La Cour de Cassation, statuant en matière répressive en procédure de flagrance, vient de condamner l'ancien ministre provincial de l'Intérieur du Kongo central, Constant Manvidila, à cinq (5) ans de servitude pénale principale pour torture et à 5.000 CDF d'amende. En cas de non paiement dans le délai légal, Constant Manvidila sera aussi condamné à subir dix (10) jours de servitude pénale subsidiaire.
La Cour a ainsi jugé et prononcé à l'audience publique de ce lundi 16 décembre 2024, tenue à Kinshasa.
Au cours de l'audience, le prévenu avait soulevé les exceptions liées à l'illégalité de la procédure de flagrance et d'incompétence. Des exceptions qui, du reste, ont été jugées recevables mais non fondées par la Cour. Cela, avant d'établir à charge du prévenu l'infraction de torture.
Pour rappel, tout part de la publication d'une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle Constant Manvidila est vu ordonner à ses hommes de molester un père de famille, en présence de ses enfants, pour un conflit de vente des terres à Mbanza-Ngungu.
La vidéo avait tellement suscité une indignation générale, au point que le Gouverneur Grâce Bilolo a révoqué son désormais ex-ministre provincial de l'Intérieur du Kongo central, Constant Manvidila, après le vote-sanction des députés provinciaux.
C'est ce qui avait poussé le Procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde Mambu, en sa qualité de patron de l'action publique dont le territoire national est le ressort, à émettre un mandat d'amener contre l'ancien ministre provincial de l'Intérieur du Kongo central, Constant Manvidila. Car, selon le Premier Magistrat du Parquet civil, dans son mandat d'amener émis, il existait contre l'inculpé des indices graves de culpabilité et qu'il y avait lieu de craindre que ce dernier ne tente de se soustraire par la fuite aux poursuites ou de faire disparaitre les preuves de cette infraction.
Bijou NDJODJI BATEKO