Transports urbains à Kinshasa : Plus de 250 chauffeurs des taxis sensibilisés au code de la route et à la sécurité des piétons
Plus de 250 chauffeurs des transports publics de la capitale congolaise ont pris part à une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. Cette activité s'inscrit dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités pour la mise en œuvre du Plan Directeur des Transports Urbain de la ville de Kinshasa (PRCM/PDTK), financé par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).
Le lancement officiel de cette formation a eu lieu le dimanche 12 mars 2023 à Kinshasa en présence des autorités du pays notamment le secrétaire général aux Infrastructures et Travaux publics, représentant le ministre de tutelle.
À l'occasion, 260 conducteurs des taxis et taxis bus répartis en 4 sessions (en raison de 65 par séance) ont été conviés pour renforcer leurs capacités. Organisée notamment avec le concours de la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR) et HOJA (société privée oeuvrant dans le domaine des transports en commun à Kinshasa), cette campagne vise à sensibiliser ces chauffeurs au code de la route pour la sécurité des piétons.
L'objectif ultime est d'améliorer leur conduite afin de réduire voire d'éradiquer les accidents de la route et les embouteillages monstres observés au quotidien à Kinshasa d’une part et les inciter à respecter les exigences règlementaires en matière de sécurité routière, d'autre part.
« À Kinshasa, nous faisons face aux embouteillages chaque jour qui sont causés par l'insuffisance de la capacité routière et le manque de gestion efficace de la circulation routière. Nous visons l'augmentation du niveau de sensibilisation des chauffeurs taxis et taxis bus en ce qui concerne la sécurité routière. Nous avons ciblé plus de 250 chauffeurs. L'idée de cette campagne, c'est de pouvoir réveiller les agences du gouvernement congolais dans le secteur des transports ainsi que les chauffeurs en ce qui concerne la sécurité routière. C'est après cette campagne que nous allons échanger avec les différentes parties prenantes pour voir les prochaines étapes en ce qui concerne les projets pilotes qui doivent être mis en œuvre dans le cadre de cette activité », a déclaré à la presse Yuma Tsumura, expert de la JICA pour le PRCM/PDTK.
Pour avoir gain de cause, le président de la CNPR a mis un accent particulier sur la prise de conscience des conducteurs pour fluidifier le trafic.
« Aujourd'hui, la circulation dans la ville de Kinshasa devient un casse-tête. Vous pouvez quitter la maison à 5h pour arriver en ville à 9h. C'est toujours l'homme par son comportement qui occasionne des embouteillages. Mes chers frères et soeurs, chauffeurs, nous devons prendre conscience de notre comportement sur la voie publique. Au lieu que le taux d'accidents diminue, il ne fait qu'augmenter entraînant la mort, des dégâts matériels et des lésions corporelles. Prenons conscience de notre comportement », a plaidé Robert Matalatala Kamombi.
De leur part, les participants ont salué cette approche pédagogique.
« C'est une initiative très importante parce que plusieurs chauffeurs ne connaissent pas le code de la route. Je demande à mes collègues de respecter le code de la route et les panneaux de signalisation. Nous devons être consciencieux et changer nos mentalités. Certes, le problème se situe à deux niveaux. D'un côté, l'État doit faire son travail et de l'autre, nous devons assumer nos responsabilités. Aujourd'hui, tout le monde est devenu chauffeur. C'est inquiétant ! C'est pour celà que nous avons des désordres sur nos routes. Ce n'est pas à n'importe qui que l'on remet le permis de conduire », a souligné le chauffeur Fabrice Panzu.
À en croire le rapport des accidents de circulation routière à Kinshasa cité par le président du CNPR, 607 cas d'accidents routiers ont été enregistrés au premier semestre de l'année 2022 dont :
- 191 cas mortels soit 31,47% avec 237 morts ;
- 272 accidents graves soit 44,81% avec 469 blessés graves et 114 dégâts matériels importants ;
- 144 accidents légers avec 389 blessés légers et 247 dégâts matériels légers.
Merveil Molo
France Ligue 1 : Mbemba buteur face à Strasbourg, l'OM demeure en deuxième position
L'Olympique de Marseille a été tenu en échec par Strasbourg (2-2), dans la soirée du dimanche 12 mars 2023, en match comptant pour la 27ème journée de Ligue 1 française.
L'international défenseur central congolais, Chancel Mbemba Mangulu a ouvert le score pour les phocéens à la 49ème minute de jeu, avant que Alexis Sanchez corse l'addition, sur penalty, à la 76ème minute. Jean Aholou réduit la marque et égalise pour les Alsaciens, respectivement à la 88ème et 89ème minute de jeu.
Malgré cette contre-performance à domicile, l'OM reste 2ème de championnat avec 56 points, derrière le leader, PSG qui en compte 66.
Mbemba et ses coéquipiers seront reçus par Reims, le dimanche 19 mars prochain à 20h45.
Gratis Makabi
MILRDC prend acte du retrait de la plainte du Ministre de la Défense nationale contre le journaliste Stanys Bujakera
Dans un communiqué daté samedi 11 mars, l'Association des médias d'informations en ligne de la RDC (MILRDC) qui a pour but la promotion et la défense de la production et l'accès à l'information en ligne en RDC, a pris acte du retrait de la plainte du ministre de la Défense nationale contre le journaliste Stanys Bujakera.
Tout en remerciant ses membres et toutes les organisations et les personnes de bonne volonté qui se sont mobilisées pour soutenir Mr Bujakera, le MILRDC affirme avec force qu'elle défendra toujours la liberté de la presse "quel qu'en soit le prix".
Enfin, cette Association des médias en ligne met en garde tous les fossoyeurs de la liberté de la presse, pourtant inscrite dans la Constitution, qui tentent de réduire en silence des journalistes et ainsi saper des avancées démocratiques chèrement acquises.
CC
L'Angola va envoyer des troupes en RDC après l'échec du cessez-le-feu
L'Angola a annoncé samedi qu'il allait envoyer une unité militaire en République démocratique du Congo (RDC), après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles.
"L'objectif principal de cette unité est de sécurisé les zones où sont stationnés les membres du M23" dans l'est du pays "et de protéger" les membres d'une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.
L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d'une flambée de violence depuis que la milice du M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparée de pans entiers du territoire.
Luanda a précisé que sa décision d'envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et ajouté que les Nations unies et d'autres dirigeants de la région en ont été informés.
Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le parlement angolais, où le parti au pouvoir depuis les années 1970 possède une majorité confortable.
Aucun détail sur la taille de l'unité qui sera envoyée en RDC n'a été donné dans l'immédiat.
Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 mars, est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent à l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle.
En 2012, le groupe s'est brièvement emparé de Goma avant d'être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l'ONU.
La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali.
Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone.
AFP avec CC/ACTUALITE.CD
Marche anti-M23 à Kinshasa: gaz lacrymogène à Limete après immixtion des militants de l’UDPS
La marche des partis d’opposition a connu une ambiance anormale au niveau de la 10e rue Limete. A la base, les militants de l’UDPS présents au siège de leur parti ont essayé de barrer la route aux manifestants.
La police est intervenue à coups de gaz lacrymogène. Elle a ouvert le passage pour la poursuite de la marche sur le boulevard Lumumba. La police essaie de contenir le débordement des militants du parti présidentiel entre 10e et 11e rues.
La marche débutée au rond-point Ngaba est passée par Lemba avant d’atteindre le boulevard Lumumba à Limete. Le point de chute choisi par les organisateurs est le stade Cardinal Malula, dans la commune de Kinshasa alors que le gouverneur de la ville qui a autorisé la manifestation a demandé que cette dernière se clôture au stade Tata Raphaël dans la commune de Kalamu.
Ivan Kasongo
Légèreté de Patrick Muyaya
Une vidéo devenue virale sur la toile montre le ministre Muyaya et l'artiste-chanteur Ipupa déambulant nuitamment samedi 4 mars dernier en compagnie du président Français Macron dans les rues d'un quartier festif à Bandal a choqué toute personne de bonne foi. Pour couronner cette virée nocturne, le trio s'est arrêté dans une terrasse pour déguster des bières. Une escapade très commentée négativement sur les réseaux sociaux.
Muyaya a néanmoins reconnu qu'étant donné "le contexte", avec un conflit armé en cours dans l'est du pays, des gens ont estimé "que cela n'était pas approprié". En effet, "des personnes de bonne foi se sont senties heurtées, j'en suis désolé", a-t-il dit.
Maigre excuse pour un ministre qui confond la charge de la communication gouverrnementale et le vedettariat.
Pour rappel, le président Français était en visite officielle en RDC les 3 et 4 mars dernier. Il a terminé sa visite samedi dans la capitale de la République démocratique du Congo par l'escapade de Bandal by night.
Aucun journaliste n'était présent, mais la scène a naturellement été immortalisée par des vidéos amateurs.
CC
RDC-M23 : début de la marche à Kinshasa, Fayulu et Matata présents
Martin Fayulu et Matata Ponyo, respectivement présidents de l’ECIDE et de LGD ont rejoint leurs militants au rond-point Ngaba, lieu du rassemblement pour la marche contre l’agression rwandaise via le M23 au Nord-Kivu. Des milliers de militants sont présents.
La manifestation a débuté à 11H30 de Kinshasa. Les manifestants scandent des chants notamment à la gloire de l’armée. Ils sont munis pour la plupart du drapeau du pays. Ils convergent vers la commune de Lemba. La procession doit prendre le boulevard Lumumba. Point de chute, stade Cardinal Malula dans la commune de Kinshasa alors que le gouverneur qui a autorisé la marche prévoit la fin de la manifestation au stade Tata Raphaël,dans la commune de Kalamu.
Une forte présence policière est remarquée. La marche est organisée par les partis ECIDE de Martin Fayulu, LGD de Matata Ponyo et d’Ensemble pour la République de Moise Katumbi.
Ivan Kasongo
Nord-Kivu : un policier tué lors d'une attaque contre un centre d'enrôlement à Butembo
Un policier a été tué dans une attaque contre un centre d'inscription à Butembo (Nord-Kivu), la nuit de vendredi à ce samedi 11 mars 2023. Il s'agit d'une première dans la ville depuis le début des opérations d'identification et d'enrôlement.
L'assaut a été lancé contre le centre d'enrôlement situé à l'École primaire (EP) Meso dans la cellule Mavono, au quartier Wayene en commune Bulengera. Les auteurs de cette attaque sont non identifiés, apprend-t-on de la société civile de ladite municipalité.
« Une attaque a été dirigée contre un centre d'enrôlement situé à l'EP Meso et qui a coûté la vie à un agent de sécurité (élément PNC) qui était parmi ceux qui montaient la garde (...). Les auteurs de cet acte restent à découvrir », a confié dans une dépêche parvenue à 7SUR7.CD John Kameta, président de la société civile de la commune de Bulengera.
Vendredi, un peu plus loin de Butembo, dans le territoire de Beni, une attaque des hommes armés contre un centre d'inscription a été repoussée par des miliciens Maï-Maï de l'Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) au village de Mabuku.
Bien avant, le jeudi, des présumés miliciens venaient de pillé un kit d'enrôlement et blesser deux policiers dans le centre d'enrôlement situé à l'École primaire Tuendeleye, toujours dans le territoire de Beni.
Consternée par cette situation, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, dans un communiqué vendredi, condamné ces actes et invité les autorités à lancer des enquêtes pour retrouver les coupables de ces actes.
Joël Kaseso
Surfacturation des infrastructures dans le contrat chinois : Le PG près la Cour d'appel de la Gombe ouvre un dossier judiciaire
Le procureur général près la Cour d'appel de la Gombe Robert Kumbu Phanzu a ouvert un dossier judiciaire à charge de l'Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) et du Bureau de coordination du contrat chinois sur la surfacturation des infrastructures dans le contrat, dénoncée par l'inspection Générale des Finances (IGF) au mois de février.
À travers une réquisition d'information adressée le jeudi 9 mars dernier à l'Inspecteur Général des Finances Chef de service de l'IGF et le Directeur Général du Bureau Technique de Contrôle (BTC), le procureur général près la Cour d'appel de la Gombe a fait savoir que les éléments en sa possession font état des cas de surfacturation des travaux d'infrastructures réalisés dans le cadre de la convention de collaboration du 22 avril 2008 du « Contrat Chinois » entre la RDC et le Groupement d'Entreprises Chinoises (GEC), et d'inachèvement des travaux pourtant totalement financés ainsi que d'inexécution des travaux déjà financés.
« La surfacturation dénoncée provient de plusieurs artifices mis en oeuvre à l'occasion de la conclusion des contrats des travaux d'infrastructures et de leur exécution. Il s'agit notamment de l'exagération des coûts unitaires et des taux de certains frais normaux, de l'introduction dans les coûts des travaux des rubriques inexistantes dans les marchés du genre SOMME A VALOIR », indique le Procureur.
Selon le procureur, tous ces faits laissent présumer un détournement des deniers publics car les investissements desdits travaux sont des fonds prêtés à la République Démocratique du Congo qui les rembourse avec intérêts, sur ses minerais cédés à la Joint-Venture SICOMINES ».
À cet effet, le procureur près la cour d'appel de la Gombe recommande la désignation des Inspecteurs des finances et Experts de l'IGF et du BTC afin de procéder avec le concours des Inspecteurs judiciaires divisionnaires Victor Kibanda, Lambert Mulebo de la Brigade Judiciaire de la Gombe et de l'Officier de Police Judiciaire Othniel Masiala Masiala de la Coordination Nationale de la Police Judiciaire, à Kinshasa/Gombe, afin de :
- Descendre au siège de la SICOMINES, sis dans la commune de la Gombe pour obtenir toutes les preuves de paiement des travaux effectués avec les approbations données l'Agence Congolaise des Grands Travaux en sigle ACGT, et auprès de celui- pour obtenir les contrats des travaux, les décomptes finaux des travaux, les procès-verbaux de réception des travaux et les rapports de mission de contrôle de chaque projet,
- Descendre sur terrain pour procéder à la contre-expertise de tous les travaux réalisés,
- Etablir et évaluer tous les cas de surfacturation et les modalités mises en œuvre en vue de son accomplissement,
- Etablir et déterminer les responsabilités individuelles dans la surfacturation et le
détournement présumé des deniers publics,
- Poser tout autre acte légal susceptible d'éclairer votre religion, et faire rapport à la Cour.
Pour rappel, le 15 février dernier, l’Inspection générale des finances (IGF) a publié les conclusions finales du rapport d’audit sur la convention passée en 2008 entre Gécamines et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), qui a donné lieu à la création de la coentreprise congolo- chinoise Sicomines. À la suite de cet accord, la Chine est devenue le premier destinataire des exportations minières congolaises.
Selon le rapport publié par l'IGF, sur les 12 milliards $ déjà produits par le contrat chinois dit « gagnant-gagnant », signé en 2008, l’État congolais n’a obtenu que 822 millions de dollars en ce qui concerne les infrastructures qui, du reste, s'avèrent inexistantes à ce jour.
Jephté Kitsita
Kindu : des cartes d’électeur se détériorent déjà avant la fin de l’enrôlement
Avant la fin de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, certains requérants de Kindu (Maniema) se plaignent déjà de la dégradation de la qualité de la carte d’électeur qu’ils ont reçue. « Les écrits de la carte commencent déjà à effacer », a déploré l’un d’eux, vendredi 10 mars, à Radio Okapi.
Plus le temps passe, plus les habitants de Kindu qui ont eu la chance de se faire enrôler, estiment que bientôt leurs cartes ne pourraient plus servir, puisque les écrits s’effacent déjà.
« Je suis très désolé par rapport à la qualité de cette carte ! Vous voyez vous-même (…) Comment le visage est effacé, les identités également effacées. On n’a pas encore atteint même un mois ! Je ne sais pas si dans deux mois j'aurais une carte ou soit je dois rester un Congolais sans carte », a déploré l’un d’eux.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI)/Maniema demande à la population de s’apaiser. Elle va faire remonter cette question à sa hiérarchie pour qu’une solution soit trouvée.
Dysfonctionnement
Certains habitants de la ville déplorent la longueur du temps qu'ils passent devant les centres d'inscription pour obtenir la carte d'électeur.
Une dame rencontrée au centre-ville témoigne avoir fait cinq jours :
« C'est après cinq jours que je (suis parvenue à) m'enrôler. C'est pénible ici, certains payent de l'argent mais par la grâce de Dieu j'ai obtenu ma carte après cinq jours ».
Les autres indiquent que, depuis le début du processus, ils se présentent au centre d'inscription mais n'ont jamais eu la chance de se faire enrôler. Un étudiant dénonce le monnayage et le favoritisme des agents de la CENI :
« On s'efforce pour qu'on arrive à se faire enrôler. Pour le moment il y a beaucoup des gens. Mais, il y a aussi la lenteur de la machine. Et encore plus, une (si on a une) connaissance (dans l’équipe de le CENI), on passe devant ».
radiookapi.net/CC