Le vice-premier ministre, ministre des Transports et voies de communication, Jean-Pierre Bemba a, sur instruction du chef de l'État, accueilli Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jassim Al Thani, membre éminent de la famille royale du Qatar, à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa, ce mardi 2 septembre 2025.

Le séjour à Kinshasa du dirigeant de la société d’investissement qatarie Al Mansour Holding, qui y conduit une importante délégation, se justifie par le souci de renforcer des relations bilatérales entre la RDC et l’État du Qatar, rapporte la cellule de communication de Jean-Pierre Bemba.

Il est question, indique la même source, d'approfondir les discussions autour des projets d’investissements stratégiques dans plusieurs secteurs clés du développement national, notamment les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, les mines, l’éducation, la santé et les nouvelles technologies.

Junior Ika



Dans une tribune publiée ce mardi 2 septembre 2025, Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, dénonce les accusations portées contre lui à la Haute Cour militaire.

Pour l'autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC), ces accusations de trahison à son encontre ne servent qu'à détourner l'attention des nombreux cas « de corruption, de mauvaise gouvernance et de tribalisme ainsi que de népotisme en RDC ».

Il estime que son procès n'a rien à voir avec la justice. Selon lui, il tente de réduire l'opposition au silence et d'écarter un acteur politique majeur de la scène nationale, afin de permettre au régime de régner sans partage et indéfiniment.

« Les fausses accusations de trahison à mon encontre ne servent qu'à détourner l'attention des nombreux cas de corruption, de mauvaise gouvernance, de tribalisme et de népotisme qui gangrènent son propre entourage. Le peuple congolais connaît la vérité : sa famille et ses alliés politiques sont profondément impliqués dans le pillage des provinces riches en minerais du Katanga, siphonnant les ressources publiques tandis que les citoyens ordinaires continuent de vivre dans une pauvreté abjecte. Nul ne peut parler de justice en présidant à un vol systémique au cœur même de son régime. Ce procès n'a rien à voir avec la justice : il s'agit de réduire l'opposition au silence et de tenter d'écarter un acteur politique majeur de la scène nationale, afin de permettre au régime de régner sans partage et indéfiniment, comme en témoigne sa récente tentative de modifier la Constitution à cette fin », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Au cours des quatre dernières années, près de soixante officiers supérieurs de l'armée et de la police ont été arrêtés et détenus sans procès. Certains sont morts en prison à la suite de tortures et du refus de leur accorder des soins médicaux vitaux. Alors que ce procès se déroule, le régime s'est même retourné contre des officiers et des généraux considérés comme proches. Ces hommes, qui ont consacré leur vie à la défense de la Nation, sont désormais étiquetés comme conspirateurs ».

Dans les colonnes de la même tribune, Joseph Kabila indique qu'aucune réconciliation « véritable n'est possible tant que les violations des droits humains, les poursuites politiques et la persécution de la société civile et des leaders de l'opposition persistent. Deuxièmement, si ces politiques mal avisées se poursuivent, les conséquences dramatiques qui en découleront pour la Nation et la région seront de la seule responsabilité du régime en place ».

Le sénateur à vie est notamment accusé de trahison, de participation à un mouvement insurrectionnel, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de charges liées à son soutien présumé à la coalition rebelle AFC/M23.

Raphaël Kwazi



Le secrétaire général du parti de Jean-Marc Kabund, Alliance pour le changement, Belly Mutono, a confirmé ce mardi 2 septembre 2025, la participation de son président à la conférence internationale organisée par la fondation de l’ancien chef d’État sud-africain, Thabo Mbeki.

Selon lui, cette présence se veut avant tout une contribution à la recherche de la paix en République démocratique du Congo. Alors que le gouvernement congolais a décliné l’invitation, accusant notamment l'initiateur de « défendre » les agresseurs de la RDC dans la partie Est, le parti de Kabund estime, au contraire, que la conférence représente une opportunité de clarification.

« Si c’est vrai que Thabo Mbeki défend les agresseurs ou est réellement proche ou encore soutient Joseph Kabila, notre participation sera une occasion d’en savoir un peu plus et de lui poser la question pour comprendre le pourquoi de ce rapprochement dont vous parlez », a déclaré Belly Mutono au micro de 7SUR7.CD. 

Le secrétaire général a par ailleurs rappelé que ce type de rencontres « n’est pas inédit » et qu’elles rassemblent régulièrement « plusieurs sensibilités politiques, pas seulement l’opposition congolaise ». La délégation de Kabund entend ainsi « faire entendre sa voix » sur les enjeux démocratiques et de gouvernance qui préoccupent l’Afrique.

Organisée par la Thabo Mbeki Foundation, la deuxième édition du Dialogue annuel paix et sécurité s’ouvre ce mercredi. Elle réunit décideurs africains, universitaires et acteurs de la société civile pour approfondir les réflexions lancées en 2024 autour des défis sécuritaires, de la gouvernance et des réponses africaines aux crises qui secouent le continent.

MD



La Cour de cassation a condamné mardi l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba à trois ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics.

Le dossier portait sur 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani. Outre la peine principale, la haute juridiction a prononcé à son encontre une interdiction de cinq ans d’accéder à toute fonction publique.

La juridiction a également décidé de lui retirer pendant cinq ans ses droits civiques, notamment le droit de vote et d’éligibilité, tout en lui interdisant l’accès aux fonctions publiques. La Cour a, par ailleurs, privé Mutamba de toute possibilité de libération conditionnelle ou de réhabilitation et l’a contraint à restituer la somme de 19 millions de dollars.

Cette décision marque un tournant pour l’ancien membre du gouvernement, qui se retrouve désormais exclu du champ politique et institutionnel pour plusieurs années.

Le ministère public avait requis dix ans de travaux forcés, ainsi que l’interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques, la privation du droit de vote et d’éligibilité pour une période à déterminer après l’exécution de la peine.

L’annonce du verdict est intervenue dans un climat tendu. Dans la nuit de lundi à mardi, vers trois heures du matin, la police a dispersé les partisans de M. Mutamba qui s’étaient rassemblés devant sa résidence à Kinshasa pour manifester leur soutien. L’ancien ministre a ensuite été placé sous mandat de dépôt.

«En vue d’assurer la comparution du prévenu à ladite audience. Par application de l’article 68 du code de procédure pénale, ordonnons que le nommé Constant Mutamba Tungunda sera arrêté et placé en dépôt en résidence surveillée à son domicile sis au quartier des Anciens Combattants, n°J 25, Commune de Ngaliema, ville de Kinshasa, ou à un tout autre lieu à déterminer», a-t-on lu, dans le mandat de dépôt signé par Firmin Nvonde, procureur général près la Cour de Cassation.

Selon cette même source, il a été également ordonné au commandant provincial de la Police nationale congolaise de la ville de Kinshasa, d’exécuter le présent mandat, et tous agents de la force publique d’y prêter main-forte s’il échet.

Cette mise en résidence surveillée est consécutive à sa comparution à l’audience pénale de la Cour de cassation du 2 septembre du fait que ledit prévenu se trouve en liberté

ACP/CC/Clément Muamba et Prosper Buhuru 



Alors que le titre « Zala » d’Héritier Wata en collaboration avec Lobeso Tigre continue de faire sensation sur la toile, certains artistes congolais semblent ne pas encore être au courant de ce succès.

Interrogé récemment, Soleil Wanga a surpris en avouant qu’il n’avait jamais entendu parler de ce morceau :

« Non, c’est quoi ? Je n’ai pas encore écouté la chanson», a-t-il lancé, affichant une totale méconnaissance face à ce hit en pleine ascension.

Une réaction qui rappelle celle de Ferre Gola, lequel avait lui aussi déclaré ne pas connaître cette chanson. Une double coïncidence qui fait jaser dans le milieu musical congolais, certains y voyant un désintérêt volontaire, d’autres une réelle ignorance.

Quoi qu’il en soit, malgré ces déclarations inattendues, « Zala » poursuit sa percée sur les plateformes numériques et continue d’accroître la visibilité d’Héritier Wata et Lobeso Tigre.

Ordi Mande



Né le 26 novembre 1936, Paul Malembe Tamandiak s’est imposé comme l’un des fondateurs de l’enseignement du journalisme en République démocratique du Congo. Professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa, il a marqué plusieurs générations d’étudiants par son exigence et son engagement en faveur d’une information conçue comme un instrument de citoyenneté.

Issu d’un milieu modeste, il effectue ses études primaires et secondaires dans sa région natale avant d’intégrer, dans les années 1950, l’école d’assistants médicaux du Bandundu. Cinq années de formation, auxquelles s’ajoute une année préparatoire, lui permettent d’obtenir un diplôme en 1959. Destiné à une carrière médicale, il renonce pourtant à cette orientation. Le journalisme, qu’il avait commencé à pratiquer dès la fin des années 1950, l’attire davantage.

Envoyé en France pour poursuivre la médecine, il se heurte aux équivalences complexes entre diplômes coloniaux belges et formations françaises. Refusant de reprendre un cycle complet, il choisit de s’inscrire à l’Université catholique de Louvain. Il y obtient une maîtrise en journalisme, une licence en ethnologie – aujourd’hui anthropologie sociale et culturelle – ainsi qu’une spécialisation en sciences politiques et sociales, option relations internationales. Il poursuit ensuite un doctorat en sociologie à la Sorbonne, convaincu que la carrière académique lui permettrait de conjuguer l’ensemble de ses compétences.

Son arrivée en Europe, à la veille de l’indépendance congolaise, le place aux portes de l’histoire. Installé en France en septembre 1960, il assiste en observateur à la table ronde de Bruxelles. Refusé à l’entrée, comme d’autres jeunes intellectuels congolais dont Joseph-Désiré Mobutu, il suit de près les négociations qui scellent l’accession du pays à l’indépendance. C’est également en Europe qu’il s’engage dans des associations étudiantes et intellectuelles africaines, telles que la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, les mouvements catholiques africains et le Congrès pour la liberté de la culture. Ces expériences renforcent sa conviction que l’indépendance ne peut être réduite à une rupture politique, mais doit aussi s’accompagner d’une émancipation culturelle et intellectuelle.

En 1965, il est recruté comme assistant à l’Université de Louvain, devenant l’un des premiers Congolais à occuper une telle fonction dans l’enseignement supérieur belge. Sollicité par le gouvernement congolais, il rentre au pays pour contribuer à la modernisation du secteur médiatique. À la fin des années 1960, il participe à l’installation de la télévision congolaise et devient, en 1966, le premier rédacteur en chef du journal télévisé. Il démissionne cependant quelques mois plus tard, refusant de transformer l’information en outil de propagande politique.

Son rôle le plus décisif intervient en 1973, lorsqu’il fonde l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTI, aujourd’hui UNISIC). Inspiré de son expérience européenne, il y impose une logique de qualité : promotions réduites, sélection rigoureuse et forte dimension pratique. « Il fallait former peu de gens, mais de très haut niveau », expliquait-il. L’institut devient rapidement une référence en Afrique centrale, attirant des étudiants venus de plusieurs pays voisins.

L’ISTI offre également une spécialisation rare à l’époque : journalisme politique, international, économique, ou encore formation pratique avec des professionnels congolais associés à l’enseignement. Cette approche intégrée contribue à faire de l’institut « la plus grande école de journalisme en Afrique centrale » selon ses pairs.

Professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa, Malembe Tamandiak s’impose comme l’un des pionniers de l’enseignement de la communication en RDC. Son engagement dépasse cependant le cadre académique. En 1971, il est arrêté et détenu durant six mois, accusé par les services de sécurité d’inspirer les mouvements étudiants de Lovanium.

Dans ses analyses, il adopte un regard critique sur l’indépendance congolaise, estimant que le pays n’avait pas été préparé à assumer cette rupture. Pour lui, les élites de l’époque, issues pour l’essentiel de l’administration coloniale, n’avaient ni l’expérience démocratique ni la formation culturelle suffisante pour transformer l’indépendance politique en véritable autonomie économique et sociale.

Malembe Tamandiak a toujours défendu une conception exigeante du rôle des médias. À ses yeux, ils constituent des interfaces entre gouvernants et gouvernés, des outils de formation de la conscience nationale et des instruments indispensables au processus démocratique. Mais il soulignait aussi les limites d’un journalisme pratiqué dans un contexte de précarité économique, où la dépendance aux financements extérieurs fragilise l’indépendance éditoriale.

À travers ses étudiants, devenus journalistes, responsables publics ou cadres d’entreprise, le professeur a laissé une empreinte durable. « La carrière la plus noble, c’est l’éducation, parce que c’est elle qui permet le développement du pays », affirmait-il.

actualite.cd/CC



L’opposant congolais Martin Fayulu a adressé lundi une lettre à la Fondation Thabo Mbeki pour lui demander de soutenir prioritairement le dialogue national inclusif actuellement en gestation en RDC.

Dans sa réponse à l’invitation de la fondation sud-africaine à participer au Deuxième Dialogue Annuel sur la Paix et la Sécurité en Afrique, prévu du 3 au 6 septembre à Gauteng, Fayulu salue l’initiative visant à examiner les défis sécuritaires du continent et souligne l’importance de la situation en RDC.

Mais il exprime sa réserve sur le manque d’informations disponibles à seulement deux jours de la rencontre, concernant la liste des participants, les thématiques, l’agenda des panels et les dispositions protocolaires.

Martin Fayulu rappelle par ailleurs qu’un processus de dialogue national inclusif est déjà en cours, piloté par les autorités religieuses congolaises et soutenu par une majorité de la population. Il cite également le rôle du président togolais Faure Gnassingbé, désigné par l’Union africaine comme facilitateur de ce processus, avec l’appui de quatre anciens chefs d’État africains.

L’opposant encourage la Fondation Thabo Mbeki à accorder la priorité au dialogue de Kinshasa, en soutenant la participation de tous les acteurs nationaux, afin de favoriser une résolution pacifique et durable des crises profondes qui affectent le pays.

Fayulu précise qu’il ne se rendra donc pas à la rencontre prévue en Afrique du Sud, estimant que la priorité doit être donnée au processus inclusif interne en RDC.

Dans sa lettre, il souligne que ce soutien serait pertinent et légitime, et qu’il pourrait avoir un impact réel pour la paix durable en RDC.

actualite.cd/CC



Ce lundi 1er septembre marque la rentrée scolaire 2025-2026 en République démocratique du Congo, avec plus de 29 millions d'élèves, y compris dans les zones sous occupation, qui ont repris les cours.

Cette année est placée sous le signe de la continuité des réformes majeures :

  • Gratuité de l'enseignement primaire,
  • Renforcement de la qualité éducative,
  • Promotion de l'égalité des chances,
  • Intégration des technologies pour un apprentissage inclusif.

La rentrée a été lancée à Moanda, dans le Kongo-Central, par la ministre d'État Raïssa Malu, qui a insisté sur la formation de citoyen·ne·s responsables à travers les clubs scolaires et le Serment du citoyen.

« Cette rentrée scolaire est une étape cruciale dans la transformation de notre système éducatif… La crise sécuritaire dans l'Est a perturbé l'éducation de milliers d'enfants, mais elle n'a pas entamé la détermination du gouvernement ni la résilience de notre système éducatif »,  a déclaré la ministre.

Des mesures d'urgence comme les salles temporaires et l'enseignement à distance ont été mises en place pour garantir la continuité de l'éducation, même dans les zones les plus touchées. Les programmes seront également modernisés pour intégrer les compétences du XXIe siècle, notamment l'histoire, les langues et les compétences transversales.

radiookapi.net/CC

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles