayonnement croissant de la scène musicale francophone sur la scène internationale, y compris sur un marché aussi convoité que celui des États-Unis.

mbote/CC



La Première ministre de la RDC -République Démocratique du Congo-, Judith Suminwa Tuluka, a été reçue, ce mardi 1er juillet 2025, à Tokyo, par son homologue japonais, Shigeru Ishiba, dans le cadre d’une rencontre bilatérale marquée par un engagement renouvelé en faveur d’un partenariat stratégique gagnant-gagnant entre les deux pays.

Au cœur de ce tête-à-tête, les deux Chefs de Gouvernement ont souligné leur volonté commune de redynamiser la coopération RDC–Japon, en misant sur la complémentarité entre le potentiel naturel et géostratégique congolais, et l’expertise technologique du Japon. Judith Suminwa a présenté la RDC comme un "pays-solution" face aux défis mondiaux, notamment dans les domaines de l’environnement et des ressources naturelles. Le Japon, salué comme un "modèle de développement", s’est engagé à renforcer son appui à Kinshasa, dans les secteurs prioritaires.

Parmi les axes principaux évoqués : les infrastructures, l’écologie, l’énergie et la santé. Le Japon a réaffirmé son soutien technique et financier, pour accompagner la RDC dans ses projets de transformation structurelle et de modernisation des services publics. Cette collaboration s’inscrit dans une dynamique de long terme visant une croissance inclusive et durable.

En outre, le Premier ministre japonais a chaleureusement félicité la République démocratique du Congo, pour son élection récente en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a exprimé le souhait que cette nouvelle responsabilité serve de tremplin, pour un partenariat stratégique renforcé entre les deux nations sur les questions de paix, de stabilité et de gouvernance mondiale.

Cet échange, empreint de confiance et d’ambitions partagées, témoigne d’une convergence croissante entre Tokyo et Kinshasa, désireux de bâtir ensemble une coopération pragmatique et mutuellement bénéfique.

Prehoub Urprus



La semaine de la République démocratique du Congo à l’Exposition universelle Osaka 2025, au Japon, s’est achevée ce lundi 30 juin par une cérémonie marquant le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du pays.

Devant un parterre d’invités, dont des opérateurs économiques congolais et japonais, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a souligné que la participation de la RDC à cet événement mondial s’inscrit dans une dynamique de renforcement des échanges économiques, technologiques, culturels et commerciaux entre Kinshasa et Tokyo.

« La RDC est un pays-solution, riche d’opportunités. Notre présence ici vise à consolider notre soft power et à bâtir des partenariats durables », a-t-elle déclaré.

Coopération renforcée avec le Japon

Au nom du gouvernement japonais, Takashina Jun, commissaire général adjoint de l’Expo, a salué le renforcement des relations bilatérales et assuré que la RDC bénéficiera de l’expertise technologique du Japon pour soutenir son développement.

La journée nationale a été rythmée par des prestations artistiques mêlant tradition et modernité : le Ballet national de Kinshasa, l’orchestre Eagle Vision Tokyo (composé de musiciens congolais et japonais), ainsi que l’artiste Tabou Fataki Junior, venu de Belgique, ont animé la cérémonie.

radiookapi.net/CC



Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a officiellement convoqué l’artiste musicien Héritier Watanabe, de son vrai nom Bondongo Kabeya Héritier, à se présenter le jeudi 3 juillet 2025 à 12 heures précises au siège du Conseil à Kinshasa.

Cette convocation fait suite à une production audiovisuelle récemment diffusée sur les réseaux sociaux, jugée contraire aux normes éthiques et légales en vigueur. En fait, c'était après une polémique survenue lors de l’un de ses concerts à Kinshasa. Une séquence filmée au terrain Vélodrome de Kitambo, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre une danseuse de l’artiste en train d’exécuter un geste jugé obscène en pleine prestation publique.

Dans une lettre signée par le président du CSAC, Christian Bosembo, l’artiste est invité à présenter ses moyens de défense devant le Secrétariat d’Instruction du Conseil.

Il est reproché à la production en question plusieurs manquements, notamment l’atteinte aux bonnes mœurs et l’apologie de l’immoralité. Le contenu diffusé serait en violation de la Loi organique n°11/001 du 10 janvier 2011 ainsi que de l’Ordonnance-Loi n°023/009 du 13 mars 2023, qui encadrent la liberté de la presse et les communications en République démocratique du Congo.

Par ailleurs, le CSAC exige que l’artiste soit accompagné de la danseuse non identifiée mise en avant dans la séquence incriminée. Le Conseil insiste sur l’importance pour les mis en cause de comparaître, faute de quoi des sanctions plus lourdes pourraient être appliquées.

Cette affaire remet en lumière le rôle du CSAC dans la régulation des contenus audiovisuels, notamment dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient considérablement la portée des productions artistiques.

 reporter.cd/CC



«Avec le numérique République démocratique du Congo, l’Agence congolaise de presse (ACP) a connu son ascension», a indiqué le président du conseil d’administration de ce média public, dans un entretien samedi avec la presse, à l’occasion des festivités marquant les 65 ans d’indépendance de la République démocratique du Congo, le 30 juin prochain.

 «Il est important de relever ici que nous avons déjà des bureaux à Rome et à Bruxelles. Nos informations surtout de proximité deviennent à la portée de tout le monde. C’est une ascension. On fait tout pour qu’on ne soit pas absent à cette période du numérique pour les informations en temps réel. On est dans tous les chefs-lieux de notre République. C’est un processus, mais nous évoluons», a dit Ali Kalonga, président du conseil d’administration.

Le président du conseil d’administration de l’ACP a fait savoir, en outre, qu’aujourd’huil’ACP remonte la pente avec les nouvelles autorités et reprend sa place de l’époque.

«Quand l’ACP publie quelque chose, il n’y a pas de démenti, c’est pour cela qu’on nous appelle une agence de presse. Dans tous les pays du monde, il y a une seule agence officielle, pas deux. Quand l’agence officielle dit quelque chose, il n’y a pas de démenti, car on vérifie avant de publier», a déclaré Ali Kalonga.

«C’est la différence entre l’ACP et les autres médias en ligne qui ne sont pas nos concurrents, car ils prennent les informations chez nous. Nous sommes un média officiel, on donne l’information de la source», a-t-il ajouté.

La presse en général a un bel avenir

«Quand j’ai commencé en 1986 comme reporter au desk sport, sans ordinateur, on devait tout faire à la main, mais actuellement avec l’évolution de la technologie, les choses évoluent mieux actuellement», a relevé Ali Kalonga, ancien reporter de l’ACP.

Il a rappelé que l‘agence congolaise de presse a été créée par Patrice Emery Lumumba, le tout premier, Premier ministre de la République démocratique du Congo par un décret, le 12 août 1960. «A l’époque de sa création, c’était une agence de presse du Gouvernement. C’est au fil du temps que l’ACP est devenue un établissement public, ouvert au service public à la suite d’une ordonnance du Président fondateur, Mobutu». Ali Kalonga a invité les jeunes journalistes d’être des agenciers rigoureux et spécialistes dans l’exercice de leur métier. 

ACP/C.L./CC



La République démocratique du Congo (RDC) fête ce lundi 30 juin 2025 le 65eme anniversaire de son accession à l’indépendance. Cette célébration intervient au moment où une partie du territoire nationale est occupée par la rébellion de l’AFC-M23, avec le soutien du Rwanda.

Les combats violents se poursuivent dans certaines cités du Nord et Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri, avec leur lot de déplacements massifs, d’exactions, de pillages… Pendant ce temps, des pourparlers se poursuivent sur trois fronts pour tenter de résoudre diplomatiquement la crise, sous l’église de Washington, Doha et de l’Union africaine.  A quelques heures de la célébration de son indépendance, la RDC a signé un accord de paix jugé historique avec le Rwanda vendredi 27 juin à Washington aux Etats unis d'Amérique, sous l'égide de l'administration Trump.

Il y a 65 ans à la table ronde de Bruxelles

Le 30 juin 1960, quatre personnalités politiques, les deux Premiers ministres belge et congolais, Gaston Eyskens et Patrice Lumumba, et leurs ministres des Affaires étrangères respectifs, Pierre Wigny et Justin-Marie Bomboko, signent l’acte de l’indépendance du Congo. Il s’agit d’une déclaration conjointe entre les gouvernements congolais et belge entérinant l’accession de l’ex-colonie belge à la souveraineté internationale.

Une page d’histoire : 

  • Le vent de l’indépendance souffle sur l’Afrique

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les mouvements indépendantistes commencent à se structurer en Afrique. Les protestations contre le système colonial vont croissant.
Dans la foulée, les anciennes métropoles accordent progressivement l’indépendance à leurs colonies : l’Italie à la Libye (en 1951), la Grande Bretagne à l’Egypte (en 1953), la France au Maroc et la Tunisie (en 1956).

Sentant venir ce vent, Joseph van Bilsen, commissaire du roi des Belges à la Coopération au développement publie en 1955 une étude intitulée « Plan de 30 ans pour l'émancipation politique de l'Afrique belge ». Il propose donc un plan de 30 ans pour l’émancipation du Congo Belge et du Rwanda-Burundi, les deux colonies belges d’Afrique centrale.

  • Le manifeste de la Conscience africaine, première déclaration politique des Congolais

Ce plan fera réagir, d’abord l’administration coloniale belge qui accusera Van Bilsen de trahison ; ensuite deux organisations des autochtones : la Conscience africaine et l’Alliance des Bakongo (ABAKO).
La Conscience africaine est une association des jeunes évolués congolais créée par un prêtre diocésain, l’abbé Joseph Malula. Ce groupe composé notamment de Joseph Ileo, Albert Nkulu, Dominique Zangadie, Antoine Ngonza et Victor Djoli publiera en 1956 en réaction au plan de 30 ans de Van Bilsen un article intitulé : « Manifeste » dans le bimensuel « la Conscience africaine », qu’ils avaient créé.
Dans cet article, la Conscience africaine demande notamment à l’administration coloniale d’adhérer au plan de 30 ans de Van Bilsen pour une indépendance progressive et d’être associée à la rédaction de ce plan. 

  • Déclaration des évêques du Congo

Dans la foulée, les évêques catholiques, la plupart blancs, entrent dans la danse. Le 29 juin 1956, ils sortiront une déclaration dans laquelle ils soutiennent que « l’émancipation d’un peuple est un droit légitime » et affirment que « chaque peuple a le droit d’être émancipé ».
Ils condamnent également le racisme sous toutes ses formes. Pour lier la parole à l’acte, ils sacrent successivement Pierre Kimbondo, Kongolo et Joseph Malula, trois abbés d’origine congolaise, évêques. 

  • Déclaration de l’ABAKO

Les deux précédentes déclarations feront finalement réagir, l’Alliance des Ba Kongo, une association des évolués d’origine Kongo, qui revendiquaient le leadership dans Léopoldville (actuelle Kinshasa). Au terme d’une assemblée générale extraordinaire convoquée le 16 juillet 1956 pour la circonstance, le leader de l’ABAKO Joseph Kasa-Vubu, au nom de l’association, rejette totalement le plan de 30 ans de Van Bilsen et réclame l’émancipation immédiate.

  • Le déclic du 4 janvier 1959

Le 4 janvier 1959, des émeutes éclatent à Léopoldville après que les autorités coloniales ont interdit aux membres du parti politique ABAKO de manifester. Cette révolte populaire va durer trois jours.
La répression est très violente. Le bilan officiel est de quarante-neuf morts. Mais d'autres sources, notamment celles de l'ABAKO parlent de centaines de morts.

  • La date de l’indépendance à la Table Ronde

Ces mouvements de résistance aboutissent à l’organisation de la Table ronde de Bruxelles du 20 janvier au 21 février 1960. Ce forum regroupe dans la capitale belge l’élite congolaise, les chefs coutumiers de l’époque et le Gouvernement belge.

Au début des travaux, deux options contradictoires émergent. Le ministre belge des colonies tient à ce que la table ronde définisse les structures politiques, analyse les problèmes politiques qui se posent dans la colonie et mette sur pied un calendrier d’exécution. Our sa part, la majorité de l’élite congolaise estime qu’il faut d’abord fixer la date de l’indépendance.

Sur ce point, les Congolais avancent la date du 1er juin 1960. Les Belges proposent d’abord le 15 juillet 1960. Finalement, la poire est coupée en deux : la date du 30 juin est retenue par toutes les parties. Jean Bolikango, l’un des pères de l’indépendance, annonce le 27 janvier 1960 à Bruxelles que l’indépendance du Congo sera proclamée le 30 juin 1960.

Les premières élections législatives nationales ont lieu du 11 au 25 mai 1960. Elles mettent en compétition les candidats des 40 partis politiques, précise Pamphile Mabiala dans son livre « Les élections dans l’histoire politique de la RDC de 1957 à 2011 », publié à Kinshasa aux éditions MediasPaul.

Au terme de ces élections, le MNC de Patrice Emery Lumumba et ses alliés sortent vainqueur, et Lumumba est désigné Premier ministre.
De son côté, Joseph Kasa-Vubu est largement élu au suffrage indirect par le premier Parlement congolais comme le premier président de la jeune République du Congo, face à Bolikango.

  • La Proclamation de l’indépendance du Congo à Léopoldville
Statue de Joseph Kasa-Vubu, le premier Président de la République démocratique du Congo, au Rond-point Kimpwaza, dans la Commune de Kasa-Vubu à Kinshasa. Le 24 mars 2025.
Photo primature

Le 30 juin 1960, les cérémonies de la proclamation de l’indépendance débutent à 11h45.  Arrivé la veille dans ce qui était encore la capitale du Congo-Belge pour l’occasion, le roi des Belges rend hommage à « l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II et continuée avec persévérance par la Belgique ».

L’allocution suivante, prononcée par Joseph Kasa-Vubu, le chef du nouvel État congolais, est ressentie comme une offense par les nationalistes congolais. 
Au lieu de célébrer l’émancipation de son peuple, le tout nouveau président de la République rend un hommage appuyé à l’ancienne métropole.

Le chef du Gouvernement, Patrice Emery Lumumba, se sent alors dans l’obligation d’intervenir alors que le protocole ne l’avait pas prévu. Il prononce des paroles qui entreront dans l’histoire et qui indiquent que c’est plutôt par la lutte que les Congolais ont conquis leur indépendance :
« Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir parce que nous étions des nègres ».

radiookapi.net/CC



Selon les informations confirmées par un responsable des douanes de l’aéroport international de Beyrouth, les autorités ont récemment saisi 7 millions de dollars en espèces dans des valises acheminées vers le Liban à bord d’un vol en provenance du Congo.

Trois voyageurs impliqués

Les trois personnes transportant cet argent se trouvaient sur le même avion à destination de Beyrouth, l’une en provenance du Congo et les deux autres en transit depuis un autre pays africain. Ils ont été remis au bureau des crimes financiers après avoir fait de fausses déclarations sur les sommes transportées.

D’après les médias libanais, le montant total saisi serait en réalité de 6,8 millions de dollars, dissimulés dans trois valises. La découverte de cette importante somme en espèces a conduit le gouverneur de la Banque centrale libanaise à ordonner son dépôt dans ses coffres, afin d’en déterminer la provenance.

Un enjeu de sécurité financière

Cette saisie intervient dans un contexte de contrôle renforcé des frontières libanaises, notamment pour empêcher le Hezbollah d’importer de l’argent et des armes depuis l’Iran. En février dernier, 2,5 millions de dollars en espèces destinés au Hezbollah avaient déjà été interceptés à l’aéroport de Beyrouth.

La situation financière du Hezbollah s’est fortement dégradée ces dernières années, l’obligeant à trouver des voies alternatives pour s’approvisionner. Cette nouvelle saisie illustre les efforts des autorités libanaises pour lutter contre les trafics illégaux transitant par l’aéroport de Beyrouth.

mbote/CC

 

 
 
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