Sourire aux lèvres, attitude assez décontractée, malgré plusieurs heures de vol de Lubumbashi au Caire, en passant par Addis-Abeba pour une escale habituelle, la délégation du Tout-Puissant Mazembe a foulé le sol égyptien ce mercredi 24 avril 2024.

Conscients de la mission difficile, mais pas irréalisable, comme l'insinue le slogan  « Impossible n'est pas Mazembe», les Corbeaux de Lubumbashi, en compagnie de leur président, Moïse Katumbi, ont érigé leur quartier général au Baron Hôtel, à 12 Km de l'aéroport international du Caire. 

48h auront suffi pour permettre au Club congolais de s'acclimater,  entamer les séances d'entraînement, se reposer et faire la connaissance du stade International du Caire, avant la traditionnelle conférence de presse d'avant match. 

Serein et confiant malgré le "faux-pas" du match aller à la maison samedi dernier, Lamine Mamadou N'Diaye, l'entraîneur sénégalais du TPM, ne jure que par un résultat positif, même si quelques journalistes locaux, à la fin du match aller, ont fait montre du pessimisme après le résultat (0-0) de l'acte 1 à Kamalondo. 

« Pourquoi ne le feront-ils pas au Caire ? Vous croyez que c'est fini pour nous et qu'on est éliminés donc ? Écoutez :  le football reste le football et personne ne gagne en avance. Je sais que mes joueurs sont capables de réaliser ce que vous appelez un miracle. Nous irons nous battre jusqu'au bout et nous allons passer », a dit le coach sénégalais. 

Défier psychologiquement le National Al Ahly c'est bien, mais le battre sur son terrain, c'est encore une équation à résoudre pour Mazembe et nul ne l'ignore, sachant qu'ils seront confrontés au tenant du titre de la compétition, 10 fois vainqueur de la Ligue des champions de la CAF, soit deux fois de plus que Mazembe (5 titres). 

Le calcul est simple, éliminer le géant dans son propre stade de plus de 70.000 places à guichet fermé.

Un match nul avec buts est l'une des options pour les Congolais à défaut d'une victoire. Mais gagner à l'extérieur, Mazembe sait le faire. Les Corbeaux sortent récemment d'une victoire (1-2) à Luanda face à Pétro Atletico, alors invincible, dont les cages sont restées inviolées sur ses 7 derniers matchs. Ce, après avoir fait match nul (0-0) à Lubumbashi, exactement comme l'actuel scénario. 

Vendredi 26 avril prochain, à 20h00 de Kinshasa, soit une heure de plus du Caire et de Lubumbashi, fief du TPM, les deux équipes vont en découdre pour une rencontre, potentiellement riche en spectacle puisque l'enjeu du match, met déjà du sel à la bouche. 

Signalons que Mazembe court après une qualification en finale de cette compétition depuis maintenant 9 ans. 

Gede Luiz Kupa



Les travaux de modernisation de la Maternité de Kintambo, (au centre de Kinshasa), chantier confié au Service national(SN) de la République démocratique du Congo ont été lancés mercredi à Kinshasa, en présence du Chef de l’Etat, au cours d’une cérémonie.

« Les travaux de construction d’un bâtiment additionnel pour la maternité de Kintambo et de modernisation de  son ancien bâtiment, est la symbolique de la détermination du Président de la République à rechercher les meilleurs conditions de santé de la population congolaise », a déclaré Dr Roger Kamba, ministre de la Santé publique.

Félix Tshisekedi a visé, à travers ces travaux « à restaurer la dignité humaine et soutenir la mise en œuvre du programme de couverture de santé universelle, particulièrement dans son volet maternité gratuite », a ajouté  Dr. Kamba, en présence du Chef de l’Etat venu lancer les travaux

Pour sa part, le commandant du SN, le général-major Kasongo Kabwik, a salué l’initiative du Chef de l’État à intégrer les jeunes Bâtisseurs du Service national, dans le programme de construction et réhabilitation des infrastructures du pays.

« Le lancement des travaux de modernisation de la Maternité de Kintambo, s’inscrit dans ligne droite de votre vision de faire du Service national l’un des bras séculiers de votre politique de mise en œuvre du programme de Couverture santé universelle », a-t-il dit , s’adressant au Président de la République.

« Le bâtiment additionnel à construire sera de type rez-de-chaussée plus deux niveaux. Le rez-de-chaussée va notamment abriter la salle d’accouchement avec deux compartiments et des salles de soins, tandis que les deux niveaux du bâtiment seront affectés aux salles d’hospitalisation », a-t-il décrit.

Le général-major a précisé en outre que  « le bâtiment à réfectionner fera jonction avec le nouveau bâtiment pour ainsi aller de 110 à 250 lits montés ».

4000 jeunes récupérés et professionnalisés

Par ailleurs, le commandant du SN a fait part à l’assistance de l’évolution du SN qui , depuis sa relance en 2019 par le régime Tshisekedi, a réussi la récupération et la professionnalisation de 4000 jeunes dont ceux issus des groupes armés.

 « Le SN a réussi, grâce à un programme d’encadrement civique et patriotique, la récupération, réintégration sociale et la professionnalisation de 4000 jeunes dont un échantillon  est affecté au présent chantier », a expliqué le commandant du SN.

Ces jeunes, agents de l’Etat à  part entière avec rémunération assurée ont bénéficié d’une série de métiers, tels que la conduite des locomotives, la menuiserie, la maçonnerie, et la couture », a -t-il  ajouté.

La Maternité de Kintambo  a été construite en 1952 par  la société Utexafirca, avec une capacité de 110 lits montés , soit un nombre inférieur par rapport à sa capacité d’accueil , en hausse suite à l’explosion  démographique de la population kinoise, a relevé  dans son mot , Dr Brigitte Topela, médecin directeur de cette maternité.

Elle a indiqué que « l’établissement dispose d’un personnel à hauteur de 940 agents, dont 279 médecins, 440 infirmiers, 109 administratifs et autres catégories.

ACP/CC



Le FC Aigles du Congo ralentit par Lubumbashi Sport après son match nul (1-1) concédé ce mercredi 24 avril au stade des Martyrs en match comptant pour la 9e journée de la phase des play-offs de la Ligue 1.

Après une première période très fermée avec peu d'opportunités de buts, les samouraïs ont légèrement dominé et ont réussi à enflammer la rencontre après 21 minutes de jeu. Cela grâce à l’inspiration individuelle de Matobo Mubalu d’un plat du pied pour ouvrir le score.

Au retour de la pause, les kinois vont baisser la garde face aux Lushois bien organisés défensivement aussi pressants dans le marquage pour égaliser. L’équipe visiteuse sont revenus au score grâce à Banze Ngoy (56’). 

Un nul qui ralenti les Aigles du Congo dans la course dans le top 5 au classement. C’est donc une quatrième sorties sans victoire pour les kinois.  

Par ailleurs, c’est un bon résultat pour Lubumbashi Sport dans ce périple kinois après avoirs perdu sa première rencontre. Le point du nul leur permet de totaliser 5 points en 7e position. 

Fiston MOKILI

 
 


Fc les Aigles du Congo n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) à domicile face à Lubumbashi Sport le mercredi 24 avril lors de la 9e journée de la phase des play-offs de la Ligue 1. Cette formation de Kinshasa prolonge sa série de quatre matches sans victoire, avec seulement deux nuls et deux défaites. 

Les samouraïs, qui ont dominé ce duel au terme des occasions des buts créés face aux kamikazes ne méritaient pas de quitter le stade des Martyrs avec ce match nul. Déçu de ce résultat du nul, Luc Eymael, le technicien belge et entraîneur de fc les Aigles du Congo a indiqué en conférence de presse d’après match que si d'autres match qu’ils pouvaient revendiquer certaines décisions mais pour ce match, ce n’est pas le cas et il peuvent que vouloir à nous même.

« On ne peut être satisfait quand tu joues à domicile en dominant le match mais à la fin tu fais un nul. C’est décevant. Si dans  d’autres matchs qu’on peut revendiquer certaines décisions, aujourd’hui pour ce match, ce n’est pas le cas et on ne peut que vouloir à nous-mêmes. Nous avons pêché dans la concrétisation de nos actions. Nous avons mérité de gagner ce match avec deux ou trois buts d’écart. Nous avons dominé l’adversaire par autant de nombres d’occasions de but, créer. Mais le résultat final ont tranché autrement. Les Aigles à encore beaucoup à travailler pour essayer de progresser et se montrer meilleur dans la suite cette phase », a expliqué l’entraîneur de fc les Aigles du Congo en conférence d’après match. 

Un nul d’un but partout, ce qui ne donne pas un avantage aux Aigles du Congo qui concède son quatrième match sans victoire. Désormais, il compte 11 points en 9 matchs disputés, ce qui le maintient en 5e position dans cette phase des play-offs. La situation n’est pas encore critique évidemment, puisque les Aigles du Congo conservent toutes leurs chances de se rapprocher du top trop au classement mais Il faudra batailler dur aux prochaines rencontres. 

Fiston MOKILI



Le match caritatif organisé le 8 juin prochain par le Variétés Club de France rassemblera de nombreuses personnalités, dont Emmanuel Macron. Le président sera accompagné sur le terrain par deux grandes figures du football africain : Fally Ipupa, Samuel Eto’o et Didier Drogba.

La présence de la légende ivoirienne et de la star de la rumba congolaise promet d’attirer les projecteurs sur cette rencontre solidaire. Fally Ipupa, véritable ambassadeur de la culture africaine, apportera sa fougue légendaire. Quant à Didier Drogba et Samuel Eto’o, ils mettront sans doute sa puissance et son sens du but au service de la bonne cause.

Aux côtés de ces têtes d’affiche, Emmanuel Macron pourra également compter sur le soutien de Laurent Blanc, Christian Karembeu ou Arsène Wenger. Mais c’est avant tout la présence des deux grandes figures africaines qui devrait marquer les esprits.
 
Leur notoriété contribuera sans nul doute à la réussite de l’événement et permettra de faire briller les couleurs du continent africain lors de ce match placé sous le signe du dévouement et de la solidarité.
 
mbote/CC
 


La FECOFA -Fédération Congolaise de Football Association- a rendu publics, le mardi 23 avril 2024, les noms des clubs inscrits pour participer à la 58ème édition de la Coupe du Congo, prévue dans les tout prochains jours.

28 équipes au total ont été validées. Il s'agit, entre autres, du DCMP, l'AS Vita Club, le TP Mazembe, FC Les Aigles du Congo, Céleste FC, AS Simba, SM Sanga Balende, OC Bukavu Dawa, FC Tshikas, DC Virunga, FC Tanganyika, AS Saint Luc, AS Veti Club, FC MK, FC Mabanga, FC Ajeki, CS Imana Daring, AS Kamayi, AS Malebo, TP Clinique, FC Umoja, Béni Union Espérance Sportive d’Uele, AS Fandja Nouvelle Vie Bomoko (Kinshasa), FC Tempête ( Ituri), FC Béni Sport (Nord Kivu), et le FC Renaissance du Congo. Ce dernier a été ajouté à la dernière minute. Le FC Saint-Éloi Lupopo est le grand absent de cette édition.

Pour rappel, le DCMP -Daring Club Motema Pembe- avait remporté les deux dernières éditions déroulées en 2021 et 2022, respectivement face à Sa Majesté Sanga Balende et l'AC Rangers.

La team vert et blanc de Kinshasa est le club le plus titré en Coupe du Congo, avec 14 trophées de champion. L'AS Vclub et le Tout-Puissant Mazembe comptent respectivement 9 et 5 trophées dans cette compétition.

Gratis Makabi



Le président Félix Tshisekedi a reçu à la Cité de l’Union africaine, Vital Kamerhe, Mardi soir, quelques heures après sa désignation comme candidat unique de l’Union sacrée pour la présidence de l’Assemblée nationale. Cette rencontre intervient après la victoire de Kamerhe aux primaires organisées à Kinshasa pour élire le candidat de la coalition à la tête de la chambre basse du parlement.

Dans une réaction à chaud, Kamerhe confie : « Je n'avais jamais demandé à être candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. J'étais en réalité le choix du président de la République depuis plus de deux mois. Les autres ont exprimé leurs désirs, et après des tentatives de conciliation, nous avons été renvoyés aux primaires ». L'homme politique souligne que d'autres postes avaient été proposés, mais son engagement vis-à-vis du Parlement et les enjeux régionaux du Grand Lac l'ont convaincu de revenir au perchoir.

L'expérience des primaires n'a pas été aisée pour Kamerhe, qui reconnaît la tension palpable durant le décompte des votes : « C’est un moment où le cœur bat la chamade. Mais nous sommes des politiciens habitués aux revers comme aux succès. François Mitterrand lui-même avait mis 21 ans avant d'accéder à la présidence française. »

Vital Kamerhe a exprimé sa gratitude envers le présidium de l’Union sacrée, incluant Augustin Kabuya, Modeste Bahati, et Christophe Mboso, soulignant une victoire collective. « Je remercie le présidium de l’Union sacrée, les Présidents Augustin Kabuya, Modeste Bahati et Christophe Mboso. Je voudrais leur dire que nous avons gagné ensemble », a-t-il déclaré après l’audience.

Réaffirmant sa loyauté envers le Chef de l’État, Kamerhe s’est engagé à renforcer la séparation des pouvoirs et à intensifier le contrôle parlementaire pour assurer l'efficacité gouvernementale et l'adoption de réformes nécessaires. « Nous allons faire en sorte que la séparation des pouvoirs soit une réalité, pousser le gouvernement à remplir ses assignations à travers un contrôle parlementaire et faire en sorte que les réformes soient élaborées et adoptées », a-t-il assuré.

actualite.cd/CC



Après un parcours émaillé par la prison et la rédemption, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, retrouve son éclat politique. L'homme qui avait été condamné en 2020 à 20 ans de travaux forcés pour détournement de fonds et corruption aggravée, avant que sa peine ne soit réduite puis qu'il ne soit finalement acquitté, vient de remporter les primaires de l'Union sacrée de la nation (USN) pour la présidence de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Ce retour en force sur la scène politique semble presque un scénario écrit d'avance pour Kamerhe, qui avait perdu de son influence au cœur du pouvoir après avoir été emprisonné. Son acquittement a marqué le début d'un retour progressif, couronné récemment par sa nomination en tant que vice-premier ministre chargé de l’Économie en mars 2023. Sa participation active dans la récente campagne de réélection de Tshisekedi a solidifié son statut de principal allié du président.

L'ascension continue de Kamerhe se confirme avec la création du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), une coalition de plusieurs formations politiques visant à renforcer son poids au sein de l’USN. Parmi les membres de cette alliance, on trouve des personnalités comme Julien Paluku Kahongya de l'Alliance-Bloc 50 et Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Commerce extérieur.

Lors de la primaire du mardi 23 avril, Kamerhe a réitéré son engagement envers le président Tshisekedi, tout en mettant un point d'honneur à différencier loyauté et passivité. « La loyauté n’exclut pas l’efficacité. Nous devons être actifs et proactifs, pas juste des chantres ou des flatteurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de combiner respect pour le leadership en place et une action politique vigoureuse.

Cette déclaration semble aussi adressée à ceux au sein de l’UDPS qui voient en lui un rival potentiel pour l'élection présidentielle de 2028. En se positionnant comme un candidat de consensus et de loyauté, Kamerhe cherche à apaiser les tensions et à montrer qu'il est un pilier fiable pour la stabilité et l'avenir politique de la RDC.

Alors que le pays se prépare à un nouveau chapitre avec Kamerhe potentiellement à la tête de l'Assemblée nationale, l'attention se tourne vers la manière dont il gérera cette puissante institution et les défis futurs de la gouvernance congolaise, toujours dans l'ombre de ses propres ambitions présidentielles.

actualite.cd/CC



Ce 24 avril 2024, cela fait exactement 34 ans que feu président Mobutu Sese Seko prononçait un discours dans lequel il annonçait la fin du Mouvement populaire de révolution (MPR), parti-Etat et l’ouverture au multipartisme. Il lançait ainsi le processus de démocratisation qui devait aboutir aux élections des députés et du président de la République en août 1994, selon le chronogramme adopté par la Conférence nationale souveraine.

Mais ce processus va engendrer une transition de seize ans, émaillée des conflits. 

« Comprenez mon émotion »

Cette phrase devenue célèbre a été prononcée par feu le maréchal Mobutu, à l’époque président du Zaïre. C’était le 24 avril 1990 à la cité de la Nsele à Kinshasa. Devant les cadres du parti unique, le MPR, il annonce pleins d’émotions, larmes aux yeux, la fin du monopartisme, ouvrant ainsi le début d’un long processus de démocratisation après 25 ans de dictature. Il avait ainsi estimé seul devant sa conscience, de tenter l’expérience du pluralisme politique dans le pays, avec comme base, le principe de liberté pour chaque citoyen, d’adhérer au parti politique de son choix.

 Bilan mitigé

Le politologue Christian Moleka estime que 34 ans après l’ouverture de l’espace démocratique par feu le président Mobutu, le bilan est mitigé. Il affirme que l’on a malheureusement assisté notamment à l’émergence des « petits Mobutu », aujourd’hui appelés autorités morales dans les partis politiques.

Rappel des faits

Le 24 avril 1990, le président du Zaïre (qui deviendra 7 ans plus tard la RDC), Mobutu Sese Seko décrète la fin du monopartisme.

Les années qui ont suivi cette annonce ont notamment été marquées par trois transitions.

La première, sous la présidence de Mobutu, a duré sept ans. Cette transition s’est ouverte au moment où s’effondrait le bloc de l’Est et que le vent de la démocratie soufflait sur les pays de l’Afrique sub-saharienne.

Un forum national appelé Conférence nationale souveraine (CNS) a été organisé de 1990 à 1992 réunissant les représentants de toutes les couches de la population congolaise vivant au pays et à l’étranger, pour trouver des solutions aux problèmes de développement auxquels le zaïre d’alors était confronté. Etienne Tshisekedi sera élu Premier ministre dans ce forum mais ne réussira pas à achever son mandat à cause des conflits récurrents qui l’opposaient au président Mobutu.

La CNS a fini par laisser la place au Haut conseil de la République-Parlement de transition (HCR-PT) dont les animateurs étaient issus de cette conférence.

Fin de la première transition

La première transition a pris fin le 17 mai 1997. Ce jour-là, Laurent-Désiré Kabila déjà maquisard dans les années 60, met fin aux trente-deux ans de règne sans partage de Mobutu. La rébellion qu’il menait depuis octobre 1996 a bénéficié de l’appui de nombreux pays de l’Afrique des Grands Lacs. Un an après son accession au pouvoir, les anciens alliés de Kabila lancent une nouvelle guerre dans l’est de la RDC en août 1998. Le pays est divisé en trois zones. Kabila meurt assassiné en janvier 2001, sans avoir eu le temps d’organiser les élections.

Joseph Kabila son successeur va ranimer les négociations de paix avec les belligérants. Un autre forum, le dialogue inter congolais, est organisé en Afrique du Sud.

Une nouvelle transition de deux ans est entamée en juin 2003. Joseph Kabila est assisté de quatre vice-présidents (dont deux ex-chefs rebelles, un opposant et un allié). Prévue de s’achever en juin 2005, la transition est prolongée d’une année. Le premier tour des élections présidentielle et législatives couplées est organisé le 30 juillet 2006, mettant fin aux différentes transitions lancées en 1990.

Joseph Kabila remporte la présidentielle de 2006 avant d’être réélu 5 ans plus tard pour un second mandat, prolongé jusqu’en 2018.

Le successeur désigné par Joseph Kabila perd les élections face à Félix Tshisekedi en 2018. Les élections organisées en 2023 ont permis au Président Tshisekedi d’être reconduit à la tête de la RDC.

radiookapi.net/CC



Il revient en force. Après une décennie et demie d’absence, Vital Kamerhe retrouve bientôt le perchoir de l’Assemblée nationale. Il a été élu mardi 23 avril 2024 lors des primaires de la famille politique au pouvoir, candidat unique de l’Union sacrée au perchoir (avec plus de 183 voix) en battant ses principaux concurrents Mboso (11 voix) et Bahati (69 voix). Quelques bulletins blancs ont été enregistrés. Au total 372 députés de l'Union sacrée de la nation ont pris part à cette élection primaire.

Ainsi prend fin le climat de suspens né suite au manque de consensus au sein de la famille politique de Félix Tshisekedi sur le candidat commun au perchoir de l’Assemblée nationale. 

L’idée d’organiser les primaires a été soutenue par les membres du Présidium de l’Union sacrée, a indiqué Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS. 

Avant d’être élu, Kamerhe avait adressé un message fort aux députés nationaux, leur promettant une nouvelle ère de transparence et d’engagement. Son discours a particulièrement porté sur la situation d’insécurité persistante dans l’est du pays, affirmant que le débat sur cette question devait redevenir public. Cette démarche vise à offrir aux populations du Nord, Sud-Kivu et de l’Ituri et d’autres régions la possibilité de suivre de près les discussions et les actions entreprises par leurs représentants.

En plus de sa volonté de rendre le débat public, VK s’est également engagé à restaurer l’image ternie de la Chambre basse du Parlement en tant que le véritable temple de la démocratie. Il a souligné l’importance de renforcer le contrôle parlementaire pour garantir une gouvernance transparente et responsable.

En réalité, cet exercice quoique démocratique, était un doigt d’honneur à Kamerhe qui méritait bien le perchoir sans être soumis à une quelconque compétition pré-électorale, d’autant plus qu’il est à la tête de la deuxième force politique de l’Union sacrée après l’Udps. Ainsi, même par voie des primaires, il ne faisait donc pas l’ombre d’aucun doute que VK allait écraser la concurrence car sa candidature bénéficiait du soutien de nombreux élus.

– Kamerhe, victoire logique-

Depuis Genève, il a soutenu Félix Tshisekedi en passant par Nairobi jusqu’aux dernières élections où il est le seul de trois à avoir véritablement mouillé le maillot. Il a battu campagne dans le Bandundu plus que Mboso qui se prévaut de son fief. Dans l’est, il a balisé la voie à Tshisekedi. Il était aux côtés du candidat n°20 dans toutes ses pérégrinations. Bahati s’était limité à la seule étape de Bukavu. Emprisonné puis blanchi par la justice et le chef de l’État lui-même, Kamerhe est resté loyal et prêt à servir son partenaire politique.

Vital Kamerhe, actuellement vice-premier ministre, ministre de l’économie, député national élu de Bukavu, a déjà dirigé l’Assemblée nationale sous Joseph Kabila (2006-2009).

La prochaine étape sera consacrée à la publication du calendrier de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

OURAGAN / MCP / CC

 

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Ali Kalonga

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