Le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde a présidé le mardi 2 juillet 2024, une réunion du Comité de Stabilité Financière (CSF), à laquelle ont pris part la vice-ministre des Finances, la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, les directeurs généraux de la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP), de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) ainsi que de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP).

Plusieurs points ont été abordés au cours de cette rencontre, notamment l’état actuel et les perspectives de stabilité financière en RDC. Les discussions, rapporte une dépêche de la cellule de communication du ministère des finances, ont couvert en détail le secteur bancaire, le secteur des assurances, ainsi que d’autres points clés du Comité de Stabilité Financière.

La Banque Centrale a présenté une analyse approfondie du secteur bancaire, tandis que l’ARCA a fourni un rapport détaillé sur le marché des assurances, soulignant des indicateurs prometteurs depuis la libéralisation du secteur.

Dans son mot, le ministre des Finances a exhorté les membres du comité à renforcer leurs efforts pour faire du secteur financier un moteur de croissance pour le pays.

À en croire notre source, cette réunion marque une étape cruciale pour la stabilité financière et la croissance économique en RDC, reflétant les progrès positifs du secteur financier congolais.

Jephté Kitsita



Quand la dernière note de conjoncture en bref de la BCC soutient que les factures d’eau, d’électricité et même les coûts de logement affichent une tendance baissière, la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier n’a guère brossé l’embellie tant vantée. Bien au contraire, poussées inflationnistes et dégringolade continue du franc congolais par rapport au dollar ont été déplorées affectant ainsi négativement le pilier du chef de l’État de préserver le pouvoir d’achat de la population, conséquence de l’incompétence et de l’incertitude dans la conduite des politiques monétaire et de change de la BCC, contrairement aux directives levées en juillet 2023, par le Conseil des ministres pour sauver tant soit peu le franc congolais afin de préserver la stabilité du macroéconomique. Il a beau être champion de la masculinité positive, mais Fatshi a semblé manifester un certain mécontentement de la gestion de Mme Malangu.

Il fera trois ans, le 19 juillet prochain, depuis que Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi (66 ans, mariée et mère de deux enfants) a pris ses fonctions de gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC) à la suite de sa nomination, pour un mandat de 5 ans avec possibilité d’un renouvellement, par ordonnance présidentielle signée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le 5 juillet 2021. Elle est secondée par Dieudonné Fikiri Alimasi et William Pambu Pambu respectivement 1er et 2ème vice-gouverneurs.

D’un Gouv de la BCC, le Congolais lambda autant que l’élite n’attendent que deux choses : la stabilité du taux de change et la maîtrise des prix intérieurs. À sa nomination, le cours indicatif de la BCC affichait 1 USD/ 1989 CDF, et, sur le marché parallèle, le taux de change était déjà à 2 000 CDF/$. Près de trois ans après, la monnaie nationale s’est complètement dégringolée face au billet vert. Selon la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale portant sur la période du 7 au 14 juin 2024, le taux de change BCC s’est établi à 2834,18 CDF/$, et au parallèle à 2852,51 CDF/$. Le franc congolais s’est donc dévalué de près de 143%, et on frôlerait les 150% si l’on considérait le taux parallèle, qui est le plus achalandé et celui de la réalité du marché. L’on n’est pas retombé dans le cycle abyssal de la dépréciation de dernières années de la Banque du Zaïre, avec des gouverneurs Joseph Buhendwa, Godefroid Ndiang Kabul et Patrice Djamboleka Loma Okitongomo. À l’époque, suite à la rupture unilatérale de coopération avec le Zaïre décidée par les bailleurs de fonds, la Banque centrale se ravitaillait en devises fortes auprès – tenez-vous bien!- des creuseurs et négociants de diamant à Mbuji-Mayi, fief naturel de l’UDPS qui s’est déclarée alors opposition radicale !

Pour autant, les managers de la BCZ se trituraient les méninges pour doter le pouvoir d’achat du fonctionnaire d’une bouée de sauvetage face à la bourrasque de l’inflation. On a du mal à croire que la BCC a bénéficié d’un lit de 3,4 milliards de dollars des réserves en devises grâce aux appuis des institutions de Bretton Woods. Les réserves internationales ou réserves de change à la Banque centrale du Congo ont atteint 3 356,76 milliards de dollars américains au 17 septembre 2021, soit deux mois seulement après la nomination de Mme Malangu et de son équipe. La gouverneure s’était d’ailleurs félicitée de ce niveau record des réserves jamais atteint par la RDC. Cette performance n’est nullement le fruit d’une stratégie quelconque mûrie par la team manager de la BCC. D’ailleurs le communiqué de presse publié, le 21 septembre 2021 par la BCC cite parmi les facteurs de cette embellie des réserves de change, l’encaissement de l’allocation des droits de tirages spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) équivalent à 1,5 milliard de dollars.

– Le ras-le-bol de Félix Tshisekedi –

Mais fin 2023, l’opinion fait le bilan du quinquennat de Félix Tshisekedi et note, parmi ses points faibles, la chute continue du franc face au dollar. Lors de la campagne électorale pour la présidentielle, le candidat du pouvoir avait étalé, sur les ondes de Top Congo, tout son mécontentement sur le management de la Banque centrale. “Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois, j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas…”, avait, en substances, confié le président-candidat sur la sempiternelle question de taux de change.

Mais à la BCC, le triumvirat, Malangu, Fikiri et Pambu, ne se montre guère à la hauteur de ce que le président attend de la BCC : de 2 300 CDF/$, quelques mois plus tôt, le dollar au taux indicatif de la BCC s’échange à 2679.60 FC , le 29 décembre 2023. Alors même, sur différents marchés de la capitale, autant que les cambistes de rue, tout le monde s’active à ce que la barre névralgique de 2500 CDF le dollar ne soit pas dépassée avant les festivités de nouvel an. Dans différents carrefours de la capitale (Rond-point Ngaba, Lemba-Super, Limete Place commerciale, Kintambo Magasin… DGC), des cambistes se passent le mot pour rabattre même le taux à 2450 CDF/$, question de ne pas enflammer les tarifs de biens et services.

– La BCC s’emmêle les pinceaux –

Six mois plus tard, la BCC s’emmêle les pinceaux avec des options superflues et contradictoires. En l’espace de 72 heures, Mme Malangu se rebiffe sur la décision imposant aux sociétés financières de paramétrer leurs terminaux de paiement électroniques (TPE) uniquement en franc congolais. La décision, s’est reprise, le 6 juin 2024, la Gouv, ne concerne pas les distributeurs automatiques des billets. « Il s’agit des terminaux qui sont dans des magasins, à la caisse. Lorsqu’un client a fini de faire ses courses, il peut payer à la caisse. Il peut payer avec des billets, tout comme il peut payer avec une carte bancaire. Il faut faire la différence. La mesure ne vise pas les distributeurs automatiques des billets », a indiqué Malangu Kabedi. L’option levée d’accompagnement du franc congolais dans le secteur du paiement est pourtant contenue dans sa lettre datée du 3 juin, adressée aux directeurs généraux des établissements de crédits et sociétés financières. Des experts en économie et finances publiques dont le prof Godé Mpoy ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour démolir la principale motivation de la BCC selon laquelle qu’à travers cette mesure, l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement, en lien avec les mesures d’accompagnement du franc congolais. Et comme pour se couvrir des effets-retour du “marché exclusivement en francs congolais”, Mme Malangu soutient que ces mesures ont été prises lors de la réunion ordinaire du Conseil des ministres du gouvernement de juillet 2023. Et pourquoi avoir mis près d’une année pour les mettre en exécution ? L’on serait tenté de répondre que la Gouv de la BCC n’en ferait qu’à sa tête. Avec l’accompagnement de deux vices-gouverneurs dont l’un s’est même auto-rétrogradé en chargé de communication en signant des communiqués de presse maladroitement rédigés. L’opinion se souviendra de l’émission, l’avant-veille de la noël 2022, de billets pimpant neufs de 20 000 FC avec une drôle signature qui a fait à de faux vrais billets à l’opinion. À mi-mai 2024, les réserves de change de la BCC titillaient les 6 milliards de dollars, se chiffrant en effet à 5 633,69 millions de dollars, soit un niveau correspondant à 3,04 mois d’importations des biens et services. Comparée à la période correspondante de 2023, la Banque centrale a accumulé près de 1 466,99 millions de USD. Ces chiffres-records ne sont que du vent, de la poudre aux yeux, pour l’opinion.

– Mme Malangu joue au Blumenthal! –

Pour certains analystes, les contre-performances de la BCC dans le taux de change qui entraîne de graves incidences sur les prix de biens et services, ont pour genèse la conception “Fmiste” des finances publiques dans le chef de Mme Malangu. Diplômée de l’université libre de Bruxelles, avant d’être nommée à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi a d’abord travaillé pendant une année au centre d’économie appliquée de l’université libre de Bruxelles, pendant deux ans à la Banque du Zaïre (actuelle BCC) au département des études. Elle a plutôt passé une très grande partie de sa carrière professionnelle au sein du FMI où durant 32 ans, elle a assumé de fonctions notamment de chef de division adjoint et chef de mission pour cinq pays, directrice du centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique de l’ouest, représentante résident du FMI au Bénin et au Cameroun, assistante du directeur de département Afrique, conseillère principale de l’administrateur chargé des pays africains francophones au conseil d’administration du FMI. Or ce n’est plus une révélation, nulle part sur le continent, le FMI en près de soixante ans de présence africaine, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un État.

 

L’institut d’émission, s’étonnent des experts, a préféré maintenir le taux directeur élevé, 25%! alors qu’elle soutient que l’inflation est en baisse. Dans ses notes de conjoncture hebdomadaires devenues sujettes à caution, la BCC soutient, en effet, qu’à mi-juin 2024, le taux d’inflation s’est affiché à 6,96% au 14 juin 2024 contre 8,40% à la même période en 2023. Et les coefficients de réserve obligatoire pour les dépôts de francs congolais à 10% et 0% pour les dépôts à vue et à terme. De même, pour les dépôts en devises, les coefficients de la réserve obligatoire restent inchangés à 13% et 12% pour les dépôts à vue et à terme, respectivement, a indiqué un récent communiqué de la BCC.

 

Le taux directeur est, en pratique, le taux appliqué par une banque centrale pour les prêts qu’elle octroie aux banques commerciales. Il permet de réguler l’activité économique. S’il est élevé, ce que la banque centrale s’emploie à lutter contre l’inflation. Plus le taux directeur est élevé, plus l’obtention de l’argent coûte cher aux banques commerciales. Et, en RDC, la population, les opérateurs économiques, les consommateurs paient le lourd tribut de cette politique. Mais il n’est que le FMI pour féliciter Mme Malangu, son produit !, “de la politique monétaire restrictive actuelle qui semble appropriée” pour Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC, qui a également salué “la volonté de la Banque centrale de prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, pour poursuivre la constitution de réserves internationales tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur restent essentiels pour renforcer la résilience extérieure”. Il y a 45 ans, des déclarations similaires avaient valu à Blumenthal, représentant résident du FMI au Zaïre, une OQT, Obligation de quitter le territoire, comme on dit en France. Le général Eluki l’a exécuté, pas de manière commode! Dans ce contexte économique où le franc congolais connaît des turbulences continues sur le marché des changes, Félix Tshisekedi, sur qui, repose tout, ratés, couacs, bémols dans la gestion de la chose publique, doit évoquer un cas de force majeure pour remercier Mme Malangu et ses adjoints.

Pold Levi Maweja



Le siège social de la Rwabank situé sur l’avenue Colonel Lukusa n°18/66, commune de Gombe à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été saisi pour non-paiement d’une créance, en vertu de l’ordonnance du tribunal de travail de Boma, a-t-on appris jeudi d’un entretien.

«La saisie immobilière a été réalisée le 19 juin 2024 en vertu de l’ordonnance du tribunal de travail de Boma sous RAUT n°098 du 7 juin 2024 condamnant la Rwabank de payer à M. Mfuamba Ilunga Albert une créance évaluée à 1.157.000 Usd et 2.360.999.000 FC, soit plus de 1.850.000 USD, somme que cette banque a refusé de payer volontairement», a fait savoir Me. Ntumba Mukendi Mpunga, avocat du créancier Mfuamba Ilunga.

Et d’ajouter: «cette saisie a été effectuée régulièrement par voie d’huissier de justice, Me. Richard Kanda, selon le commandement aux fins de saisie du 19 juin 2024 notifié à la fois à la Rwabank et au Conservatoire des titres immobiliers de la Gombe, suivant la procédure du droit OHADA».  

Me. Ntumba Mukendi a signalé que suite à l’incapacité de cette institution financière de payer cette créance, son client Mfuamba, va procéder, dans les tout prochains jours, à la vente aux enchères de cet immeuble pour rentrer dans ses droits.

«La date et les conditions de vente de l’immeuble sont contenues dans le cahier des charges qui sera déposé incessamment suivant le droit OHADA au tribunal du travail de Kinshasa/Gombe, puis signifié à la Rawbank», a précisé cet avocat du barreau de Kinshasa/Gombe.

Il a, en outre, fait savoir que le contenu intégral du commandement aux fins de saisie tel que signifié et réceptionné par la Rawbank et le conservateur des titres immobiliers de la Gombe, a été déjà déposé à qui de droit.

ACP/ODM/CC



La République démocratique du Congo a obtenu l’organisation en octobre prochain à Kinshasa de la 15ème réunion du Conseil des ministres de la ZLECAF et du forum du secteur privé, réunissant les opérateurs économiques de l’Afrique Central,  a-t-on appris, jeudi, d’un entretien.

« Nous avons sollicité et arraché, au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’organisation prochaine de cette activité dans la capitale Kinshasa. L’idée est de faire explorer les marchés créés par cette zone de libre échange, et procéder à l’installation d’une représentation de la ZLECAF à Kinshasa », s’est confié au téléphone à l’ACP, Dr. Julien Paluku Kohongya, ministre du Commerce Extérieur.

« Nous avons été en retraite dans l’archipel de Zanzibar en République Unie de Tanzanie, nous ministres africains du Commerce Extérieur, pour élaborer des stratégies afin d’accroître les échanges interafricains évalués aujourd’hui à 6% seulement. Nous avons, à l’occasion, harmonisé à même temps les règles d’origine des produits au niveau de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine-ZLECAF », a poursuivi le porte-parole de la 14 réunion des Ministres du Commerce Extérieur  dans l’archipel Tanzanien.

En outre, a ajouté le ministre, nous avons étudié des voies et moyens pour promouvoir le développement des chaînes de valeurs et des Zones Économiques Spéciales au niveau de cette Zone de Libre Échange.

Selon lui, les différentes résolutions devant constituer désormais le Plan Stratégique de 10 prochaines années de la ZLECAF,   seront soumises à la validation par les Chefs d’Etat africains au cours d’un prochain sommet.

« Je lance un appel à  mobiliser davantage les Chefs d’Etat africains, à s’approprier les objectifs de la ZLECAF qui contribueront à réduire la dépendance commerciale actuelle de l’Afrique vis-à-vis de ses partenaires extérieurs », avait laissé entendre le vice-Président de cet archipel, Hamed Suleiman Abdulla.

Rappelons que c’est encore Dr. Julien Paluku, dans le cadre de sa diplomatie économique agissante, qui a fait obtenir à la RDC, la libération en urgence des véhicules de transit saisis autrefois par les autorités ougandaises. Cet exploit a été également obtenu lors des assises de Tanzanie.

L’arrivée de ces véhicules  va, sans nul doute, contribuer à la baisse des prix des poissons et d’autres marchandises, qui se faisaient déjà rares sur quelques  marchés  dans le pays, a-t-on noté.

ACP/Célestin Lutete/CC



Le gouvernement vient d’annoncer des mesures supplémentaires pour stabiliser le taux de change sur le marché monétaire local. C’est ce qui ressort de la première réunion de la Troïka tenue ce lundi 24 juin à Kinshasa, présidée par le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde, avec pour objectif d’examiner en profondeur des indicateurs macroéconomiques en vue de mettre en place des stratégies devant endiguer l’inflation monétaire en dépit des chocs exogènes et endogènes.

A cette rencontre technique du gouvernement, le ministre d’État, ministre du Budget, Aimé Boji et son Vice-ministre Elysée Bokumwana, la Vice-Ministre des Finances, O’Neige N’sele, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo ( BCC) Marie-France MALANGU, ainsi que le Conseiller Principal du Chef de l’État en charge des questions économiques, Léon Kankolongo ont pris part.

En effet, il est annoncé que des « des mesures supplémentaires de supervision ont été recommandées à la Banque Centrale du Congo, et plus de rigueur et de rationalité dans l’amélioration de la qualité de la dépense ont été recommandées au gouvernement de la République démocratique du Congo via le Ministère des Finances », a indiqué le Ministre Fwamba.

Les participants à cette réunion ont dans l’ensemble passé en revue la situation du cadre macroéconomique, les différents indicateurs, y compris les taux d’inflation et les taux de change. Le ministre Doudou Fwamba a révélé qu’il y a eu un resserrement de la politique monétaire sur le plan international.

Les politiques restrictives des différentes banques centrales ont maîtrisé les tendances inflationnistes du marché. Ainsi, le taux d’inflation moyen est projeté à 3,5% à l’international, avec une croissance projetée à 3% en 2024, a-t-il précisé. Sur le plan intérieur, il a été démontré que le taux d’inflation en glissement annuel est autour de 21%, avec un taux de dépréciation de la monnaie locale d’environ 6%.

Cette épineuse question du taux de change préoccupe aussi bien les populations qui en sont les principaux victimes et les autorités, au point que le ministre des finances a rappelé des mesures qui ont été d’ores et déjà proposées par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Il s’agit, notamment, des non-paiements au guichet de la Banque Centrale du Congo, mais aussi la coordination des politiques monétaires et budgétaires entre le gouvernement et la Banque Centrale du Congo.

Par ailleurs d’autres mesures ont été également énumérées telles que la reprise des réunions du comité technique de PTR, ainsi que l’alignement du plan trésorier de l’État sur les niveaux de liquidité du marché bancaire.

Gloire Malumba

 


La Cour des comptes a infligé, vendredi 20 juin, le paiement d’une amende de 20 millions de francs congolais, ( environ 7000 USD), à Moyaka Buela Bienvenue, comptable publique  principale des recettes de la ville de Kinshasa, district de la Funa, pour faute de gestion.

Il s'agit d'un troisième arrêt rendu  par la Cour qui siégeait en matière de discipline budgétaire et financière. 

Moyaka Buela a été reconnue coupable de faute de gestion pour avoir notamment transmis tardivement ses comptabilités mensuelles pour les exercices budgétaires des années 2020, 2021, et 2022 à cette Cour.

Le conseil de l'accusée  conteste cette décision qu'elle qualifie d'une ''facilité'' malgré toutes les exceptions soulevées. 

« L’arrêt qui a été prononcé à notre sens ne fait pas évoluer le droit, parce qu'il ne se fonde pas sur le bon droit », a dénoncé Noble Feta, avocat de la Moyaka Buela.

radiookapi.net/CC



Au cours d’une réunion vendredi 21 juin 2024, tenue par le président intérimaire du Comité de suivi de la Paie Yannick Isasi, avec les responsables des principales banques, de l'ODG, du Budget, de la Fonction publique, des FARDC et du SECOPE, il a été été annoncé que les agents et fonctionnaires de l’État seront désormais payés avant le 28è jour de chaque mois.

Une mesure prise par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, en vue de garantir la possibilité pour tous les fonctionnaires de reçoivoir leurs salaires avant, et qui entre en vigueur dès ce mois de juin.

Comme l’a fait savoir le président intérimaire du Comité de suivi de la paie, les salaires pourront dès aujourd'hui être versés dans les comptes individuels des agents et fonctionnaires de l'Etat à partir du 25ème jour du mois, grâce à la nouvelle stratégie d'affectation des ressources mise en place par l'argentier national sous la houlette du chef de l’État Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Cette nouvelle mesure, a-t-il soutenu, va incontestablement permettre aux menages de commencer à préserver leurs pouvoirs d'achat apres plusieurs mois d'incertitude quant aux paiements de leurs salaires mensuels.

Yannick Isasi a transmis les assurances de Doudou Fwamba Likunde, en affirmant que cette politique rentre dans l'esprit des engagements pris lors de sa prise de fonction en qualité de ministre des Finances.

« Cela marque une étape importante dans la gestion des finances publiques en RDC et devrait contribuer de manière significative à rassurer les fonctionnaires car cela est une priorité pour le Chef de l'État. Il est à noter que les fonds nécessaires avaient déjà été  mis à disposition par la Banque Centrale du Congo depuis le 10 juin, permettant à de nombreux agents, y compris ceux des FARDC et de la Police Nationale, de recevoir leurs salaires plus tôt que prévu », indique une dépêche de la cellule de communication du ministère des Finances.

La même source rapporte qu’une vérification est prévue ce mardi dans différentes banques de la ville pour s'assurer que la mise en œuvre de cette politique est effective. Cette initiative est perçue comme, dit-elle, un signal fort de l'engagement continu du gouvernement à améliorer les conditions de vie de ses employés et à stabiliser l'économie nationale.

Jephté Kitsita



Au cours du deuxième conseil des ministres du Gouvernement Suminwa, qu’il a présidé vendredi 21 juin à Kinshasa, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a souligné la nécessité de stabiliser la monnaie nationale pour préserver le pouvoir d’achat de la population.

Le Président de la République a notamment demandé urgemment la réévaluation des mesures prises pour stabiliser le taux de change et relever le social des Congolais.

Parmi ces mesures figurent « la protection et le renforcement du pouvoir d’achat des Congolais, mis en mal actuellement par la situation qui prévaut sur le marché de change », a indiqué le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.

En effet, a-t-il poursuivi, l’économie de la RDC étant fortement dollarisée, le comportement du franc congolais face au dollar américain impact immédiat sur le panier de la ménagère congolaise.

La gouverneure de la Banque du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi, a récemment exigé aux établissements de crédits et sociétés financières de paramétrer leurs terminaux de paiement électronique uniquement en monnaie nationale, à dater du 31 juillet 2024.

Cette mesure d’accompagnement du franc congolais dans le secteur du paiement rentre dans un programme global de dédollarisation de l’économie congolaise.

radiookapi.net/CC

 

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles