L'artiste musicien congolais, Héritier Wata, continue à recevoir des messages d'encouragement venant de ses collègues, pour son méga concert prévu samedi 21 septembre 2024, à la Seine Musicale de Paris, en France. Près de 7.000 spectateurs sont attendus à cette prestation.

Le tout dernier à le poster sur sa page Facebook, c'est Innoss'b. Ce dernier a demandé aux mélomanes de la bonne musique d'assiéger cette salle mythique de l'Hexagone, pour donner la force à celui qu'on appelle affectueusement "La Pulga".

Plusieurs autres figures emblématiques de la chanson congolaise ont également apporté, bien avant, leur soutien au natif de Kinshasa, pour ce grand événement . Il s'agit, entre autres, de Werrason, JB Mpiana, Koffi Olomide, Félix Wazekwa, Gaz Mawete, Hugues But na Filet, et Robinio Mundibu.

Il est à noter qu'au cours de cette méga production, Héritier Wata va essentiellement chanter les morceaux de son dernier album "Chemin de la Gloire", tels que DL, Vacances, Baron, Mayi Mayi, Adopho, Makambu ya monde, Queen Lina, Balle perdue, de la République, Vase d'honneur, Lelisa nga, Simba, Sepelisa Mboka, Citoyen du monde, Gagneur d'âme, Irremplaçable, Rombox et Novelas.

L'ancien protégé de Werrason va ainsi signer son grand retour sur la scène musicale française, après sa production manquée du 15 juillet 2017, à l'Olympia de Paris. Malgré ce raté, Héritier Wata avait livré quelques petits concerts en France, notamment le 06 mai 2023, à l'Alliance de Saint-Étienne.

Gratis Makabi



Onze jours après son arrestation à Kinshasa par des agents se réclamant de l'ANR -Agence nationale des Renseignements-, l'avocat du collectif de l'opposant Seth Kikuni, Ramazani Shabani, déplore le fait que son client n'a, jusqu'à présent, été en contact avec sa famille ni même ses avocats, malgré son état de santé.

Cependant, la nouvelle de la mort du président du parti politique "PISTE", avance-t-il, n'a pas été confirmée. Toutefois, sa famille émet ses craintes sur sa vie, au regard de quelques pratiques physiques et chimiques qui seraient exercées sur lui pendant sa détention.

L'avocat du collectif de Seth Kikuni a révélé, en outre, que face à cette situation, la famille n'exclut pas la possibilité de saisir la justice tant nationale qu'internationale contre les responsables de l'ANR, pour séquestration et arrestation arbitraire de ce dernier.

Il convient de rappeler que l'opposant Seth Kikuni a été arrêté le lundi 2 septembre, à Kinshasa, par des agents se réclamant de l'ANR -Agence nationale des Renseignements-. Les causes de son interpellation ne sont pas encore connues du grand public. Ses deux collaborateurs, Roger Lumbambula et Gabriel Musafiri, arrêtés le même jour avec lui, seraient déjà libérés.

Fadi Lendo 

 


À moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, les deux candidats, Kamala Harris et Donald Trump, se sont retrouvés face à face pour un débat télévisé, mardi 10 septembre. Une joute verbale offensive durant laquelle deux visions bien différentes de l’Amérique se sont opposées. Kamala Harris semble avoir dominé l'échange et a mis au défi son rival républicain de débattre une deuxième fois.

Au cours d’un débat télévisé aux enjeux importants pour la présidentielle américaine et le pays, Kamala Harris et Donald Trump ont durement ferraillé, s'accusant mutuellement de mentir et opposant leurs visions de l'Amérique à moins de deux mois d'une élection présidentielle d’ores et déjà historique. 

Peu après la fin de cette première confrontation à Philadelphie, Kamala Harris a mis au défi son rival républicain Donald Trump de débattre une deuxième fois, selon un communiqué de son équipe de campagne. Critiquant la performance de l'ancien président, l'équipe de campagne de Harris a assuré : « La vice-présidente est prête pour un deuxième débat. Donald Trump l'est-il ? » 

Donald Trump a assuré de son côté n'avoir jamais aussi bien débattu, accusant également les modérateurs de parti pris. « J'ai pensé que c'était mon meilleur débat [...], d'autant plus que c'était à trois contre un ! », a assuré sur sa plate-forme Truth Social le candidat républicain, qui a participé mardi à son septième débat présidentiel.

Ce fut la première rencontre et possiblement la dernière entre la démocrate et le républicain qui briguent la présidence des États-Unis. Car malgré le défi lancé par Kamala Harris, aucun autre débat n'est pour l'instant prévu. Et celui-ci ne fut pas une rencontre des plus cordiales. 

Dès le début, Kamala Harris s'est imposée et a établi un rapport de forces qui lui était favorable : elle a forcé Donald Trump à lui serrer la main, malgré l'évitement du candidat républicain.

Très vite, le ton est monté. La vice-présidente s'est montrée à l’offensive pendant ces quatre-vingt-dix minutes de débat, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Donald Trump est tombé dans tous ses pièges et s’est énervé quand Kamala Harris s'est moquée de la taille de ses meetings et a eu du mal à rester concentré sur ses réponses.

Elle est marxiste, tout le monde sait qu'elle est marxiste. Son père est un professeur marxiste. Un économiste et il lui a bien enseigné, mais quand vous regardez ce qu'elle a fait à notre pays et quand vous regardez ces millions de personnes qui affluent dans notre pays chaque mois, je crois qu'il y en a 21 millions, pas les 15 que les gens disent (...) c’est plus que l'État de New York, et regardez ce qu'ils font à notre pays, ce sont des criminels.

 

« Le taux de chômage le plus important depuis la Grande Dépression »

Dès les premières prises de parole, les deux candidats se sont écharpés sur la situation économique du pays. « Donald Trump nous a laissé le taux de chômage le plus important depuis la Grande Dépression », a déclaré la vice-présidente démocrate à propos du mandat de l'ancien président républicain, de janvier 2017 à janvier 2021, estimant que l’administration Biden, durant son mandat, a « nettoyé le bazar qu'a mis Donald Trump ». S’adressant au peuple américain, elle a déclaré que « Donald Trump n’a aucun projet pour vous ».

Donald Trump nous a légué le pire taux de chômage depuis la Grande Dépression. Donald Trump nous a légué la pire épidémie de santé publique depuis un siècle. Donald Trump nous a légué la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de sécession.

De son côté, l’ancien président américain a choisi le thème de l'inflation pour porter les premiers coups. Selon lui, la persistance de celle-ci, sous l'administration du président démocrate Joe Biden, est un « désastre » pour la population. Avant de basculer rapidement sur son principal thème de campagne, l'immigration ; Trump a avancé être le seul à pouvoir faire face à la Chine, contrairement à son adversaire, une « marxiste ».

Immigration et fausses informations

Et c’est l’air grave, le visage fermé et le regard braqué vers la caméra, sans jamais regarder son adversaire, que Donald Trump a accusé sa rivale de vouloir « ouvrir les vannes de l’immigration ». Selon lui, la politique migratoire de sa rivale provoquera une « troisième guerre mondiale ».

Et comme à son habitude, l’ex-président n’a pas hésité à user de fausses informations pour faire valoir son point de vue. Ainsi, il a repris l'accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l'Ohio (nord-est). « À Springfield, [...] ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C'est ce qui se passe dans notre pays », a déclaré le candidat républicain. Répondant à ces fausses informations, Kamala Harris a parfois eu du mal à réprimer un sourire moqueur.

 RFI/CC



Lors de la première réunion extraordinaire du conseil des ministres tenue le 9 septembre 2024, le président de la République a fait part aux membres du Gouvernement des résultats de sa récente visite en Chine, à l'occasion du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC 2024), où il a représenté la République démocratique du Congo.

D’après le compte-rendu du conseil des ministres, ce Forum a adopté la « Déclaration de Beijing », qui scelle l’engagement commun à construire une communauté d'avenir partagé entre la Chine et l'Afrique dans cette nouvelle ère.

Félix Tshisekedi est revenu sur l'entretien qu’il a eu avec son homologue chinois, Xi Jinping, en marge de ces assises. Leurs échanges ont porté sur plusieurs domaines clés, notamment le renforcement du partenariat économique et sécuritaire entre les deux pays.

« Il a indiqué que le Président Xi Jinping a exprimé son souhait de réaliser une visite d’État en RDC, ce qui constituera un jalon important pour renforcer davantage les liens entre nos deux nations. La Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie a été chargée de collaborer étroitement avec le Cabinet du président de la République pour organiser cette visite, en coordination avec les autorités chinoises, afin de mettre en lumière les succès de notre coopération et de dévoiler de nouvelles perspectives de partenariat », indique le compte-rendu.

Toujours selon le chef de l’État, la Chine a réaffirmé son soutien au développement du continent africain, en particulier à travers l'annonce de nouveaux financements de 50 milliards de dollars américains destinés à soutenir les infrastructures, l'agriculture, et les énergies vertes en Afrique dans les 3 prochaines années.

« Cette somme représente une formidable opportunité pour notre pays, en alignement avec nos priorités sectorielles », renchérit le compte-rendu fait par le porte-parole du Gouvernement.

Pour garantir que le pays tire le meilleur parti de cette initiative, le Président de la République a décidé de mettre en place une Task-force, sous sa supervision directe.

Cette équipe aura pour mission de définir et de développer des projets concrets visant à maximiser les avantages de la coopération avec la Chine. Les secteurs prioritaires incluent l’agriculture, les infrastructures, l’industrie, les transports, l’énergie, ainsi que les projets liés à la transition énergétique et au développement durable.

Le président Tshisekedi a invité le vice-premier ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, et le ministre du Commerce Extérieur à initier immédiatement les travaux de cette Task-force, en associant étroitement son Cabinet et en impliquant tous les acteurs concernés.

Le président de la République a dit compter sur chacun d'entre eux pour accélérer la mise en œuvre des stratégies nécessaires afin que la RDC capte au mieux ces financements, en vue de répondre aux aspirations du peuple.

« Les résultats de cette mission nous placent dans une position avantageuse pour consolider notre partenariat stratégique avec la Chine et renforcer notre développement », a insisté le chef de l’État.

Pour Félix Tshisekedi, il est donc impératif que les parties prenantes s'engagent à respecter les délais et à coordonner efficacement leurs efforts.

Jephté Kitsita



La Première ministre, Cheffe de l’Exécutif national, Judith Suminwa Tuluka, a participé à la VIII ème édition de l’Expo Béton-RDC, une initiative du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, mardi 10 septembre 2024, au Centre Financier de Kinshasa. 

Cette VIII ème édition de l’Expo Béton est le plus grand salon de développement des villes, des corridors et des zones économiques spéciales. 

Après le lancement officiel de la VIII ème édition, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka et le ministre délégué près le ministre de l’Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la Ville, Didier Tenge Te Litho, ont visité les stands des entreprises prenant part à l’Expo Béton-RDC. 

Il convient de signaler que cette activité met en lumière des questions importantes sur le contrôle des normes et des assurances dans le secteur du bâtiment et travaux publics en RDC -République démocratique du Congo-.

Elle envisage la création d’une Agence nationale de normalisation, indépendante et professionnelle, pour renforcer le contrôle des normes dans le secteur de bâtiment et travaux publics en RDC.

L’équipe gouvernementale Suminwa, à ce sujet, est à pied d’œuvre pour la concrétisation des actions prévues au pilier 3 de son Programme d’Actions (PAG 2024-2028), qui postule que la modernisation des infrastructures de transport et l’aménagement du territoire jouent un rôle essentiel dans la stimulation de la croissance économique, l’amélioration de la qualité de vie et la promotion du développement durable.

Le Gouvernement de la République, renseigne une dépêche de la cellule de communication de la Primature, s’efforce de répondre aux besoins essentiels du secteur privé et des ménages, tout en garantissant un avenir prospère pour tous les citoyens congolais. 

Pour rappel, cet événement qui rassemble des acteurs clés du secteur va se poursuivre du 14 au 20 septembre, au port de Matadi, dans la province du Kongo central, dans la partie Ouest de la RDC.

acturdc.com/CC



L'Etat belge est cité en justice pour répondre de la politique raciale qu’il a menée lorsqu’il avait la tutelle sur le Congo entre 1908 et 1960. Le procès, en appel, se tiendra lundi et mardi. À la base de cette action au civil se trouvent cinq femmes qui ont été victimes de l’enlèvement et de la ségrégation des très jeunes enfants métis au Congo. Elles demandent que la justice condamne l’État belge pour avoir organisé ce système violent de discrimination raciale aux lourdes conséquences sur leur vie.

Cette plainte, qui est une première du genre en Europe, avait été plaidée en première instance en 2021. Le tribunal civil de Bruxelles avait rejeté la demande des cinq requérantes, défendues par Me Michèle Hirsch, Me Christophe Marchand et Me Nicolas Angelet entre autres. Celles-ci ont ensuite interjeté appel.

Cinq femmes nées au Congo entre 1946 et 1950 attaquent l’État belge en responsabilité civile pour crime contre l’humanité. Elles lui réclament des dommages et intérêts pour l’important préjudice causé lorsqu’elles ont été enlevées et ségréguées. Elles sollicitent aussi la production d’archives concernant leurs origines et leur histoire.

Nées de l’union d’un Belge et d’une Congolaise, durant la période où le Congo était colonie belge, elles ont été arrachées à leur foyer pour être placées de force dans des orphelinats, comme la plupart des très jeunes enfants métis. Pour l’Etat colonisateur, il fallait cacher ces enfants, les empêcher de nuire, de se révolter contre le système colonial, où les Noirs n’avaient pas les mêmes droits que les Blancs.

Reconnaître le mal

"L’État doit reconnaître le mal qu’il a fait aux 'mulâtres', expliquait Monique Bitu Bingi à l’ouverture du procès en première instancele mal qu’il a fait aux enfants abandonnés. On nous a détruits. Que l’état accepte ça. On réclame justice. Qu’il reconnaisse ce qu’il nous a fait. On appelait L’État papa. Donc notre papa doit reconnaître le mal qu’il a fait à ses enfants".

Selon des documents officiels issus des archives coloniales, dévoilés par les avocats des plaignantes, des rapts d’enfants métis ont été organisés par des officiers de l’État belge et mis en œuvre avec le concours de l’Église. Les fonctionnaires de l’État colonisateur recevaient des instructions pour organiser les enlèvements des enfants issus d’une union mixte, en contraignant les mères à se séparer d’eux. Les enfants étaient placés dans des missions catholiques qui se trouvaient sur le territoire du Congo belge, mais aussi au Rwanda, loin de chez eux.

Dès leur plus jeune âge – de quelques mois à cinq ans – les métis ont ainsi été arrachés à leur mère et à leur village natal par le recours à la force, aux menaces ou à des manœuvres trompeuses alors que ces enfants n’étaient ni abandonnés ni délaissés, ni orphelins ni trouvés.

Crime contre l’humanité

A l’âge de 14 ans, Léa Tavares Mujinga a pu voir son père, par hasard. En octobre 2021, elle racontait : "J’ai vu un monsieur qui me ressemblait. Je lui ai dit : bonjour monsieur. Il a pleuré. Il voulait me prendre dans les bras. Il m’a dit : je ne voulais pas t’abandonner. Il était rentré au Portugal pour préparer mon arrivée. Quand il est revenu, j’avais été enlevée, et il ne savait pas où j’étais".

En 2019, Charles Michel, alors Premier ministre, avait présenté ses excuses au nom de l’État belge pour l’enlèvement forcé et la ségrégation ciblée des enfants métis au Congo, au Rwanda et au Burundi. Mais, après ces excuses, l’Etat belge n’a pas adopté de loi de réparation. Et, malgré ces excuses, les avocats de l’Etat contestent la qualification de crime contre l’humanité.

Le tribunal de première instance a considéré que, si les faits pouvaient être qualifiés de crime contre l’humanité aujourd’hui, ce n’était pas le cas à l’époque. La défense soutient au contraire qu’au regard du droit international, il s’agissait déjà, alors, d’un crime contre l’humanité, parce que les faits (qui se sont déroulés entre 1948 et 1961) sont postérieurs au jugement du procès de Nuremberg, qui consacre pour la première fois le crime contre l’humanité. Elle met en avant qu’en 1948, un des tribunaux de Nuremberg a estimé que des faits commis par l’Allemagne, qui enlevait des enfants germano-polonais pour les faire adopter par des familles allemandes (et les nazifier), étaient constitutifs de crime contre l’humanité.

La cour d’appel de Bruxelles devra donc trancher. On estime que 20.000 enfants métis ont subi le même sort que les plaignantes.

D. V. Ossel avec Belga et Benoît Feyt



Le Chef de l’État Félix Tshisekedi demeure très favorable au concours des organisations de la société civile, ainsi que du Bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme dans l’enquête qui sera diligentée, pour que la lumière autour de la tentative d’évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre, à la prison de Makala, soit faite. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, invité au plateau de Tv5 Monde Afrique, après le conseil des ministres extraordinaire convoqué par le Chef de l’État, lundi 09 septembre. 

Par la même occasion, a rajouté Patrick Muyaya, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a annoncé les sanctions sévères, en interne et externe de la prison de Makala, contre toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Patrick Muyaya a rajouté que l’enquête initiée a, notamment, pour but d’identifier les vraies circonstances de la tentative d’évasion.

Répondant ainsi à la question sur la surpopulation au niveau de ce centre pénitentiaire, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a rassuré que le processus de désengorgement demeure en vue. Ce dernier a, par ailleurs, annoncé l’accélération des mesures d’accompagnement, notamment le rétablissement de l’électricité et l’eau à Makala.

Les membres du gouvernement, sous la conduite de la première ministre, ont effectué la descente à la prison Makala, afin de s’imprégner de la situation. Faisant suite au controverse autour de la communication faite sur le bilan officiel présenté, la Première ministre Judith Suminwa a demandé aux membres de son équipe, de faire preuve de beaucoup de retenue avec les réseaux sociaux.

opinion-info.cd/CC



De passage au media français, France 24, le Ministre congolais de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a fait le point sur la question de la tentative d’évasion survenue la nuit du 1er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala. Alors que le bilan provisoire annoncé par le gouvernement donnait 129 morts dont 24 par balles, le Ministre Muyaya a déclaré que ce bilan a été alourdi à 131 décès.

Cette révision à la hausse du bilan pour ce drame est dû au décès de deux autres prisonniers dans la foulée de ces évènements malheureux. Concernant les raisons qui sous-tendent ce nombre important de décès en un temps record dans le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), le porte-parole du gouvernement a réitéré la position du gouvernement, qui a indiqué que ces prisonniers ont perdu la vie, outre les 24 par balles, suite à l’étouffement et aux bousculades.

Cependant, les enquêtes annoncées par les autorités sont déjà en cours, mais le Ministre a annoncé que les ONGs seront impliquées pour qu’enfin les responsabilités soient établies. « Les ONG notamment le BCNUDH seront impliquées dans l’enquête en cours parce que nous voulons tous connaître la vérité. Le président de la République a demandé à ceux qui s’occupent de l’enquête de pouvoir faire rapport dans les sept jours qui suivent. Il a également dit que les sanctions sévères seront prises » a-t-il dit dans son interview.
 

Lors de la 12e réunion du Conseil des Ministres, la Première ministre Suminwa a condamné ce drame. Elle a également rendu publiques quelques points de l’évolution de la situation à savoir :

  • Le rétablissement de l’eau et de l’électricité au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa;
  • La vie reprend, peu à peu, les pensionnaires sont servis en nourriture, le calme est revenu;
  • L’assainissement du milieu carcéral est en cours;
  • L’identification des pensionnaires se poursuit;
  • L’organisation au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa des audiences en flagrance contre les auteurs présumés des viols à l’égard des femmes;
  • La prise en charge par le Gouvernement des femmes violées;
  • Sept (07) de onze (11) pavillons que compte le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa ont été vandalisés à l’exception des pavillons 1,2, 8 et 10; et
  • La mise en place d’une Commission interservices chargée d’enquêter sur ces événements, les organismes non gouvernementaux des droits de l’homme y seront associés.

F.Joseph

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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