Malgré la mise en service de l'usine de Lemba Imbu et de l'Ozone, la desserte en eau potable par la Regideso demeure encore un casse-tête pour les Congolais et particulièrement pour les Kinois. C'est dans ce contexte que le Premier ministre Sama Lukonde, lors de son intervention à la 131e réunion du conseil des ministres, a instruit le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Olivier Mwenze Mukaleng, à trouver des solutions face à la baisse de production de l'eau par la Regideso. 

"La baisse de la production d'eau par la Regideso a aussi fait l'objet de discussions au cours de la réunion du comité de conjoncture économique. Il (NDLR : le Premier ministre) a demandé à ce propos au ministre des Ressources hydrauliques et Électricité de fournir un rapport détaillé à cet effet et de prendre des mesures appropriées pour augmenter le volume de la production d'eau à très court terme," a-t-il recommandé dans le compte-rendu de la réunion du conseil des ministres du vendredi 29 mars. 

Pour une ville en pleine explosion démographique, les besoins de consommation journalière en eau potable sont estimés à 1 million de mètres cubes. Selon une dépêche de la cellule de communication de la présidence du mardi 23 août 2022, avec la mise en fonctionnement des usines de Lemba Imbu et Ozone, la Regideso devrait atteindre 550 000 mètres cubes de production journalière et améliorer sensiblement le taux de desserte. Pendant son premier quinquennat, Félix Tshisekedi avait inauguré en août 2022 la nouvelle usine de traitement d'eau de Lemba-Imbu à Kinshasa. Ce premier module de cette usine a une capacité de production de 35 000 mètres cubes par jour pour près de 2 millions de personnes. Avec cette acquisition, la Régie de distribution d'eau (Regideso) augmente sa capacité de production d'eau potable pour la population kinoise. Ce premier module inauguré va desservir les habitants de N'djili et Kimbanseke, où la desserte en eau potable connaît de sérieuses difficultés. 

En février 2023, il avait également procédé à l'inauguration de la première phase du complexe industriel de traitement d'eau potable de Binza Ozone. Cette première phase du projet est réalisée à hauteur de près de 71 millions de dollars pour une capacité de 110 000 mètres cubes par jour. Cette infrastructure a été réalisée grâce au financement de la Banque mondiale, d'abord dans le cadre du projet d'alimentation en eau potable en milieu urbain, puis, dans un deuxième temps, dans le cadre du projet Kin Elenda. 

Clément MUAMBA



Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu a lancé un appel vigoureux aux autorités congolaises lors de la messe de Pâques, samedi 30 mars 2024, les exhortant à abandonner les comportements susceptibles de favoriser la rébellion. Dans un contexte marqué par l'afflux de jeunes pro-Kabila au sein de l'alliance fleuve Congo, sa prise de position résonne comme un avertissement face aux tensions qui agitent le paysage sociopolitique de la République Démocratique du Congo.

Devant une assemblée de fidèles catholiques, l'Archevêque de Kinshasa a critiqué la classe politique nationale pour sa propension aux querelles internes au détriment des véritables enjeux nationaux. "Nous sommes obnubilés par la conquête du pouvoir, oubliant la consolidation de l'unité et de la cohésion nationales," a-t-il déclaré, soulignant l'absence d'un front commun nécessaire à la défense du pays face aux menaces extérieures.

Le Cardinal a également abordé la problématique des dissensions internes, questionnant les raisons poussant certains Congolais à rejoindre les rangs de la rébellion à l'Est. "Pourquoi ces gens ont-ils agi ainsi ?" s'est-il interrogé, pointant du doigt les gestes d'exclusion et de division opérés par le gouvernement.

Ambongo a en outre déploré l'écart grandissant entre la population et ses dirigeants, critiquant la répartition inégale des ressources du pays. "Avec un budget aussi limité, comment justifier que les députés congolais soient parmi les mieux payés au monde, tandis que les universitaires et le reste de la population vivent dans une précarité extrême ?" a-t-il questionné, mettant en garde contre l'accroissement des mécontentements.

Enfin, le Cardinal a critiqué la justice congolaise pour son incapacité à protéger les plus vulnérables, exacerbant le sentiment d'injustice et alimentant les rangs des groupes armés à l'Est. "La justice doit être le pilier de la protection des citoyens, non l'outil de leur spoliation," a-t-il affirmé.

Cette intervention intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par l'engagement de jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila aux côtés de Corneille Nangaa et du M23, soutenus par le régime de Kigali, mettant en lumière les défis complexes auxquels fait face la RDC.

actualite.cd/CC

Qui est Judith Suminwa ?



Une femme à la tête du gouvernement en République démocratique du Congo. Judith Suminwa Tuluka, ministre du Plan et cadre de l'UDPS, a été nommée lundi 1er avril Première ministre du pays, un peu plus de trois mois après les élections du 20 décembre remportées par le président sortant Félix Tshisekedi.

Titulaire d'une maîtrise en économie et originaire du Kongo Central (ouest), Judith Suminwa Tuluka succède à Jean-Michel Sama Lukonde, Premier ministre depuis février 2021, qui avait présenté sa démission le 21 février. Elle est la première femme à occuper le poste.

Âgée d'une cinquantaine d'années, elle va devoir mettre en œuvre les engagements du second mandat de Félix Tshisekedi.

Durant la campagne électorale, le président sortant avait appelé ses compatriotes à lui donner un nouveau mandat pour "consolider les acquis" du premier, en mettant notamment en avant la gratuité de l'enseignement primaire.

Il promettait de créer des emplois, de diversifier l'économie et de développer l'agriculture, de poursuivre son plan de développement du Congo profond, de protéger le pouvoir d'achat des ménages...

Sa biographie

La nouvelle première ministre est née le le 19 octobre 1967 et originaire de la province du Kongo-Central. Mère de deux enfants, un garçon et une fille, Judith Tuluka Suminwa apporte à la primature une vision renouvelée et une espérance pour l'avenir, incarnant l'aspiration d'un Congo plus équitable et prospère sera confrontée à d'immenses défis, tant sur le plan économique que sécuritaire, qui testeront ses compétences. 

Judith Suminwa était quelques heures avant sa nomination, coordonnatrice adjointe du Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS), une structure technique qui fait le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des engagements du président de la République.

Elle détient un diplôme d’études complémentaires en gestion des ressources humaines dans les pays en voie de développement.

Judith Suminwa est également détentrice d’une maîtrise en économie appliquée, et a fait ses études supérieures à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).

En 2012, cette femme d’Etat avait travaillé au cabinet du ministre du Budget. Elle fut en outre coordonnatrice du pilier  «Consolidation de la paix et renforcement de la démocratie» au PNUD.  Elle a été fonctionnaire de cette agence onusienne durant 10 ans.

AFP/CC/radiookapi.net



Judith Suminwa Tuluka succède officiellement à Sama Lukonde au poste de Premier ministre de la République Démocratique du Congo. Après la lecture de l'ordonnance portant sa nomination, l'ancienne ministre d'État, ministre du Plan, a remercié le président Félix Tshisekedi pour le choix porté sur sa personne et promet de l'accompagner à mener à bien le développement du pays.

"Je remercie le président de la République, Félix Tshisekedi, pour la confiance qu’il me fait en me nommant Premier ministre. Je voudrais aussi rendre gloire à Dieu le maître du temps et des circonstances car celui qui a voulu que ça soit aujourd'hui. Je suis consciente de la grande responsabilité qui est la mienne, j'ai indiqué au chef de l'État qu'il pouvait compter sur ma loyauté pour l'aider à mener à bien le développement de notre très cher pays et que nous puissions sur base de ses engagements qu'il a définis au moment de son investiture, travailler pour la paix et le développement en RDC, que le peuple congolais puisse bénéficier de ce pays, des ressources qui nous ont été données par le seigneur ", a-t-elle déclaré en direct de la RTNC ce lundi 1er avril 2024. 

Consciente de ses nouvelles responsabilités, la nouvelle locataire de l'avenue Roi Baudouin à Kinshasa/Gombe entend s'appuyer sur la prochaine équipe gouvernementale et d'autres institutions de la République pour réussir sa mission. 

"Je sais que la tâche est grande, les défis sont immenses mais ensemble avec le chef de l'État, avec l'appui de notre gouvernement, de toutes les institutions ainsi que l'appui de la population congolaise on y arrivera. Mes pensées vont à l'Est et dans tous les coins du pays qui, aujourd'hui, sont confrontés à des conflits face à des ennemis qui sont parfois cachés, qui ne se révèlent pas mais que l'on trouvera, qu'on va pourchasser d'une manière ou d'une autre, je pense à toute cette population, je suis de tout cœur avec elle ", a-t-elle ajouté. 

Judith Suminwa Tuluka est la première femme à occuper le poste de Premier ministre en RDC. Elle devra composer son gouvernement avec les différentes forces politiques membres de l’Union sacrée, la coalition formée autour du Chef de l’Etat et qui est majoritaire à l’Assemblée nationale. 

Le gouvernement dirigé par Mme Tuluka est très attendu au regard des multiples défis que traverse le pays en cette période précise où de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi sont occupées par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Un autre chantier important auquel le prochain gouvernement fera face, c'est surtout la situation socio-économique des Congolais marquée notamment par la perte du pouvoir d’achat suite à la dépréciation de la monnaie nationale, le Franc Congolais.

Clément MUAMBA



Le Conseil économique et social ouvre sa session d'avril ce lundi 1er avril 2024. Selon son rapporteur, René Ngongo qui donne cette information, cette session va durer deux mois et va tabler sur plusieurs thématiques qui ont un lien direct avec la vie de la nation. 

À l'en croire, parmi les matières prévues pour cette session d'avril au Conseil économique et social figure la problématique de la gestion du fleuve Congo, précisément ses atouts pour la ville province de Kinshasa; mais aussi la question de la gestion des déchets, notamment les déchets plastiques, en République Démocratique du Congo

"La période de la session est la période de la finalisation des projets d'avis des conseillers de la République. Il y a des reliquats de la session passée qui vont être traités. Il y a aussi de nouvelles matières qui ont été avancées. Il est prévu par exemple la question de la gestion intégrée des déchets par la Commission environnement et ressources naturelles. Nous allons traiter aussi la question des atouts du fleuve Congo pour la ville de Kinshasa", a déclaré René Ngongo. 

Selon lui, en plus des matières preuves dans le calendrier de cette session, le Conseil économique et social va aussi examiner le rapport de chacun des conseillers de la République après avoir passé quatre mois sur le terrain au contact avec la population. 

"Pendant deux mois, on va être accrochés sur toutes les matières qui ont été travaillées. En plus de cela, il y a le rapport d'intercession de chaque conseiller de la République qui a été sur le terrain pendant quatre mois. C'est un peu tout ça qui va nous servir de matière de travail durant toute la session", a conclu le rapporteur de cette institution. 

Le Conseil Economique et Social (CES) est une assemblée consultative dotée   de   la   personnalité   juridique,   instituée   par   la   Constitution   de   la République Démocratique du Congo (RDC).

Il est un cadre de concertation structuré  entre  différents  acteurs  socio-économiques  du  pays et traduit  la volonté du Constituant de voir tous ces acteurs de la vie socio-économique partager  la  responsabilité  du  développement  national  dans  le  cadre  de  la démocratie économique et sociale. 

Le Conseil économique et social dispose de deux sessions au cours d'une année. Ces sessions débouchent en des recommandations à adresser au gouvernement, en tant que son organe consultatif pour la bonne marche du pays.

ODN



Pendant que la Nation entière fait face à une énième agression rwandaise maquillée en rébellion et qui menace l’existence de notre Etat, les paroles prononcées par le Cardinal Ambongo se détachent, créant une onde de choc au sein de la conscience collective.

Sa récente prise de position, perçue comme une légitimation de l’engagement dans les factions militaires insurrectionnelles, ébranle profondément les fondations éthiques et morales sur lesquelles repose notre société. Cette analogie troublante du pays à un « gâteau » symbolisant un bien à se disputer, trahit une méconnaissance alarmante des véritables enjeux qui régissent les conflits dévastateurs de l’est du Congo.

L’est de notre pays, riche en ressources mais tragiquement marqué par des décennies de violences, illustre un chapitre sombre de notre histoire récente. Les guerres d’agression qui ont déferlé sur cette région ont été caractérisées par des actes d’une brutalité inouïe: des villages entiers rasés, des familles déchirées par la violence, des femmes et des enfants victimes d’atrocités inimaginables. La cupidité pour les ressources minérales, véritables malédictions déguisées en bénédiction, a alimenté des cycles interminables de violence, faisant de cette terre un échiquier sur lequel des puissances étrangères et locales jouent une partie macabre, sans égard pour la vie humaine.

Face à une telle réalité, l’attitude du Cardinal Ambongo, figure de proue spirituelle et morale, suscite une profonde déception. L’heure devrait être à la condamnation ferme de toute forme de violence et à la promotion de la paix et de la réconciliation, plutôt qu’à des discours qui pourraient être interprétés comme une forme de soutien aux factions armées. Ce n’est pas en fragmentant davantage notre tissu social, déjà mis à rude épreuve, que nous trouverons les chemins de la résilience et de la reconstruction.

L’histoire du Congo, jalonnée de luttes et de sacrifices depuis les élections de 2006, nous enseigne la valeur de la démocratie et le prix de la stabilité. Chaque pas vers la réconciliation et chaque effort pour préserver les acquis démocratiques doivent être vus comme sacrés. Il est inconcevable de justifier le recours aux armes comme solution aux divergences politiques ou idéologiques. La résolution des conflits par le dialogue et la compréhension mutuelle doit prévaloir sur la violence.

Le Congo se trouve à un carrefour crucial de son histoire. Il est impératif de rejeter toute forme de division et de résister aux sirènes de l’opportunisme qui ne visent qu’à plonger le pays dans un chaos plus profond. La grandeur de notre nation réside dans sa capacité à transcender les divisions pour forger un destin commun, fondé sur la justice, l’égalité et le respect de la dignité humaine.

En ces temps incertains, la voie vers la paix et la prospérité du Congo est pavée d’unité, de dialogue et d’un engagement renouvelé envers les principes de la démocratie. Puissions-nous, en tant que nation, reconnaître la gravité de notre situation et choisir collectivement un avenir où le Congo ne sera plus synonyme de conflit, mais de cohésion; non plus un terrain de jeu pour des ambitions destructrices, mais un modèle de réconciliation et de progrès. Que chaque voix, chaque action, contribue à la construction d’une République Démocratique du Congo unie, pacifique et florissante, digne des aspirations profondes de son peuple.

Que le Cardinal cher à notre Église puisse se ressaisir et retrouver sa véritable mission qui est d’aider à l’édification de notre société par le dialogue, loin de toute accointance qui rendrait avide et aveugle.

Bonne fête de Pâques à tous.

Le Fondé



Les conflits entre la RDC-République démocratique du Congo- et la République du Rwanda a poussé l'administration américaine, par le biais du département d'État, à mettre à jour son avis de voyage pour la région le long de la frontière du Rwanda avec la RDC.

Dans un avis adressé aux voyageurs, les autorités américaines appellent ces derniers à faire preuve d'une prudence accrue.

Le Département d'État américain renseigne dans son avis que, des groupes armés opèrent dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en RDC et dans le parc des Virunga, adjacent au parc national des volcans au Rwanda. 

"La région a connu une escalade des conflits armés qui pourraient s’étendre au-delà de frontières mal délimitées. Des permis sont requis auprès du Rwanda Development Board avant d’entrer dans le parc national des volcans au Rwanda", peut-on lire dans cet avis.

Il est à signaler que le Département d'État américain a, également, émis un autre avis pareil concernant la frontière qui sépare le Burundi et le Rwanda.

Serge Mavungu



La question liée au phénomène Kuluna -banditisme urbain- ainsi que la criminalité dans les grandes villes de la RDC -République démocratique du Congo-préoccupent au plus haut point les autorités congolaises.
C'est ainsi qu'il sera lancée sous peu "L'opération Panthère noire".

Une opération qui sera conduite par la LENI -Brigade de la Légion nationale d’intervention-, considérée comme réserve générale de la PNC -Police Nationale Congolaise-, en appui aux unités territoriales.
La LENI a pour mission de renforcer les commissariats, lors des émeutes ou toute autre opération de la PNC.
Elle est chargée d'exécuter des opérations antiterroristes, participer à la lutte contre toute mutinerie dans des lieux carcéraux.

Pour rappel, cette question a été évoquée par le Vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, au cours de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 29 mars 2024 dernier.

Serge Mavungu 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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