Les états généraux de l'Enseignement Supérieur et Universitaire de la RDC ont débuté ce vendredi 10 septembre à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. A l'occasion, plus de 300 experts, responsables de plusieurs universités de la RDC sont présents dans la ville du cuivre pour assister à ces assises. Elles iront du vendredi 10 septembre au mardi 14 septembre prochain.
C’est le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, qui a ouvert ces travaux. Ces états généraux sont initiés dans le but de pousser les scientifiques à réfléchir sur les options qui doivent être envisagées pour le redressement du système éducatif congolais au niveau du supérieur.
M. Muhindo croit en la réussite de ces travaux qui vont consacrer la mise en œuvre des réformes, notamment le basculement de toutes les filières de formation au système LMD (Licence, Maîtrise et Doctorat) en RDC pour faire face à l'existence de deux systèmes d'éducation au sein des universités congolaises.
" ... Tout doit se faire dans la contextualisation en évitant le copier-coller. Comme dispose l'article 18 de la loi cadre du 11 février 2014 sur l'ESU, il est institué le système LMD qui a pour objectif d'harmoniser le cursus de l'enseignement supérieur.
A partir de l'année prochaine, je ne veux plus continuer à signer pour les mêmes universités congolaises, les diplômes de licence de 3 ans et les diplômes de licence de 5 ans ", a dit le ministre de l’ESU.
Et de poursuivre :
" Au regard des résultats des missions de contrôle de viabilité, certaines universités peuvent être qualifiées des cantines à diplômes tout simplement déterminées à déverser dans la société des diplômés qui ne savent pas se défendre. Cette situation me pousse à réfléchir sur la sanction, ne devrions nous pas fermer toutes ces universités ".
Ces travaux devraient, selon l'organisation, arriver à doter le pays d'un nouveau système d'éducation au niveau supérieur et universitaire.
José MUKENDI
Le Président Félix Tshisekedi a échangé mercredi 8 septembre à Istanbul avec les hommes d'affaires turcs, potentiels investisseurs et futurs partenaires économiques de la RDC, rapporte le compte Twitter de la présidence.
Différents secteurs étaient représentés notamment « l'aviation, l'agro-alimentaire, les Bâtiments et travaux publics, les mines ou les énergies vertes », note la présidence.
Le Président Tshisekedi a, selon la même source, réitéré sa volonté de bâtir des partenariats gagnant-gagnant, de créer des emplois et de faire du transfert de technologie en RDC une priorité.
Bien avant, le chef de l’Etat avait été reçu mardi 7 août par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, au palace (palais présidentiel) en Turquie. Les deux personnalités avaient signé trois accords notamment sur le tourisme, la non double imposition et la protection, la lutte contre la fraude ainsi que la protection réciproque des investissements.
Les deux chefs d'État avaient exprimé leur volonté commune d'augmenter le commerce entre les deux pays, avec l'objectif d'atteindre un volume d'échange de 250 millions USD à moyen terme.
Le vice-gouverneur du Kongo-Central, Justin Luemba, a officiellement pris ses fonctions de gouverneur intérimaire mercredi 8 septembre. Le ministre de l’Intérieur l’a désigné pour assumer l'intérim du gouverneur Atou Matubuana, déchu par l’assemblée provinciale en 2019.
Justin Luemba a été installé par l’inspecteur provincial adjoint de la territoriale, Ngoyi Kamba Kamba, en l’absence du gouverneur destitué, Atou Matubuana.
Cependant, plusieurs membres du gouvernement Matubuana et des membres du conseil provincial de sécurité étaient présents.
La remise et reprise prévue n'a pas été effective à cause de l'absence d’Atou Matubuana.
Ngoyi Kamba Kamba a fait la lecture du procès-verbal de constat de cette absence.
Officiellement installé, Justin Luemba va diriger le Kongo-Central conformément à la Constitution en attendant l'organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans les quatre provinces concernées.
Dans son mot à l'issue de cette cérémonie d'installation, le gouverneur intérimaire du Kongo-Central a promis de travailler pour le développement de la province suivant « la vision du Chef de l'État qui prône le bien du peuple d'abord en bannissant la politique de règlement des comptes. »
L'identification biométrique des fonctionnaires de l’Etat a débuté lundi 6 septembre à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Le vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui a lancé cette opération, précise que ce recensement des agents de l’administration publique permettra de lutter contre les doublons, les agents fictifs et les cumuls.
Il précise que cette opération se déroulera dans toutes les provinces du pays :
« Dans le cadre du fichier de référence de l’administrations publique, les informaticiens bien formés vont se déployer partout en provinces, en commençant par les provinces pilotes dont le Sud-Kivu, pour essayer de remonter de manière sécurisée et fiable les données concernant le fonctionnaire de l’Etat au niveau de toutes les administrations publiques. »
Pour M. Lihau, l’Etat doit savoir exactement, que les noms des agents qui se retrouvent sur les listes déclaratives sont bel et bien de ceux qui sont en poste.
« Et c’est en fonction de cela que nous allons prendre une série d’actions concernant la régularisation de nouvelles unités, la mécanisation de ceux qui ne reçoivent pas leurs salaires à la fin du mois et les primes. Mais aussi, la titularisation, la promotion en grade et la gestion rationnelle de la question de la retraite », a indiqué le ministre.
En 2013, l'Etat avait enregistré près de 600 fonctionnaires fictifs lors de l’opération de recensement biométrique à Kisangani après vingt jours de suspension. A en croire Didier Bakeke, coordinateur des opérations de recensement dans l'ex-Province Orientale, six autres « vrais » fonctionnaires ont été enregistrés.
En 2014, le député Grégoire Mirindi avait interrogé le ministre de la Fonction publique sur la réforme de la Fonction publique. Dans sa question orale adressée au ministre, il avait déploré le fait que cette réforme, annoncée par plusieurs gouvernements successifs, soit « en panne »; malgré les « sommes colossales » apportées par la Banque mondiale pour l’appuyer.
Les présidents des deux chambres du parlement réaffirment leur volonté de voir les élections se tenir dans le délai constitutionnel, en 2023. Le président l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Puanga, l’a affirmé à l’issue de sa rencontre avec son homologue du Sénat Modeste Bahati Lukwebo mardi 31 août à Kinshasa.
Selon Christophe Mboso, la plénière sur l’entérinement des futurs membres de la Commission électorale nationales indépendante (CENI) sera bientôt organisée ; car, dit-il, plus le temps passe, plus la tache de la CENI sera compliquée.
« Nous, nous voulons que les élections se tiennent en 2023. L’équipe de la CENI qui sera mise en place doit travailler d’arrache-pied pour que cette échéance-là soit respectée », a-t-il affirmé.
Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, sécurité et Décentralisation, Daniel Aselo Okito, a présenté jeudi 26 août à Kinshasa, le budget estimatif de cinquante-huit milliards de dollars américains, pour la mise en œuvre du plan directeur d’industrialisation de la RDC.
D’après le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongia, penseur de ce plan, ce montant peut être facilement mobilisé, entre autres, par la diplomatie économique de la RDC.
« Ce pays devra s’industrialiser par différents secteurs prioritaires, il y a la création des zones économiques spéciales dans les 6 espaces que nous avons indiqués. Il y a la construction des infrastructures industrialisantes comme les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires et énergétiques. Et le budget donne le détail du montant qu’il faut pour chaque catégorie d’infrastructure et le total vous donne 58 milliards. Et je pense que les gens peuvent être affolés par le montant de 58 milliards mais ce n’est pas le montant que l’on va dépenser en 1 mois c’est un plan qui s’étend sur 10 ans. C'est-à-dire une moyenne de 5.8 milliards l’an suffit pour réinitialiser ce pays », a expliqué le ministre de l’industrie Julien Paluku.
Et d’ajouter : « la première chose c’est la certification de nos ressources, nous avons des ressources qui nous permettent de lever les fonds, ce qui sera fait c’est le renforcement des diplomaties économiques, donc aucun pays ne peut évoluer en vase clos ».
Le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, se dit prêt à aider le gouvernement à maximiser les recettes pour répondre aux attentes de la population, en vue de permettre au président de la République de réaliser sa vision de « Peuple d’abord ». Il l’a affirmé ce jeudi 26 août, au cours d’une séance de travail avec le Premier ministre Sama Lukonde.
La commission économique et financière (ECOFIN) du Sénat va se pencher sur les recommandations faites par les élus aux précédents gouvernements [pour l’amélioration de la gestion de la chose publique], qui n’ont été appliquées par ces derniers.
« Si ces recommandations sont exécutées, elles vont se transformer en opportunité de maximisation des ressources de l'Etat, avec pour conséquence, l'augmentation du budget », a fait savoir le bureau du Sénat.
Les membres de la commission économique et financière du Sénat ont pris part à cette rencontre, à laquelle était aussi associé le ministre du Budget, Aimé Boji Sangara. Ce dernier a salué cette initiative dans cet extrait :
L'équipe de la commission ECOFIN du Sénat et les membres du gouvernement concernés vont entamer les échanges y relatifs dans un bref délai.
Le Sénat étant l'émanation des assemblées provinciales, Modeste Bahati Lukwebo a également profité de cette rencontre pour plaider en faveur des députés provinciaux de 26 provinces impayés depuis plusieurs mois.
Le speaker de la chambre haute du Parlement a en outre demandé au Premier ministre d'insérer la rémunération des élus provinciaux dans le budget général des institutions, au lieu de l'inclure dans les frais de fonctionnement comme c'est le cas actuellement.
RADIOOKAPI.NET
Le procès Chebeya repoussée après le sommet de la Francophonie
Une audience cruciale du procès en appel des policiers accusés de l’assassinat, en 2010 à Kinshasa, du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya a été reportée après le sommet de la Francophonie auquel doit participer le mois prochain le président français François Hollande, a-t-on appris mardi 11 septembre auprès des parties civiles. L’audience prévue mardi « est reportée au 23 octobre 2012. Ce sont des manoeuvres dilatoires qui visent le déni de justice et la consécration de l’impunité en République démocratique du Congo », a déclaré à l’AFP Dolly Ibefo, directeur exécutif de la Voix des sans Voix, l’ONG qu’avait fondée Floribert Chebeya.
La Haute cour militaire devait notamment dire si elle autorisait la comparution du général John Numbi, le chef de la police suspendu de ses fonctions depuis l’affaire, et que les parties civiles considèrent comme le « suspect numéro 1″. Le report « cherche à protéger le général John Numbi pour qu’il ne soit pas inculpé », a commenté Dolly Ibefo, accusant les juges d’avoir repoussé à dessein l’audience à après le sommet de la Francophonie des 12-14 octobre.
Le président Hollande a annoncé fin août qu’il se rendrait au sommet de Kinshasa. Mais pour ne pas servir de caution au régime de Joseph Kabila, il a promis de rencontrer « l’opposition politique, les militants associatifs, la société civile. C’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France: tout dire partout et faire en sorte que ce qui est dit soit fait », a-t-il assuré.
Le 9 juillet, il avait lui-même affirmé: « Les autorités de la RDC doivent démontrer leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit ». (Ndlr : notamment traduire en justice les vrais coupables de l’assassinat de Chebeya et de Bazana). « Nous avons présenté de nouveaux éléments qui peuvent amener à la vérité mais le ministère public dit qu’on ne peut plus en ajouter d’autres. Il devrait diligenter des enquêtes supplémentaires mais il les empêche », a renchérit Dolly Ibefo.
Floribert Chebeya, 47 ans, avait été retrouvé mort le 1er juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa, les poignets portant des traces de menottes, après s’être rendu la veille à un rendez-vous à l’inspection générale de la police, accompagné par son chauffeur.
En première instance, la justice a condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que trois policiers jugés par contumace car en fuite. Un autre a été condamné à la prison à perpétuité et trois ont été acquittés. Tous sont rejugés depuis le 19 juin. Mais les vrais coupables dont John Numbi et le commanditaire du crime, Joseph Kabila, sont toujours en liberté, selon les parties civiles.
CCN/APA