La 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies a pris des allures de duel diplomatique, ce mercredi 24 septembre 2025, à New York. D’un côté, Donald Trump, sûr de lui, s’est présenté comme l’homme providentiel ayant "mis fin à sept guerres", affirmant que le différend entre Kigali et Kinshasa était déjà classé, grâce à "l’Accord de Washington" signé en juin dernier. De l’autre, Félix Tshisekedi, visiblement peu impressionné, a rappelé que les discours triomphants ne suffisent pas à éteindre les armes.
Le Président congolais a reconnu l’implication des États-Unis dans les pourparlers, mais il a aussitôt souligné l’écart entre la diplomatie et la réalité. "L’Accord de paix signé en juin n’a pas fait taire les armes dans l’Est", a-t-il insisté devant l’Assemblée. Son intervention a eu l’effet d’une douche froide, pointant le contraste entre les promesses de paix et le quotidien sanglant des populations de l’Est de la RDC, encore soumises aux violences des rebelles du M23-AFC soutenus par le Rwanda.
Contexte
En 2025, l’ONU fête ses 80 ans, sous le thème « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».
Le président Congolais Félix Tshisekedi est non seulement invité à prononcer un discours, mais il est aussi élu vice‑président de cette session de l’Assemblée générale, ce qui lui donne un rôle protocolaire (suppléer le président de séance, présider des commissions, etc.).
Dans son discours, il met en avant plusieurs préoccupations nationales et mondiales, et formule des demandes à la communauté internationale.
Ce qu’il a dit (extraits et idées clés)
Voici les principales idées et messages de son discours, expliqués simplement :
Thème Message de Tshisekedi Pourquoi c’est important
Reconnaissance du « Génocost »
Il demande que la communauté internationale reconnaisse ce qu’il appelle le « Génocost » — les atrocités, crimes, pertes subies par le peuple congolais sur plusieurs décennies dans les conflits.
Parce que pour lui, reconnaître ces crimes, c’est reconnaître la souffrance des victimes, donner droit à la vérité, à la justice, et à la réparation.
Situation dans l’Est de la RDC & sécurité
Il parle des groupes armés, notamment du M23, et accuse certains pays voisins de soutenir ces groupes. Il demande que la communauté mondiale intervienne, impose des sanctions, ou exerce des pressions pour un retrait.
La stabilité dans l’Est de la RDC est un enjeu majeur pour la paix, pour le bien-être des populations, pour la souveraineté du pays.
Développement, ressources et transition énergétique
Il présente la RDC comme un pays riche en ressources (minerais, terres, forêts) pouvant jouer un rôle central dans les enjeux énergétiques mondiaux. Il appelle à l’investissement international, à des partenariats équitables, et à des pratiques responsables dans l’exploitation des ressources. Le Congo peut contribuer au monde — mais pour cela, il veut que ce soit fait dans la justice, sans pillage, et qu’il y ait des retombées pour les populations locales.
Rôle du multilatéralisme & coopération mondiale
Il insiste sur l’importance de travailler ensemble (les pays, les institutions internationales) pour résoudre les grands problèmes (guerres, climat, inégalités). Il condamne le nationalisme excessif ou les actions unilatérales.
Aucun pays ne peut à lui seul faire face aux défis mondiaux — le changement climatique, les pandémies, les conflits transfrontaliers exigent une coopération.
Justice, vérité, mémoire
Il dit qu’au-delà de reconnaître les crimes, il faut établir les responsabilités, donner la parole aux victimes, instaurer des mécanismes de réparation, et ne pas oublier l’histoire. Pour qu’un peuple guérisse, il faut reconnaître ce qui a été fait. Cela aide à la réconciliation et à construire un avenir plus stable.
Ce que l’on peut retenir / les messages simples
Il veut que les souffrances du peuple congolais ne soient pas oubliées, mais reconnues à l’échelle internationale.
Il réclame de l’aide, mais sous forme de partenariats honnêtes — pas de domination ou d’exploitation.
Il veut mobiliser le monde pour la paix, la sécurité, et un développement durable, surtout dans sa région (Afrique centrale / les Grands Lacs).
Il montre que la RDC aspire à jouer un rôle plus central sur la scène internationale, pas seulement comme pays victime mais comme acteur.
CC
Dominique #Munongo rapporteure adjointe de l'Assemblee Nationale de la RDC présente aussi sa démission « malgré que mon audition en commission semble s’être bien passée et qu’il semble que rien ne me soit reproché personnellement.. » « Quand les gens ne veulentpas de toi, il vaut mieux partir », a dit à TOP CONGO FM, la princesse des Bayeke pour qui, notion apprise de son aïeul, le roi M’Siri, « la dignité et l’honneur n’ont pas de prix ». Après Vital Kamerhe, elle est la deuxième des 5 membres du bureau, ciblés par une pétition, a annoncé présenter sa démission. Dominique Munongo est la seule membre de l’opposition qui siégeait dans le bureau.
topCongo/CC
Ce lundi 22 septembre 2025, une vive tension a éclaté lors de la conférence des présidents à l’Assemblée nationale entre Vital Kamerhe et Christophe Mboso. Kamerhe, président de l’Assemblée, souhaitait annoncer sa démission directement lors de la plénière, face aux députés et sous les caméras, mais Mboso s’y est fermement opposé. « Remettez votre démission au président, il la lira, et c’est tout », a déclaré Mboso à Kamerhe. La réunion s’est conclue dans la confusion, sans consensus. Jean-Claude Tshilumbayi, vice-président, a quant à lui affirmé qu’il saurait gérer la situation durant la plénière.
compte X de Stanis Bujakera
Vital Kamerhe a démissionné de son poste de président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. La rapporteure adjointe, Dominique Munongo, a aussi démissionnée. Ils ont déposé leur démission devant la conférence des présidents.
Alors que la assemblée convoquée pour examiner le rapport de la Commission spéciale mise en place pour analyser les pétitions contre 5 membres du bureau, dont Vital Kamerhe et Dominique Munongo, est toujours attendue.
Ces démissions interviennent après des jours de tensions exacerbées par une requête déposée par des députés de l'UDPS et d'autres formations, l'accusant de mauvaise gestion et de blocage du contrôle parlementaire.
Les pétitionnaires reprochaient à Kamerhe son manque d'alignement sur les priorités du pouvoir, notamment la gestion opaque des fonds parlementaires. Malgré ses tentatives d'apaisement, Kamerhe n'a pas réussi à rallier suffisamment de soutiens. Certains observateurs y voient un règlement des comptes internes à l'Union sacrée, visant à consolider le contrôle de l'UDPS sur l'institution.
La démission de Kamerhe ouvre la voie à une élection rapide d'un nouveau bureau, sous la direction provisoire du vice-président Isaac Tshilumbayi. Contrairement à ceux qui affirment que l'avenir de l'Assemblée nationale est incertain avec la démission de son président, d'autres tranchent que Vital Kamerhe n'est pas une institution et qu'il sera remplacé par un autre député. Cette vacance pourrait néanmoins relancer les débats sur la réforme institutionnelle et la lutte contre l'impunité.
actualité.cd/CC/radiookapi.net
Le député national Trésor Lutala Mutiki a déposé, ce lundi 22 septembre 2025, à l'Assemblée nationale, une proposition de loi visant à interdire l'intégration des anciens membres de groupes armés insurrectionnels ou terroristes au sein des institutions régaliennes de l'État.
Cet élu de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu, souhaite à travers cette initiative législative empêcher toute réintégration d’anciens animateurs de mouvements insurrectionnels dans les institutions et services de sécurité, notamment l’armée, la police, ainsi que les services de renseignement et de sécurité.
S’appuyant sur la Constitution, en particulier les dispositions garantissant la paix, la sécurité et la lutte contre l’impunité, ainsi que sur la loi électorale de 2006, qui rend inéligibles les auteurs de crimes internationaux, cette proposition de loi, selon son auteur, répond à une urgence nationale : mettre fin aux « pratiques antérieures d’intégration sans filtrage judiciaire ».
« Cette loi constitue une mesure spécifique de protection du cœur régalien de l’État, distincte des textes généraux relatifs à la fonction publique, civile et économique », a déclaré l’auteur.
Il est à noter que cette proposition de loi prévoit également :
Des sanctions contre les individus et structures soutenant les groupes armés ;
La clarification des institutions concernées par l’interdiction ;
La définition des poursuites applicables aux anciens insurgés ;
« En s’inscrivant dans la volonté parlementaire exprimée en 2022, elle vise non seulement à rompre définitivement avec les cycles de violence et d’impunité, à restaurer la confiance des citoyens dans des forces de sécurité républicaines, exemplaires et pleinement loyales à la Nation, mais aussi à renforcer un système sécuritaire souvent fragilisé par les intégrations récurrentes de groupes armés », soutient le député de Mwenga.
Pour rappel, en 2022, l’Assemblée nationale avait interdit au gouvernement de procéder à l’intégration des combattants issus de groupes armés, à la suite des négociations avec les rebelles opérant dans l’est du pays.
La chambre basse du Parlement avait alors motivé cette décision par « l’urgence et la nécessité de prémunir les forces armées congolaises, la police nationale et les autres services de sécurité contre l’infiltration et les conséquences néfastes des processus répétés de mixage et de brassage des groupes armés », selon une déclaration votée à l’unanimité lors d’une plénière.
Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé aux premières heures de la journée de ce dimanche à New-York aux États Unis d’Amérique pour participer à la 80 ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies ( ONU).
Le Chef de l’Etat est accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru et de quelques ministres sectoriels.
Outre le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre le mardi 23 septembre , le président Tshisekedi va participer dès ce lundi aux activités commémoratives du 80ème anniversaire de l’ONU, au siège de cette institution sous le thème : « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains ».
Selon le programme de prise de parole , le président Félix Tshisekedi devrait s’exprimer devant La tribune de l’Assemblée générale le mardi 23 septembre au tour de 14 heures de New-York (19 heures de Kinshasa et 20 heures de Goma) au cours de la deuxième session de l’après midi.
Désigné vice-président de l’assemblée générale de cette année, le président Felix Tshisekedi a la lourde tâche de remplacer le Président en cas d'absence ou d'empêchement et de présider certaines réunions des commissions.
Le rendez-vous annuel des chefs d’Etat intervient cette année dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, de remise en cause grandissante du multilatéralisme et de crises sécuritaires .
Le discours du Chef de l’Etat est très attendu au regard des avancées significatives obtenues grâce à sa diplomatie de paix en faveur de son pays .
Cette assemblée générale est aussi une opportunité de plus offerte au chef de l’Etat d’intensifier son plaidoyer à l’international pour la reconnaissance du GENOCOST congolais. C’est dans ce cadre qu’il Il va présider ce lundi une grande activité avec le Fond national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ( Fonarev).
En marge de sa participation à cette assemblée générale de l’ONU, le Président de la République aura des contacts de haut niveau dans le cadre bilatéral et multilatéral.
présidence de la République/CC
RDC : Félix Tshisekedi nomme Teddy Lwamba directeur général de la SNEL (Ordonnance présidentielle) !
Par une ordonnance présidentielle lue ce samedi sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a procédé à la nomination de Teddy Lwamba au poste de directeur général de la Société Nationale d’Électricité (SNEL).
Ancien ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba reprend ainsi les commandes de cette entreprise publique stratégique, au cœur de la production et de la distribution d’énergie électrique en République démocratique du Congo.
Sa nomination intervient dans un contexte marqué par les défis persistants liés au déficit énergétique, aux coupures récurrentes et aux besoins croissants de desserte électrique pour accompagner la relance économique et industrielle du pays.
Avec cette décision, le président Tshisekedi affiche sa volonté de renforcer la gouvernance de la SNEL et d’accélérer les réformes indispensables à la modernisation du secteur de l’électricité.
ITK