Plusieurs défenseurs de l’environnement dans la province du Nord-Kivu déplorent la paralysie des projets de développement à caractère environnemental, depuis le début de la guerre du M23, soutenu par le Rwanda. Il s’agit notamment des projets mis en œuvre dans le territoire de Rutshuru en faveur des populations riveraines du parc national des Virunga.

Ces projets, selon eux, soutenaient la vie sociale des communautés locales les empêchant ainsi de détruire le parc.

L’abandon de ces projets à cause des combats entre les belligérants ne manquera pas d’avoir un impact sur le parc national des Virunga, s’est inquiétait, jeudi 15 février, John Lumoo, défenseur de l’environnement au sein de l’organisation « Innovation pour le développement et la protection de l’environnement » , (IDPE).

, ajoute que pour atteindre la partie de Rutshuru sous contrôle du Gouvernement ainsi que le sud du territoire de Lubero où son organisation a des activités, il faut faire un long détour par les pays voisins et engager plus de frais dont son organisation ne dispose pas.

Les membres de son organisation restent à Goma en attendant le rétablissement de la sécurité et l’ouverture de la route Goma-Rutshuru.

radiookapi.net/CC



Les responsables des provinces éducationnelles de Kinshasa (Proved et sous-Proved) ont été appelés, mercredi 14 février, à s’impliquer dans la campagne de vaccination contre la poliomyélite, une maladie invalidante à vie mais évitable par la vaccination. 

Cet appel a été lancé par le Programme élargi de vaccination (PEV), lors d’une séance de sensibilisation organisée à l’intention de ces Proved et sous proved. Ceci en prélude des campagnes nationales de vaccination prévues aux mois de mars, avril et mai de cette année 2024.

La chargée de la vaccination de routine dans le comité des opérations d’Urgences polio au PEV explique le choix des Proved et sous-Proved dans ce processus de la lutte contre la polio :  

« Nous avons organisé cette séance de sensibilisation avec les Proved et les sous-proved pour les sensibiliser en prélude des journées nationales de vaccination que nous allons organiser. Je sais que ça va concerner tout le pays mais ici nous sommes présentement à Kinshasa pour solliciter leur implication et leur engagement pour ces activités. Parce que nous savons qu’à travers eux, en tant que leaders, ils peuvent facilement communiquer avec les parents, les enseignants pour faire passer le message sur la lutte contre cette maladie, la poliomyélite qui sévît dans notre pays ».

Le Docteur Lusamba Babanga, médecin épidémiologiste, représentant des agences de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio, a mis un accent particulier sur l’importance des campagnes de vaccination synchronisées qui sont en train d’être menées avec les pays limitrophes de la RDC comme l’Angola, la Zambie, la République centrafricaine et le Congo en vue d’une lutte plus globalisante contre la polio qui touchent tous ces pays.

radiookapi.net/CC



A quelques jours de la commémoration de 6 ans depuis l'assassinat de l'activiste des droits de l'homme, Rossy Mukendi prévue le 25 février 2024, sa famille biologique déplore le blocage de l'évolution du dossier devant la haute cour militaire. La dernière audience consacrée aux plaidoiries devait se tenir le 25 août 2023 mais avait été renvoyée à une date ultérieure. Le jeune frère de Rossy Mukendi, Arsène Tshimanga s'indigne, se demandant comment "une affaire liée au meurtre peut durer plus que les mandats du président de la République".

"Les familles biologique et citoyenne déplorent jusque-là, la passivité avec laquelle la haute cour militaire s'est décidée de plonger ce dossier crucial dans le coma. Prévue pour le 25 août 2023 pour la plaidoirie, au grand étonnement de toutes les parties, cette affaire était renvoyée sine die et jusque-là aucune notification pour cette affaire afin de permettre à la famille de cet activiste de finir avec son deuil. Comment est-ce dans un Etat de droit, une affaire pénale liée au meurtre peut durer plus que les mandats du président de la République et des élus du peuple ", regrette Arsène Tshimanga qui s’est confié à ACTUALITE.CD jeudi. 

C'est depuis le 10 janvier 2022 que la cour militaire de Kinshasa/Matete avait condamné dans cette affaire la commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso à la servitude pénale à perpétuité assortie de 10 ans de sûreté incompressible pour le meurtre de Rossy Mukendi. Elle avait également été condamnée à 10 ans de servitude pénale pour violation des consignes. La cour avait aussi prononcé sa destitution de la police et mis les frais d'instance à charge de l'Etat. A l'issue de cet arrêt, la condamnée avait fait appel devant la haute cour militaire.

36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

Ivan Kasongo



Pour la dixième fois, la fête du livre aura lieu dans la ville de Kinshasa. Un des rendez-vous incontournable de la littérature et des livres en général, la fête du livre aura lieu du samedi 17 au samedi 24 février dans différents lieux de la capitale congolaise. Le thème choisi pour cette édition est “les femmes à l'œuvre”.

La programmation de cette année fait la part belle à l'oralité avec plus d'une quinzaine d'artistes nationaux et internationaux invités. Au menu de cet incontournable rendez-vous initié par le Pôle Eunic, lectures, spectacles, ateliers, librairie éphémère, pour tous les publics. La journaliste, biographe, essayiste, éditrice et productrice française Laure Adler est la marraine de cette édition.

Des lieux culturels tels que Espace Masolo, Editions Miezi, tongo Elamu, Académie des beaux-arts, Aw’art, l’Institut Français de Kinshasa et bien d’autres recevront des activités liées à cet évènement culturel. Également, des écoles telles que Lisanga, Liziba, Mboloko, Baraka, Les loupiots, etc. enregistreront-elles des activités de la fête du livre avec des élèves.

Les soirées des étoiles qui offriront des scènes littéraires nocturnes relèvent des innovations de cette édition. Elles se feront autour des auteurs invités pour des lectures, poétique, sonore, dramatique ou conversation publique.

Des auteurs tels que Fann Attiki, Rim Battal, Diaf Bykrian, Guer2mo, Yann Kumbozi, Emmanuel Mabondo, Elodie Ngalaka, Nelly Tshela sont au programme des activités de cette dixième édition.

actualite.cd/CC



Le directeur provincial de l’Agence nationale des renseignements (ANR), ses deux adjoints et le porte-parole civil du gouverneur du Nord-Kivu sont, depuis mardi 13 février, aux arrêts, à Goma et puis transférés le même jour à Kinshasa.

La Direction générale des renseignements militaire (photo ci-dessus: général Ndaywel) les accuse de complicité présumée avec la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Ce service de l’armée nationale affirme avoir agi ainsi après avoir intercepté des communications entre les incriminés et les rebelles du M23.

Le nouveau porte-parole civil du gouverneur militaire du Nord-Kivu qui venait d’être nommé il y a quelques semaines, fut membre du parti politique de Corneille Nangaa qu’il avait quitté peu avant les élections. 

Contacté à ce sujet, le porte-parole militaire du Gouverneur du Nord-Kivu, lieutenant-colonel Njike Kaiko a indiqué sans plus de détails que ce dossier se trouve entre les mains de la justice.

Ces arrestations sont opérées pendant que les combats font rage entre les FARDC, les miliciens locaux et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans les environs de Sake, territoire de Masisi (Nord-Kivu).

radiookapi.net/CC



Le 16 février 1992 marquait le début d'une tragédie qui restera gravée dans l'histoire de la RDC, alors que des manifestants réclamant la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) ont été violemment réprimés par les forces de l'ordre. 

Selon les sources officielles, une dizaine de manifestants ont trouvé la mort ce jour-là, tandis que la société civile avance un bilan beaucoup plus lourd, évoquant la disparition d'une centaine de personnes. Des milliers de citoyens, venus des différentes zones de Kinshasa, avaient répondu à l'appel lancé par un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques pour réclamer la réouverture de la CNS, dans ce qui fut l'une des plus grandes manifestations depuis l'indépendance du pays.

Arborant bougies, rameaux et chapelets, les manifestants ont défié l'interdiction des autorités, exprimant ainsi leur désir ardent de voir la CNS reprendre ses travaux. Face à cette mobilisation massive, la répression a été d'une violence inouïe, avec des tirs à bout portant de la part des forces de l'ordre contre les protestataires.

Deux mois après ces événements tragiques, malgré l'opposition du Premier Ministre Jean Nguz Karl-I-Bond, qui dénonçait le coût budgétaire des travaux de la CNS réunissant 2 650 délégués, ce forum a finalement repris ses activités. Il aboutira à la désignation d'Étienne Tshisekedi comme Premier Ministre du gouvernement de transition le 15 août 1992, marquant ainsi un tournant dans l'histoire politique du pays.

La CNS clôturera finalement ses travaux en décembre 1992, laissant derrière elle un héritage et des souvenirs indélébiles dans la mémoire collective congolaise.

Cette commémoration rappelle la lutte pour la démocratie et les droits des citoyens en RDC, ainsi que les sacrifices consentis pour atteindre ces idéaux.

actualite.cd/CC



Un des policiers déployés à la commune de la Gombe pour faire respecter la mesure du vice-premier ministre interdisant notamment aux taxis-moto de circuler dans ladite municipalité a tué, ce jeudi 15 février 2024, un motard sur le boulevard du 30 juin juste à la clôture de l'Office national des transports (Onatra).

Selon un témoin rencontré sur le lieu, le motocycliste appelé communément "wewa" voulait s'extraire des mailles des agents de l'ordre, un policier l'a frappé avec la crosse de son arme à la tête et a fini par tomber sur la bordure de l'enclos de l'Onatra.

"Le motard était venu déposer son client à Gombe dans le cadre de son travail. Comme il leur avait été interdit de circuler à Gombe, les policiers l'ont attrapé. Dans sa tentative de s'échapper, un policier l'a frappé avec la crosse de son arme sur la tête, puis il est tombé sur la bordure et la mort s'en est suivie", a dit Jean, un témoin trouvé sur le lieu.

Selon certains vendeurs ambulants communément appelés "coopérants", les policiers sont partis avec le corps et la moto.

La mesure portant interdiction des taxis-motos de circuler à Gombe fait suite aux manifestations qui ont eu lieu le samedi 10 et lundi 12 fevrier dénonçant le silence de la communauté internationale dans l'agression de la République démocratique du Congo par le régime de Kigali.

Les mesures prises par le vice-premier ministre en charge de l'Intérieur sont bafouées par certains motards, shuegués et les vendeurs ambulants. 

Joslin Lomba



Désigné depuis une semaine, l’informateur Augustin Kabuya a pris l’engagement, jeudi 15 février, de consulter tout parti politique représentatif à l’Assemblée nationale.

Il l’a dit au cours d’un point de presse à Hilton Hôtel, à Kinshasa.

Augustin Kabuya a précisé qu'il consultera tour à tour toutes les forces politiques ayant au moins un siège à la chambre basse, y compris celles de l'opposition :

«Je me dois de prendre contact avec les différentes forces politiques qui constituent l’Assemblée nationale. Je vais lancer les invitations aux partis et regroupement politiques, aux personnalités suivant l’agenda établi à cet effet ».

L’informateur a recommandé aux partis membres de la coalition majoritaire de signer des actes d’engagement collectif à la Majorité parlementaire.

Cela pour que les partis et regroupement politiques participant aux consultations ne puissent agir que par des personnes ayant qualité à les engager.

 « Ils devront préciser principalement deux choses : déclarer leur appartenance ou non à la coalition majoritaire pour former le gouvernement. A l’issue de ces travaux, il sera dégagé le nombre de partis et regroupements ainsi que les élus qui, sur les 477 actuellement proclamés par CENI, feront partie de la coalition gouvernementale », a fait savoir Augustin Kabuya.

Ces consultations visent à identifier, durant un mois ou plus, une coalition majoritaire à l'Assemblée nationale en vue de la formation du gouvernement, a-t-il ajouté.

L’informateur désigné va rendre les consultations de sa mission au Président de la République.

radiookapi.net/CC



Le député Constant Mutamba a pris l'initiative mercredi 14 février 2024 d'adresser deux questions écrites au Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères, et au Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, concernant les crimes graves commis à l'Est de la RDC.

Dans ces questions, il interroge : « Pourquoi la justice congolaise n'a-t-elle pas jusqu'ici lancé publiquement l'instruction pénale et le mandat d'arrêt international contre Monsieur Corneille Nangaa, sujet congolais, pour attentat contre l'autorité de l'État et l'intégrité du territoire, et tentative de renversement du régime constitutionnel ? »

Ces interrogations visent à éclairer la population et à déterminer les responsabilités de chaque institution ou responsable départemental dans cette affaire.

Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader du parti "Action pour la Dignité du Congo et de son peuple" (ADCP), a récemment lancé une nouvelle coalition politico-armée dénommée "Alliance Fleuve Congo".

Plusieurs voix, y compris celle de son propre frère, le gouverneur de la province de Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa, appellent Corneille Nangaa à reconsidérer ses actions. Christophe Baseane Nangaa a souligné les divergences avec son frère, déclarant : "Je lance un appel pour qu'il revienne à la raison, pour qu'il comprenne qu'il ne peut pas porter un bilan lourd des forfaitures des Rwandais."

Par ailleurs, Constant Mutamba pose également deux autres questions :

  • Pourquoi le gouvernement congolais n'a-t-il pas saisi la Cour Pénale Internationale contre Monsieur Paul Kagame, Monsieur Corneille Nangaa ainsi que leurs complices, pour crime de guerre et crime contre l'humanité commis dans la partie Est de la RDC ?
  • Pourquoi le gouvernement congolais ne saisit-il pas la Cour Internationale de Justice contre l'État Rwandais pour occupation illégale d'une partie du territoire congolais par les troupes rwandaises, pour crime d'agression et crime contre l'humanité, conformément aux articles 34, 35 et 36 de son statut ?

actualite.cd/CC



Tout est allé très vite pour Héritier Luvumbu. Le footballeur congolais évoluant au Rayon Sports, au Rwanda, était jusque le week-end dernier, un des joueurs de ce club avant que les choses ne se retournent contre lui. Après son but lors du match de son équipe face à Police FC, Luvumbu a célébré en couvrant sa bouche et en pointant deux doigts sur sa tempe. Un geste qui n’est pas passé dans le pays de Paul Kagame.

Juste après, le club a fait savoir qu’il désapprouve le geste de Héritier Luvumbu avant que le joueur ne soit suspendu pour six (6) mois de toutes activités sportives au Rwanda. Comme si cela ne suffisait pas, la sanction suprême n’a pas tardé à arriver. Le club a annoncé ce mardi la résiliation du contrat de son joueur à cause de ce geste.

Cette célébration considérée comme une expression de soutien et de solidarité aux populations de l'Est de la RDC qui subissent les affres de l’insécurité qui a causé des millions de morts depuis plus de 20 ans, a été exhibé par les joueurs congolais lors du match de la demi-finale de Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire face au pays hôte.

Il symbolise, dans l’entendement populaire, le silence de la communauté internationale face à cette situation qui n’a que trop duré dans cette partie de la RDC. Mais au Rwanda, le geste a été interprété comme une dénonciation de l'agression de la RDC par le Kigali qui ne l’a toujours pas reconnue. Du côté congolais, les internautes ont salué le geste de Luvumbu, bien qu'aucune réaction officielle n'ait été enregistrée à Kinshasa jusqu'à présent.

La résiliation du contrat de Luvumbu marque une nouvelle étape dans cette controverse qui mêle sport et politique, suscitant des réactions contrastées au Rwanda et en RDC. Luvumbu est arrivé ce mercredi à Kinshasa, il a été accueilli par le ministre des sports et loisirs, Kabulo Mwana Kabulo.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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