
(257)
Pour le porte-parole de Lamuka, Devos Kitoko Mulenda, la marche projetée mercredi 29 septembre prochain par son organisation se tiendra selon l’itinéraire arrêté par le présidium, faisant fi de l’interdiction du gouverneur Gobila qui interdisait toute manifestation publique sur le tronçon allant de l’aéroport de Ndjili et le Pont Matete ainsi que dans le Centre-ville, siège des institutions.
De son côté Adolphe Muzitu a, au cours d'une conférence de presse lundi 27 septembre, déclaré: « Lamuka ne laissera personne assassiner ou détruire les acquis démocratiques issus du pacte républicain de Sun City. Le présidium appelle le peuple congolais en général et les kinois en particulier à ne pas céder aux intimidations et à se mobiliser nombreux pour répondre à cette manifestation du mercredi 29 septembre courant ».
Le 15 septembre dernier, Martin Fuyulu, l'autre dirigeant de ce qui reste de Lamuka, avait appelé les Congolais à marcher contre notamment « la politisation de la CENI ». Ce fut un fiasco, les Congolais n’ont pas répondu à cet appel. Les quelques partisans de Lamuka qui ont tenté de braver l’interdiction d’alors, ont été dispersés par la police. Rien de commune mesure avec les manifestations citoyennes d’autrefois initiées par l’opposition politique et marquées par la mobilisation de plusieurs milliers, voire des millions de Congolais sur tout, ou presque, le territoire national.
Ali Kalonga
Dans un entretien exclusif vendredi 24 septembre à la « Voix de l’Amérique », le président de la RDC et de l'Union africaine, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a partagé son point de vue sur la résurgence des coups d'État en Afrique, le terrorisme, le changement climatique et le coronavirus. Il aborde aussi le calendrier électoral et l'état de siège.
« L'histoire même la plus récente de notre pays nous démontre qu'il y a eu des Congolais de père et de mère qui ont participé à la ruine de notre pays », a répondu le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Il réagissait, au cours d’une interview à la télévision VOA/Afrique, à une question relative à la proposition de loi sur la nationalité congolaise, initiée par Noel Tshiani et endossée par le député Singi.
Mais le Président Félix-Antoine Tshisekedi reconnait à tout congolais de s’exprimer et de faire les propositions pour la bonne marche du pays.
« Tshiani est un Congolais qui a le droit de penser et de dire ce qui est bon pour son pays selon lui. C’est son droit. On ne va pas faire le procès de Tshiani parce que nous voulons la démocratie, que chacun s'exprime. Je fais seulement un constat. Je ne vais pas donner mon avis, je n’ai pas envie d’entrer dans cette polémique que cette proposition de loi a suscitée. Est-ce qu’être Congolais de père et de mère suffit comme critère pour servir son pays de manière loyale et fidèle ? Je ne crois pas », note M. Tshisekedi.
Concernant la covid 19, au lieu de 200 millions de doses de vaccin promises, l’Afrique n’a reçu que 30 millions. Le transfert de technologie pourrait constituer une solution pour permettre à l’Afrique de fabriquer ses propres vaccins. Toutefois, « Il serait dangereux d’ignorer l’Afrique dans le processus de vaccination », a-t-il lancé car d’autres variantes peuvent se développer. Il s’agit d’une affaire de la planète entière, a conclu le président sur ce chapitre.
L’Afrique a des atouts, par exemple le bassin du Congo, qui peut solutionner le problème de changement climatique, a répondu le président Congolais sur l’épineuse question de réchauffement climatique.
Interrogé sur le terrorisme, l’homme d’Etat congolais a affirmé que le terrorisme c’est une « gangrène » quand on ne la soigne pas elle s’étend ! Coiffant sa casquette de président en exercice de l’UA, il a déploré les coups de forces enregistrés sous son mandat. Certes le Mali et la Guinée sont des « cas isolés » mais la démocratie est une réalité en Afrique (cas de la Zambie), selon Fatshi. Il faut néanmoins éradiquer la prise de pouvoir par la force.
Revenant sur la situation congolaise, le chef de l’Etat a reconnu que les provinces orientales de son pays ploient sous l’insécurité depuis des décennies ; insécurité occasionnée par des groupes armés locaux et étrangers, ce qu’il a contraint à décréter l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. D’ailleurs, l’article 85 de la loi fondamentale autorise la proclamation de l’état de siège quand le pays est en danger. C’est le cas, constate-t-il. C’est aussi l’occasion pour lui de lancer un appel à l’union de tous les Congolais pour en terminer avec l’insécurité.
Pour les dirigeants de la CENI, « Félix » botte en touche en demandant aux religieux de s’entendre, sinon le Parlement devrait trancher ou faire reprendre le processus de la désignation des cadres de la CENI avec des conséquences fâcheuses sur la non tenue des élections dans les délais.
Cette interview constitue, sans nul doute, une véritable doctrine Tshisekedi : putschs, terrorisme, covid, état de siège, élections, climat.
Ali Kalonga (avec radiookapi.net et VOA)
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a indiqué que l'état de siège instauré depuis mai dernier dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu ne sera levé que « quand les circonstances qui l'ont motivé disparaîtront ».
Dans son discours prononcé, mardi 21 septembre à la 76e Assemblée générale de l'ONU à New-York, le Chef de l’Etat congolais s’est également réjoui des avancées importantes enregistrées durant cet état de siège.
Il cite notamment :
- la neutralisation de plusieurs centaines de miliciens
- la reddition de nombreux éléments de ces groupes armés
- la récupération d'armes et des munitions par les forces armées de la République
- le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics illicites d'armes et munitions, des minerais, et de ravitaillement des groupes armés dans divers produits ;
- la récupération de nombreuses localités de l'Est du pays qui étaient jadis coupées par des rebelles ;
- la libération de nombreux otages autrefois détenus par les groupes armés dont les ADF ;
- la réouverture de certains axes routiers importants qui était jadis sous le contrôle des forces négatives ;
- la réduction sensible des incursions contre la population civile.
L’économie menacée par l’insécurité
Félix Antoine Tshisekedi a rappelé, sur le plan économique, le retour de la RDC avec le Fonds mondial international (FMI). Il s’est réjoui de la croissance économique, la stabilité du Franc congolais (la monnaie locale congolaise) et la maitrise de l’inflation.
Il a aussi souligné les accords signés entre le gouvernement congolais et plusieurs entreprises privées pour la relance de l’économie du pays.
Félix Tshisekedi a cependant regretté que cette relance économique fait face à l’insécurité qui sévit dans la partie Est de la RDC.
C’est pour mettre fin à cette gangrène qu’il a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Retrait de la MONUSCO
Le retrait de la Mission onusienne de la RDC doit se faire de manière progressive, responsable et ordonnée, a précisé le Président de la République.
Par ailleurs, Felix Antoine Tshisekedi a ajouté qu’il faudrait que les Nations unies dotent la MONUSCO et sa brigade d’intervention de tous les moyens nécessaires pour faire face à la guerre asymétrique à laquelle la RDC est confrontée dans sa partie Est avant son départ.
Le Président de la République a aussi parlé du réchauffement climatique, le terrorisme en Afrique et dans le monde. Il a notamment fustigé la lutte contre la corruption, certaines antivaleurs et les violations des droits humains.
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a indiqué que l'état de siège instauré depuis mai dernier dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu ne sera levé que « quand les circonstances qui l'ont motivé disparaîtront ».
Dans son discours prononcé, mardi 21 septembre à la 76e Assemblée générale de l'ONU à New-York, le Chef de l’Etat congolais s’est également réjoui des avancées importantes enregistrées durant cet état de siège.
Il cite notamment :
- la neutralisation de plusieurs centaines de miliciens
- la reddition de nombreux éléments de ces groupes armés
- la récupération d'armes et des munitions par les forces armées de la République
- le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics illicites d'armes et munitions, des minerais, et de ravitaillement des groupes armés dans divers produits ;
- la récupération de nombreuses localités de l'Est du pays qui étaient jadis coupées par des rebelles ;
- la libération de nombreux otages autrefois détenus par les groupes armés dont les ADF ;
- la réouverture de certains axes routiers importants qui était jadis sous le contrôle des forces négatives ;
- la réduction sensible des incursions contre la population civile.
L’économie menacée par l’insécurité
Félix Antoine Tshisekedi a rappelé, sur le plan économique, le retour de la RDC avec le Fonds mondial international (FMI). Il s’est réjoui de la croissance économique, la stabilité du Franc congolais (la monnaie locale congolaise) et la maitrise de l’inflation.
Il a aussi souligné les accords signés entre le gouvernement congolais et plusieurs entreprises privées pour la relance de l’économie du pays.
Félix Tshisekedi a cependant regretté que cette relance économique fait face à l’insécurité qui sévit dans la partie Est de la RDC.
C’est pour mettre fin à cette gangrène qu’il a décrété l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Retrait de la MONUSCO
Le retrait de la Mission onusienne de la RDC doit se faire de manière progressive, responsable et ordonnée, a précisé le Président de la République.
Par ailleurs, Felix Antoine Tshisekedi a ajouté qu’il faudrait que les Nations unies dotent la MONUSCO et sa brigade d’intervention de tous les moyens nécessaires pour faire face à la guerre asymétrique à laquelle la RDC est confrontée dans sa partie Est avant son départ.
Le Président de la République a aussi planché longuement sur la covid 19 dont l’éradication est subordonnée à l’effort de toute la planète. De même, il a parlé du réchauffement climatique, du terrorisme en Afrique et dans le monde. Il a notamment fustigé la lutte contre la corruption, certaines antivaleurs et les violations des droits humains.
Il a terminé son adresse en plaidant pour des reformes de l’organisation planétaire en intégrant l’Afrique dans ses structures singulièrement dans le Conseil de sécurité comme membre permanent.
Radiookapi.net/CC
L'association des victimes des crimes dits de "Kamwina Nsapu", commis entre 2016 et 2017, dans le grand Kasaï, ont déposé une plainte au bureau de la procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre les dirigeants de l'ancien régime dont le président honoraire Joseph Kabila.
L'information est confirmée par Me Georges Kapiamba de l'ONG Association pour l'Accès à la Justice ( ACAJ) qui accompagne les victimes dans le processus de recherche de la répartition et des sanctions contre les auteurs des massacres perpétrés dans le grand Kasaï.
"Les victimes de Kamwina Nsapu ont déposé une plainte devant la CPI contre un certain nombre de responsables politiques de notre pays. La plainte concerne le sénateur à vie Joseph Kabila et certains anciens ministres de l'intérieur. Ils considèrent qu'ils ont joué un rôle actif dans ces tueries et que par conséquent, leur responsabilité pénale est engagée. Les victimes en appellent aussi au soutien des autres ONG au niveau national et international", a-t-il indiqué.
Pour des juristes interrogés à ce sujet, dès que la CPI constatent que cette plainte est fondée, elle va lancer des poursuites contre les concernés, car en cette matière, les immunités, le privilège de juridiction et la prescription sont inopérants.
Pour ces techniciens de Droit dont le spécialiste de Droit pénal international, Me R. Diambu Mala, dans la procédure au niveau de la CPI, s'applique le principe de l'impertinence de la qualité officielle. Ça signifie que, dès lors que les indices de culpabilité sont établis, les poursuites sont lancées contre les concernés, quelles que soient la qualité officielle et la fonction qu'ils occupent dans l'appareil de l'Etat.
Rappelons que le conflit Kamwina Nsapu enclenché le 8 août 2016 a opposé les pouvoirs de l'État (police, armée) aux partisans de la « famille royale Kamuina Nsapu », lignée de chefs coutumiers de Dibaya. Le conflit s'est étendu sur l'ensemble du grand Kasaï et a fait plus de 3. 000 morts et
2 millions de personnes déplacées.
Les 20.000 victimes de ce conflit réunis au sein d'une association ont saisi la justice nationale depuis 5 ans sans succès. Elles affirment avoir pris la décision de porter l'affaire au niveau de la justice internationale après avoir constaté qu'aucune suite n'a été réservée à leur plainte au niveau interne.
Orly-Darel Ngiambukulu
L'ambassadeur de la Suède a organisé, jeudi 16 septembre à Kinshasa, une exposition photos en sa résidence à Kinshasa, en collaboration avec des étudiants de l'académie des Beaux-Arts, en mémoire de l'ancien Secrétaire général de l'ONU, Dag Hammarjold, mort dans un crash d'avion, il y a 60 ans, alors qu'il était en mission de paix en RDC.
Cette exposition marque ainsi le lancement d’activités commémorative de cette disparition.
La Représentante du Secrétaire général de l'ONU en RDC, Bintou Keita, les représentants du corps diplomatiques et plusieurs autres personnalités ont participé à cette manifestation.
A cette occasion, un débat autour de ce haut personnage, ses idées et ses valeurs fondées sur le courage, la paix et l'égalité entre les hommes, a été organisé.
Qui est Dag Hammarskjöld ?
Dag Hammarskjöld est né le 29 juillet 1905 dans une famille servant la monarchie suédoise depuis le XVIIe siècle. Son père était un professeur de droit international, membre de la Cour permanente d'arbitrage, ambassadeur au Danemark, gouverneur du comté d'Uppsala, plusieurs fois ministre et Premier ministre suédois de 1914 à 1917.
Diplômé de l'Université d'Uppsala en droit et en économie politique, Dag Hammarskjöld suit également les enseignements de John Maynard Keynes à l'Université de Cambridge.
Dag Hammarskjöld exerce de 1930 à 1934 les fonctions de secrétaire du comité gouvernemental chargé du chômage. À la même époque, il rédige une thèse d'économie à l'Université de Stockholm sur les cycles économiques. Il entre à la Banque centrale de Suède en 1936 et en devient le président du conseil d'administration de 1941 à 1948. En 1947, il participe, pour le compte du ministère suédois des affaires étrangères, à la conférence de Paris sur la mise en œuvre du Plan Marshall. En 1948, il participe à la conférence créant l'organisation européenne de coopération économique.
Dag Hammarskjöld et la politique
Bien qu'il n'ait jamais adhéré à un parti politique, il occupe des fonctions dans plusieurs gouvernements socio-démocrates. En 1951, il est nommé ministre sans portefeuille et devient vice-président de la délégation suédoise auprès de l'organisation des Nations unies, puis son président, un an plus tard.
Mort dans la crise congolaise
Après la mutinerie de l'armée congolaise, le déploiement des militaires belges dans le pays et la proclamation de l'indépendance du Katanga le 11 juillet 1960, Hammarskjöld avait organisé, le 12 juillet, à la demande du président congolais, Joseph Kasa-Vubu et du Premier ministre Patrice Lumumba, une « réunion de crise avec le groupe des pays africains ».
Le 14 juillet, il fit, pour la première fois, usage de l'article 99 de la Charte des Nations pour convoquer une réunion du Conseil de sécurité sur la crise congolaise.
Le jour même, le Conseil adopta la résolution 143, demandant à la Belgique de retirer ses troupes du Congo et autorisant Hammarskjöld à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir au gouvernement congolais l'assistance militaire dont il avait besoin.
C’est ainsi que, le premier contingent de l'Opération des Nations unies au Congo (ONUC) arriva à Léopoldville, actuelle Kinshasa, 48 heures à peine après le vote de la résolution.
Une fois à Léopoldville le 13 septembre 1961, Hammarskjöld s’était rendu à Ndola afin de rencontrer le président du Katanga indépendant Moïse Tshombé. Il espérait ainsi pouvoir négocier avec lui, la « libération d'une compagnie de casques bleus assiégée à Jadotville, actuel Lubumbashi, ainsi que le désarmement complet des forces katangaises », en application de la résolution 161 du Conseil de Sécurité.
Les circonstances de sa mort
Le 18 septembre 1961, Dag Hammarskjöld est tué en même temps que 15 autres personnes dans un accident d'avion près de Ndola, dans le Nord de la Rhodésie.
En effet, l'avion qui transportait le Secrétaire général et ses collaborateurs et qui avait décollé dans la soirée du 17 septembre pour un voyage de 200 km, n'est jamais arrivé à destination, et n'a eu aucun contact avec la tour de contrôle de l'aéroport de Ndola.
Une équipe de recherche et de sauvetage envoyée pour retrouver l’avion, avait repéré l'épave de l'appareil à 11 kilomètres environ au nord-est de l'aéroport.
Le prix Nobel de la paix fut décerné à Dag Hammarjold, l'année de sa mort, à titre posthume.
radiookapi/CC
Modeste Bahati Lukwebo, Président du regroupement politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A) a remis, ce jeudi 16 septembre 2021, au secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), Augustin Kabuya, le procès-verbal plébiscitant la candidature de Félix Tshisekedi à la prochaine élection présidentielle prévue en 2023.
Une décision saluée du côté du parti présidentiel qui estime que le soutien de Modeste Bahati sera d'un grand apport pour Félix Tshisekedi en vue de briguer un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo.
"Ma présence au cabinet du Président du Sénat le professeur Modeste Bahati Lukwebo avait pour objet de recevoir le PV de ce qu'a été la position officielle de L'AFDC-A en ce qui concerne les échéances électorales de 2023. Ils m'ont passé le message d'une manière officielle que pour l'AFDC-A leur candidat aux élections de 2023 c'est son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo l'actuel Président de la République. Moi personnellement comme le secrétaire général du parti, le Président du parti et tous les membres du parti réunis, nous sommes très contents de la position du Président Modeste Bahati Lukwebo et de sa famille politique", a dit Augustin Kabuya à l'issue de son entretien avec Modeste Bahati Lukwebo.
Dans l'actuelle coalition au pouvoir appelée Union sacrée de la Nation, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo compte 41 députés nationaux et 71 députés provinciaux. Elle ambitionne cette fois-ci de faire plus lors des prochaines élections législatives nationales et provinciales.
Clément MUAMBA
Plusieurs nations du monde font une plaidoirie pour la reconnaissance de la date du 16 septembre comme journée internationale de l'identité. Ce jeudi, l'Office national de l'identification de la population (ONIP), en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, ont sensibilisé sur l'importance du fichier général de la population et la délivrance de la carte d'identité.
Alors que la question de l'organisation du recensement divise la classe politique car certains acteurs estiment que les opérations relatives au recensement pourraient repousser la date des élections prévues fin 2023, le directeur général de l'ONIP, Richard Ilunga, a fait savoir que ces opérations n'iront pas au-delà de 2023.
Pour lui, il est possible que les cartes d’identité soient disponibles dès le mois de mai 2023, soit avant le début des opérations électorales.
" A ce jour, près de 100 millions de Congolais n'ont pas d'identité. Alors, c'est l'office national d'identification de la population qui doit s'occuper de la création du fichier général de la population et de l'octroi de la carte d'identité. C'est pourquoi il s'implique pour sensibiliser les citoyens afin que chacun comprenne l'importance d'avoir une carte d'identité. Quand on n’a pas une identité légale, on peut naître, grandir et mourir sans avoir exister. Tout est fin prêt, au niveau de l'ONIP nous sommes prêts. Dans quelques jours, il y aura déclaration du gouvernement pour le début des opérations d'identification. Très très bientôt, il y aura de grandes décisions sur le début des opérations. Si nous devons identifier la population, au plus tard en mai 2023 nous aurons nos cartes d'identité ", a déclaré Richard Ilunga en présence du Vice-premier ministre et ministre chargé de l'intérieur sécurité, décentralisation et affaires coutumière, Daniel Aselo.
Cette journée en République démocratique du Congo est célébrée sous le thème “ l'identification de la population en RDC, garantie d'une identité légale pour tous ”.
Pour rappel, un des opposants à l'organisation du recensement dans le contexte actuel, Martin Fayulu, estime que cette opération ne peut bien se dérouler dans moins de 3 ans. Pour lui, tenir à l’organisation d’un recensement, c’est une astuce pour reporter les élections.
Ivan Kasongo
C’est fait. Les députés nationaux ont adopté au cours de la plénière de ce jeudi 16 septembre le projet de calendrier de la session parlementaire de septembre. Ce, un jour après la rentrée parlementaire.
Le calendrier contient au total 64 matières, dont 22 nouvelles, 28 arriérées, 9 non législatives et 5 textes des lois sous examen au Sénat en seconde lecture.
Le calendrier reste ouvert. L'ordre de présentation des matières est indicatif de la programmation en plénière pour débat, indique le bureau de la chambre basse.
- Assemblée nationale : la conférence des présidents a adopté le projet de calendrier reprenant notamment la proposition de loi électorale et celle sur l'accès à l'information
- Assemblée nationale : la proposition de loi réservant l’accès à la Présidence de la République uniquement à ceux qui sont nés de deux parents congolais non programmée
Berith Yakitenge
Le chef de l’État de la RDC Félix Tshisekedi est arrivé jeudi 16 septembre à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, pour rendre un dernier hommage à baba Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Plusieurs personnalités sont présentes notamment le premier ministre Sama Lukonde, la ministre de l’Environnement et Développement durable Ève Bazaïba et tant d’autres ministres du gouvernement.
Le numéro un de la ville du Haut-Katanga et d’autres députés provinciaux sont également présents à ces obsèques qui ont lieu à l’esplanade du bâtiment du 30 juin.
Gabriel Kyungu wa Kumwanza, jadis à l'époque mobutienne, a entrepris une croisade d’une violence verbale inouïe contre les non ressortissants de l’ex Shaba. Selon lui, les non ressortissants du Katanga, singulièrement « Ba Kasaï », doivent quitter la province cuprifère. Un discours de haine tribal, un langage xénophobe et un prêche de violence, sont les expressions qui résument l’harangue du chef du parlement provincial. Ce discours est à la base d'une épuration ethnique qui a engendré des milliers des morts Kasaïens.
Notons que Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président national de l’UNAFEC et président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga était décédé le 21 août dernier à Luanda, en Angola où il avait été évacué pour des soins.
CC
C’est le mercredi 15 septembre à Kinshasa que la cession, essentiellement budgétaire, du Parlement a débuté. A cet effet, le gouvernement a déposé, dans le délai, le projet de loi des finances pour l’exercice 2022 (chiffré à 10 milliards USD), la loi des finances reddition des comptes de l’année 2020 ainsi que la loi rectificative 2021, à l’Assemblée nationale.
Les parlementaires auront à cogiter sur les mêmes priorités consignées dans le programme gouvernemental. A savoir, la sécurité, le secteur social, la santé, l’éducation, l’agriculture et le recensement prélude des élections de 2023 qui doivent être organisées dans les délais.
Pour Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, « Fini la recréation », l’entérinement des animateurs de la CENI, un sujet qui fâche, doit être tranché au cours de cette cession. Tandis que son collègue du Sénat, Modeste Bahati, pense à la réforme de la chambre haute qui devra mieux intégrer les provinces.
Un climat lourd entoure cette rentrée parlementaire avec une pétition, initiée par des députés de l’ «Ensemble pour la République », qui vise la déchéance du président Mboso.
Les prochaines semaines seront déterminantes.
Ali Kalonga