La Commission spéciale temporaire mise en place à l'assemblée nationale pour statuer sur les cas des députés absentéistes a présenté son rapport ce mercredi 15 juin 2022.

C'est ce que renseigne la cellule de communication de la chambre basse du Parlement. Au total, 5 élus du peuple sont invalidés.

Il s'agit de :
 
- Henry Mova

- Marie-Ange Mushobekwa

- Papy Nyango  

- Adolphe Muzito

 - Luc Mulimbalimba

Il sied de noter que c'est pour la première que les députés nationaux soient invalidés pour absentéisme au niveau de l'Assemblée nationale.

Cette démarche avait été rejetée par l'opposition qui estime qu'elle viole le règlement intérieur de la chambre basse du parlement et la constitution de la République démocratique du Congo.

Roberto Tshahe



Forte de son soutien populaire, l’armée congolaise sur le front s’organise après le repli stratégique de Bunagana, pour reconquérir cette cité frontalière. Certains médias en ligne et des sources sur terrain indiquent qu’après quelques heures d’accalmie, de nouveaux combats entre les FARDC et les rebelles terroristes du M23 appuyés par le Rwanda ont repris mardi 14 juin 2022 dans les après-midi dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Ces sources ont fait état d’une nette avancée de l’armée congolaise qui a réussi à déloger les terroristes du M23 de la zone agricole dite “Premidis”, située entre Tchengerero et Bunagana. Ce faubourg a été occupé par les terroristes du M23, mais désormais contrôlé par les FARDC, rapporte une source sécuritaire jointe par nos confrères de News.cd.

Des nouvelles sur terrain au front sont encourageantes. Les FARDC continuent à bombarder les positions occupées par les endeuilleurs des populations de Rutshuru.

Marche populaire à Goma et Nyiragongo pour soutenir les FARDC

La population de Goma et Nyiragongo est appelée à participer activement aux manifestations prévues ce mercredi 15 juin 2022 par la société civile et mouvements citoyens du Nord Kivu pour soutenir les FARDC. Il sera également une occasion pour dire non à l’agression de la coalition Rwanda-Ouganda qui conjuguent ensemble pour endeuiller de nouveau la RDC.

“L’armée ougandaise a aidé le M23-Rwanda à prendre Bunagana dans le territoire de Rutshuru où les troupes ougandaises se déploient depuis la prise de Bunagana pour organiser un assaut sur Kibumba et chuter à Goma. Si Kinshasa n’a pas la volonté d’engager la guerre contre nos ennemis, il est de la responsabilité des Congolais de faire pression à ses dirigeants congolais pour ce faire car la patrie est en danger”, peut on lire dans un communiqué du Mouvement citoyen Véranda Mutshanga.

Le maire militaire de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa, a autorisé l’organisation de cette marche de soutien aux FARDC.

GKM



C'est un revers humiliant pour le gouvernement britannique de Boris Johnson: malgré sa détermination à expulser des migrants vers le Rwanda pour dissuader les arrivées illégales au Royaume-Uni, le premier vol prévu mardi soir a été annulé à la suite de recours de dernière minute.

Avec son projet d'envoyer des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6.000 km de Londres, le gouvernement prétend freiner les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.

actualite.cd/CC


Le Chef de l'Etat a reçu ce mercredi 15 juin devant le Congrès au Palais du peuple les serments des trois nouveaux juges de la Cour constitutionnelle qu'il venait de nommer. Il s'agit de Dieudonné Mandzia Andia, Christian Bahati Yuma et Sylvain Lumu Mbaya, respectivement venus du Parlement, du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et du Président de la République. 
Les nouveaux juges ont juré loyauté et fidélité au magistrat suprême, à la Constitution, impartialité et de garder le secret de leurs délibérés. Le Chef de l'Etat a pris acte de leurs serments.

Christian Bahati a été présenté par le CSM, Sylvain Lumu, avocat défenseur des droits de l'homme et enseignant de droit à l'UNIKIN, était jusque-là directeur de cabinet adjoint du président de l'Assemblée nationale.

Quant à Dieudonné Mandzia, il était sénateur. Les trois juges remplacent ainsi les trois anciens juges tirés au sort en mai dernier : Dieudonné Kaluba, Prince Funga Molima et Polycarpe Mongulu décédé. 

radiookapi.net/CC



La chute de Bunagana entre les mains de l’armée rwandaise, le 13 juin 2022, est aussi l’occasion de se poser des questions sur la qualité des généraux FARDC. Officiellement, selon un communiqué des FARDC/Nord-Kivu, l’armée rwandaise n’a engagé que 500 soldats qui, en face des dizaines de milliers de militaires FARDC à Goma et dans le Rutshuru, n’avaient aucune chance d’inquiéter militairement la RDC. Et pourtant ! A qui la faute ? Classiquement, la faute est d’abord de la responsabilité des chefs, et il y a quatre généraux au moins qui posent problème.

1/ Le général Peter Chirimwami. C’est le commandant du secteur opérationnel Sukola2 qui couvre le territoire de Rutshuru, et donc la cité frontalière de Bunagana. Les FARDC dans cette aire géographique sont sous sa responsabilité, et c’est à lui de les manœuvrer pour protéger le territoire national de toute nuisance ennemi. La déroute de l’armée obligée de se réfugier en Ouganda est un échec personnel de ce général. Pour la petite histoire, Chirimwami avait précédemment commandé le secteur opérationnel Sukola1 qui couvre le territoire de Beni. Il a laissé à Beni un bilan catastrophique : 1012 civils massacrés durant ses 12 mois de commandement. Cet officier n’est sûrement pas à sa place dans l’armée, et l’humiliation de Bunagana, après les 1012 morts de Beni, devrait lui ouvrir la porte de sortie vers un autre métier.

2/ Le général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu. Aux termes de l’ordonnance de mai 2021 nommant les gouverneurs militaires du Nord-Kivu et de l’Ituri, il est le commandant des opérations, ce qui n’est pas sans poser des problèmes de cacophonie entre lui et le commandant du secteur opérationnel. Mais dans un régime d’exception comme celui de l’état de siège, c’est son autorité qui doit primer sur celle du commandant du secteur opérationnel. L’incursion d’une armée étrangère sur un territoire en état de siège, et le contrôle d’une grande cité de la taille de Bunagana sont la preuve que Constant Ndima a échoué. Déjà que les groupes armés qu’il était en mission de neutraliser sont toujours actifs et continuent de commettre des massacres, en causant plus de morts qu’avant l’état de siège, quelle raison y a-t-il de le maintenir au poste de gouverneur militaire ?

3/ Le général Mbala Musense, chef d’Etat-major général des FARDC. Il est à la tête des FARDC depuis 2018. Il avait été nommé par Joseph Kabila et fut maintenu à son poste par Félix Tshisekedi. Il est à la tête d’une armée incapable de s’imposer face aux groupes armés, et il ne montre aucun signe de sursaut d’orgueil pour faire respecter son armée face à l’ennemi. Pire, Depuis des années, chaque fois que les militaires congolais sont en état de force et sont au point d’écraser l’ennemi, un ordre arrive de Kinshasa pour demander aux troupes de cesser les combats, voire d’abandonner le terrain à l’ennemi. Un des souvenirs les plus douloureux remonte à mars 2013 lorsque l’armée, qui venait de reprendre le contrôle de la cité de Rutshuru des mains du M23 (toujours le M23), abandonna la ville suite à un « ordre venu d’en haut ». Les soldats congolais étaient visiblement partis la mort dans l’âme, mais expliquaient à la population, qui les avait bien accueillis, qu’ils étaient obligés d’« obéir aux ordres de la hiérarchie ». Trois heures après le retrait des FARDC, le M23 prenait le contrôle de la ville sans un coup de feu. Il faudra de rudes batailles et des pertes dans les rangs de la population et de l’armée, pour que les soldats congolais, menés par le colonel Mamadou Ndala, remettent les pieds dans la cité de Rutshuru, sept mois plus tard. C’est le même scénario qui vient de se produire à Bunagana, et toute l’attention doit se focaliser sur le général Mbala Musense, un fidèle de Joseph Kabila et qui entretient de bonnes relations, depuis des années, avec l’armée rwandaise, la même qui vient de s’emparer de Bunagana de façon humiliante.

4/ Le général Philémon Yav. Il est le Chef d’EM de la 3ème zone de Défense qui couvre l’ancien Haut-Zaïre et le Kivu. Il est décrit comme étant un ultra-fanatique de Joseph Kabila. Son adjoint en charge des renseignements et des opérations, innocent Gahizi, est un Tutsi du Rwanda entré au Congo dans les rangs du CNDP de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda. Les deux ont été nommés par le président Tshisekedi à la tête de la 3ème zone de défense basée à Kisangani en juillet 2020. Depuis, cet espace est devenu un abattoir à ciel ouvert : massacres à répétition à Beni-Irumu, massacres à Djugu/CODECO, M23, Ngumino/Sud-Kivu,… Et rien ne donne à penser que la situation sécuritaire pourrait s’améliorer dans ce vaste espace.

Conclusion

La RDC est dans une défaite militaire humiliante, et le sursaut ne peut venir que des changements radicaux au sein de l’armée. On ne peut pas faire la même chose, avec les mêmes personnes qui ont échoué, et s’attendre à des résultats différents.

Acturdc.com/CC



L'ancien premier ministre congolais Adolphe Muzito préconise la construction d'un mur entre la RDC et le Rwanda ainsi que l'alignement des troupes le long de la frontière avec le pays de Paul Kagame.

Pour le coordonnateur de la coalition LAMUKA, cette proposition permettra à la RDC de mieux filtrer les entrées et les sorties avec le Rwanda, accusé par l'Etat congolais de soutenir les rebelles du M23.

Le leader du parti Nouvel Élan l'a dit ce mardi 14 juin 2022 dans le cadre d'une série d'échanges qu'il a initiés depuis peu avec les différents chefs coutumiers afin d'inclure leurs propositions dans la partie foncière de son projet de société pour la tutrisation des terres au profit des communautés locales à travers leurs autorités locales. 

"Nous pouvons aligner 50.000 (hommes, ndlr) troupes entre ces frontières qui nous séparent de l'Ouganda et du Rwanda. Avec le Rwanda, avec 60 ou 70 km² on fait un mur et c'est terminé. La distance de cette frontière c'est plus ou moins 217 km² Congo-Kinshasa et  Rwanda. Le reste de l'espace ce sont les eaux, les lacs et les montagnes. Mais la partie fragile ou poreuse c'est 60 km et nous pouvons faire un mur de 60 km et l'Ouganda on verra à long terme", a-t-il dit.

Pour lui, les causes véritables de cette insécurité dans l'est de la République sont principalement les terres.

"Le Rwanda en instrumentalisant le M23, veut dépeupler nos terres de l'est pour les repeupler avec des populations extérieures qui ont des problèmes réels de terre", a-t-il ajouté. 

Et de poursuivre : "Au Rwanda, ils sont 500 habitants au km². Dans 20 ans, ils seront 1.000 au km². Nous nous disons pour mettre fin à cette situation d'abord, il faut avoir une bonne défense et nous pensons qu'avec 1 milliard USD grâce aux performances actuelles de l'Etat en ce qui concerne les recettes fiscales, on peut consacrer 1 milliard de dollars pour notre défense".

Rappelons que l'Etat congolais multiplie des dénonciations contre le soutien du regime rwandais aux rebelles du M23 qui menacent l'intégrité de la RDC. 

Notons que l'ONU par l'entremise de son porte-parole Stephane Dujjaric a récemment condamné l’utilisation de groupes armés "agissant par procuration" pour semer l'insécurité dans l'est de la République démocratique du Congo.

Moïse Dianyishayi



Cela fait une année jour pour jour depuis la disparition de l’artiste comédienne congolaise Jacquie Shako Diala Anahengo, plus connue sous le nom de scène Maman Shako. Elle s'est éteinte le 15 juin 2021 à l’hôpital HJ de Kinshasa où elle suivait des soins grâce à l’assurance santé fournie à certains artistes par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi.

Née en 1958, à Lodja, dans l’actuelle province du Sankuru, Maman Shako est devenue une icône de la culture congolaise dans le secteur du théâtre populaire. Elle avait évolué dans plusieurs groupes dont Mwangaza de Muyuyu wa Muyuyu en 1972, Groupe Mangobo en 1985, Groupe Nzoyi et Ecurie Maloba en 1986, Groupe Sans Soucis d'Afrique à partir de 1991.

Humilité, incarnation parfaite des rôles, Maman Shako reste une figure incontournable du théâtre en RDC. La ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Katungu, avait même promis de l’honorer avec la mise en place d’un prix “Flanelles de Shako” qui devrait être attribué aux artistes féminins du théâtre populaire tous les deux ans.

La ministre avait également annoncé la naissance des biennales du théâtre populaire féminin à travers le pays. Une épitaphe à l’effigie de la comédienne a été déposée, lors des obsèques, à la place des artistes au Rond-point Victoire, où se trouve déjà gravés plein d’autres noms d’artistes.

Sur la plaque posée par l’artiste comédien Masumu Debrindet, le visage de Maman Shako, son nom et son temps de vie qui est allé de 1958 à 2021. Une manière d’immortaliser cette figure emblématique du théâtre populaire congolais, enterrée juste après au cimetière Nécropole entre terre et ciel, à l’issue de longues discussions entre les familles biologique et artistique.

Plusieurs artistes comédiens présents sur le lieu avaient exprimé leurs regrets pour la perte d’une icône de culture. De nombreuses autres réactions, hommages, témoignages ont fusé de partout, notamment dans les réseaux sociaux où l’humoriste congolais Ronsia Kukielukila, lui rendait hommage avec des larmes aux yeux.

Emmanuel Kuzamba



Me Sylvain Lumu Mbaya, directeur de l’Institut Alternatives citoyennes pour la gouvernance démocratique, a été nommé par Félix Tshisekedi comme membre de la Cour Constitutionnelle. Avocat au barreau de Kinshasa/Matete, ce proche de Christophe Mboso est un ancien candidat à la la présidence de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Il cumule une expérience de plus de 10 ans dans l’assistance électorale, observation nationale et internationale des élections, dans le domaine du contentieux de droit public (contentieux électoral, droits de l’Homme, libertés publiques, administratif et constitutionnel). Il est également expert dans le domaine d’audit des fichiers électoraux en Afrique (Cameroun, Sénégal, RDC) et dans l’évaluation des besoins électoraux dans les Etats francophones.

Il a aussi avocat membre de l’Equipe de défense de la République près la Cour internationale de Justice de La Haye dans l’Affaire des activités armées sur le territoire du Congo (2ème phase - Réparations), RDC c/ Ouganda. Il preste aussi comme Chef des Travaux au Département de droit international public & relations internationales de la Faculté de droit/Université de Kinshasa.

Deux autres personnes ont été également nommées par Félix Tshisekedi comme nouveaux membres de la Cour constitutionnelle. Il s’agit de Dieudonné Mandza Bondia et Christian Yuma Bahati. Ce dernier est un ancien président du tribunal de grande instance de Goma.

 actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

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