Institut Régional de la Mode - Kobo Art Fashion : la révolution de la mode en RDC débute en mai 2025
Lors du Kobo Art Festival, Kobo Hub et l’Ambassade de France en RDC ont annoncé le lancement de l’Institut Régional de la Mode - Kobo Art Fashion, un hub dédié à la mode en RDC et dans le bassin du Congo. L’inauguration officielle est prévue pour mai 2025. Ce projet, soutenu par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français et l’Ambassade de France en RDC, a pour objectif de promouvoir l’industrie de la mode en RDC et de mettre en valeur le talent créatif local.
Un Hub unique pour créateurs et passionnés
Kobo Fashion se structure autour de trois composantes majeures :
1. Programme d’Incubation et de Formation : en partenariat avec Nadine Gonzalez, fondatrice de ModaFusion et des écoles de mode CASA 93, ce programme accompagnera les talents créatifs en RDC ainsi que ceux provenant d’autres pays du Bassin du Congo (Cameroun, Gabon, République Centrafricaine, République du Congo). Des formations sur l’entrepreneuriat dans la mode seront proposées afin de préparer la prochaine génération de créateurs à percer sur la scène internationale.
2. Exposition permanente sur la SAPE : cette exposition permanente sera dédiée à la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes (SAPE). Elle mettra en avant la richesse de ce phénomène culturel emblématique de la RDC, avec la collaboration de créateurs locaux et internationaux.
3. Observatoire de la mode en Afrique : Ce département sera consacré à la recherche multidisciplinaire sur la mode en Afrique. En partenariat avec des institutions d’enseignement supérieur françaises et congolaises, des projets de recherche seront développés. Un centre de documentation, incluant une bibliothèque physique et numérique, sera mis en place avec le soutien de Bibliothèques Sans Frontières. Une micro-folie (musée virtuel) permettra également l’accès à des collections de musées spécialisés dans les textiles.
Une opportunité inédite pour les talents locaux
« L’objectif derrière ce projet est clair : faire de Kinshasa la capitale de la mode en Afrique. Nous croyons fermement en nos talents locaux et en leur capacité à briller sur la scène mondiale. Pour cela, il est nécessaire de créer des écosystèmes physiques avec des ressources, de l’expertise et des équipements de qualité », déclare Sidonie Latere, fondatrice de Kobo Fashion.
Kobo Fashion prévoit d’accompagner 12 créateurs par an et de former plus de 200 professionnels chaque année dans les métiers de la mode et de la créativité. Des bourses seront également proposées à des chercheurs souhaitant approfondir un projet en lien avec la mode.
Les espaces du Hub : un Lieu unique pour la mode
Kobo Fashion mettra à disposition un espace inédit avec plusieurs zones spécialisées, dont :
- Ateliers équipés d’outils modernes pour la confection et studios de création ;
- Centre de documentation et micro-folie pour appréhender les cultures de mode, spécifiquement africaines et congolaises ;
- Exposition permanente pour valoriser le patrimoine culturel ;
- Espaces collaboratifs pour stimuler les idées et les projets.
Appels à candidatures
Deux appels à candidatures seront ouverts le 16 décembre 2024 afin de sélectionner :
- 12 candidats à la formation/incubation « Entreprendre dans la mode » ;
- 5 chercheurs/doctorants candidats à une bourse de mobilité vers la France.
À propos de Kobo Fashion
Kobo Fashion est une branche de Kobo Art, alliant créativité et innovation pour propulser la mode congolaise au sommet. En soutenant les créateurs émergents et en valorisant les tissus et l’artisanat locaux, Kobo Fashion ambitionne de faire rayonner le savoir-faire congolais sur la scène internationale. Plus qu’une simple
initiative, Kobo Fashion est un mouvement qui célèbre la richesse culturelle et l’audace stylistique de la RDC.
Plus d'informations sur les sites de l’Ambassade de France et de Kobo hub et sur les réseaux sociaux.
Contact presse Kobo hub
Nom : Marie-Paule Wauters
Téléphone : +243824607921
Le sommet tripartite prévu ce dimanche 15 décembre 2024 entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda) et João Lourenço (Angola) n’a pas eu lieu, en raison du refus de la délégation rwandaise d’y participer. L’annulation de cette tripartite résulte des divergences apparues lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères des trois pays samedi à Luanda. La délégation rwandaise avait conditionné la signature de tout accord à l’organisation d’un dialogue direct entre Kinshasa et le groupe rebelle M23. Cette proposition a été rejetée par la RDC, qui qualifie le M23 de groupe terroriste et refuse de lui accorder une quelconque légitimité.
En réaction, le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege a une nouvelle fois réitéré son appel à l'endroit de la communauté internationale à sanctionner le Rwanda qui soutient les rebelles du M23.
"La RDC et ses partenaires tant publics que privés doivent s'attaquer aux principales causes structurelles qui constituent les éléments moteurs des conflits qui persistent dans l'Est du pays, à savoir l'exploitation et le commerce illégal des ressources naturelles et la culture de l'impunité. Il faut impérativement que les Etats-Unis d'Amérique, l'UE, la France, le Royaume-Uni et d'autres partenaires adoptent des sanctions politiques et économiques, et suspendent leur assistance militaire au Rwanda tant qu'il soutiendra le M23 et agressera la RDC, et tant que les États de régions ne respecteront pas de bonne foi les engagements pris au titre de l'Accord-Cadre. C'est le seul langage qui entraînera des effets concrets à savoir mettre fin à la souffrance et mettra fin à la souffrance des millions de Congolais en errance dans l'Est du Congo due à l'ingérence rwandaise", a indiqué Mukwege ce dimanche 15 décembre.
Se référant à une des déclarations du Pape François, Denis Mukwege estime qu'il est temps pour la communauté internationale de sortir dans l'indifférence sur la situation de la République Démocratique du Congo.
"Comme l'avait souligné le Pape François lors de son dernier séjour à Kinshasa: << Nous ne pouvons pas nous habituer au sang qui coule dans ce pays, depuis des décennies désormais en RDC, faisant des millions de morts à l'insu de beaucoup ». Il est en effet plus que temps de sortir la tragédie congolaise de l'indifférence et de la négligence. Pour ce faire, il faudra revitaliser d'urgence l'Accord-Cadre avec la mobilisation des pays et des institutions << co-garantes >»", a fait remarquer Mukwege.
À lui de plaider :
"La stabilité au cœur de l'Afrique est essentielle pour la paix et la sécurité internationales, mais aussi pour l'économie mondiale et la transition énergétique. Ainsi, la diplomatie internationale et les acteurs économiques et du privé doivent mobiliser tous les leviers à leur disposition pour contribuer à mettre un terme aux agressions récidivistes des pays à la base de la déstabilisation de la RDC en utilisant le recours à un régime de sanctions et de conditionnalité de l'aide".
Le sommet tripartite, présenté initialement comme une étape décisive pour désamorcer la crise dans l’Est de la RDC, a donc échoué à réunir les trois chefs d’État. Félix Tshisekedi était arrivé à Luanda ce dimanche matin avec l’espoir de parvenir à un accord visant à mettre fin aux hostilités, après des mois de tensions exacerbées par la présence documentée des troupes rwandaises sur le territoire congolais, selon plusieurs rapports des Nations Unies.
L’annulation de la tripartite est perçue comme un nouveau revers pour le processus de médiation angolais. La réunion ministérielle de samedi avait déjà été marquée par un retard de six heures dû à l’arrivée tardive de la délégation rwandaise, perturbant l’agenda initial et empêchant la tenue d’une audience symbolique entre João Lourenço et les délégations.
Clément Muamba
Lors de son émission diffusée en direct dimanche dernier, Papy Mboma a reçu Denis Lessie qui a fait une déclaration surprenante.
« Il y a un pasteur qui a eu un enfant avec une chanteuse qui est décédée et j’ai les preuves. Je connais l’endroit où cet enfant vit, mais je ne peux le dire car c’est un secret » a-t-il déclaré.
L’émission de Papy Mboma a ainsi transformé ce moment en un événement médiatique aux contours énigmatiques, laissant les téléspectateurs perplexes face à cette déclaration aussi surprenante que mystérieuse.
Kigali a refusé de venir à la table de la signature d’un accord de paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, en tentant d’imposer les terroristes du M23 comme interlocuteur de Kinshasa.
Pour la RDC, il n’est pas envisageable de négocier avec ces terroristes, créés par le Rwanda et donc dégager Kigali de toute responsabilité dans le drame qui se déroule dans l’Est congolais.
Kinshasa ne négociera qu’avec les maitres qui sont à Kigali et non les marionnettes utilisés pour masquer l’agression.
« C’est une ligne rouge, infranchissable », a dit à l’ACP, un officiel congolais.
Prévue dimanche, la tripartite entre les Présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Joâo Lourenço ne s’est plus tenue.
Les dirigeants congolais et angolais s’entretiennent en tête-à-tête avant d’étendre la réunion à leurs délégations respectives.
L’annulation de cette tripartite est causée par le refus de la délégation rwandaise de prendre part à ladite rencontre censée mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC par le retrait des troupes du Rwanda des zones congolaises, a écrit sur son compte X, la présidence congolaise.
Samedi, à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays concernés, le Rwanda avait conditionné la signature de l’accord par l’organisation d’un dialogue direct entre la RDC et les terroristes du M23. Une offre rejetée par la partie congolaise.
ACP/CC
Le tout premier ouvrage sur le bulletin des arrêts de la Cour constitutionnelle relatifs aux contentieux de constitutionnalité 2022-2023, a été porté sur les fonts baptismaux, samedi, lors d’une cérémonie au Fleuve Congo hôtel à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
» C’est un ouvrage de plus de 400 pages retraçant 65 différents arrêts rendus par la haute cour entre 2022 et 2023. Il s’agit d’un recueil-outil destiné à la population et aux autorités publiques, administratives, judiciaires, civiles et militaires afin de connaître la position de la cour en rapport avec les questions de droit majeur particulièrement celles sujettes à débat et à controverse ou celle possédant une très forte charge politico-institutionnelle« , a déclaré Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle.
Il a indiqué que cet ouvrage permet d’appréhender la contribution de la cour, par ses arrêts, dans la construction d’une mentalité et d’une rationalité constitutionnelle, la consolidation de certains référents constitutionnels et l’appropriation de la justice constitutionnelle, socle et rempart d’une démocratie à vocation constitutionnelle.
Dieudonné Kamuleta a saisi cette opportunité pour rendre un vibrant hommage aux juges de cette haute institution judiciaire pour leur sens élevé de patriotisme.
“ Au lieu de rester dans les voeux pieux, chaque fois c’était un peu ennuyant, vous prononcez des arrêts, vous le dites entant que la plus haute institution du pays. Cet arrêt-là sera publié au journal officiel mais aussi dans le bulletin des arrêts de la cour constitutionnelle, tout en sachant que le bulletin des arrêts n’existe pas, (….) faisons en sorte que la cour constitutionnelle de la RDC rentre dans la marge des grandes institutions comme partout dans le monde« , a renchéri le président de la Cour constitutionnelle.
Et de poursuivre : » c’est le couronnement de cette grande volonté. Enfin, nous avons le bulletin des arrêts de la cour constitutionnelle de la RDC. Et nous avons repris des arrêts à partir de 2022 et 2023, pourquoi ? Parce que c’est à cet arrêt là que je suis devenu président de la cour. On commence par la situation que je maîtrise et on va partir avec tous les arrêts que la cour a déjà rendu ”.
Pour sa part, Mme Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de justice du Bénin a tari d’éloge à cet ouvrage, tout en souhaitant la pérennité de cet exercice intellectuel.
« Cet ouvrage est un instrument de dialogue avec les justiciables. Il marque un pas supplémentaire dans la visibilité tant interne qu’international de la cour constitutionnelle, portée par son président Monsieur Kamuleta Badibanga et l’ensemble de la cour au-delà de la vulgarisation, (…) il permet indubitablement l’harmonisation de la jurisprudence gage de la sécurité juridique et judiciaire pour tous les justiciables dans un état ”, a déclaré la présidente de la haute cour de justice du Bénin, avant de procéder au vernissage de l’ouvrage.
La dédicace de ce livre a été faite par le président de la cour constitutionnelle, moyennant une contribution, l’œuvre scientifique n’ayant pas de prix.
ACP/C.L./CC
Les présidents congolais et rwandais devaient se retrouver dans la capitale angolaise en réponse à l’invitation de leur homologue Joao Lourenço, médiateur de l’Union africaine entre les deux pays. L’objectif était de parvenir à un accord de paix, mais des tensions apparues avant même l’arrivée des chefs d’État ont fait échouer cette rencontre.
C’est la présidence angolaise qui l’a officiellement annoncé aux journalistes présents sur place pour couvrir l’évènement. Une information confirmée par la délégation congolaise : « On constate que la tripartite n’aura pas lieu puisqu’une partie n’est pas là », confie une source sur place.
La partie qui n’est pas là, c’est donc le Rwanda. Le président Paul Kagame n’est semble-t-il pas en chemin vers Luanda. Le président congolais arrivé lui plus tôt ce dimanche matin est actuellement au palais présidentiel en tête-à-tête avec le chef de l’État angolais.
Le dialogue avec le M23, la ligne rouge de Kinshasa
Quelles sont les raisons de cette annulation ? Selon nos sources, c'est la question d’un dialogue direct entre le pouvoir congolais et les rebelles du M23, ce groupe qui sévit dans la province du Nord-Kivu et dont plusieurs rapports onusiens ont démontré le lien avec Kigali. Au moins 3 à 4 000 militaires rwandais seraient engagés sur le terrain congolais à leurs côtés.
Ces discussions, demandées par les Rwandais, c’est la ligne rouge de Kinshasa depuis plus de deux ans. La RDC a exigé que ce groupe armé soi-même exclu du processus de Nairobi qui encadre le dialogue entre le pouvoir central et les différents acteurs armés de l’est du pays.
Paulina Zidi
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé, samedi 14 décembre 2024, à l’inauguration du Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale, un projet ambitieux situé dans la commune de Kasavubu, à Kinshasa. Ce centre, d’une superficie de 93 000 mètres carrés, est destiné à devenir un pôle majeur de la culture et de la création artistique en RDC, offrant des infrastructures modernes et adaptées aux besoins des professionnels du secteur.
Le complexe comprend une grande salle de spectacles de 2 000 places, deux amphithéâtres de 800 et 300 places, des studios d’enregistrement de haute technologie, une salle de danse, ainsi que des chambres d’hôtes. Il abrite également le campus de l’Institut National des Arts (INA), renforçant ainsi son rôle de centre de formation et de diffusion des pratiques culturelles.
Lors de son discours, la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Yolande Elebe, a salué cette réalisation qui répond à un besoin exprimé depuis longtemps par les opérateurs culturels congolais, souvent confrontés au manque d’infrastructures adaptées. De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Safi Ayana, a exprimé sa gratitude au Président Tshisekedi pour avoir permis à l’INA de retrouver un espace dédié à la formation et à la promotion des arts après plusieurs décennies de difficultés.
Le projet, qui découle de la coopération sino-congolaise, a été réalisé par l’entreprise chinoise BICG sur une période de 54 mois, avec un financement de 100 millions de dollars américains accordé par le gouvernement chinois. Il constitue une avancée significative pour le secteur culturel en République Démocratique du Congo et promet d’impacter positivement la formation et la production artistique dans le pays.
Delphin Kankolongo
Dans une ambiance festive et conviviale, le président congolais Denis Sassou Nguesso a récemment fait sensation lors d’une soirée privée au Congo.
Capturée dans une vidéo devenue virale, l’image du président se déhanchant au rythme entraînant de la chanson « Les goûts et les couleurs » de l’artiste emblématique Roga Roga a ravi ses concitoyens et suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
La scène, filmée lors d’un rassemblement informel, illustre un côté moins formel du chef de l’État, qui montre à travers sa danse une connexion avec la musique et une volonté de célébrer la culture congolaise.
Roga Roga, connu pour ses mélodies captivantes et ses paroles évocatrices, a su créer une atmosphère où la joie et l’émotion se sont mêlées, permettant au président d’exprimer sa légèreté et sa bonne humeur.
Les images du président Sassou en train de danser, sourire aux lèvres, rappellent à tous que même les plus hautes fonctions de l’État doivent avoir leur part de célébration et de convivialité.
Au tribunal de garnison de N’djili, les juges ont rendu leur verdict dans le dossier choquant du viol d’une détenue par des agents de la police du district de la Tshangu. Le policier Tango, un agent de 2ème classe, a été reconnu coupable et condamné à une peine de 20 ans de prison ferme. Il devra également payer une amende de 200 000 FC ainsi que 5 000 dollars américains en dommages et intérêts à la victime.
En revanche, son collègue Jordan KENZA, du même grade, a été acquitté par le tribunal. Les juges n’ont pas été en mesure d’établir sa responsabilité dans ce terrible incident.
Ce verdict envoie un message fort contre les abus de pouvoir et les violences commises par les forces de l’ordre. Le tribunal a souligné la gravité des faits et la nécessité de tenir les policiers responsables de leurs actes, surtout lorsqu’ils s’en prennent à des personnes vulnérables placées sous leur garde.
Cette condamnation devrait encourager les victimes à dénoncer ce genre de crimes et rappeler aux agents de police qu’ils ne sont pas au-dessus des lois. La population attend désormais que justice soit rendue de manière systématique dans tous les cas similaires.
mbote/CC
Il règne un bicéphalisme sans précédent dans la gestion des droits d'auteur en RDC -République démocratique du Congo-, depuis 2018, avec l'existence de deux directions générales de la SOCODA, entretenu par les anciens ministres de la Culture et des Arts.
Cette confusion persiste, a fait savoir le collectif de mouvements citoyens, dans une correspondance adressée à la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Yolande Elebe.
"Il existe des décisions de justice mettant fin à ce bicéphalisme, mais dont l'exécution a été ignorée par vos prédécesseurs", peut-on lire dans cette correspondance du collectif de mouvements citoyens adressée à la ministre Elebe.
"Excellence, vous êtes sans ignorer que l'institution investie du pouvoir dans la gestion de droits d'auteurs est la SOCODA, mais qui, aujourd'hui, a deux comités de gestion; notamment, celui dont le conseil d'administration est présidé par Monsieur Jossart Nyoka Longo et un autre destitué et débouté, présidé par Monsieur Blaise Bula", écrit le collectif de mouvements citoyens à la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines.
Le collectif a rappelé à la ministre Yolande Elebe que la gestion bicéphale de cet organe des droits d'auteur entraîne la confusion dans le chef de la population, en général, et en particulier, chez les assujettis de cette dernière ainsi qu'aux opérateurs ayant droit, puisqu'ils ne savent plus laquelle de SOCODA est légale.
Ce bicéphalisme qui remonte depuis l'année 2018, n'a fait que réduire la chance de maximisation des recettes, et tourne aux désavantages des coopérateurs.
Le collectif rappelle à la patronne de la Culture congolaise les dispositions de la Constitution, en son article 149, qui stipulent que "la justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple.
Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et Tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République".
Une manière pour le collectif d'inviter la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Yolande Elebe, à reporter tous les actes pris antérieurement, tout en exécutant toutes les décisions judiciaires mettant fin à ce bicéphalisme, puisque l'État de droit l'exige.
"Excellence, ne pas appliquer ces décisions judiciaires, serait synonyme d'une abstention coupable", interpelle le collectif de mouvements citoyens.
Serge Mavungu