L’installation du bureau d’âge à l’Assemblée provinciale du Kongo-Central pour statuer sur la motion de déchéance visant la destitution du président et du vice-président est prévue, sauf changement, le mardi 7 octobre 2025. La distribution des invitations pour cette plénière a commencé samedi 4 octobre.
Ils sont accusés de mauvaise gestion. Cette décision intervient dans un contexte de querelle entre deux groupes de députés provinciaux du Kongo-Central, opposés autour des pétitions visant le président, le vice-président et le rapporteur de l’organe délibérant.
Les députés initiateurs de la pétition ont été reçus à Kinshasa par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, qui, séparément, a consulté les parties concernées le vendredi 3 octobre 2025. Papy Mantezolo, président de l’Assemblée provinciale ciblé par la pétition, a exprimé son appréciation de la démarche du ministre de l’Intérieur, mais a regretté le manque de confrontation entre les deux camps pour apaiser la crise.
Après ces consultations, les députés pétitionnaires sont retournés à Matadi par avion. Quelques instants plus tard, un télégramme officiel du vice-Premier ministre a instruit le directeur d’administration de l’assemblée provinciale à installer le bureau d’âge, en se basant sur le cadre légal et le règlement intérieur régissant l’organe délibérant du Kongo-Central, afin de conduire la plénière sur la motion de déchéance.
radiookapi.net/CC
La jeunesse congolaise incarne, selon le président Félix-Antoine Tshisekedi, la diversité des talents nationaux et l’énergie créatrice d’une génération résolue à transformer la République. Il l’a affirmé ce samedi 4 octobre à Kinshasa, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau comité du Conseil national de la jeunesse (CNJ).
« La jeunesse congolaise n’est pas une simple catégorie sociologique : elle est la force motrice de notre développement, le premier capital de la Nation », a déclaré le chef de l’État.
Dans son discours, le président a exhorté les jeunes à devenir les artisans d’un Congo qui innove sans renier ses valeurs, qui progresse sans sacrifier la justice sociale, et qui s’ouvre au monde sans perdre son identité.
Il a également adressé un message de réconfort et d’espoir aux jeunes vivant dans les territoires sous occupation rwandaise, dans l’est du pays, les assurant de sa détermination à récupérer ces zones et à lancer un programme spécifique de reconstruction.
« À vous, jeunes de Goma, de Bukavu, de Masisi, de Kalehe, et de toutes les localités éprouvées, je veux adresser un message d’amour, de compassion et d’espérance. Votre courage face à l’oppression n’est pas un murmure isolé : il honore la nation. Sachez que la République tout entière se tient à vos côtés. Vous n’êtes pas seuls. Le prix de la résistance que vous payez est la sève d’un Congo nouveau. En tant que garant de la Nation, j’ai pris l’engagement personnel d’œuvrer sans relâche pour abréger vos souffrances », a-t-il déclaré.
Placée sous le thème « Capter et mobiliser le potentiel jeune sur la trajectoire du progrès de la RDC », la cérémonie a réuni plusieurs membres du gouvernement, des représentants d’institutions publiques, des partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreuses associations de jeunes venues des différentes provinces du pays.
radiookapi.net/CC
Acculé par une question orale avec débat initiée par le député provincial Aubin Mukanu Isukana, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, multiplie les stratagèmes pour échapper au contrôle parlementaire. Des tentatives d’intimidation, à l’asphyxie financière de l’Assemblée provinciale, en passant par une pétition téléguidée contre la vice-présidente Germaine Tshinyama : tout est mis en œuvre pour neutraliser le bureau et éviter de répondre devant la représentation provinciale.
Depuis le dépôt, le 30 septembre dernier, de la question orale avec débat lui adressée par le député Aubin Mukanu, élu de Mont-Ngafula, Daniel Bumba Lubaki semble engagé dans une fuite en avant. Plutôt que d’affronter le débat public sur sa gestion, le gouverneur de Kinshasa choisit la voie des manœuvres et des pressions politiques pour faire tomber l’initiative parlementaire.
Tentatives de dissuasion et instrumentalisation
Face à cet échec, le gouverneur aurait actionné un second levier : l’instrumentalisation de certains députés. Samedi matin, les Kinois ont pu entendre sur les ondes de Top Congo FM une sortie médiatique du député Nicolas Wembankoy, président de la prestigieuse commission PAJ, affirmant que « l’initiative de la question orale avec débat est inopportune, la session étant budgétaire ». Un argument jugé fallacieux par plusieurs observateurs, qui y voient une justification fabriquée pour couvrir un acte d’ingérence. « Ce sont des élucubrations sans base juridique, inspirées par le gouverneur qui ne veut pas être contrôlé », commente un membre du bureau de l’Assemblée.
Autre front de tension : le blocage des moyens financiers destinés à l’Assemblée provinciale. « Depuis l’ouverture de cette session parlementaire, aucun rond ne nous a été versé pour nous permettre d’organiser les activités parlementaires », confie un membre du cabinet du rapporteur. Selon la même source, ce manque de financement serait à l’origine du report de la plénière qui devait examiner la motion de déchéance du président Lévi Mbuta. Sous couvert de “problèmes logistiques”, c’est en réalité une stratégie d’asphyxie budgétaire visant à paralyser le fonctionnement de l’institution et à empêcher tout contrôle sur l’exécutif provincial.
En agissant ainsi, le gouverneur Daniel Bumba se place en violation flagrante du principe d’autonomie institutionnelle garanti par la Constitution. Le refus d’octroyer les moyens nécessaires au bon fonctionnement du Parlement provincial est une atteinte directe au contrôle démocratique et un acte de mépris envers la représentation du peuple kinois.
Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle manœuvre se dessine. Informé que la convocation de la question orale devait lui être transmise ce lundi, le gouverneur aurait lancé une offensive interne pour déstabiliser la présidente intérimaire, Germaine Tshinyama, qui assure la direction du bureau depuis l’empêchement du président Lévi Mbuta.
Un gouverneur acculé par de lourds griefs
Mais que redoute tant Daniel Bumba Lubaki ?
La question orale déposée par le député Aubin Mukanu pointe du doigt *une série de manquements graves dans la gestion de la capitale* :
• Baisse spectaculaire des recettes de la DGRK, passées de 5 millions à 2 millions USD depuis son arrivée ;
• Opacité autour de la taxe d’embarquement à l’aéroport de N’djili et de la taxe de stationnement ;
• Absence de transparence sur le nombre d’assujettis aux impôts et taxes ;
• Flou persistant autour de la taxe de consommation censée renflouer la caisse de la ville ;
• Arriérés de salaires des agents urbains, entraînant baisse de productivité et fraude ;
• Multiplication des marchés publics conclus de gré à gré ;
• Mauvaise gestion des biens immobiliers et des marchés urbains ;
• Controverse sur la relance du marché central de Kinshasa.
Autant de sujets sensibles qui, s’ils étaient débattus en plénière, pourraient gravement ternir l’image du gouverneur et révéler les failles profondes de sa gestion.
Le Ministre délégué près le Ministre de la défense nationale en charge des anciens combattants Eliezer Ntambwe a finalement obtenu l'adoption du conseil des ministres pour la mise sur pied d'une commission multisecorielle, sous son autorité, afin de procéder à l'identification et la récupération du patrimoine immobilier des Anciens combattants sur toute l'étendue du territoire. C'était au cours de la 61ème réunion ordinaire du conseil des ministres tenu, vendredi 03 octobre, sous la direction du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Par ailleurs, le Ministre délégué à la défense nationale Eliezer Ntambwe a souligné la nécessité, pour son ministère, de mettre en valeur les biens immobiliers récupérés, et aussi, d'obtenir des titres immobiliers y relatifs.
Cette sollicitation fait notamment suite à un état de lieux dressé récemment. Ce constat renseigne que " certains biens immobiliers sont délaissés et insuffisamment valorisés depuis plusieurs décennies. D'autres dans un état de délabrement avancés et totalement abandonnés".
Pour rappel, le Ministre délégué près le Ministre de la défense nationale en charge des anciens combattants a consulté séparément, il y a quelques jours, le Ministre d'État en charge de la justice Guillaume Ngefa et la Ministre des affaires foncières O' Neige Nsele. Au-delà de quelques observations et orientations formulées, ces deux membres du gouvernement Suminwa approchés ont exprimé leur indéfectible soutien au Ministre délégué à la défense nationale Eliezer Ntambwe pour la réussite de ce projet.
Grevisse Tekilazaya
La Haute Autorité Politique de Référence de l’UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès Social-/Tshisekedi a franchi, ce mardi 30 septembre 2025, une étape majeure dans la restauration de l’unité du parti. Après les orientations données le 19 septembre 2025, les différentes tendances internes, parfois en divergence, se sont réunies au siège national du parti pour mettre fin à leurs différends et renforcer la cohésion.
À l’issue de cette rencontre, les parties se sont engagées à travailler loyalement pour restaurer la fraternité entre tous les combattants et cadres du parti. Elles ont convenu de préparer et organiser le Congrès extraordinaire prévu au plus tard le 14 décembre 2025 et de tenir, ce samedi 4 octobre 2025, une grande matinée politique de réconciliation au siège de l’UDPS. Une feuille de route sera élaborée pour guider l’ensemble du processus, sous la supervision d’un Comité de suivi chargé de veiller à la bonne exécution de toutes les directives de la Haute Autorité.
Le FCC -Front Commun pour le Congo- a réagi avec virulence à la condamnation à mort de son autorité morale, l'ancien Président Joseph Kabila, prononcée, ce 30 septembre 2025, par la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo. Dans un communiqué officiel signé par Raymond Tshibanda, président de la cellule de crise, la plateforme rejette une décision « inacceptable » et promet de la combattre « sans répit ».
Pour le FCC, ce verdict n'est pas seulement celui d'un homme, mais aussi celui de l'État de droit et de toutes les conquêtes démocratiques obtenues depuis deux décennies. Le regroupement estime que ce procès, entaché "d'illégalités de bout en bout", n'était rien d'autre qu'une "tragi-comédie" orchestrée par un pouvoir qui se rêve en "monarchie absolue " et qui gouverne par la terreur.
Le communiqué ne s'arrête pas là : il accuse directement le régime actuel d'avoir déjà fait preuve de brutalité par le passé, évoquant les massacres de Kilwa et la répression sanglante des adeptes de la secte Wazalendo à Goma. Aux yeux du FCC, ces événements constituent des preuves de la dérive autoritaire du Président Félix Tshisekedi, qu'il qualifie de responsable d'une « tyrannie ».
En réagissant de la sorte, le camp Kabila transforme la condamnation de son leader en un véritable front politique contre Tshisekedi. Cette prise de position ouvre une nouvelle phase de confrontation qui risque de radicaliser davantage le climat politique congolais et de fragiliser encore plus les équilibres déjà précaires du pays.
Prosper Buhuru
La Haute Cour militaire de la RDC - République démocratique du Congo - a rendu, ce mardi 30 septembre 2025, des décisions majeures dans le cadre du procès de l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Jugé par contumace et sans défense, Kabila est désormais confronté à de lourdes accusations concernant sa participation et sa complicité avec la coalition rebelle M23-AFC.
L’auditoire militaire a confirmé que Joseph Kabila avait, durant son mandat, exercé un rôle direct dans la conduite des hostilités. Selon la Haute Cour militaire, il tenait à Goma et à Bukavu "de véritables réunions d’état-major" et effectuait des "inspections dans des centres d’instruction" des rebelles du M23-AFC. La cour a ainsi estimé que l’ancien chef de l’État était "le chef incontesté de tous les mouvements rebelles qu’a connus le pays depuis la rébellion de Mutebusi".
Par ailleurs, la Haute Cour militaire a précisé que, malgré les allégations des parties civiles sur sa supposée nationalité rwandaise, elle se déclare incompétente sur ce point et renvoie la question au gouvernement. Les magistrats se concentrent uniquement sur "la personne et les faits", affirmant que Joseph Kabila est bien de nationalité congolaise.
La cour a également relevé que Joseph Kabila était en intelligence avec le Rwanda et avait légitimé les actes du M23-AFC, provoquant l’indignation d’une large partie de la population congolaise. En conséquence, elle annonce une "peine de mort" incluant "l’arrestation immédiate" de l’ex-président pour crimes de guerre, trahison, complot et organisation d’un mouvement insurrectionnel en "participation criminelle" avec la coalition rebelle.
Ce procès, inédit dans l’histoire politique congolaise, marque un tournant dans la gestion de la justice et la responsabilité des anciens dirigeants en RDC, et suscite une attention nationale et internationale considérable.
Prosper Buhuru
Une proposition de décision portant création d’une régie financière locale de Kalamu, une commune située dans le centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été faite, lundi, par un élu local lors du dépôt de ce document au bureau du Conseil de cette municipalité.
« En ma qualité de conseiller communal, j’ai l’honneur de vous transmettre, pour examen et adoption par le Conseil communal, ma proposition de décision portant création d’une régie financière locale au sein de la commune de Kalamu dénommée +Direction générale des recettes de Kalamu (DGRKA)+ », a écrit Nicolas Djomo, l’élu de la circonscription électorale de Kalamu.
M. Djomo a indiqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’autonomie financière de la commune en tant qu’entité territoriale décentralisée (ETD), conformément aux dispositions des articles 50, 104 et 105 de la loi organique du 07 octobre 2008, portant organisation et fonctionnement des ETD, ainsi qu’aux prescriptions du règlement intérieur du Conseil communal de Kalamu.
Selon le conseiller communal, cette régie financière locale envisagée vise à améliorer la mobilisation des recettes propres de Kalamu, à garantir une meilleure traçabilité des flux financiers, et à soutenir les actions de développement local dans un esprit de transparence et de redevabilité.
L’élu local de cette municipalité a fait cette proposition pour qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour de la session plénière communale de septembre 2025 prévue le 30 septembre 2025, d’après le communiqué du bureau du conseil communal de Kalamu.
ACP/C.L./CC









