La Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES S.A) se dit disposée à accompagner le programme de développement de 145 territoires de la République démocratique du Congo lancé par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le 09 octobre 2021.

À travers un communiqué dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD mardi dernier, cette entreprise minière salue le vœu du président de la République de voir la Chine et la RDC se pencher sur l'ensemble des sujets d'intérêt commun dans l'objectif "noble" de préserver et matérialiser le concept gagnant-gagnant, "déterminant dans toutes relations en matière de coopération ou d'affaires à travers le monde entier". 

Elle note aussi avec cette satisfaction la résolution prise par le chef de l'État de relancer les grands travaux de reconstruction, en priorisant les infrastructures structurantes, celles qui sont visées dans le contrat Sino-Congolais.

"Dans cette optique, la partie Chinoise, qui fournit jusque-là la totalité du financement en faveur des infrastructures de base de la RDC qui sont déjà réalisées et celles en voie de l'être, est disposée à répondre positivement à l'accompagnement du programme de développement de 145 territoires lancé depuis le 09 octobre dernier par le premier ministre, Sama Lukonde, à partir de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango", rapporte ce communiqué.

Et de poursuivre : "Ledit programme sur lequel le chef de l'État, Félix Tshisekedi, fonde ses espoirs, d'autant plus qu'il est basé sur les infrastructures sélectionnées dans le cadre du contrat Sino-Congolais, concernent toutes les provinces du pays. Donc, par ricochet, tous les territoires"

S'agissant du projet Sino-Congolais, elle laisse entendre que l'exécution à 30% du contrat dans son volet infrastructures ne devrait pas amener d'aucuns à déduire qu'il s'agit d'une défaillance ou encore d'une mauvaise foi de sa part. Loin s'en faut, déclare la SICOMINES S.A. 

Pour elle, la réalisation d'un tiers d'investissements dans les infrastructures en pleine construction au cours de 10 dernières années, pour un projet de 30 ou 40 ans, témoigne de grands efforts consentis par la partie Chinoise dans le but d'aider la RDC à bâtir et à développer son environnement, et non circonscrire ces efforts dans un but purement lucratif. 

"Pour le projet infrastructures, la partie Chinoise a assuré, au lendemain de la signature de la Convention en 2008, la totalité des financements dès l'exécution de la première infrastructure à Kinshasa, capitale de la RDC, tandis que la première tonne de cuivre ou de cobalt produite par la SICOMINES intervient en novembre 2015, soit 8 ans durant et sans contrepartie directe pour elle. Cependant, la partie Chinoise a, jusqu'à présent, peu reçu en retour au motif que la joint-venture Sino-Congolaise n'est pas encore entrée dans la phase de sa grande production minière, contrairement à la partie Congolaise qui jouit depuis 2008 des avantages prévus dans le projet d'infrastructures de base dont les unes sont déjà opérationnelles, d'autres en cours de réalisation", ajoute cette entreprise minière. 

Pour promouvoir l'industrie nationale Congolaise, explique-t-elle, la partie Chinoise s'investit activement en créant une société minière internationale compétitive avec une technologie de pointe implantée en RDC. Pour elle, les deux parties sont conscientes que si le projet échoue, ce sera une perte commune pour la RDC et la Chine. "Si, par contre, le projet réussit, c'est un gain pour les deux pays", affirme la SICOMINES. 

Quant aux engagements pris par les deux parties, Congolaise et Chinoise dans le cadre dudit projet, la SICOMINES indique que, pour l'heure, sur les 3 milliards de dollars américains réservés au volet infrastructures de base, près de 2 milliards USD, restent à disponibiliser. Toutefois, fait-elle savoir, il n'est s'agit pas d'un fonds à utiliser hic nunc. D'où, elle appelle au respect strict des engagements pris. 

Selon elle, ce respect constitue une base de confiance mutuelle. 

"Et c'est sur cette base que les deux parties entrent en dialogue, sur base de cette confiance renouvelée au nom du principe de continuité de l'État inscrit à l'article 69 de la constitution de la RDC, principe que la partie Chinoise entend respecter à travers l'accompagnement du programme en faveur de 145 territoires, qui est réalisable en fonction d'une programmation à convenir", souligne-t-elle.

En outre, la SICOMINES dit attendre avec "assurance" le dialogue avec la partie gouvernementale pour envisager la suite des événements, tout en précisant que c'est à l'honneur de la RDC de rassurer le monde des affaires et de coopération, de sa capacité à respecter tous ses engagements pris. Ainsi, elle salue la détermination du chef de l'État d'encourager les investissements portés sur les infrastructures.

Il sied de signaler que ce communiqué de la SICOMINES tombe après le Conseil des ministres du vendredi 15 octobre de cette année, au cours duquel le président Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement d'examiner les propositions formulées pour la suite du programme Sino-Congolais, notamment sur les sujets relatifs à la relance de grands travaux de reconstruction nationale en priorisant les infrastructures structurantes. 

Il avait aussi rappelé l'urgence de la mise en place d'une Commission mixte Sino-Congolaise qui se penchera sur l'ensemble de sujets d'intérêt commun pour que désormais l'exécution des contrats soit effectuée selon le principe gagnant-gagnant.

Prince Mayiro



Le Gouvernement Sama Lukonde, ici représenté par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, a procédé, samedi, à la signature d’un contrat de construction des usines brassicoles des produits du groupe PEPSI en RDC avec la société Varun Beverages/PEPSI. Celle a été représentée par son Directeur Général, Iyer Shankar.

Selon le ministre Paluku, cette prouesse l’est grâce à l’appel lancé par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, invitant des investisseurs aussi bien du secteur privé que public à venir évoluer dans son pays.
«Des gens qui connaissent Mirinda, des gens qui connaissent PEPSI ; désormais ces marques vont être visibles sur le sol congolais. Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi tient à ce que le sol congolais soit attrayant aux investissements aussi bien publics que privés. Voilà pourquoi ces investisseurs, sur son appel, ont répondu favorablement. Nous saluons son engagement parce que des emplois vont être créés, la richesse va circuler à travers la République et donc, les Américains qui verront que leur marque vibre en RDC seront satisfaits », a déclaré en substance Julien Paluku.

Et de renchérir : «C’est un jour où nous célébrons une RDC qui commence à ouvrir ses portes vers tous les investisseurs extérieurs aussi bien nationaux qu’étrangers. Cette signature marque la grandeur de ce jour qui illustre les fruits de la mission du ministre de l’industrie à Harare au Zimbabwe depuis près d’une semaine ».

De son côté, le Directeur général de Varun Beverages/Pepsi a réitéré tout son plaisir d’œuvrer en RDC. Iyer Shankar espère que son entreprise va commencer par l’importation des produits avant de passer à la construction de l’usine.

«Je suis sûr que dans les prochaines années, deux ou trois ans, nos investisseurs viendront aussi en RDC. Nous allons commencer par l’importation des produits PEPSI et simultanément nous allons également démarrer avec la construction de l’usine afin de donner au peuple congolais le meilleur produit », a-t-il indiqué.

Pour rappel, le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, déterminé à vulgariser le Plan directeur d’industrialisation de la RDC sur ordre du Chef de l’Etat, a bouclé sa mission officielle à Harare, vendredi 8 octobre 2021. Dans la capitale du Zimbabwe, où il a représenté le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à la cérémonie d’inauguration de la troisième phase du projet Vanun Baverages. Cette société Zimbabwéene utilise la licence d’exploitation de la firme internationale PEPSI. Elle compte installer ses usines dans le secteur agro-industriel en RDC à Kinshasa, Lubumbashi et Goma.

Stéphie MUKINZI & ACP/CC



Selon le rapport du ministère du budget, le ministère de communication et médias a déjà dépensé 41 milliards FC (20,8 millions $) contre les prévisions linéaires de 48 milliards FC (24,4 millions $), soit 85,2% à fin septembre, dans le cadre d’exécution de la loi de finances 2021.

D’après la même source 35 milliards FC (17,7 millions $) ont été dépensé pour les rémunérations sur les prévisions linéaires de 44 milliards FC (22,1 millions $), soit 80,9%. Par ailleurs, aucune dépense d’investissements n’a été effectuée au cours de la même période. Celles de fonctionnement accusent un décaissement de 3 milliards FC (1,8 million $) contre les prévisions linéaires de 1,7 milliards FC (864 898 $). Si on compare la ligne aux prévisions annuelles de 2,3 milliards FC (1,1 million $), il se dégage un dépassement d’environ 700.000$.

Selon la loi de finances 2021, les crédits budgétaires alloués au ministère de la communication et médias se chiffrent à 65 milliards FC  (32,5 millions $).

congoactu/CC



"Nous sommes des pionniers !" lance Roger Muhindo devant l'entrée de sa chocolaterie qui survit dans l'est de la République démocratique du Congo, où des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) ont massacré près de mille civils en douze mois.

Roger Muhindo et la dizaine d'employés de l'usine de "Virunga Origins chocolates" sont au coeur de la tourmente. Les fils barbelés et les gardes armés autour de l'enceinte de ce qui aurait dû être une zone industrielle prospère rappellent que la ligne de front est toute proche.

Malgré l’extrême violence et le manque d’infrastructures, le parc national des Virunga (PNVi) se bat pour faire tourner cette chocolaterie. Ses objectifs: transformer le cacao sur place pour lutter contre sa contrebande vers l'Ouganda voisin et créer des emplois pour lutter contre l'enrôlement dans les groupes armés.

"Il y en a d'autres qui voudraient bien investir ici, mais ils ont peur, avec la guerre et tout ce qui se passe ici", explique M. Muhindo, responsable de production de la petite usine installée depuis janvier 2020 à Mutwanga, dans le territoire troublé de Beni. 

En décembre, quelques mois seulement après la commercialisation des premières tablettes de chocolat, Mutwanga et les localités voisines, jusque là relativement épargnées par les violences, sont devenues une des principales cibles des attaques meurtrières attribuées aux rebelles ADF. 

En moins d'une année, plus de 200 civils ont été tués dans un rayon de 20 kilomètres autour de la chocolaterie, principalement dans les villages isolés, près des plantations de cacao.

Depuis 2019, l'organisation État islamique (EI) revendique une partie des attaques des rebelles du groupe armé ADF contre les civils et des positions de l'armée congolaise. L'EI présente la rébellion ADF dans ses communiqués comme sa branche en Afrique centrale (Islamic State Central Africa Province, Iscap). 

- Torréfacteur solaire - 

"On déploie des petites unités partout pour protéger ceux qui sont dans leurs champs mais ça nous rend quand même le travail trop dur", se lamente Antony Mwalushayi, porte-parole de l’opération Sokola-1 de l’armée congolaise, l'opération de lutte contre les ADF dans le territoire de Beni.

Dans un rapport de juin 2021, le groupe d’experts des Nations unies pour la République démocratique du Congo précise que parallèlement aux attaques et kidnappings commis par les ADF contre les cultivateurs de cacao, des militaires des forces armées congolaises ont récolté les cabosses dans les champs désertés pour revendre les fèves clandestinement en Ouganda.

Le responsable d'une coopérative agricole qui approvisionne Virunga Origins confirme à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que "dès que les planteurs quittent les champs, il y a des militaires qui volent les produits et les revendent aux fraudeurs contrebandiers".

Les gestionnaires du PNVi ne se découragent pas. Après avoir fait tourner la chocolaterie au ralenti, les machines fonctionnent à plein régime depuis quelques mois.

"Nous allons multiplier par dix la capacité de production pour faire face à la demande locale et internationale et nous aurons un des premiers chocolats produits 100% sur énergie renouvelable, grâce au torréfacteur solaire que nous allons installer", annonce Bastien Allard, un des responsables du PNVi. Les travaux d'agrandissement de la chocolaterie sont en cours, indique M. Allard. 

Après une première petite centrale hydroélectrique lancée en 2013, le PNVi en a mis en route une autre en 2019, d'une capacité de 2,4 mégawatts, sur les contreforts des monts Rwenzori pour alimenter la cité de Mutwanga et la chocolaterie.

L'objectif est d'inciter des investisseurs à implanter des industries, en bénéficiant de crédit à l’installation et d’électricité stable et bon marché. 

"Aujourd'hui, avec la chocolaterie, la population sait voir directement le cacao transformé en chocolat" et, même si cela reste encore timide, "d’autres usines sont en train de s’implanter, si bien que maintenant sur le plan économique ça booste l’économie de la contrée!", se réjouit Jonathan Kahumba, fils de la région et responsable de la centrale hydroélectrique.

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



La ministre des Mines,  Antoinette N’Samba Kalambayi en séjour du 29 Septembre au 1er Octobre dernier à Abou Dabi, sur invitation du ministre de l’Energie et des infrastructures des Emirats Arabes Unis, Suhahil Mohamed Al Marzouel, a signé un mémorandum d’entente de coopération entre les deux pays dans le secteur minier, a appris l’ACP lundi du ministère des Mines.

La source indique qu’à travers ce document,   l’accent a été mis sur une coopération sincère entre les deux pays dans le domaine de la certification, et la collaboration entre des différents services tels que la douane, pour le transit des minerais de valeur qui passent par la ville de Dubaï

Au cours de ses différents entretiens, outre la présentation des opportunités d’investissement en République démocratique du Congo (RDC) et des difficultés du secteur minier congolais, la ministre des Mines a mis à la disposition de ses hôtes, la cartographie minière générale de la RDC, et ce, en terme d’opportunités et des défis à relever dans le secteur. Elle a évoqué notamment la problématique de la certification des réserves minières et la lutte contre la fraude minière.

« Les Emirats Unis Arabes sont devenus une plaque tournante de minerais précieux. Sur ce, il s’avère impérieux de consolider une politique franche de collaboration qui va se déployer dans le cadre de la diplomatie », a fait savoir Antoinette N’Samba Kalambayi.

Dans le souci de matérialiser la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la ministre des mines ne ménage aucun effort pour le développement de son secteur minier, en insistant sur le respect du Code minier.

Stéphie MUKINZI & ACP/CC



Revue de presse du lundi 11 octobre 2021

Le séjour de Félix Tshisekedi aux Emirats arabes unis et le projet de développement de tous les 145 territoires de la RDC figurent a la Une des journaux parus lundi 11 octobre à Kinshasa.  

L’Avenir s’intéresse au séjour de Félix Tshisekedi aux Emirats arabes unis, où il a eu rencontre bilatérale de plus d’une heure dimanche avec Mohamed Ben Zayed Al- Nahyane, le Prince héritier d’Abu-Dhabi et vice-commandant suprême des forces armées émiratis, sur les investissements stratégiques.

« Il a été aussi question de transport et des logements sociaux, le secteur économique, de l’énergie, des mines, urbanisme et habitat, la sécurité et la défense. Un intérêt manifeste de la part des deux parties a été constaté dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays qui entendent créer un partenariat gagnant-gagnant », détaille le journal.

Forum des AS parle d’« un milliard de dollars et des véhicules militaires blindés remis à la RDC ». Au niveau sécuritaire, poursuit le quotidien, « les Emirats ont manifesté la ferme volonté d'aider la RDC dans la lutte contre le terrorisme à l'Est. Outre l'argent, les Emirats Arabes Unis ont fait un don de 30 véhicules militaires blindés tactiques comme soutien au pays de Fatshi dans sa lutte contre le terrorisme dans sa partie Est ».

Dans les 145 territoires

Un autre sujet qui intéresse la presse porte sur le projet de développement de territoires de la RDC. Le Premier ministre Sama Lukonde a lancé le week end dernier le « Programme de développement à la base de 145 territoires» de la République démocratique du Congo, informe La Prospérité, précisant que ce programme s’inscrit dans la droite ligne de la vision du Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, qui est celle  de  «Le  Peuple d’abord». Il vise un développement inclusif qui profitera à toutes les couches de la population.

« La ville de Kenge a été le point de départ de cette longue marche » de développement, précise Forum des AS, revenant sur la cérémonie officielle présidée par Sama Lukonde dans la capitale provinciale du Kwango.  

« Les travaux lancés ont principalement porté sur la construction d’un complexe de deux bâtiments devant abriter l’ensemble de l’administration du territoire de Kenge. La restauration de l’autorité de l’Etat dans ce coin du pays passant inévitablement par ces emblèmes. A la construction dudit bâtiment s’ajoute la réhabilitation de 95 km d’une route de desserte agricole sur le tronçon Lonzo –Baringa – Nganzi, reliant les provinces du Kwango et Kwilu », détaille le quotidien.

C’est le premier projet de développement à la base que le gouvernement a lancé dans le Kwango. Tous les autres territoires sont programmés, chacun selon ses besoins, ses priorités et ses urgences, renchérit Le Potentiel.

« C’est un grand projet très ambitieux que nous allons piloter aux côtés des ministres du Plan, du Développement rural et des Infrastructures. La question touchant au développement rural est une question transversale. (…) Il faut donc attendre du concret. Et le chef du gouvernement a été très clair. Il a dit que les économies que nous avons pu réaliser au niveau du gouvernement vont être vraiment orientées vers le développement au niveau des territoires. C’est un programme très ambitieux. Et la population va nous juger par rapport à nos actions », a affirmé le ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire, Guy Loando, cité par le tabloïd.

Le quotidien Le Journal table sur un tout autre chapitre : « Adèle Kayinda fixe les avantages sociaux des mandataires publics des entreprises de l’Etat ». A la suite aux différents abus constatés par L’igf au sujet de la rémunération des mandataires publics non actifs et faisant suite aux instructions du Premier ministre, poursuit le tabloïd, la ministre de tutelle demande à procéder à la convocation, dans un bref délai, des assemblées générales extraordinaires pour parvenir à fixer les rémunérations des mandataires publics actifs et non actifs.

radiookapi.net/CC



Après participé à une conférence virtuelle organisée le 29 septembre par l’ONG sud-africaine South African ressource watch (SAWR), les experts dans les thématiques des relations sino-congolaises (avec un focus sur les contrats miniers), recommandent au gouvernement congolais de renforcer ses capacités internes à bien gérer ses minerais et surtout son pouvoir de négociation. Ils estiment que la relation entre la Chine et la RDC dans le secteur minier peut être gagnant-gagnant sous certaines conditions.   

Le contrat de la SICOMINES est, selon les experts, assez illustratif de certaines faiblesses congolaises. Il y a d’abord eu un déséquilibre dans la répartition des parts : 32 % réservées à la partie congolaise contre 68 % aux actionnaires chinois.   

Ensuite, les études de faisabilité ont été faites par un cabinet chinois. A cela s’ajoute le fait selon lequel le volet mines a été favorisé au détriment du volet infrastructures. Aujourd’hui, 2 milliards USD doivent encore être mis à la disposition pour la réalisation des infrastructures.   

Ces experts notent aussi que la plupart des contrats ne sont pas signés d’Etat à Etat, mais plutôt entre la RDC et certaines entreprises privées.   

Ils estiment qu’il faut renégocier le contrat entre la RDC et les entreprises chinoises, mais pas dans la précipitation.   

« Il faudra au préalable faire une réévaluation de tous les contrats et dépolitiser la négociation des contrats miniers pour laisser cette tâche aux technocrates. Parce que les intérêts économiques des populations doivent primer sur les agendas politiques », recommandent les panélistes à ce forum.  

radiookapi.net/CC



La demande de cobalt est mondiale et devrait encore augmenter avec les besoins en batteries de voitures électriques, mais les "creuseurs" artisanaux de minerai comptent pour une part significative dans son extraction et leurs revendications  doivent être prises en compte, plaide un rapport publié vendredi.

Les principaux gisements de cobalt dans le monde se trouvent en République démocratique du Congo (RDC), indique dans un rapport l'organisation IIED (International institute for environment and development), basée à Londres, spécialisée dans la gestion des ressources naturelles.

Dans ce pays d'Afrique centrale, "l'exploitation minière artisanale représente 10 à 30 % de la production annuelle de cobalt et génère des revenus pour environ 150.000 à 200.000 travailleurs des provinces du Lualaba et du Haut-Katanga", note le rapport, intitulé "Des îlots de responsabilité? L'approvisionnement des entreprises en cobalt artisanal en République démocratique du Congo".

Ce rapport fait part des "frustrations" des mineurs artisanaux du cobalt qui "ne sont pas suffisamment représentés dans les initiatives internationales liées à la chaîne d’approvisionnement". "Les préoccupations locales n’ont jusqu’à présent pas été suffisamment prises en compte dans la conception de ces initiatives", déplore le rapport.

"Nous plaidons en faveur d’un changement structurel (...) permettant de reconnaître les mineurs artisanaux comme des acteurs légitimes du secteur tout en garantissant le soutien à leurs moyens de subsistance et leurs droits", notent ses auteurs.

Le cobalt, rappelle le rapport, "est un élément essentiel des chaînes d’approvisionnement qui stimulent la transition technologique vers les véhicules électriques".

L'entreprise congolaise Générales des carrières et des mines (Gécamines) - partenaire du géant suisse des matières premières Glencore - s'est arrogé le monopole de l'achat de la production artisanale de cobalt, par sa filiale Entreprise générale du cobalt (EGC).

La création de l'EGC aura "un impact considérable sur les mineurs locaux", estime l'IIED. 

"Pour être considérées comme +responsables+, les multinationales doivent écouter les revendications des parties prenantes locales et promouvoir des réformes sectorielles en faveur des mineurs artisanaux", ajoute l'institut. 

En RDC, les mineurs artisanaux tentent de gagner leur vie en revendant à des comptoirs commerciaux les minerais qu'ils parviennent à extraire dans des conditions difficiles et au risque de leur vie.

CC/ACTUALITE.CD et AFP

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