Selon le dernier classement du magazine Billboard France, les artistes français les plus écoutés au Nigéria depuis janvier 2025 sont dominés par deux frères congolais : Dadju et Gims.

Dadju, une percée dans l’espace anglophone

Respectivement 8ème et 9ème de ce classement, les deux artistes congolais brillent sur la scène musicale nigériane. Pour Dadju, c’est une première consécration dans cet espace anglophone.

Ce succès est notamment dû à son featuring avec la star nigériane Burna Boy sur le titre “Donne-moi l’accord”. Ce son, qui mélange savamment afrobeats et R&B, a permis au “Prince Dadj” de s’ancrer durablement dans les sonorités africaines.

 

Gims, une aura dépassant les frontières francophones

De son côté, Gims n’en est pas à son premier exploit sur le continent africain. Habitué des charts africains, son influence dépasse depuis longtemps les frontières francophones.

Bien qu’il n’ait pas encore multiplié les collaborations avec des artistes nigérians, la puissance vocale et les hits universels continuent de séduire le public anglophone.

 Une victoire pour la culture congolaise
 

Au-delà de la performance individuelle de ces deux artistes, cette présence des frères congolais dans le top 11 des artistes français les plus écoutés au Nigéria est une véritable victoire pour la culture congolaise.

Cette percée témoigne de l’influence grandissante de la musique africfrancophone sur la scène musicale mondiale, portée par des artistes tels que les deux frères congolais.

mbote/CC



La route nationale 27 (RN27), reliant plusieurs localités de la province de l’Ituri, est devenue ces derniers jours le théâtre de multiples actes d’extorsion. Des coupeurs de route armés s’attaquent aux usagers, emportant argent, téléphones et autres objets de valeur. Le dernier incident en date remonte à vendredi 22 août, lorsqu’un groupe armé a braqué plusieurs camions et véhicules de transport en commun.

Cette insécurité croissante met en péril la vie de dizaines de personnes qui empruntent quotidiennement cet axe vital pour leurs activités économiques et sociales.

L’administrateur du territoire de Djugu, le colonel Ruffin Mapela, a reconnu la gravité de la situation et assuré que des mesures sont en cours pour sécuriser la RN27.

« On avait un déploiement des éléments des FARDC sur la RN27 ; par après, il y a eu des réclamations des chauffeurs et d’autres usagers de la route pour dénoncer des tracasseries. Ce qui a obligé le gouverneur à demander à ces militaires de quitter ces endroits », a-t-il expliqué.

Cependant, face à la recrudescence des attaques, les autorités locales ont sollicité un redéploiement des forces armées sur l’ensemble du tronçon.

« Après ces cris d’alarme que nous recevons de la population, nous en avons fait part à l’autorité provinciale pour qu’on puisse redéployer les militaires afin qu’ils contrôlent tout le long de la RN27. Ceci pour mettre fin aux embuscades. Entre juillet et août, nous sommes déjà à dix, onze cas d’embuscades. Ce qui n’est pas normal », a fait savoir l’administrateur du territoire de Djugu.

Le colonel Mapela a conclu en affirmant que les autorités travaillent activement pour que les militaires regagnent leurs positions et assurent la sécurité des usagers.

Cette insécurité avait conduit les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à escorter environ une centaine de camions transportant notamment du carburant et diverses marchandises, sur cette route, du territoire de Mahagi jusqu’à la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le jeudi 14 août.

Ces véhicules étaient bloqués depuis deux semaines au poste douanier de Mahagi, situé à 185 kilomètres au nord de Bunia. Les transporteurs refusaient d’emprunter la RN27, fréquemment ciblée par des groupes armés tels que CODECO et Zaïre, alliés à la milice Convention pour la Révolution Populaire (CRP), dirigée par Thomas Lubanga.

radiookapi.net/CC



Après plusieurs jours de sensibilisation dans le cadre de la campagne « Retour à la norme », qui vise la restauration de l’ordre public dans la ville de Kinshasa, le gouvernement provincial décide de passer à la vitesse supérieure.

Ce vendredi 22 août 2025, le gouverneur de la ville, Daniel Bumba, a lancé une grande opération de démolition des constructions anarchiques (kiosques et maisons de vente) érigées sur les emprises publiques ainsi que l’assainissement dans la commune de la Gombe, première étape de cette opération dont le but principal est de restaurer l’ordre public à Kinshasa. 

Les garages pirates, le vagabondage et la nuisance sonore sont également concernés par cette action de grande envergure qui, à en croire l’autorité urbaine, va s’étendre dans tous les coins de la ville afin que les Kinois vivent « en toute sérénité, sécurité et tranquillité ». 

Avec l’appui de la police, de la Brigade spéciale pour la protection de l’environnement et le bien-être des Kinois ainsi que des services du secteur, notamment la RASKIN, l’hôtel de ville a débarrassé, à Gombe, des immondices et des épaves de véhicules le long des routes. Des habitations de fortune construites au bord des rivières ont aussi été démolies. 

Déterminé à redorer l’image de la capitale, le gouverneur Daniel Bumba a invité la population au respect de l’ordre public. Il a surtout mis en garde contre tout contrevenant, promettant des sanctions sévères. 

Christian Dimanyayi



Afin de rendre leurs missions plus efficaces, l'Inspecteur général chef de service de l'Inspection générale des finances (IGF), Christophe Bitasimwa, et le premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, ont renforcé leur collaboration dans le cadre de la lutte contre le détournement des deniers publics en République démocratique du Congo.

Lors d'une rencontre tenue à la Cour des comptes le jeudi 21 août 2025, les deux personnalités ont profité de ce premier contact pour s'accorder sur l'harmonisation des rapports de collaboration entre leurs deux institutions.

« Il y a environ trois mois, le chef de l’État a nommé les nouveaux dirigeants de l’IGF. J’estime qu'il est important que je reçoive ici, à la Cour, l'Inspecteur général chef de service pour un premier contact physique. Nous avons fait d'une pierre deux coups en échangeant sur l'harmonisation des rapports de collaboration qui doivent exister entre la Cour des comptes et l'IGF », a souligné Jimmy Munganga lors de son compte rendu à la presse.

À l'issue de cet échange, les deux parties se sont engagées à élaborer un cadre pratique de collaboration, incluant des mécanismes clairs de partage d'informations et de coordination des missions de contrôle.

Depuis sa nomination à la tête de cette institution rattachée à la présidence de la République, l'Inspecteur général de l'IGF, Christophe Bitasimwa, multiplie les contacts dans le cadre de ses missions, notamment la lutte contre le détournement et la corruption en RDC.

La Cour des comptes est une institution supérieure de contrôle des finances publiques. Sa mission est d'effectuer un contrôle externe a posteriori des finances de l’État et de ses démembrements, ainsi que des organismes, entreprises publiques et autres entités bénéficiant d'un financement public.

L'Inspection générale des finances (IGF) est quant à elle chargée de contrôler, vérifier et auditer les finances publiques pour en garantir la bonne gestion et lutter contre la corruption en surveillant les recettes, les dépenses, et les activités des entreprises publiques et des entités décentralisées.

Murphy Fika



La province de l'Ituri dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, est toujours en proie à l'activisme des groupes armés. Dans ce contexte sécuritaire tendu, les forces armées de la République démocratique du Congo "FARDC" ont annoncé, vendredi 22 août, avoir récupéré les mines qui financent le groupe armé Zaïre/CRP.

A en croire le porte-parole de l'armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, il s'agit des mines se trouvant à Nizi, Mabanga, Dala et Kabarole, des localités des territoires de Djugu et d'Irumu, reconquises par les forces armées.

« Nous saluons la reconquête de Nizi, Mabanga, Dala et Kabarole par les forces armées de la République démocratique du Congo. De là, nous avons récupéré toutes ces mines qui constituaient votre source de ravitaillement, votre source d'achat d'armes parce que nous avons toutes les informations», a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, dans une communication à la presse.

Dans la foulée, cet officier subalterne de l'armée indique que ces mines sont fermées en attendant l'arrivée d'une délégation de Kinshasa pour remettre de l'ordre.                                

« Ces mines sont fermées jusqu'à ce qu'une délégation viendra de Kinshasa pour remettre de l'ordre dans ce secteur. On est là, l'autorité de l'État est là et personne ne va y accéder. Et les richesses que vous pillez pour donner aux étrangers pour venir nous combattre. Nous avons touché là où ça vous fait mal et nous allons continuer à demeurer ainsi», a-t-il lancé.

Par ailleurs, les forces armées de la RDC ont récupéré 9 armes du type AK-47 et 60 munitions des mains du président des jeunes du groupement Dego, dans la chefferie des Bahema Badjere, territoire de Djugu. 

Selon le porte-parole de l'armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, c'est le résultat de la pression militaire exercée sur les miliciens Zaïre CRP.

Séraphin Banangana depuis Bunia



A moins de deux semaines de la rentrée scolaire, a constaté un reporter de Radio Okapi vendredi 22 aout, il n’y a pas d’engouement chez plusieurs couturiers de la ville de Kinshasa d'habitude envahis par des demandes de confection d’uniformes pendant cette période. Cette réalité est perceptible tant au marché central de la capitale (Zando) qu’à la cité.

Les couturiers rencontrés en train de coudre des uniformes à Zando, affirment que les commandes sont plutôt faibles. Et pour eux, la vente de ces articles par des écoles, les uniformes importés déjà cousus et le manque d’argent par les parents gâchent leurs affaires. 

D’habitude, en cette période, les couturiers sont inondés des commandes.  Cependant, cette année, coudre des uniformes ne semble pas intéresser les parents.

Pourtant, la rentrée scolaire approche. Elle est prévue le 1er septembre prochain. Des couturières rencontrées au marché central s’inquiètent de ce manque d’engouement :

« Nous ne savons pas comment nous allons vivre. La rentrée scolaire pointe à l’horizon mais il n’y a pas d’engouement de clients … Nous personnellement, nous avons confectionné beaucoup de tenues, mais les clients ne viennent pas. L’argent ne circule pas ».

Autre constat, selon elles, certains parents préfèrent acheter les prêts- à- porter venus de Chine et de Turquie plutôt que de se procurer des tissus et de confectionner auprès des couturiers sur place à Kinshasa.

Ces couturières demandent aux autorités compétentes de veiller à ce que les petites et moyennes entreprises ne subissent une concurrence déloyale par rapport aux importations. Cela permettrait, selon elles, de résoudre le problème de chômage et encourager la consommation des produits locaux.

radiookapi.net/CC



La situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo continue à se détériorer suite à la poursuite des violences en dépit des initiatives diplomatiques en cours au niveau international. C'est dans ce cadre que les États-Unis d'Amérique appellent les parties prenantes à honorer leurs engagements.

D'après Dorothy Camille Shea, représentante permanente des États-Unis d'Amérique aux Nations-Unies, la poursuite des hostilités sur terrain met en mal les efforts de médiation en cours et aggrave davantage la situation sécuritaire déjà précaire.

"Monsieur le Président, les États-Unis attendent pleinement de la RDC et du Rwanda qu'ils respectent leurs obligations de cesser les actes hostiles et de résoudre les différends par des moyens pacifiques, par l'intermédiaire du Comité mixte de surveillance créé par l'accord de paix du 27 juin. Nous attendons également de la RDC et du M23 qu'ils agissent de bonne foi, conformément à la Déclaration de principes signée à Doha, par laquelle les deux parties se sont engagées à un cessez-le-feu permanent. La poursuite des hostilités est contraire aux accords signés par les parties", a déclaré vendredi 22 août devant le conseil de sécurité de l'ONU Dorothy Camille Shea.

Au nom de l'administration Trump, la diplomate américaine appelle le Conseil de sécurité à sanctionner « les saboteurs » du processus de paix en République Démocratique du Congo.

"Les États-Unis demanderont des comptes aux saboteurs de la paix et nous appelons les membres du Conseil à faire de même. L'accord de paix et la Déclaration de principes sont publics. Cela vise à la fois à garantir que les populations de la région puissent envisager une voie vers la paix et la prospérité, et à garantir que toutes les parties respectent leurs obligations et leurs engagements. Nous avons déjà franchi une première étape dans ce sens le 12 août, lorsque les États-Unis ont sanctionné quatre entités produisant et commercialisant des minerais de conflit dans l'est de la RDC", a indiqué Représentante permanente des États-Unis d'Amérique.

Par ailleurs, la diplomate américaine a salué les différentes étapes déjà franchies dans le cadre de l'accord de Washington. Occasion pour elle, d'insister sur le respect du calendrier convenu.

"Monsieur le Président, nous saluons l'organisation par l'Union africaine de la première réunion du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, le 7 août, qui a lancé le Concept d'opérations du Plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives par le Rwanda. Nous exhortons la RDC à mettre en œuvre immédiatement la phase de préparation et attendons le respect du calendrier, comme l'exige l'Accord de paix du 27 juin, y compris le retrait des forces rwandaises de la RDC", a martelé la représentante de l'administration Trump auprès des Nations-Unies.

Sur le terrain, la tension ne cesse de monter entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la rébellion de l'AFC/M23. Par des communiqués interposés, les deux parties s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu alors que le processus de paix de Doha marque le pas.

Après le rendez-vous manqué du 8 août dernier, les délégués du gouvernement congolais et ceux de l'AFC/M23 séjournent déjà à Doha au Qatar. Des sources proches de la médiation, a-t-on appris, il sera question au cours de ce nouveau round des discussions d'aborder la mise en œuvre des termes de la déclaration de principes en vue de parvenir à la signature de l'accord de paix.

Malgré la signature de la déclaration de principes, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se matérialiser. Les mesures de confiance considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers début août en vue de parvenir à un accord de paix global restent jusque-là sans effet.

Clément MUAMBA 



Les représentants de Kinshasa et de l’AFC/M23 se trouvent de nouveau à Doha, au Qatar, dans le cadre de poursuite des discussions après la signature juillet dernier d'une déclaration des principes qui doit déboucher sur un accord de paix. Pour l'opposant Martin Fayulu, ces tractations ne devraient tabler que sur l'imposition d'un cessez-le-feu et l'application de la résolution 2773 de l'ONU. 

Sur X, le leader de la coalition Lamuka, esseulé par ses pairs de l'opposition à cause de sa rencontre en juin dernier avec Félix Tshisekedi, a estimé vendredi que le reste des préoccupations doit être réservé à l'éventuel dialogue inclusif, qui constitue le point de convergence de tous les opposants du régime en place. 

“La réunion de Doha ne doit poursuivre qu’un seul objectif : imposer le cessez-le-feu et l’application de la résolution 2773. Le reste relève du dialogue inclusif entre Congolais, sous médiation CENCO/ECC et avec l’appui de l’Union Africaine”, a-t-il écrit. 

Après le rendez-vous raté du 8 août dernier, les délégués de deux parties à Doha vont, au cours de ce nouveau round, d'aborder la mise en œuvre des termes de la déclaration de principes en vue de parvenir à la signature de l'accord de paix, a appris ACTUALITE.CD des sources proches de la médiation. 

“Des délégations du gouvernement de la RDC et du mouvement M23 sont arrivées hier au Qatar, où des négociations sont en cours afin de garantir la pleine mise en œuvre des termes de la Déclaration de principes et de parvenir à un accord de paix global et durable", a dit à ACTUALITE.CD une source à Doha. 

Si pour Kinshasa et Washington les négociations de cette semaine représentent une étape conclusive et cruciale du processus pour sceller la paix, la rébellion, elle, ne l'entend pas de cette oreille. L’AFC/M23 y va non pas pour un accord de paix, mais plutôt pour discuter sur les mécanismes de cessez-le-feu et la libération des prisonniers politiques. 

 

"Nous avons une délégation à Doha, mais nous affirmons aujourd'hui que ces délégués (2 personnes) sont mandatés par notre mouvement pour discuter des mécanismes de cessez-le-feu et de libération des prisonniers. Ils n'ont pas été mandatés pour discuter du projet d'accord proposé par la médiation et dont nous avons la confirmation qu'il a été conçu par le gouvernement congolais", a précisé un responsable de l'AFC/M23.

Ces nouveaux échanges se déroulent au moment où un rapport de Human Rights Watch et d'Amnesty International accable l’AFC/M23 pour la tuerie de plus 140 civils Hutu, dans le territoire de Rutshuru, près du parc national de Virunga, dans la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la RDC. 

Samyr LUKOMBO

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles