Le serpent qui se mord la queue



Mon ami qui sait tout a toujours été fasciné par le dessin du serpent se mordant la queue. Il le nomme Ouroboros. Il s’agit d’un mot en grec ancien. Ce symbole représente le cycle éternel de la nature dans les mythologies anciennes. En langage courant et non ésotérique, ce mot signifie tout simplement un cercle vicieux sans fin.

C’est le cas de la corruption et des détournements de fonds publics dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine.

L’enquête  dénommée Congo Hold-up choque depuis le début de sa publication le vendredi 19 novembre. Dix-neuf médias  et cinq ONG ont enquêté sur tout le monde.  On y apprend le rôle central dans le pillage systématique de l’Etat joué par la filiale congolaise de la BGFI BANK. Enfer et damnation !

D’après les auteurs du  rapport,  l’enquête sur les malversations financières est à  publier durant trois semaines. Elle porte sur ceux qui  sont orphelins du pouvoir comme sur ceux qui sont au pouvoir actuellement.

Notons que le Secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, qualifie de microbes politiques les tenants actuels du pouvoir. Peut-être parce qu’ils n’ont pas encore la dextérité nécessaire dans l’art de croiser le fer avec la caisse de l’Etat. Bref, passons !

Ceci expliquant cela, les sociétés gravitant autour de Joseph Kabila, ancien Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise, sont clouées au pilori par les enquêteurs.

Il s’avère que 138 millions de dollars ont été savamment subtilisés du Trésor public pour financer ces sociétés du clan Kabila. Une véritable saga !

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, Kabila a mis le pays en coupes réglées. Il est aujourd’hui assis sur une montagne de sous volés au peuple congolais. Il a placé ce magot dans l’immobilier, les mines, le transport terrestre et maritime, les ports, le gaz, le commerce et industrie des denrées alimentaires, les banques, l’agriculture, les divertissements et la restauration.

Comme si cela ne suffisait pas, il s’est accaparé de la résidence officielle dans laquelle il vivait en tant que Chef de l’Etat ainsi que des maisons aux alentours. Sans doute pour ne pas avoir de voisin. Sapristi !

Sa résidence était composée des résidences officielles du Président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre. Deux maisons de l’Etat qui étaient côte à côte. Quelle boulimie !

Kabila, le principal concerné, demeure toujours silencieux. Évidemment, on ne parle pas la bouche pleine. Malgré cette razzia, ses partisans affirment que les Occidentaux en veulent à sa peau parce qu’il a promulgué le nouveau code minier, qu’il est nationaliste, et tutti quanti.

La main sur le cœur, ils clament que toutes ces informations dénotent un besoin manifeste de nuire. Pour eux, personne n’a fait de razzia sur la caisse de l’Etat. Enfer et damnation !

Les ventriotes du FCC (Front commun pour le changement) rêvent d’un retour au pouvoir de Kabila. Non pour redresser le pays mais pour multiplier femmes, carrosses et villas. Stupeur et tremblements !

Rien d’étonnant dès lors qu’il martèlent que les Occidentaux veulent l’empêcher de rentrer au pouvoir alors que la populace le réclame à cor et à cri. On peut toujours rêver. C’est peut-être un rêve de courte durée.

Dès le 20 novembre, la ministre de la Justice a ordonné au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir une instruction judiciaire et d’engager, le cas échéant, des poursuites judiciaires.

Attendons donc la suite avec beaucoup de patience.  On dit chez nous que si ton lit bouge et fait une bosse, c’est qu’il y a un singe dedans.

 GML

Share this article

Media



A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles

Newsletter

Rejoignez notre newsletter et recevez des news dans votre boîte de réception. Nous ne vous enverrons pas de spam et nous respectons votre vie privée.