Selon les informations confirmées par un responsable des douanes de l’aéroport international de Beyrouth, les autorités ont récemment saisi 7 millions de dollars en espèces dans des valises acheminées vers le Liban à bord d’un vol en provenance du Congo.
Trois voyageurs impliqués
Les trois personnes transportant cet argent se trouvaient sur le même avion à destination de Beyrouth, l’une en provenance du Congo et les deux autres en transit depuis un autre pays africain. Ils ont été remis au bureau des crimes financiers après avoir fait de fausses déclarations sur les sommes transportées.
D’après les médias libanais, le montant total saisi serait en réalité de 6,8 millions de dollars, dissimulés dans trois valises. La découverte de cette importante somme en espèces a conduit le gouverneur de la Banque centrale libanaise à ordonner son dépôt dans ses coffres, afin d’en déterminer la provenance.
Cette saisie intervient dans un contexte de contrôle renforcé des frontières libanaises, notamment pour empêcher le Hezbollah d’importer de l’argent et des armes depuis l’Iran. En février dernier, 2,5 millions de dollars en espèces destinés au Hezbollah avaient déjà été interceptés à l’aéroport de Beyrouth.
La situation financière du Hezbollah s’est fortement dégradée ces dernières années, l’obligeant à trouver des voies alternatives pour s’approvisionner. Cette nouvelle saisie illustre les efforts des autorités libanaises pour lutter contre les trafics illégaux transitant par l’aéroport de Beyrouth.
mbote/CC
L’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS) a annoncé la prolongation de la suspension temporaire de l’exportation du cobalt de la République démocratique du Congo (RDC) pour une durée de trois mois, à compter du 21 juin 2025.
Dans un communiqué daté de vendredi, ARECOMS justifie cette décision par l’existence de « stocks toujours importants sur le marché ». La mesure concerne tout le cobalt issu de l’exploitation minière, qu’elle soit industrielle, semi-industrielle, artisanale ou à petite échelle.
Cette décision fait suite à la suspension initiale décrétée le 22 février 2025. Elle vise à encadrer le marché des substances minérales stratégiques, selon l’Autorité, qui indique qu’une nouvelle décision pourra être prise avant la fin de cette période pour éventuellement modifier, prolonger ou lever la mesure.
Le cobalt congolais représente près des deux tiers de l’offre mondiale. Depuis la première suspension, les prix ont fortement augmenté pendant un mois, avant de se stabiliser. En Afrique, les principaux stocks de cobalt sont entreposés en Zambie et en Afrique du Sud, tandis qu’au niveau international, des volumes importants sont également stockés en Chine et en Malaisie.
actualite.cd/CC
La marque du riz «Muchele ya Lualaba» regorgeant d’énormes potentialités de production et de consommation, a été présentée à la gouverneure de la province du Lualaba
(sud-est de la République démocratique du Congo) par un jeune entrepreneur et propriétaire de cette marque du riz, a constaté l’ACP vendredi.
« Vous nous avez donné la chance et vous avez voulu que nous produisons le riz bio pour que la population du Lualaba consomme sa propre production. Nous sommes ici pour vous présenter la marque de notre riz (Made in Dilolo), une denrée alimentaire tant importée or la province du Lualaba regorge d’énormes potentialités pour produire et nourrir sa population», a déclaré Jules Kuzunga, un entrepreneur et propriétaire de la marque du riz produit dans le territoire de Dilolo.
L’entrepreneur Jules Kuzunga a profité de l’occasion pour remettre à la gouverneure de la province du Lualaba Marie-Thérèse Masuka Saini, une tonne de ce «Riz 100% Bio» produit dans le territoire de Dilolo grâce à la subvention du gouvernement provincial du Lualaba à travers le ministère provincial de l’agriculture.
Il a émis le vœu de réaliser 500 hectares cette année culturale 2025-2026, avant de présenter à la gouverneure et aux membres de son gouvernement quatre (4) tracteurs agricoles avec tous les accessoires ainsi que quatre (4) remorques acquis grâce au financement du gouvernement provincial du Lualaba pour la production et le transport des produits jusqu’aux entrepôts.
La gouverneure Marie-Thérèse Masuka a encouragé ce jeune entrepreneur qui avait commencé son projet de la riziculture manuellement avec 10 hectares, avant de réaliser 100 hectares grâce à l’appui du gouvernement provincial du Lualaba.
L’autorité provinciale s’est dit fière d’avoir ce jeune entrepreneur dans sa juridiction qui matérialise la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, tout en prônant la diversification des ressources naturelles en s’appuyant notamment sur l’agriculture.
ACP/C.L./CC
En RDC -République démocratique du Congo-, les autorités intensifient leur enquête sur les réseaux financiers supposément liés à l’ancien Président Joseph Kabila. Depuis plusieurs mois, une série d’arrestations et d’auditions touche des personnalités issues de l’ancien régime, notamment dans le secteur stratégique des mines.
Selon les informations relayées par nos confrères de RFI, l’enquête s’attache à démanteler ce que les services de sécurité décrivent comme des «cellules dormantes» financières autour de l’ex-chef de l’État. Les investigations menées par les autorités congolaises s’orientent notamment vers des figures clés impliquées dans la gestion du secteur minier durant les années Kabila.
L’un des cas les plus emblématiques, est celui de l’avocat Médard Palankoy, spécialiste du droit minier, détenu depuis plus de trois mois. Il a été l’un des conseillers juridiques de Dan Gertler, homme d’affaires congolo-israélien connu pour ses liens étroits avec Joseph Kabila. Palankoy défendait également Moïse Ekanga, ancien coordinateur du bureau de suivi du contrat sino-congolais, surnommé «contrat du siècle». Ce dernier, actuellement en exil, est perçu comme un acteur central du système financier mis en place sous l’ancien régime.
Autre personnalité visée : Martin Kabwelulu, ex-ministre des Mines ayant occupé ce poste pendant plus de dix ans. Il a été entendu dans le cadre d’une enquête portant sur des concessions minières présumées liées à l’ancien Président. Un second avocat, aussi expert du secteur minier, serait en détention, bien que son identité n’ait pas été rendue publique à la demande de sa famille.
Un élément particulièrement préoccupant soulevé par plusieurs observateurs est le lieu de détention des personnes arrêtées. Selon diverses sources, celles-ci auraient été détenues ou le seraient encore dans les locaux du Conseil national de la cyberdéfense, une structure placée directement sous l’autorité de la présidence congolaise.
Ce recours à un service sans compétence légale pour la détention de civils suscite l’inquiétude de nombreux juristes et organisations de la société civile. Ces dernières dénoncent des pratiques extrajudiciaires et appellent au respect des garanties légales et des droits fondamentaux des personnes concernées.
Cette opération, qui s’inscrit dans un contexte politique tendu, est perçue par certains analystes comme une volonté de la présidence actuelle de rompre avec les pratiques du passé. Mais elle soulève également des interrogations sur la transparence des procédures et les garanties judiciaires accordées aux personnes mises en cause.
Alors que l'enquête suit son cours, les autorités congolaises devront trouver un équilibre entre la nécessité de lutter contre l’impunité et le respect strict de l’état de droit.
Gloire Balolage
La République démocratique du Congo connaît un tournant important dans le contrôle de ses finances publiques pour une bonne gouvernance avec la nomination, par ordonnance présidentielle, de Christophe Bitasimwa Bahii au poste d’Inspecteur Général des Finances – Chef de service.
Cette décision marque la fin d’un cycle de cinq années sous la direction de Jules Alingete Key, désormais ancien patron de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
À la suite de cette transition, Jules Alingete désormais retraité a tenu à adresser un message empreint de gratitude et de sérénité.
« Mes très sincères félicitations et vœux de succès au nouvel IGF – Chef de service, M. Christophe Bitasimwa. Je tiens à exprimer toute ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président pour la confiance placée en ma modeste personne durant ces cinq années passées à la tête de l’IGF », a-t-il posté sur son compte X.
Ce message marque la fin d’un mandat intense, au cours duquel l’IGF a occupé une place centrale dans le combat contre la corruption, la fraude financière, les détournements et la mauvaise gestion des deniers publics.
En effet, sous la direction de Jules Alingete, l’institution s’est imposée comme un acteur majeur du contrôle financier, n’hésitant pas à épingler hauts responsables et entreprises publiques dans des rapports largement médiatisés.
La nomination de Christophe Bitasimwa, un technocrate respecté, ouvre une nouvelle page dans l’histoire de l’IGF. Son arrivée intervient dans un contexte où les défis de la transparence budgétaire, de la lutte contre l’impunité financière et de la rigueur administrative restent entiers. Il est désormais chargé de consolider les acquis de son prédécesseur, tout en insufflant une nouvelle dynamique à l’institution.
Le président de la République, par cette décision, réaffirme sa volonté de renforcer les mécanismes de contrôle et d’assainissement de la gestion publique. Le peuple congolais et les partenaires de développement observeront avec attention les premiers pas de cette nouvelle équipe.
Glody Luedi
La province du Kasaï-Oriental est de nouveau secouée par une nouvelle polémique liée à la gestion des fonds publics. Le nouveau dossier en cours est celui des 50 millions de dollars annoncés par le Président Félix Tshisekedi en décembre 2024.
« J’ai amené sur moi 50 millions de dollars pour la relance de la Miba. Je vais suivre de près pour que cet argent soit géré rationnellement afin de voir cette société se relancer », avait déclaré le président de la République devant la foule.
Depuis quelques jours, des voix se lèvent pour dénoncer le silence qui entoure la gestion de ces fonds, étant donné que la relance de la Miba annoncée jadis comme imminente, n’est toujours pas effective.
Un acteur de la société civile qui s’est livré à Actualité.cd, estime qu’il est inimaginable de voir que les fonds déjà rendus disponibles pour relancer la société minière, ne sont toujours pas utilisés à cette fin :
« Nous ne devons pas rester dans la distraction. Nous devons rester vigilants, car il y a déjà des indices de détournement. Nous avons appris qu’il y a plusieurs voyages de certains responsables de la société , mais cela est improductif après 4 mois », déclare ce membre de la société civile qui a requis l’anonymat.
Le député national Serkas Kasanda a même adressé une question écrite au ministre national du portefeuille de l’État, en rapport avec un détournement présumé de deux millions cent mille dollars américains sur ces fonds destinés à la relance de la MIBA.
Dans une réaction des sources proches de l'Unité de Gestion du projet de relance de la MIBA partagés avec les médias, une assurance se dégage. « Les fonds pour la relance de la MIBA sont encore intacts », ont-ils écrit.
Pour cette société, le Chef de l’État qui tient à tout prix à une relance effective de l'ancienne épine dorsale de l'économie de la province du Kasaï oriental, a laissé les 50 millions actuels sous la stricte gestion du ministre des Finances, et aucun mouvement n'est autorisé sans son approbation.
Évoquant les différents voyages, nos sources renseignent que l'Unité de Gestion du Projet de la relance de la MIBA (UGP-MIBA), bien que sous-logée au ministère des finances avec seulement deux bureaux , a mené des missions stratégiques en Afrique du Sud, à Lubumbashi et au Botswana. Ces missions, financées par le Trésor public, et non le fonds de relance, visaient à étudier des modèles de gestion efficaces, notamment celui du Botswana, qui pourrait transformer la MIBA en une entreprise prospère et contribuer à l'envol de cette société.
Cependant, les dépenses liées à ces missions restent modestes et ne justifient en aucun cas les accusations de détournement, fait savoir notre source.
Les Ministres des Finances et du Portefeuille ont mis en place un mécanisme d'encadrement , de suivi et de contrôle rigoureux de fonds destiné à la relance, conformément à la vision du Chef de l’État et les 50 millions de dollars débloqués par le chef de l'État sont toujours disponibles, prêts à être investis dans des projets transparents et bénéfiques pour la population, conclut notre source.
Jadis poumon économique de la Province du Kasaï-Oriental,la société minière de Bakwanga(MIBA) est au bord de la faillite depuis deux décennies actuellement.
Michel Cyala
La réouverture de la succursale de la CADECO -Caisse Générale d'Épargne du Congo- annoncée en grande pompe par les éléments du M23-AFC à Goma, au Nord-Kivu, est une véritable arnaque. C’est en ces termes que le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a qualifié cette initiative, appelant la population à la vigilance.
"Nous encourageons nos populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à utiliser des moyens électroniques. Cette réouverture de la CADECO par le M23 est une arnaque", a-t-il déclaré face à la presse nationale et internationale, le 09 avril 2025, à Kinshasa, lors d'un dîner avec les patrons de presse et des grands reporters, organisé par la coopération de l'ONGD l'Araignée.
Pour la direction générale de la CADECO, cette prétendue reprise des activités bancaires, relayée par un communiqué attribué aux rebelles du M23-AFC, constitue non seulement une violation de la légalité bancaire, mais également une menace directe pour la stabilité financière des clients et l’intégrité de l’institution.
Dans une note officielle publiée le 5 avril dernier, la direction générale de la CADECO a exprimé son profond mécontentement, dénonçant l’occupation illégale de Goma, Bukavu et d’autres régions stratégiques du Nord et du Sud-Kivu par des groupes armés. Cette situation, régulièrement condamnée par la Communauté internationale, alimente un climat d’insécurité nuisible à la confiance des citoyens et des acteurs économiques envers le système bancaire national.
"L’occupation de ces zones par des forces illégales met en péril non seulement l’économie locale, mais aussi la stabilité financière du pays. La CADECO se refuse à céder aux menaces de groupes armés, qui cherchent à s’immiscer dans la gestion des fonds de nos clients", conclut la direction générale.
Serge Mavungu
Dans une interview accordée mercredi 19 mars dernier au journal Français Figaro, Félix Tshisekedi s’est vanté de l’augmentation du solde des militaires congolais.
Il a affirmé sans être contredit que la solde d’un soldat est passé de 100 au 500 USD.
« La solde, qui était de 100 dollars par mois, a été relevée. Un militaire au front touche en moyenne 500 dollars », a déclaré Félix Tshisekedi.
Félix Tshisekedi a, par ailleurs, décrit l’état actuel de l’armée congolaise, les FARDC.
« Le vrai problème, c’est qu’elle n’est pas uniforme. Elle est hétéroclite, formée de l’intégration, par petits morceaux, de groupes armés ou de miliciens », a-t-il expliqué.
Félix Tshisekedi considère les FARDC comme « un fourre tout ».
« C’est un fourre tout qu’il faut maintenant transformer en un seul corps, avec un seul état esprit. La réformer, c’est le prix à payer pour la paix et la sécurité », a fait savoir Tshisekedi.
Pour réaliser cet « exploit », le chef de l’État dit avoir « rééquilibré certains contrats avec nos partenaires chinois qui exploitent nos richesses. Notre armée compte environ 100.000 soldats ».
Rachidi MABANDU