Les rebelles du M23 -Mouvement du 23 Mars- continuent de se renforcer sur le territoire congolais, cette fois-ci grâce à l'aide des militaires ougandais. Selon le CTJ -Conseil Territorial de la Jeunesse- de Rutshuru, ces soldats de l'UPDF, bien armés, traversent la frontière de Kitagoma, située en groupement de Busanza, pour appuyer les combattants rwandais sur les lignes de front, en territoire de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, au Nord-Kivu.

Cette traversée clandestine de l'Armée ougandaise sur le territoire congolais serait même à la base d'un couvre-feu instauré par les rebelles du M23, dans les zones sous leur contrôle, à partir de 18h jusqu'à 6h. Le président du CTJ Rutshuru explique que cette restriction a pour but de masquer l'entrée des soldats ougandais, qui renforcent d'autres agresseurs de la RDC. Patient Twizere révèle également que tout contrevenant est soumis à des châtiments graves.

«Les récalcitrants sont soumis aux coups de fouet conduisant à la mort, ou à l'incapacité totale de la victime», peut-on lire dans un communiqué de presse signé le 30 janvier 2024.

Depuis plusieurs mois, les populations civiles vivant dans certaines parties de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, subissent des massacres, enlèvements, vandalisme des biens, pillages, recrutement forcé dans l'Armée, violences sexuelles et d'autres violations des droits humains, perpétrés par les combattants M23.

Indigné de tous ces actes de criminalité, le CTJ Rutshuru exige à la Communauté internationale de sanctionner l'Ouganda, qui s'engage à déstabiliser la République Démocratique du Congo. «Nous exhortons également le Gouvernement congolais et la Communauté internationale à condamner fermement l'Ouganda, pour son soutien total aux terroristes du M23-RDF», poursuit le communiqué.

Par ailleurs, cette structure juvénile demande des mesures immédiates, pour mettre fin définitivement à la guerre du M23, afin de protéger les droits fondamentaux et la sécurité de la population de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.

Prehoub Urprus



Le ministre provincial de l'Intérieur a décrété un couvre-feu de cinq jours à dater de ce mercredi 1er février 2023.

Cette décision du gouvernement provincial est prise à la suite de la détérioration de la situation sécuritaire depuis quelques jours. Elle vise à permettre aux autorités locales de reprendre le contrôle de la situation.

Depuis lundi 29 janvier, la cité de Kimpese est en proie aux manifestations publiques qui ont déjà couté la vie à quatre personnes dont trois éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), des arrestations ainsi que des blessés graves.

Au cœur des revendications, la population dénonce l’insécurité qui cible ces depuis quelques jours, les hôpitaux et centres de santé de la cité.

En l’espace d’une semaine, quatre structures hospitalières ont été dévalisées la semaine dernière, avec parfois, des malades et personnels soignants molestés, sans que les services de sécurité n’interviennent malgré les alertes lancées.

Un comité de crise mis en place

Le comité de crise mis sur pied mardi 30 janvier, s’est rendu sur place à Kimpese pour évaluer la situation.

Il est composé du ministre provincial de l'Intérieur, du chargé de renseignement, de la Police, de la Garde républicaines et du coordonnateur du Cadre de concertation de la société civile du Kongo-Central.

Ce mercredi 31 janvier, le commissaire provincial de la police du Kongo-Central, Israël Kantu Bakulu, qui a fait partie de cette délégation, affirme que le calme règne dans la zone et que le trafic sur la route nationale numéro 1 Matadi-Kinshasa a repris, même si quelques groupuscules de jeunes sont encore dans les rues.

Pour baisser la tension observée sur place, le comité de crise a décidé d'évacuer les blessés au nombre de neuf, vers les hôpitaux à Kinshasa, et de libérer tous les manifestants qui ont été interpellés lors des échauffourées contre les forces de l’ordre.

Ce comité se propose aussi de visiter les magasins, les bureaux, domiciles pillés et autres véhicules incendiés au cours des échauffourées.

Ces manifestations de deux jours qui ont fait 4 morts et plusieurs blessés, sont nées d'un mouvement de ville morte organisé le lundi dernier pour exiger le changement de tous les effectifs de la PNC à Kimpese. La population les soupçonne d’être complices de l’insécurité grandissante qui secoue la cité ces derniers jours.

radiookapi.net/CC



En marge de la traditionnelle cérémonie d'échange de vœux avec les diplomates accrédités en République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur les dernières élections générales tenues au mois de décembre de l'année dernière. Il a affirmé que ces élections, financées entièrement par la RDC, ont consacré "la souveraineté" du peuple congolais qui s'est permis de se choisir ses dirigeants à tous les échelons du pays.

"Intervenant quelques jours à peine après ma nouvelle investiture comme Président de la République et gardant à l’esprit la triste résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements sur le continent et le recul des libertés fondamentales, je m’en voudrais de ne pas revenir, en premier lieu, sur les élections générales qui se sont tenues ici, en République Démocratique du Congo, le mois dernier. Ces scrutins, inédits dans leur forme ainsi que dans leur mobilisation et financés à 100% sur fonds propres, ont consacré la souveraineté du Peuple congolais qui, conformément à la Constitution et par l’exercice de son droit civique, s’est librement choisi de nouveaux représentants aux niveaux présidentiel, législatif, provincial et communal", s'est félicité Félix Tshisekedi dans son discours de circonstance mardi 30 janvier 2024 au Palais de la Nation.

Par la même occasion, Félix Tshisekedi a salué le travail réalisé par la Commission Électorale Nationale Indépendante, qui, d'après lui, a relevé le défi d'organiser 4 scrutins combinés. Saluant le soutien des "États amis" dans la logistique à la CENI, Félix Tshisekedi estime que la présence des invités venus d'ailleurs à la cérémonie de son investiture est une marque de reconnaissance à l'endroit du peuple qui ne vit plus en vase clos sur le plan diplomatique.

"J’aimerais à nouveau saluer et exprimer ma reconnaissance au Gouvernement ainsi qu’à la Commission Électorale Nationale Indépendante, « CENI » en sigle, qui ont surmonté avec succès ce défi. Cette reconnaissance va également, et avant tout, au Peuple congolais, que je remercie pour m’avoir gratifié du privilège de m’offrir un second mandat à la tête de notre pays ; mais aussi, aux Chefs d’État et de Gouvernement, à leurs représentants et aux délégations de haut-niveau qui ont rallié Kinshasa, le 20 janvier dernier, pour assister à la Cérémonie de mon investiture", a rappelé Félix Tshisekedi dans son discours.

Et de poursuivre :

"D’apparence anodine, la présence nombreuse d'éminentes personnalités internationales à la dite cérémonie, dont les Chefs d’État et de Gouvernement amis ; l’appui logistique fourni à la CENI par les Nations Unies, la République arabe d’Égypte et les républiques voisines d’Angola et du Congo, dans les dernières semaines précédant la tenue des élections ; sont autant de motifs de satisfaction et de fierté pour notre pays qui fut hier, un temps, ostracisé sur la scène diplomatique internationale."

Le 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo a consacré la réélection de Félix Tshisekedi à la tête du pays avec 73,47%, selon les chiffres de la Cour constitutionnelle. Suivi de Moïse Katumbi Chapwe avec 18,08%, Martin Fayulu Madidi 4,92% et Adolphe Muzito 1,12%.

Cette réélection de Félix Tshisekedi est contestée par certains leaders politiques de l'opposition suite aux irrégularités et actes de fraudes dénoncées après les opérations de vote. C'est le cas de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et d'autres qui appellent à un dialogue pour la réorganisation des élections avec une CENI et une Cour constitutionnelle recomposées.

Clément MUAMBA



La victoire des Léopards de la RDC face aux Pharaons de l'Égypte dimanche 28 janvier dernier aux tirs au but (8-7) n'a pas été qu'un succès sur la pelouse, encore moins que pour le bonheur des congolais qui ont manifesté des scènes de liesse sur les rues de Kinshasa. 

Cette qualification en quart-de-finale de la Coupe d'Afrique des Nations rapporte déjà 1 300 000 USD dans les caisses de la Fédération congolaise de Football Association (FECOFA). 

En effet, la Confédération Africaine de football (CAF) avait dévoilé les cagnottes pour chaque étape de la CAN, en commençant par les quarts-de-finale. 

Pour avoir atteint ce niveau de la compétition, la RDC empoche d'office cette somme, avec espoir d'augmenter la cagnotte à 2 500 000 USD en cas de qualification en demi-finale. 

Il est important de noter que le vainqueur de cette 34e édition touchera 7 millions USD au lieu de 5 millions comme lors des éditions précédentes, et le finaliste touchera 4 millions USD. 

Selon plusieurs analystes sportifs, la cagnotte de la RDC devrait servir à développer le football de base, puisque l'Etat congolais a déjà payé les primes des joueurs pour cette CAN.

Financer par exemple le football national qui ne reçoit rien de l'État, ou encore lancer un projet sportif d'envergure, comme la construction d'un nouveau centre Kurara mpova, ou de la modernisation de celui-ci. 

Selon eux, la Fédération peut financer également la construction d'un hôtel de luxe (40 chambres), muni d'un centre technique, un bureau de la Fédération question de permettre aux Léopards d'y loger avant de préparer des matchs.

Gede Luiz Kupa



L'attaquant de l'équipe nationale de la République Démocratique du Congo, Fiston Mayele Kalala s'est exprimé sur le match qui va opposer les Léopards au Syli national de la Guinée, ce vendredi 02 février 2024, au stade Alassane Ouattara d'Ebimpé, comptant pour le quart de finale de CAN -Coupe d'Afrique des Nations.

Dans une interview accordée à la presse congolaise et internationale, l'avant-centre de la RDC rassure les supporters des Léopards et croit en la qualification de son équipe pour les demi-finales.

"On a travaillé pendant un mois. Notre objectif c'était de passer le premier tour, on l'a fait et on a encore nos chances . Le prochain match, on va travailler pour aller le loin possible", a-t-il déclaré.

Pour rappel, les Fauves congolais ont remporté leurs deux derniers matchs officiels face au Syli national, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde Russie 2018. La dernière défaite de la RDC face à la Guinée remonte à la CAN Tunisie 2004.

Gratis Makabi



En début de chaque nouvelle année, Sondage Les Points dévoile, après enquêtes, les personnalités qui ont marqué l'année précédente. Ce mardi 30 janvier, "Les Points" révèle que le gouverneur Jacques Kyabula est au sommet du Top 5 des personnalités ayant marqué l'année 2023, suivi de Jules Alingete, Fally Ipupa, Peter Kazadi et enfin Herman Amisi.

Ce n'est pas une première pour cet humoriste congolais. Selon le sondage d’opinion et d’appréciation mené par talents2kin, Herman Amisi, sorti du lot, est choisi par le public comme meilleur web humoriste de l’année 2023. Son Ora couvre même la genèse de l'année en cours où il se démarque avec des cris comme "Beta ye toro, surveillez le fleuve". Une façon pour lui de soutenir les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC), en pleine Coupe d'Afrique des Nations (CAN).

Sondage Les Points informe à l'opinion qu'il respecte les normes scientifique et déontologique en matière de réalisation des enquêtes par sondage et tient à préciser que ces résultats doivent être interprétés comme les rapports de force à la date de leur réalisation et non comme prédictifs des événements. À l'en croire, les commentaires repris dans le rapport de sondage sont faits par les enquêtés et ne constituent en aucun cas des analyses personnelles.

Stentor 



Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a présidé, ce mardi 30 janvier, la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC. Le Président de la République a réaffirmé la position de la RDC contre le dialogue avec les agresseurs du Congo.

"Mon gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC... Aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire", a indiqué le Chef de l’État, tout en rassurant que les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à la poursuite de l'ennemi.

Le Président Tshisekedi a enfin lancé un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées à l’encontre des responsables rwandais et du M23 qui violent la souveraineté de la RDC.

Dans leur discours, les ambassadeurs disent être disposés à poursuivre leur coopération avec le pays.

« Le corps diplomatique souhaite accompagner la RDC dans la mise en place des institutions qui seront issues des élections. Nous appelons de tous nos vœux à l’émergence effective et réussie de la RDC sous votre mandature », a dit Martin Chungong Ayafor, Doyen des ambassadeurs. 

Et de conclure : « La RDC demeurera un espace de coopération ouvert à tout partenariat gagnant-gagnant dans le strict respect des lois nationales, et conformes à son nouveau projet de société ».

opinion-info/CC



Demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Maroc s'est fait sortir dès les huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations ce mardi par l'Afrique du Sud (0-2). Menés au score suite à un but d'Evidence Makgopa, les "Lions de l'Atlas", qui ont fini à 10, ont vu Achraf Hakimi manquer un penalty pour égaliser à la 84e. Les Bafana Bafana joueront le Cap Vert samedi en quarts.

Et une surprise de plus, une ! Après l'Egypte ou encore le Sénégal, le Maroc, favori annoncé de cette CAN 2023, prend la porte dès les huitièmes de finale. Le bourreau des Lions de l'Atlas n'est autre que l'Afrique du Sud, qui rejoint le Cap-Vert en quart de finale au terme d'un match très sérieux et grâce à des buts de Makgopa et Mokoena. Le Maroc pourra longtemps regretter le penalty de l'égalisation manqué par Achraf Hakimi à cinq minutes du terme de la rencontre.

Louis Gilles



Le Mali a dominé le Burkina Faso (2-1) pour se hisser en quart de finale de la Coupe d'Afrique contre la Côte d'Ivoire, grâce notamment au troisième but dans la compétition de l'Auxerrois Lassine Sinayoko, mardi à Korhogo.

Les "Aigles" retrouvent les quarts de finale pour la première fois depuis 2013. Les "Éléphants" les ont toujours battus à la CAN, en poules en 2008 (3-0), en demi-finales en 2012 (1-0) et en 8e de finale en 2019 (1-0).

Les Burkinabè, demi-finalistes il y a deux ans et dans le dernier carré trois fois lors des cinq dernières CAN, s'arrêtent cette fois en 8e de finale.

Ils paient leurs débuts de mi-temps ratés. Les "Étalons" ont marqué contre leur camp dès la 3e minute par leur pourtant meilleur défenseur, Edmond Tapsoba, qui a manqué de réflexes sur un ballon renvoyé par le poteau après une tête d'Amadou Haïdara.

Les hommes du sélectionneur français Hubert Velud ont aussi manqué leur entame de seconde période, laissant filer Lassine Sinayoko pour aller battre Hervé Koffi (47).

Si le jeune prodige de 20 ans Kamory Doumbia avait offert deux passes décisives au buteur de l'AJA contre l'Afrique du Sud (2-0) et la Tunisie (1-1), cette fois c'est le capitaine Hamari Traoré qui a lancé le buteur à la limite du hors-jeu.

Les Burkinabè sont revenus dans le match grâce au sang-froid de leur capitaine Bertrand Traoré au point de penalty (57 s.p.), son troisième sur trois dans cette CAN. Il sanctionnait une main décollée de Boubacar Kouyaté.

Les Étalons ont cru égaliser à la 90e minute, mais Issoufou Dayo était hors-jeu quand il a envoyé le ballon de la tête au fond des filets.

Les Aigles ont encore remporté ce derby d'Afrique de l'Ouest, dans la superbe ambiance du stade de Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, tout près des deux frontières du Mali et du Burkina.

Ils s'étaient déjà imposés (3-1) la seule autre fois que ce duel du Sahel s'est joué en Coupe d'Afrique, en phases de poules en 2004. Un nouveau derby les attend en quarts, samedi contre le pays hôte.

AFP/CC



Au terme de la séance de tirs au but, c'est la Cöte d'Ivoire qui se qualifie pour les quarts de finale de la CAN 2023 en disposant du Sénégal, tenant du titre.

Il aura donc fallu passer par la tragique séance de tirs au but pour déterminer le vainqueur du huitième de finale de la CAN 2023 entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Côté sénégalais, Koulibaly, Pape Matar Sarr, Dieng et Mané ont réussi leur tentative alors que Niakhaté a échoué. Dans le camp ivoirien, Pépé, Kouamé, Haller, Aurier et Kessié, auteur du tir au but vainqueur, ont été précis. Et c'est donc la Côte d'Ivoire qui se qualifie pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique après un match très serré dans le temps réglementaire (1-1), éliminant le tenant du titre sénégalais et file défier le Mali ou le Burkina Faso, qui s'affrontent demain mardi, en quart de finale de la CAN 2023.

Si Aurier et Mané se sont offerts quelques opportunités en prolongation, c'est surtout dans le temps réglementaire que les deux équipes se sont répondues coup pour coup. Habib Diallo avait ouvert le score dès la 3e minute, profitant d'un magnifique travail de Sadio Mané et d'un bel enchaînement contrôle poitrine - frappe puissante du gauche. Par la suite, dans une rencontre marquée par quelques décisions arbitrales contestables (rouge non donné à Mané, penalty non accordé à Sarr), les deux équipes ont eu leur période et Mendy comme Fofana ont eu du boulot. Mais c'est finalement un penalty de Kessié (86e) après une faute de Mendy sur Pépé qui a remis les compteurs à zéro. Pour le verdict final que l'on connait désormais...

Julien Pedebos

 
 
 
 
 

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