À la veille du deuxième anniversaire de la mort de l’ancien ministre et député national Chérubin Okende, sa fille Frida Okende a adressé une lettre poignante au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, appelant à une réouverture du dossier judiciaire, dans un esprit de vérité, de justice et de mémoire nationale.
"Ce silence de l’État face à la disparition d’un serviteur de la République" blesse, écrit-elle, dénonçant une conclusion officielle "qualifiée de suicide", qu’elle juge non convaincante et entourée de "zones d’ombre" et d’"incohérences majeures".
Dans cette lettre empreinte d’émotion, mais aussi de fermeté, Frida Okende affirme s’exprimer "en tant que fille d’un homme d’État qui a servi la Nation avec dignité" et demande au chef de l’État d’user de son autorité, pour qu’une enquête impartiale et indépendante soit enfin menée. Elle plaide pour que "la dignité de son père, comme celle de notre justice, soit rétablie."
"Les faits, les témoignages et le contexte laissaient entrevoir d’autres pistes, qui, à notre grand regret, n’ont pas été suffisamment explorées", déplore Frida Okende dans sa correspondance, appelant le Président à agir "pour la vérité, dans le respect de la Constitution."
Prehoub Urprus