(247)



Aussitôt rentré de Beijing, où il a pris part active au Forum de coopération Chine-Afrique, le Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, préside un Conseil des ministres extraordinaire, ce lundi 09 septembre 2024, à la Cité de l'Union africaine, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a-t-on appris d'une dépêche publiée dans le compte X de l'ACP -Agence Congolaise de Presse-.

À en croire certaines sources, la question relative à la tentative d'évasion des détenus de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, qui a coûté la vie à plus d'une centaine de Congolais et de femmes violées sera, sans doute, traitée, y compris l'épidémie de Mpox.

Pour rappel, lors de la 11ème réunion du Conseil des ministres, présidée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, la Cheffe de l'exécutif national a appelé les membres de son équipe gouvernementale à s'abstenir de la "gouvernance" dans les réseaux sociaux.

Serge Mavungu 



C'est peut-être la fin de la crise qui secoue le parti présidentiel, UDPS qui connaît une fronde contre le secrétaire général Augustin Kabuya. Ce dernier, accusé notamment de mégestion et clientélisme avait été désavoué et remplacé même par un autre cadre Déo Bizimu investi par la Convention démocratique du parti (CDP), et s'apprêtait à prendre, de force, le contrôle du QG de l’UDPS ce samedi à Limete. Ce, alors que Augustion Kabuya désavoué avait affiché une résistance et promettait violence.

Ce jeudi, la veuve Tshisekedi, Marthe Kasalu, mère biologique de Félix Tshisekedi, a pesé de tout son poids pour taire les divergences. Les deux hommes, Bizibu à gauche, vêtu d'une costume,  Augustin Kabuya à droite, chemise blanche et pantalon noir, au milieu d'eux est assise, lassée, celle qu'on appelle Maman Marthe, en présence de certains cadres du parti dont le premier vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Clausde Tshilumbayi. 

«Dans chaque famille, il y a toujours des divergences. Celles-ci doivent être traitées en famille. Me référent au conseil qui nous est prodigués par maman et au regard de ce que veut le chef de l'État, ce qui était prévu ce samedi, nos combattants doivent savoir que cela n'aura plus lieu», a dit en premier Déogratias Bizibu, qui dit attendre le retour de Félix Tshisekedi pour d'autres orientations.

Kabuya estime, pour sa part, que l'UDPS doit jouer un rôle qui consiste à donner des propositions de paix pour accompagner le chef de l'État, qui en est l'émanation.

«Ce samedi, qu'aucun combattant ne vienne à la permanence sous prétexte de riposter contre les gens qui avaient promis l'envahir. Dans toute famille il y a toujours des problèmes, mais heureusement nous avons notre autorité de référence qui est le président de la République, à qui nous présentons nos excuses pour tout ce qui venait de se passer», déclare Augustin Kabuya, qui interdit toute forme de message de provocation dans les réseaux sociaux.

Bien avant cette rencontre autour de Marthe Kasalu, l'un des frondeurs de Kabuya, Gecko Beya, avait renoncé à la démarche du camp Bizibu. Devant un échantillon des «parlementaires debouts», ce membre influent de l'UDPS, se référant au cas de Jean-Marc Kabund, a affirmé que le départ d'une personne à la tête du parti présidentiel dépend de Félix Tshisekedi. À l'en croire, comme ce dernier ne s'est pas encore prononcé sur le sort de l'actuel contesté secrétaire général, lui non plus ne peut prendre une autre position.

Le mois de juillet était endiablé au sein du parti de Félix Tshisekedi. L'ex ministre de la santé, Eteni Longondo, avait donné le ton d'une contestation sans précédent de Augustin Kabuya, qu'il accusait de plusieurs griefs, dont le népotisme, le clientélisme, le manque de vision, la gestion solitaire du parti, la dictature et autres. Des dizaines de fédérations à travers le pays avaient signé un document désavouant le successeur de Jean-Marc Kabund. Dans la capitale tout comme dans les provinces, les militants étaient déterminés à faire partir l'élu de Mont-Amba, qui avait fait montre d'une résistance jusque-là.

Félix Tshisekedi qui répondait à la question liée à ce conflit, l'avait expliqué par ce qu'il avait qualifié de vitalité démocratique, d'un choc d'idées devant faire jaillir la lumière. Il avait promis un retour imminent à la paix au sein du parti politique de son feu père.

Samyr LUKOMBO



L'Agence Nationale de Renseignements (ANR) a libéré mercredi en début de soirée Roger Lubambula et Gabriel Musafiri, les deux compagnons de Seth Kikuni arrêtés en même temps que lui le 2 septembre. Cependant, Seth Kikuni, candidat à la présidence en 2018 et 2023, reste en détention sans avoir pu rencontrer sa famille ou ses avocats, malgré les demandes répétées de son épouse.

Selon une déclaration du collectif d’avocats de Seth Kikuni, représenté par Maître Ramazani Shabani, la famille continue de réclamer sa libération immédiate ainsi que le respect de ses droits et libertés fondamentaux.

Le cadre de concertation des forces politiques et sociales a également dénoncé ce qu'il qualifie de "séquestration" de Seth Kikuni. Dans un communiqué parvenu à ACTUALITÉ.CD, le groupe affirme que des agents de l'ANR, accompagnés du Directeur provincial de la ville de Kinshasa, avait fait irruption dans le bureau de Kikuni lundi 2 septembre. Munis d'un ordre de mission, ils auraient sommé Kikuni de les suivre sous prétexte d’un entretien avec l'administrateur général de l'ANR. Après un échange tendu, les agents l'auraient embarqué de force pour le conduire au département de la sécurité intérieure, situé en face de la Primature, dans la commune de la Gombe.

Le cadre de concertation dénonce une tentative d'intimidation de la part du pouvoir en place, qui, selon lui, viole les droits et libertés fondamentaux. Le groupe exige la libération immédiate et sans condition de Seth Kikuni, qu'il décrit comme une action orchestrée visant à museler toute voix dissidente.

En outre, ces partis politiques et mouvements de la société civile mettent en garde contre toute autre action répressive visant les acteurs de l'opposition, les activistes de la société civile et les journalistes. Ils réaffirment leur engagement à mener, en toute légalité, le combat pour la liberté, la justice et la dignité du peuple congolais.

Candidat malheureux à la présidentielle de 2018 et 2023, Seth Kikuni est un opposant déclaré au président Félix Tshisekedi. Lors de la dernière campagne, il s'était aligné derrière Moïse Katumbi, président d'Ensemble pour la République, aux côtés de Delly Sessanga, Matata Ponyo et Franck Diongo. Tôt ce matin, alors que le gouvernement annonçait une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, Seth Kikuni a mis en doute cette version des faits sur son compte X, évoquant plutôt « des massacres de trop qui ressemblent beaucoup plus à une série d'exécutions de citoyens devant bénéficier d'une protection spéciale de l'État ».

actualite.cd/CC

 
 
 

 



La RDC et la Chine ont signé, ce mercredi 04 septembre, un protocole d'accord pour la construction d'une série de centrales photovoltaïques d'une capacité totale de 600 mégawatts, situées dans le bassin de la rivière Lualaba, entre les centrales hydroélectriques de Nzilo et Busanga. La partie congolaise était représentée par le ministre des Ressources hydrauliques et de l'Électricité.

“Notre partenariat historique prend aujourd’hui une nouvelle dimension, avec la signature de ce protocole d’accord, qui marque l’entrée dans une ère de coopération renforcée, pour le développement durable et la transition énergétique dans le bassin de la rivière Lualaba,” a déclaré le ministre Teddy Lwamba.

Cet accord, indique le ministre, représente un engagement commun en faveur du développement durable et de l’innovation énergétique. Il a souligné que ce choix stratégique répond aux besoins urgents de la population congolaise, désireuse de bénéficier d’une meilleure desserte en électricité. 

Le ministre a également précisé que la construction des centrales solaires nécessite un délai relativement court, de 20 à 24 mois, pour être mise en œuvre. Ce qui va améliorer la desserte en énergie électrique.

Grevisse Tekilazaya



Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a laissé entendre, dans son interview accordée à la radio Top Congo, le mardi 6 août, depuis la Belgique, que le premier remaniement du Gouvernement Suminwa pourrait intervenir en début de l'année prochaine, soit en 2025, d'après l'appréciation de la Première ministre.

"Notre cheffe d'équipe, c'est la Première ministre Judith Suminwa. Je ne veux pas lui mettre davantage de pression", a-t-il dit.

Et d'ajouter :"Elle est suffisamment outillée pour évaluer le travail de ses ministres et m'en faire rapport."

Cela, avant de souligner la compétence et la responsabilité de la Première ministre dans l'évaluation des performances ministérielles.

Pour rappel, la Première ministre Judith Suminwa a été investie le 12 juin 2024.

Fadi Lendo 

 


Jacques Kyabula Katwe, gouverneur réélu à la tête de la province du Haut-Katanga, a publié sa nouvelle équipe gouvernementale.  Un nouvel arrêté qui vient modifier le premier qui  était à la base de son interpellation à Kinshasa par le Vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani.

Cette fois-ci, il a supprimé les postes des 10 commissaires et n'a maintenu que 10 ministres tel que prévu par les dispositions constitutionnelles. Dans cette nouvelle liste de 10 ministres, deux seulement reviennent du gouvernement du quinquennat passé. Il s'agit de John Muloba au ministère des Finances et Joseph Nsambi Bulanda au ministère de la santé. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)  compte certains portefeuilles clés dont les mines et l'intérieur.

Sur les 10 membres, deux femmes seulement dont celle qui est au commerce et celle du genre. Il faut aussi signaler la présence de certains députés provinciaux et nationaux au sein de cette équipe gouvernementale. Il s'agit de Lorraine Lusamba Kazadi, Bobo Malulu Kalungwe (députés provinciaux) et Jean de Dieu Mulenda qui est député national, élu de Lubumbashi sur la liste UDPS/Tshisekedi.

Voici la nouvelle équipe gouvernementale du Haut-Katanga :

1. Monsieur John Muloba Kitonge : Ministre provincial des Finances

2. Monsieur Jean-Jacques Kishiba Ntambo : Ministre provincial de l'intérieur, et sécurité

3. Monsieur Jean De Dieu Mulenda Ebondo : Ministre provincial du Plan, Budget, coordination des Partenariats Public-privés et chargé des relations avec l'Assemblée provinciale

4. Madame Lorraine Lusamba Kazadi : Ministre provinciale de l'économie, commerce, transport et Tourisme

5. Monsieur Grégoire Kadinga : Ministre provincial de la jeunesse, Éducation, recherche scientifique, loisirs, sport, culture et arts et chargé de la communication

6. Monsieur Bobo Malulu Kalungwe : Ministre de l'agriculture, pêche, élevage, alimentation et développement rural

7. Monsieur Jean-Paul Kweta Mumba : Ministre des infrastructures, urbanisme, habitat, aménagement du territoire et affaires foncières

8.Monsieur  Lucien Lumano Mukadi : Ministre provincial des Mines, hydrocarbures, Énergie, environnement et développement durable

9. Monsieur Nsambi Bulanda Joseph : Ministre provincial de la Santé Publique, coordination des Agences des Nations-Unies et partenaires du domaine de la santé, affaires sociales et actions humanitaires

10. Madame Mumba Kiboko Valérienne : Ministre provinciale du genre, femme et enfant. 

Jacquemin Shabani avait, après publication de la première équipe, convoqué Jacques Kyabula et Daniel Bumba respectivement gouverneurs du Haut-Katanga et de Kinshasa. Ils ont été appelés au respect des dispositions constitutionnelles et de ne pas dépasser 10 Membres. Pourtant, les deux responsables de Kinshasa et Haut-Katanga avaient publié des gouvernements, Au-delà de 10 membres, avec plus de 10 autres personnalités comme des commissaires. 

José Mukendi



La ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie Thérèse Kayikwamba Wagner a présenté ce vendredi 28 juin 2024 au conseil la note relative à la fréquence d'évaluation de la 12e conférence diplomatique et implémentation des recommandations. Ceci conformément aux instructions du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de la deuxième réunion du conseil des ministres.

"Au sujet de la fréquence, elle a rappelé l'importance de la tenue de ces assises pour un meilleur suivi et évaluation de la mise en œuvre des recommandations des différentes conférences diplomatiques. D'où la recommandation de mise sur pied par un arrêté du ministre des Affaires Étrangères d'un comité sous son autorité la supervision par le Secrétaire Général aux Affaires Étrangères. Plusieurs mois après la tenue de la 12e conférence diplomatique, la ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères a présenté l'implémentation des 52 recommandations dont 15 sont partiellement exécutées, 30 demeurent encore non exécutées et 7 ont été identifiés comme n'étant pas de son ressort", rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

Dans le même registre poursuit la source citée, "le Président de la République a recommandé à la ministre d'État, ministre des affaires étrangères de faire de son mieux pour organiser une conférence diplomatique dans les mois qui viennent et pour avoir l'occasion de faire le point et l'évaluation des mesures qui ont été prises à la dernière conférence", indique le porte-parole du gouvernement.

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi tient au renforcement de l'action diplomatique durant son second quinquennat à la tête du pays. C'est dans ce cadre que le Président de la République a insisté sur la nécessité de définir des orientations diplomatiques cohérentes vis-à-vis des partenaires de la RDC, en tenant compte des enjeux régionaux et mondiaux. Les diplomates envoyés en poste à l'étranger doivent être capables de maîtriser tous ces enjeux.

La 12e conférence diplomatique, tenue à Kinshasa du 26 au 28 février 2022, avait pour thème "La diplomatie au service du développement de la RDC et de la paix". Durant trois jours, les diplomates congolais avaient analysé ce thème pour guider l'action diplomatique de la RDC dans le monde.

Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants à ces assises. Il s'agissait, entre autres, de l’obtention d’un traitement particulier pour les ambassadeurs de la RDC et autres agents diplomatiques congolais, de l’identification des immeubles du ministère des Affaires étrangères au pays et à l'étranger, et de la mise en location de ceux qui peuvent l'être. Il était également question de l’attribution à l’Hôtel de Monnaie de l’implémentation des passeports biométriques congolais, ainsi que de la mise en application des dispositions obligeant l'obtention des visas par les étrangers dans les ambassades congolaises.

Clément MUAMBA



C'est un secret de Polichinelle : Joseph Kabila Kabange sera candidat Président de la République en 2028, pour le compte de son parti politique, le PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie-, dont il est le président national. Décidément, l'ex- parti présidentiel s'active déjà pour le retour au pouvoir, en 2028, de son leader, l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila, après le deuxième et dernier mandat constitutionnel de Félix Tshisekedi, actuel chef de l'État.

D'après Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint de ce parti, il n'y a aucune barrière qui empêche l'ex- chef de l'État de revenir aux affaires. "Nous sommes dans les principes. Une formation politique ne fait que la promotion politique de son leader. Chez nous, le leader, il n'y a pas deux, c'est Joseph Kabila, président national du PPRD", fait-il remarquer. 

Et d'ajouter : "C'est Joseph Kabila que l'on prépare pour qu'il revienne au pouvoir. Il n'y a aucune contrainte constitutionnelle. Kabila n'a aucune contrainte qui l'empêche de revenir au pouvoir, s'il le souhaite bien. Nous, comme parti politique, c'est son nom, son idéologie, son image que nous prêchons".

Concernant la question sécuritaire préoccupante dans l'est de la RDC, le PPRD, via son SPA, dénonce l'occupation de certaines zones par les groupes rebelles. "Tout le monde a compris qu'il y avait une diabolisation de l'opposition de l'époque, aujourd'hui au pouvoir. Finalement, c'est le Congo que nous n'avons plus", a-t-il conclu.

Grevisse Tekilazaya 



Ma-Umba Mabiala a annoncé ce samedi qu'il quitte ses fonctions de délégué général à la Francophonie de la RDC. Nommé en mai 2023, Mabiala cède sa place à son successeur, désigné par arrêté de la Ministre Déléguée à la Coopération internationale et à la Francophonie.

En tant que délégué général, Mabiala a siégé au Comité de pilotage des Jeux de la Francophonie et a coordonné le Secrétariat Permanent, jouant un rôle essentiel dans le succès des 9e Jeux de la Francophonie à Kinshasa. « Je suis heureux d'avoir contribué modestement en coulisses à cette réussite », a-t-il déclaré.

Il a également lancé plusieurs initiatives importantes, notamment la redynamisation des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). Ces centres visent à promouvoir la lecture auprès des Congolais, particulièrement les jeunes, en leur fournissant des livres et des supports numériques. Un « CLAC miroir » a récemment été installé dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, marquant le début de cette initiative.

Durant son mandat, il a veillé à ce que les Congolais bénéficient des projets et programmes de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans divers domaines tels que l’éducation, la formation, le numérique et le développement durable. Il reste convaincu que la RDC pourrait mieux tirer parti de son appartenance à l’espace francophone, notamment en jouant un rôle prépondérant sur le plan politique et en renforçant les échanges commerciaux avec les pays francophones.

Ma-Umba Mabiala a exprimé sa gratitude envers le Vice-Premier Ministre Lutundula et le Ministre Mbadu pour la confiance qu’ils lui ont accordée en le nommant à ce poste. Il espère que les chantiers qu’il a lancés seront poursuivis par son successeur.

Avant de rejoindre le poste de délégué général à la Francophonie, Mabiala avait une carrière internationale notable. En mai 2013, il a été recruté par l’OIF en tant que Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse, où il a dirigé des initiatives importantes comme la création de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (IFEF) à Dakar. Cet institut répond aux besoins techniques des États membres et met en œuvre des programmes majeurs en RDC, notamment pour la formation des enseignants et l’utilisation des langues nationales dans l’enseignement primaire.

Ma-Umba Mabiala a également travaillé dans plusieurs pays, notamment en Haïti, au Togo, en Côte d’Ivoire et au Nigeria, pour diverses organisations internationales. Il a lancé des programmes comme le Programme d’appui aux innovations et réformes éducatives (PAIRE) et a promu l’éducation des filles en appui à la Stratégie pour l’Égalité Femmes-Hommes adoptée lors du Sommet de la Francophonie à Erevan en 2018.

Le Forum International Jeunesse et Emplois Verts (FIJEV) et le Volontariat International de la Francophonie (VIF), qui permet à des jeunes de passer 12 mois dans des missions professionnelles en dehors de leurs pays d’origine, figurent également parmi ses réalisations notables.

Avec un parcours riche et varié, Ma-Umba Mabiala laisse un héritage important à la Francophonie en RDC, espérant que les initiatives qu’il a mises en place continueront de prospérer sous la direction de son successeur.

actualite.cd/CC



Après le tollé général suscité lors de la législature passée avec Christophe Mboso, Vital Kamerhe va-t-il mettre fin au débat sur les rémunérations exorbitantes des députés nationaux ? La question mérite d'être posée au regard du dernier discours de Vital Kamerhe à l'occasion de la clôture de la session ordinaire de mars samedi 15 juin 2024 au Palais du Peuple, siège du parlement congolais.

Dans sa communication, l'élu de Bukavu Ville (Sud-Kivu) a révélé que le salaire du député national, tous avantages compris, s'élève désormais à 14 millions FC par mois. Selon lui, pour des raisons de transparence, il était important de réduire la tension salariale concernant la rémunération des élus nationaux.

"Je ne saurais terminer mon discours sans apporter une clarification et un témoignage. Les députés qui ont travaillé, puisque nous avons le devoir de transparence, leur salaire peut être vérifié par tout le monde, et je mets quiconque au défi de prouver que le député gagne 21.000 USD. Cette chanson doit disparaître car aujourd'hui le député, tous avantages confondus, a 14 millions FC, et le chef de division a près de 5 millions FC. Nous avons dit que nous allons réduire la tension salariale. Je voulais dire que je ne pouvais pas terminer mon discours sans apporter cette clarification et ce témoignage", a déclaré Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale avec fermeté.

Sans le citer nommément, Vital Kamerhe s'est attaqué au Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDL) qui a révélé que 14 millions USD auraient été décaissés par l'État pour « motiver » les députés nationaux, avant le vote de confiance du gouvernement. Il n'exclut pas des poursuites judiciaires contre de telles organisations qui font des déclarations sans preuves.

"Je voudrais qu'à partir d'aujourd'hui, toutes ces ONG qui créent les chiffres, et d'ailleurs le rapporteur a été instruit, vous avez écrit à l'ONG qui avait prétendu que les députés auraient reçu des sommes faramineuses, de venir ici à l'Assemblée nationale. Les portes sont ouvertes, qu'ils nous apportent leurs preuves et qu'ils consultent nos livres au niveau de la comptabilité. Sa réponse ne sera disponible qu'au début de la première quinzaine du mois de juillet, mais pour écrire sur les réseaux sociaux, il était disponible, et ceci doit cesser parce que cela peut conduire au pénal, et le procureur près la Cour de Cassation doit se préparer puisqu'il y aura beaucoup d'actions dans ce sens. Je n'accepterai pas qu'on puisse ternir l'image d'une aussi grande institution de la République. Je voudrais dire à haute et intelligible voix que le salaire du député est de 14 millions FC, tous avantages confondus. Allez dans les banques, ça se passe au niveau de la banque, alors cessez d'inventer des histoires", a prévenu Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement.

Vital Kamerhe a salué le comportement de ses collègues députés nationaux qui ont accepté de réduire leurs émoluments pour se pencher sur des questions de développement. Il a rassuré la première ministre Judith Suminwa, présente dans la salle, que les élus du peuple ne vont pas réclamer auprès d'elle l'amélioration ou l'augmentation de leurs émoluments.

"Je voudrais vous remercier, vous, honorables députés, d'avoir accepté que votre salaire, qui était rejeté par la population, soit divisé par deux, et là, c'est un geste de patriotisme. Vous devez vous applaudir. Je vous ai dit que sans sacrifice, nous ne ferons rien. Madame la Première Ministre, nous tenons à vous rassurer que nous ne vous demanderons pas une augmentation de salaire de député, c'est ma parole pendant tout cet exercice budgétaire, nous serons ensemble comme vous l'avez souhaité, nous allons échanger sur des questions essentiellement qui touchent le bien-être du peuple congolais, l'accomplissement de votre programme pour que notre pays recouvre finalement sa place naturelle, qui est celle de locomotive du décollage de l'Afrique Subsaharienne et son rôle dans ce monde en ce moment de réchauffement climatique. Le Congo a des solutions à proposer au monde, et le Congo doit être respecté, protégé", a fait remarquer Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement.

Quelques mois avant les élections de décembre 2023, Martin Fayulu s'était dit « profondément indigné d'apprendre que la rémunération des députés nationaux s'élève depuis janvier 2022 à 21 000 dollars par mois, en violation flagrante de la loi budgétaire. »

Sur son compte X, Martin Fayulu disait ne pas comprendre que, dans un pays comme la RDC, « où 70 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, un député soit rémunéré 15 fois plus qu’un professeur d'université, 30 fois plus qu’un médecin et 200 fois plus qu’un huissier de la Fonction publique. »

Clément MUAMBA

Page 1 of 18

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles