Les travailleurs des maisons de commerce des Chinois, Libanais et Indo-Pakistanais à Kinshasa, ont repris le travail jeudi dernier après la descente de l'équipe de l'hôtel de ville qui a pris en main propre le mémo reprenant leurs quatre revendications, dont l'actualisation du salaire au taux du jour. 

À la tête d'une délégation du gouvernement provincial mercredi dernier au grand marché de Kinshasa, Jésus Noël Sheke, ministre du plan, budget, emploi et tourisme, annonce la mise en place, par le gouverneur de la ville d'un cadre de concertation permanente tripartite gouvernement provincial – Banc syndical – Banc employeurs devant « statuer et prévenir d'éventuels problèmes, pour suivre des résolutions arrêtées et ce, pour proposer des solutions durables », lit-on dans un communiqué ce vendredi 13 septembre 2024, consulté par ACTUALITÉ.CD.

Et, faisant suite à la grève de trois jours, entamée lundi 2 septembre dernier, le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba tiendra une réunion ce lundi 16 septembre à l'hôtel de ville, avec tous les responsables des sociétés privées de placement œuvrant à Kinshasa, les responsables des sociétés de la Sous-traitance œuvrant à Kinshasa, les responsables de la FEC, COPEMECO et FENAPEC, les responsables des établissements et sociétés évoluant dans le secteur du commerce ainsi qu'avec tous les membres de l'intersyndical des Travailleurs dans le Secteur du Commerce. 

À part la question de l'actualisation du salaire au taux du jour, ces travailleurs exigent également la suppression de la sous-traitance, le respect des heures de travail, l'augmentation de leur salaire et la paie des heures supplémentaires.  Lors de leur manifestation en début de semaine, ces employés avaient contraint tous les magasins ouverts à fermer jusqu'à ce que leurs revendications trouvent des réponses. Ce mouvement, disent-ils, sera réactivé si jamais des solutions ne suivent pas.

Samyr LUKOMBO



Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu, ce vendredi 13 septembre 2024, son jugement dans l’affaire du coup d’État manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe.

37 prévenus ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme. Parmi eux figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L'expert militaire Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. Certains des condamnés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d'armes de guerre.

Une dizaine de personnes, 13 au total, ont été acquittées, les faits d'association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme n'ayant pas été prouvés. Parmi elles, on retrouve les prévenus dits de "l’hôtel Chez Momo", notamment la propriétaire de l’établissement, Mata Maguy, son mari Ephraïm Mugangu, ainsi que leurs employés, Judith Mukela Mukubu et Mbayo Adolphe. Figurent également parmi les acquittés les convoyeurs et chauffeurs des bus ayant transporté les prévenus, le gérant Faustin Egwake, ainsi que la nettoyeuse du Palais de la Nation, Mbemba Ndona Mado.

Quant au prévenu Tikimo, il a bénéficié de circonstances atténuantes et a été déclaré non coupable.

Dans leurs plaidoiries, plusieurs des prévenus ont affirmé avoir été contraints de participer aux attaques, un argument qui n’a pas convaincu le tribunal. Ce dernier a relevé que ces prévenus n'avaient pas cherché à se retirer lorsque Christian Malanga avait été éloigné et qu’ils avaient été vus armés, célébrant la victoire du New Zaïre ou encore scandant des slogans tels que "Ingeta".

actualite.cd/CC



Nathalie Kayembe, épouse de Jean-Jacques Wondo, l'expert militaire belgo-congolais emprisonné, a exprimé publiquement sa profonde inquiétude pour la santé de son mari, détenu depuis plus d’un mois et demi à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Lors d’un témoignage bouleversant, elle a supplié le président de la République d'intervenir, évoquant la détérioration rapide de l’état de santé de son époux, qui nécessite des soins médicaux urgents.

« Je vous implore, Monsieur le Président, la santé de mon mari se dégrade chaque jour. Il a perdu 15 kilos. Il a besoin de soins et d’un régime strict après une opération chirurgicale. Nous sommes sans nouvelles directes de lui, nous ne savons même pas s'il est encore en vie », a déclaré Nathalie Kayembe, les larmes aux yeux. « Il est innocent. Il n’a rien fait de ce dont on l’accuse. Laissez-le sortir pour qu’il puisse se faire soigner », a-t-elle ajouté.

Jean-Jacques Wondo est accusé, aux côtés d’autres prévenus, de tentative de coup d'État, d'association de malfaiteurs, d’attentat et de financement du terrorisme, dans le cadre de l'attaque de la résidence de l’ancien directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe. L’affaire, jugée devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, a suscité une large attention médiatique, et la peine de mort a été requise contre plusieurs des accusés.

Le fils de Jean-Jacques Wondo a également pris la parole, ajoutant à la détresse de la famille. « Mon père a toujours servi le Congo avec intégrité. Il s’est toujours battu pour un avenir meilleur pour notre pays. Ce dont on l'accuse est faux, c’est un mensonge », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de lui. Nous avons besoin qu'il revienne en bonne santé ».

La défense de Jean-Jacques Wondo a rejeté en bloc les accusations portées contre leur client. Les avocats de M. Wondo ont souligné que l’accusation se basait sur des preuves insuffisantes, notamment des photos de leur client en uniforme militaire publiées dans ses ouvrages. Ils ont également remis en question la validité des rapports d’experts utilisés par le ministère public, soulignant que ceux-ci ne contiennent ni le serment ni la signature, deux éléments essentiels pour leur validation légale.

Le ministère public accuse Jean-Jacques Wondo d’avoir joué un rôle central dans la préparation de l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe, mais les avocats de la défense affirment qu’il n’existe aucun lien concret entre M. Wondo et les autres co-prévenus. Ils contestent également le rapport d’enquête concernant le véhicule de Wondo, affirmant que l’accusation n’a pas été en mesure de prouver que sa voiture avait servi lors de l’attaque.

actualite.cd/CC



Kinshasa accueille un spectacle dénommé Kin la Rumba - Kin la Sape, ce vendredi 13 septembre, à l’espace culturel Ndaku ya la vie est belle, situé à Matonge dans la commune de Kalamu. Sous la direction artistique de l’artiste comédien S. Konde, cette performance s'inspire du recueil "Ngalaka, la Belgicaine : la vie n’est pas une poésie tranquille" d'Élodie Ngalaka.

Cet ouvrage publié aux éditions du Net, présente une recette, en 151 pages, divisée en huit chapitres. L’auteure met en scène dans les différentes pages, l’état d’âme d’une femme qui effectue éperdument ses voyages dans deux pays qui ont une histoire liée par la colonisation et la culture. Il s’agit de la Belgique et la RD Congo. Élodie Ngalaka qui incarne son propre personnage exprime transversalement à l’écrit les sentiments de son histoire au passé, au présent et se projette vers la postérité.

« Tout mon ouvrage prouve que je suis une kinoise et mes textes reflètent ce que j’ai vécu à Kin en tant que kinoise et ce que j’ai vécu en Belgique en étant belgicaine. Dans ces textes, les lecteurs retrouvent non seulement Kinshasa, mais aussi et surtout un peu d’eux-mêmes », s’exprime Élodie Ngalaka, l’auteure de l’ouvrage.

S. Konde explique vouloir dire la rumba à travers la Sape, démontrant leur lien indissociable. Il dit sentir une impulsion de la capitale congolaise à travers le livre d’Elodie Ngalaka, qui décrit presque à la perfection les réalités kinoises.

« On avait mis en place un projet sur “comment lire dans la rue”, après je suis tombé sur les textes d’Élodie Ngalaka, auteure d’un recueil de poèmes explorant la beauté de Kinshasa. En lisant son ouvrage, je me suis dit de l’adapter à mon projet et pourquoi ne pas monter un spectacle pour faire raisonner tout ce qui peut identifier le kinois », indique-t-il.

Dans "Kin la Rumba - Kin la Sape", S. Konde met en lumière le lien indissociable entre la rumba et la sape, deux emblèmes culturels de Kinshasa. « La rumba et la sape sont l’âme du Congo, et S. Konde a su révéler la musicalité cachée dans mes textes », déclare Élodie Ngalaka, écrivaine et déclameuse. Le spectacle dépasse la simple célébration musicale et vestimentaire pour aborder des faits de société et d’histoire, offrant une réflexion sur la vie kinoise.

Élodie Ngalaka, une voix entre deux mondes

Mme Ngalaka est une écrivaine engagée, dont les œuvres explorent la complexité de l'identité biculturelle. Son recueil "La Belgicaine" reflète ses expériences entre la Belgique et le Congo, offrant une introspection sur la nostalgie, l'amour, et les défis d'une vie partagée entre deux mondes.

Ecrivaine et performeuse, Élodie Ngalaka, exprime, dans ses œuvres une dualité culturelle. Née à Kinshasa d’un père métis néerlandais et d’une mère congolaise, elle s’installe très jeune en Belgique, pays qui deviendra sa terre d’adoption. Son recueil "La Belgicaine" est un voyage littéraire entre la Belgique et le Congo, où elle mêle souvenirs et réalités, exprimant son identité biculturelle avec profondeur et émotion.

Au-delà de ses écrits, Ngalaka s’investit activement dans la promotion de la littérature congolaise et africaine. Co-fondatrice du collectif littéraire Bookutani et du Prix Emilie-Flore Faignond, elle œuvre pour soutenir les jeunes écrivains de la diaspora congolaise. « Je puise dans ma passion des mots la force de vivre loin de mon pays natal », confie-t-elle, déterminée à partager son amour des lettres et à apporter une forme de bonheur par ses écrits.

Par son travail, Élodie Ngalaka offre une fenêtre sur l’âme de la capitale congolaise, tout en transcendant les frontières grâce à sa plume poétique et engagée. Par son écriture et son engagement, Élodie Ngalaka contribue à la valorisation de la culture congolaise. Elle incarne une voix moderne et authentique, capable de toucher des publics variés tout en rendant hommage à ses racines.

Le spectacle "Kin la Rumba - Kin la Sape" est bien plus qu'une représentation artistique ; c'est une célébration de l'identité congolaise et de la richesse culturelle de Kinshasa. La rumba et la sape sont des symboles forts de l'identité congolaise. La rumba, avec ses rythmes entraînants, est une musique de résistance et de joie, tandis que la sape est un art de vivre pour les Congolais, une manière d’affirmer leur élégance et leur créativité. 

James Mutuba



Un élève est mort poignardé par son camarade de classe, mercredi à l’Ecole Madame de Sévigné à Limete (Kinshasa). Les faits ont suscité l’émoi dans l’opinion. Selon des témoignages, le présumé meurtrier a cherché à se venger des moqueries dont il était victime de la part de ses camarades à la suite de la couleur de sa peau.  

Il est 12h ce mercredi 11 septembre. C’est la sortie des classes à l’Ecole Madame de Sevigné.

Sans motif apparent, le jeune Ali, 14 ans révolus, se jette sur Ryan, 12 ans, le poignarde mortellement de deux coups de bistouri à la poitrine et au dos. Ryan s’écroule.

Antoinette, la grand-mère de Ryan, relate les faits tels qu’elle les a entendus du préfet de cette école :

« Nous avons échangé avec le directeur. Il nous a dit qu’il était dehors lorsque cet évènement s’est passé. Quand il est venu, il a vu Rayan en train de pleuré :  ‘Je suis blessé’. Il a été poignardé au dos et sur la poitrine par Ali. Celui-ci a dit : ‘ Vous blaguez trop avec moi. Celui qui osera aujourd’hui mourra’ ».

Un autre élève, qui a voulu stopper Ali, « a été aussi poignardé. Et au moment où je vous parle, il est à l’hôpital de Saint Joseph », poursuit la grand-mère.

Malgré ce drame, l’Ecole a poursuivi ses activités un jour après. Ce qui révolte l’oncle de Ryan :

« L’école est ouverte et on se dit ce quel message qu’il passe. Ça, c’est vraiment dénigrer et minimiser l’acte qui est posé. Quel message il passe à d’autres élèves ? Donc, il a poignardé Ryan et son ami. L’autre enfant est sérieusement malade. Même les enseignants, vraiment ne sont-ils pas parents ? »

Le procès du meurtrier présumé de Ryan s’ouvre ce vendredi au tribunal pour enfants de Limete. Pendant ce temps, un autre élève, victime de cette attaque, est aux urgences à l’hôpital Saint Joseph.

radiookapi.net/CC



Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux fait actuellement réagir en République Démocratique du Congo. On y voit un détenu de la prison centrale de Makala témoigner qu’il a été écroué pour une infraction mineure il y a déjà deux ans.

Selon ses dires, cet homme aurait simplement perdu la batterie du véhicule d’un magistrat. Pourtant, il croupit toujours en prison alors que le procès n’a pas encore eu lieu. Plus préocuppant, le ministère public a requis à son encontre une peine de 7 années de prison.

Cette affaire, qui soulève l’indignation, jette une lumière crue sur les dysfonctionnements de la justice congolaise. Les délais de procédure peuvent y être très longs et les peines souvent disproportionnées par rapport aux faits reprochés.
 
A travers le témoignage poignant de ce détenu incarcéré depuis deux ans pour un simple vol de batterie, c’est tout le système judiciaire congolais et les souffrances endurées par les justiciables qui sont dénoncés. L’émotion suscitée sur les réseaux appelle les autorités à agir.
 
Ordi Mande


Le parachèvement des réformes au sein de l'appareil judiciaire de la RDC a figuré parmi les orientations données par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, lors de la première réunion interinstitutionnelle qu'il a présidée jeudi 12 septembre, à la Cité de l'Union africaine.

A en croire, Vital Kamerhe, rapporteur de circonstance, le Chef de l'État a énuméré notamment les conflits, dans le domaine foncier, essentiellement le processus pour l'acquisition des terres, la protection des titres de propriété ainsi que toutes les exécutions faites au niveau des entreprises publiques et privées.

Sur le plan économique, a rajouté Vital Kamerhe, le Chef de l’État a réitéré sa «détermination de voir notre économie décoller, notamment grâce à la baisse du taux directeur de la Banque centrale du Congo (BCC)». 

Concernant le secteur de l'Éducation, le Président Tshisekedi a insisté pour que «la gratuité de l'enseignement de base soit totalement parachevée», a rapporté le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à l'issue de la réunion inter institutionnelle, jeudi, à Kinshasa.

Grevisse Tekilazaya 



Monseigneur Donatien Nshole a effectué une descente sur terrain, pour palper du doigt la situation d'une école des frères chrétiens catholiques, à Kinshasa, qui continue à être dans le viseur de ses spoliateurs, malgré les décisions et arrêts de justice.

Le prélat catholique a dénoncé, sur le champs, ce qu'il qualifie de barbarie érigée comme mode de gestion. Face à cette situation, Monseigneur Donatien Nshole a réaffirmé tout son soutien au ministre de la Justice, Constant Mutamba, pour la dynamique qu'il est en train de mettre en place dans la politique judiciaire du pays.

"Je déplore tout ceux qui veulent le décourager et décourager son travail. Dans la mesure où ce ministre continuera à travailler dans le respect des procédures, pour faire respecter le droit, je crois que c'est ce qu'il faut pour ce pays", a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : "Nous sommes dans la capitale. Et le plus grave est que nous sommes allés en Justice. Le Tribunal de Grande instance a décidé de suspendre les travaux avant de dire le droit. Nous sommes allés à la Cour d'appel, la Cour d'appel a confirmé la décision. Mais quelqu'un ou une coterie des gens se croient au-dessus de la loi et obtiennent, je ne sais pas de quelle façon, des agents de l'ordre officiel pour intimider ".

Visiblement choqué par ses observations et certains comportements sur terrain, Monseigneur Donation Nshole a dénoncé tous ceux qui travaillent à l'encontre de l'état de droit tant prôné par le Président de la République. "Le pouvoir n'est pas éternel", a-t-il lâché.

Il a, par ailleurs, fait observer que même si l'école appartenait à l'État, puisque le sol et le sous-sol appartiennent à l'État, il y a des procédures à suivre. 

A noter que le vice-ministre de l'Éducation nationale était également présent sur le lieu.

Fadi Lendo 

A Propos

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Ali Kalonga

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