A moins de deux semaines de la rentrée scolaire, a constaté un reporter de Radio Okapi vendredi 22 aout, il n’y a pas d’engouement chez plusieurs couturiers de la ville de Kinshasa d'habitude envahis par des demandes de confection d’uniformes pendant cette période. Cette réalité est perceptible tant au marché central de la capitale (Zando) qu’à la cité.
Les couturiers rencontrés en train de coudre des uniformes à Zando, affirment que les commandes sont plutôt faibles. Et pour eux, la vente de ces articles par des écoles, les uniformes importés déjà cousus et le manque d’argent par les parents gâchent leurs affaires.
D’habitude, en cette période, les couturiers sont inondés des commandes. Cependant, cette année, coudre des uniformes ne semble pas intéresser les parents.
Pourtant, la rentrée scolaire approche. Elle est prévue le 1er septembre prochain. Des couturières rencontrées au marché central s’inquiètent de ce manque d’engouement :
« Nous ne savons pas comment nous allons vivre. La rentrée scolaire pointe à l’horizon mais il n’y a pas d’engouement de clients … Nous personnellement, nous avons confectionné beaucoup de tenues, mais les clients ne viennent pas. L’argent ne circule pas ».
Autre constat, selon elles, certains parents préfèrent acheter les prêts- à- porter venus de Chine et de Turquie plutôt que de se procurer des tissus et de confectionner auprès des couturiers sur place à Kinshasa.
Ces couturières demandent aux autorités compétentes de veiller à ce que les petites et moyennes entreprises ne subissent une concurrence déloyale par rapport aux importations. Cela permettrait, selon elles, de résoudre le problème de chômage et encourager la consommation des produits locaux.
radiookapi.net/CC