Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a instruit, ce vendredi 24 octobre 2025, à Kinshasa, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, de mettre en place un dispositif formel encadrant les missions officielles à l’étranger.

Selon le compte-rendu de la 64ᵉ réunion du Conseil des ministres, cette mesure vise à garantir l’implication pleine et entière du ministère des Affaires étrangères dans la préparation, l’exécution et le suivi des déplacements officiels de la République.

« La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Francophonie et de la Diaspora a été chargée de mettre en place un dispositif formel d’encadrement, de suivi et de communication entre son ministère et nos postes diplomatiques à l’étranger », a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, lors de la lecture du compte rendu.

Il a précisé que : « Les ambassades et les représentations doivent être pleinement associées à toute action officielle menée au nom de la République. Désormais, aucune mission officielle à l’étranger ne pourra être entreprise sans information préalable du ministre des Affaires étrangères, ni sans la participation active de la mission diplomatique ou consulaire du pays d’accueil ».

Cette réforme traduit, selon le gouvernement, une volonté « claire » de renforcer la « cohérence et l’efficacité » de la diplomatie congolaise. Elle vise à faire en sorte que chaque mission officielle reflète les intérêts et les priorités de l’État, avec le concours « systématique » de ses représentations à l’étranger.

Raphaël Kwazi



Le Centre national de lutte contre le cancer (CNLC) a révélé, samedi 25 octobre, que plus de 20 000 nouveaux cas de cancers féminins sont enregistrés chaque année en République démocratique du Congo (RDC). Ces chiffres ont été communiqués lors du lancement de la première table ronde sur la lutte contre le cancer, organisée à Kinshasa.

Le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a qualifié cette situation de « dette nationale envers les femmes ».

« Chaque minute qui passe dans notre pays voit une femme affronte un symptôme qu’elle ne comprend pas. Elle consulte trop tard ou y renonce, faute de moyens. Ainsi, chaque minute qui passe voit une femme en danger. Voilà le vrai visage du cancer du sein et du col de l’utérus. Ce n’est pas seulement une tragédie sanitaire, c’est aussi une dette nationale envers nos femmes que nous venons ensemble reconnaître et commencer à rembourser », a-t-il rapporté.

De son côté, la Première ministre, Judith Suminwa, a souligné que cette rencontre marque l’engagement de l’État à protéger les femmes.

« Notre ambition n’est pas seulement de sauver des vies, mais également de bâtir un système de santé qui inspire confiance et suscite l’adhésion du peuple ».

La cheffe du gouvernement a également indiqué que l’intégration des cancers féminins comme priorité dans la Couverture Santé Universelle figure parmi les résultats attendus de ces assises.

Par ailleurs, des médecins congolais seront prochainement formés en chirurgie du cancer au Maroc.

radiookapi.net/CC



Koffi Olomidé vient d’annoncer la sortie prochaine de l’album “Suprema Cy” de Cindy Le Cœur, sa protégée de longue date au sein du légendaire groupe Quartier Latin International.

Cet opus, prévu pour le 11 novembre 2025, marque un nouveau chapitre dans la carrière de cette figure emblématique de la rumba congolaise.

Koffi Olomidé et Cindy Le Cœur entretiennent une relation artistique et personnelle forte depuis plus de 15 ans. Lorsque Cindy a rejoint le Quartier Latin au milieu des années 2000, Koffi l’a rapidement propulsée comme la voix féminine principale de son groupe, grâce à son talent et sa présence scénique.

Une relation mentor-protégée emblématique

Koffi considère Cindy comme sa “fille musicale”, et lui a confié des rôles importants dans plusieurs de ses succès. Leur complicité sur scène et leur alchimie musicale ont alimenté de nombreuses rumeurs sur une possible relation amoureuse, même si aucun des deux ne l’a jamais confirmé.

“Suprema Cy”, le nouvel album de Cindy

Avec “Suprema Cy”, Cindy Le Cœur s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa carrière solo, tout en restant proche de son mentor Koffi Olomidé. Cet album, prévu pour le 11 novembre 2025, s’annonce comme un événement majeur pour la rumba congolaise.

Une collaboration artistique durable

Malgré les critiques et les polémiques, la relation entre Koffi et Cindy reste solide sur le plan artistique. Cindy demeure la principale collaboratrice féminine de Koffi, symbole d’une fidélité rare dans le milieu musical congolais.

L’annonce de la sortie de “Suprema Cy” ravira les fans de ce duo emblématique, qui continue de marquer de son empreinte la scène de la rumba congolaise moderne.

mbote/CC



La star montante de la musique congolaise, Samarino, a annoncé ce vendredi la tenue de son prochain concert à Paris, prévu pour le 31 janvier 2026 au Pan Piper. Une nouvelle étape dans la carrière ascendante de cet artiste talentueux.

Un rendez-vous musical très attendu

Dans un message posté sur sa page Facebook, Samarino a invité ses fans à “prendre déjà leurs places” pour ce concert parisien. Le choix du Pan Piper, salle connue pour accueillir des artistes émergents dans une ambiance électrique, promet une soirée intense et mémorable.

Ce ne sera pas la première fois que Samarino se produira sur une scène parisienne. En décembre 2024, il avait déjà marqué les esprits avec un concert au canal 93-Bobigny. Ce nouveau rendez-vous au Pan Piper en 2026 s’annonce comme une nouvelle étape importante dans la carrière de l’artiste congolais.

 

Un style musical mêlant afrobeat, ndombolo et musique urbaine

De son vrai nom Benjamin Kalonda, Samarino s’est fait connaître à partir de 2015 avec des titres comme “Benda Singa” et “La Katangaise”, qui ont connu un véritable succès en République démocratique du Congo et à l’international. Son style musical unique, alliant afrobeat, ndombolo et influences urbaines, a séduit un large public jeune.

L’ascension fulgurante d’un artiste engagé

Signé en 2024 avec le label Bomaye Musik de Youssoupha, Samarino a poursuivi son ascension, notamment avec le titre “Mon Combat”. Il s’est également illustré par ses prises de position sur la rémunération des artistes congolais. Véritable figure de proue de la nouvelle génération musicale, Samarino incarne la modernité, l’énergie et l’engagement de la scène musicale congolaise.

Ce concert parisien en janvier 2026 sera une nouvelle occasion pour Samarino de rayonner sur la scène internationale et de confirmer son statut d’artiste incontournable.

mbote/CC

 
 


La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a assisté, samedi 18 octobre 2025, au Centre culturel et artistique pour les pays de l’Afrique centrale (CCAPAC), à Kinshasa, à un concert exceptionnel de l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste (OSK). Intitulée "La soirée d’opéra", la représentation a mis en lumière les grands classiques comme Carmen ou La Traviata, interprétés avec brio par des musiciens et chanteurs congolais.

Aux côtés de l’OSK, la Cheffe du Gouvernement a salué le travail de l’Atelier lyrique de Kinshasa (ALK), soutenu par le chanteur d’opéra Blaise Malaba, figure emblématique de la diaspora congolaise. Formé au Royaume-Uni, ce dernier consacre désormais ses efforts à encadrer et inspirer une nouvelle génération d’artistes lyriques congolais.

L’événement, dirigé par le maestro Armand Diangienda, fondateur de l’OSK et petit-fils du prophète Simon Kimbangu, a réuni plusieurs diplomates, responsables d’institutions publiques et proches collaborateurs de la Première Ministre.

Ce concert s’inscrit dans la vision culturelle du Gouvernement Suminwa, qui place la promotion des arts et de la culture au cœur de son programme d’action. En soutenant un orchestre 100 % congolais, Judith Suminwa entend démontrer que la culture est un puissant levier de cohésion nationale et de rayonnement international.

Selon son entourage, "l’Orchestre Symphonique Kimbanguiste est un symbole de discipline, d’excellence et d’autodidactie, qui prouve que le génie congolais peut s’exprimer dans les domaines les plus exigeants".

À travers cette célébration de la musique classique Made in Congo, la Première Ministre réaffirme sa détermination à faire de la culture un pilier du développement et de l’image du pays.

 Prosper Buhuru



L’Association culturelle Igisenge ASBL-RDC a annoncé, à travers une décision rendue publique ce samedi 18 octobre 2025, à Kinshasa, l’institution d’une "Journée nationale de la Communauté Hutu congolaise", à célébrer chaque 8 mai. Cette initiative, portée par le Professeur Émérite Raphaël Nyabirungu Mwene Songa, président national d’Igisenge, vise à promouvoir la mémoire, la culture et la contribution du peuple Hutu dans l’histoire nationale de la République démocratique du Congo.

Une journée pour la mémoire, l’identité et la cohésion

Selon la décision PRESN/N°0002/IGISENGE/2025, cette journée sera l’occasion, pour la communauté Hutu congolaise, de "se concentrer sur elle-même pour voir et valoriser ce qu’elle est et ce qu’elle a", tout en s’ouvrant aux autres cultures. Le texte souligne la volonté de cette initiative de renforcer la paix, le développement et la dignité humaine au sein de la société congolaise.

Cette célébration, qui se veut à la fois culturelle et spirituelle, sera marquée par des cultes religieux, des danses traditionnelles, des conférences, des expositions artistiques et artisanales, ainsi que diverses activités destinées à mieux faire connaître l’histoire, les valeurs et la culture Hutu.

Un hommage à Mgr Joseph Busimba Mikararanka

La date du 8 mai n’a pas été choisie au hasard. Elle rend hommage à Mgr Joseph Busimba Mikararanka, premier évêque catholique congolais du diocèse de Goma et du Grand Kivu, figure tutélaire de la communauté Hutu. Ordonné en 1940 avec l’Abbé Mahano, il fut consacré évêque le 8 mai 1960, devenant ainsi le deuxième évêque du Congo après Mgr Kimobondo de Kisantu.

Le document rappelle que sous son autorité naquit le Centre Bantu, symbole d’un engagement en faveur de l’éducation, de la foi et du progrès social.

Une mobilisation générale pour la réussite de la journée

Le comité directeur national d’Igisenge, désigné comme comité préparatoire de la célébration, a pour mission de coordonner toutes les activités liées à la Journée nationale. Le Professeur Nyabirungu appelle à une mobilisation de tous les membres de la communauté, qu’ils soient en RDC ou à l’étranger.

"Les hommes politiques, les professeurs, les hauts cadres, les enseignants, les journalistes, les artistes, les militaires, les femmes et les jeunes sont invités à s’impliquer activement dans la réussite de cette journée", peut-on lire dans la décision.

Une démarche inscrite dans le respect de la Constitution

Le président d’Igisenge fonde cette initiative sur les articles 10 et 23 de la Constitution congolaise, qui reconnaissent l’importance des ethnies dans la définition de la nationalité d’origine et garantissent la liberté d’association et d’expression. L’ASBL souligne aussi que la promotion d’une représentation équitable des communautés dans les institutions publiques et les forces de défense s’inscrit dans la logique de la justice et de l’égalité devant la loi.

La Journée nationale de l’Ethnie Hutu (JNEH) se veut ainsi un espace de mémoire, de reconnaissance et de dialogue culturel, au service de la cohésion nationale et du vivre-ensemble en République démocratique du Congo.

Le Hutu est partie intégrante de l’humanité, toujours prêt au service du développement, du progrès et de la paix", conclut le Professeur Raphaël Nyabirungu Mwene Songa.

Prosper Buhuru

 



Le président congolais Felix Tshisekedi a appelé ce 9 octobre 2025 à Bruxelles son homologue rwandais Paul Kagame à avoir « le courage » de travailler avec lui pour faire « la paix des braves » et cesser les violences dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). « Je prends à témoin l'assistance ici présente et le monde entier [...] pour lancer un appel à la paix, lui tendre la main et demander à ce qu'on arrête cette escalade », a-t-il déclaré lors d'un forum auquel participait également le chef de l’État rwandais. Le chef de la diplomatie rwandaise a qualifié cette intervention de « cinéma politique ».

La main tendue du président de la RDC à son homologue rwandais, Paul Kagame. C’était ce 9 octobre 2025 à Bruxelles à l’occasion d’un forum sur les investissements européens en Afrique auquel assistent les deux chefs d’État.

Lors de son allocution, Félix Tshisekedi est revenu sur les combats qui ont repris ces dernières semaines dans l'est de son pays entre forces congolaises et le groupe politico-militaire AFC/M23.

« Aujourd'hui, nous vivons cette situation et nous sommes les deux seuls capables d'arrêter cette escalade, a-t-il lancé à son homologue rwandais. Je le dis en prenant à témoin le président Joao Lourenço, notre président actuel de l'Union africaine, auquel je rends d'ailleurs un hommage particulier pour son implication dans cette crise [à travers le processus de Luanda, entre Congolais et Rwandais, NDLR] et qui, comme vous le savez, était à quelques encablures de la régler définitivement. Mais malheureusement, sans aucune raison – en tout cas, je n'en ai jamais entendu jusqu'à ce jour – vous avez boycotté cette cérémonie alors que nous étions à 98 % déjà de recouvrer une paix durable ».

 

« Que vous donniez l'ordre aux troupes du M23 d'arrêter cette escalade »

Et Félix Tshisekedi d’ajouter : « Mais il n'est pas trop tard pour bien faire et c'est pour cela que je prends à témoin ce forum et, à travers lui, le monde entier, pour vous tendre la main, Monsieur le président, pour que nous fassions la paix des braves. Et cela demande que vous donniez l'ordre aux troupes du M23 qui sont soutenues par votre pays, d'arrêter cette escalade qui a fait suffisamment de morts comme cela. Nous les comptons par millions. Il est temps d'arrêter et de nous tourner vers la paix et le développement. »

Présent à la tribune quelques instants auparavant, le président rwandais n'a pas explicitement évoqué ces efforts de paix. Il a fait part d'une « énergie positive » concernant « les affaires, les investissements, la paix ».

En revanche, sur son compte X, l'homme fort du Rwanda a rejeté cette main tendue. De même le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réagi sèchement à l’appel lancé par Félix Tshisekedi. C'est une "comédie politique", a-t-il lancé au micro de Patient Ligodi, correspondant de RFI.

Contexte particulièrement tendu

Le discours de Félix Tshisekedi intervient aussi dans un moment particulièrement tendu, tant sur le plan militaire que sur celui des négociations. Il y a près de deux semaines, la délégation congolaise a refusé de signer le cadre économique régional négocié à Washington, présenté comme le prolongement économique de l’accord de paix signé le 27 juin à Washington sous médiation américaine. Selon un conseiller à la présidence de la République en RDC, la ligne défendue par le chef de l’État est claire : « Il n’y aura pas de coopération économique tant que les discussions sur les questions de sécurité et sur les garanties que Kinshasa attend de Kigali et de l’AFC/M23 ne seront pas finalisées. » Un proche du président congolais ajoute : « Ça ne ferait aucun sens pour notre population de nous voir conclure ce type d’accord alors que le Rwanda est toujours sur notre territoire et que le soutien au M23 se poursuit. » Ces positions ont irrité la partie rwandaise, selon plusieurs sources proches du dossier.

L'est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est en proie à des conflits depuis 30 ans. Les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par l’AFC/ M23, soutenu par Kigali et son armée.

RFI/CC



L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) monte au créneau. Le Cabinet de la présidente a.i., l’honorable Germaine Tshinyama Mpemba, a formellement dénoncé la circulation d’un document présenté comme une correspondance officielle adressée au Gouverneur de la ville, le qualifiant de « faux grossier ».

Dans un communiqué officiel parvenu à la rédaction d'opinion-info.cd , le Cabinet de la présidente ad intérim précise que ce document ne provient nullement de l’APK. Il porterait une fausse référence administrative et un cachet contrefait. L’absence de toute trace d’accusé de réception par le Cabinet du Gouverneur ou par les autres membres du Bureau de l’Assemblée vient renforcer les soupçons d’irrégularité.

La présidence de l’APK en appelle ainsi au Gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, pour qu’il identifie la personne ayant déposé ledit courrier dans son office. Le Cabinet Tshinyama dénonce « avec la plus grande fermeté cette tentative manifeste de manipulation de l’opinion et d’usurpation d’identité institutionnelle », dans un contexte politique jugé déjà sensible.

Il avertit par ailleurs que tout média relayant ce document s’expose à des poursuites judiciaires pour faux en écriture et propagation de fausses nouvelles.

En parallèle, l’APK rappelle que le Gouverneur est officiellement convoqué à la plénière du 16 octobre 2025 pour répondre à une question orale avec débat, initiée par le député provincial Aubin Mukanu Isukama. Cette interpellation, validée par le Bureau d’études et transmise à l’autorité provinciale via la correspondance n° CAB/PRES.A.I/CSS/GRT/2025/176, devra faire l’objet d’une réponse exclusivement orale, conformément à la pratique parlementaire en vigueur.

 Serge Mavungu

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles